
Bonjour à toutes et à tous,
Voilà presque quatorze mois que maman nous a quittés : mon frère est au Vietnam avec sa femme qui est orignaire de là-bas. Je ne sais pas si il a tiré un trait sur tout cela ; ils sont bouddistes, peut-etre trouvent-ils du réconfort dans leur religion. Qui sait ? Il n'était déjà pas beaucoup présent du temps de maman, alors maintenant.......
Moi j'ai l'impression d'etre prise dans un étau, et difficile, très difficile d'en sortir. Je n'y arrive pas, ma fille (qui est psy) me dit que je me pose en victime) "en victime", est que cela me plait de pleurer dix foix au moins par jour, ce que je sais c'est que maman me manque terriblement, elle seule pouvait m'écouter, me comprendre : oh!, elle n'était pas toujours d'accord avec ce que je disais, mais cela ne faisait rien, on discutait.
Le matin lorsque je nettoie les baccs de fleurs devant nos fenètres (j'ai récupéré le bacc de géraniums de maman il y a 14 mois), maman aimait beaucoup les fleurs, tout comme moi, je lui en offrais souvent : cette année encore ils ont refleuri, ce sont des petits géraniums, mais ils sont très touffus et très verts foncés.
Dans le petit jardin de la co-propriété, j'ai replanté une des plantes vertes de maman, elle est magnifique et je la voie de ma fenètre (je suis au premier), et en tere elle a doublé de volume, donc elle s'y plait.
Je voudrai pouvoir penser à maman, sans tout de suite me transformer en fontaine à larmes. C'est difficile, trop difficile, là mes yeux pleurent tous seuls...On me dit que c'est long, mais pour moi c'est déjà très long cette année qui vient de s'écrouler.
Je pleure n'importe où et partout : le matin à 7h30 en sortant les chiens (comme je suis pet-sitter), mon mari m'aide (avant de partir faire son bénévolat), et bien en sortant deux ou trois chiens, je pleure sur un bon bout du trajet ; je pense que mon mari s'en apperçoit, et moi en promenant mon chien je pleure, je pleure toutes les larmes de mon corps.
J'allais la voir trois fois, ou plus par semaine, puis du jour au lendemain plus rien. J'ai un terrible manque, une sensation de pas fini...... je lui faisais ses courses (comme ça, l'aide ménagère, trois fois une heure par jour, avait plus de temps pour s'occuper de maman), et bien quand je passe devant les étals beaucoup de choses me rappelle maman.
Je suis fatiguée, de trop pleurer, en plus le psychiatre m'a prescrit un anti-dépresseur et un autre truc (lexomil) tout ça combinés à ma morphine deux foix par jour (pour me soulager de mes quatre fractures du bassin), et bien ce qui fait que je m'endors partout, en mangeant, devant la télé, devant l'ordi en écrivant.
Figurez vous qu'aujourd'hui, nous avons été (avec mon mari et nos deux filles) au restaurant, comme j'avais fini mon entrée, je les attendais pendant qu'ils mangent leurs plats (moi je n'avais plus fin) et bien je me suis endormie au moins une dizaine de fois, pas profondément, car un petit "tu dors maman" me réveille tout de suite, mais c'est très ennuyeux pour mon entourage. En rentrant, je me suis couchée et j'ai dormi pendant deux heures et très profondèment. Au mois pendant que je dors je ne pense pas à maman.
Ce n'est pas toute cette prose qui va vous remonter le moral, alors la seule chose que je puisse faire c'est de vous serrer très fort dans mes bras et je le fais de très bon coeur car moi je ne pourai plus jamais serrer maman dans mes bras.
