FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre la perte d'un parent => Discussion démarrée par: Mc le 25 mai 2018 à 17:37:30
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Ça fait une dizaine de jours que maman est partie rejoindre mon papa mort il y a 11 ans presque.
Je me sens perdue, j'en veux presque à ma maman de m'avoir abandonné. Elle avait 81 ans. Il est naturel qu'elle soit partie.
Je me sens comme une petite fille, avec la sensation que je rigolerais plus jamais. Ma météo intérieure est bretonne.
Comment vivre sans eux ?
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Je suis désolé de la nouvelle.
C'est si récent et naturel que tu sois perdu.
C'est une épreuve difficile et tu es sans doute encore sous le choc de la nouvelle.
As tu des gens pour te soutenir ?
En tout cas hésite pas à venir en parler de ce que tu ressens
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81 ans en même temps on se dit toujours que maintenant avec la médecine, ce n'est pas vieux
ça doit être très dur pour toi j'espère que tu n'es pas seule même si ton chagrin sera toujours présent
quand on perd doublement ses parents on n'est plus l'enfant de... on devient adultes, et c'est un sentiment douloureux
on est là pour toi n’hésites pas
katrin
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Merci pour vos messages. Ma mère était fatiguée psychologiquement et physiquement. C'est pour cela qu'il était temps qu'elle parte. Je crois que n'arrive pas à lui dire au revoir. J'ai comme un verrou qui ne veut pas sauter. Quand mon père est mort, je crois que je suis restée forte pour ma mère. Et j'aurais tant voulu alléger ses douleurs. Je n'y suis pas arrivé même si je n'habitais plus à côté. Et je n'ai pas besoin d'être fort pour quelqun. Ça me perturbe.
Comment je peux laisser partir ma mère, pour que ma peine s'exprime vraiment ?
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Fait en sorte d'être bienveillante envers toi-même. Ce que tu vis là est difficile, un deuil est un processus émotionnel propre à chacun, qui varie en amplitude de temps et aussi de douleur, chacun ne réagit pas de la même façon et le chemin pour atteindre un certain apaisement et plus ou moins long selon l’individu et la relation qu'il avait avec le défunt, mais encore, les circonstances du décès joue dans la facilité ou la difficulté du deuil..
Tout ça pour dire que je n'ai pas de recette miracle à propos de ''comment laisser partir ta mère''. Moi qui à perdu ma mère il y a de cela presque trois mois, je ne sais pas encore comment procéder. J'essaye d'être bienveillant avec moi-même, à l'écoute de ce que je ressens. Je vis à la fois dans le passé et dans l'instant présent, en revanche, je ne parviens pas à me soucier de l'avenir.
Peut-être qu'il nous faudrait nous accorder du temps tout simplement.
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J'ai repris le travail aujourd'hui. C'est epuisant, j'avais peur de trop d'attention et à la limite je n'en ai pas assez. Je me sens vide, il n'y a aucun sens à mon travail, qui me lassait déjà auparavant. Il y a trop de bruit, les gens parlent et j'ai envie de les envoyer bouler. Il y a 3 semaines, je partais en sens inverse pour enterrer ma mère. Je sais pas si je vais tenir...
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Bonsoir,
Cela ne m'étonne pas que vos collègues ne soient pas plus attentionnés que cela pour votre retour au travail.
Le deuil fait peur et les gens ne savent pas comment réagir. Ils pensent qu'ils ne faut mentionner le défunt avec l'endeuillé alors qu'on a tellement envie d'en parler pour le garder encore un peu près de nous.
3 semaines, c'est horrible...
Ma Maman est décédée depuis 5 mois et cela me paraît tellement récent, elle avait 82 ans.
Tenez bon, ça va aller mieux avec le temps.
Vous pouvez vous confier à moi, si vous le voulez.
Bon courage pour demain, au travail
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Merci Nat 82, pour ton message. Aujourd'hui fut un peu moins pénible qu'hier. Je suis vidée, physiquement. Je suis déconnectée de moi même. Je dois attendre patiemment que cela revienne. Chaque jour suffit sa peine.
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Cela fait 4 semaines que maman est morte. C'est toujours un océan démontée au fond de moi. Et c'est normal. J'ecris ce que je ressens pour m'exprimer un peu, d'en parler autour de moi. Il y a mes frères et ma soeur. Mais chacun de nous doit vivre son deuil selon les circonstances qui l'entoure. Je sens bien que les personnes autour de moi font comme elles peuvent, mais ne peuvent pas forcément comprendre. La vie heureusement poursuit son cours mais à un rythme bien trop rapide et violent pour moi. Je ne sais pas où poser mes mots, mes émotions. Je me dit que pour avoir la paix, je devrais dire c'est OK, ça va, je gère. Alors que je gère une heure et celle d'après je coule. Pour les personnes qui avancent, comment avez vous pu exprimer votre ressenti, avez vous trouve du soutien ?
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Bonjour,
J'ai perdu ma Maman il y aura quatre ans en octobre prochain. Depuis, le temps s'est arrêté, comme figé.
Nous étions fusionnelles, elle était tout pour moi: Maman, amie, soeur (je suis fille unique)
Son départ a été brutal aussi. La veille, elle avait fait un repas en famille et nous nous étions promenées ensemble. Elle avait bien des signes d'affaiblissement car elle avait un problème de valve mitrale mais rien qui laissait présager une fin aussi brutale. Je me suis culpabilisée très longtemps et encore aujourd'hui mais en plus atténuée. J'ai cessé toute activité pendant un an. Quand elle est décédée, j'"étais déjà en arrête maladie pour un cancer et elle m'épaulait formidablement. Un an après, j'ai repris des activités comme le piano et le théatre qui me font du bien mais ce n'est pas l'essentiel à mes yeux. J'ai eu la force de continuer de vivre grâce à mon fils car je me suis dis qu'il fallait que je tienne pour lui. J'ai aussi un peu de famille qui m'a aidée. Il n'y a pas un jour, pas une heure, pas une minute où je ne pense à elle. Mon Papa étant décédé il y a 25 ans, on parlait souvent de lui avec Maman et il revivait comme cela dans nos coeurs mais maintenant, je me sens tellement seule avec mes souvenirs... Tous les psy, magnétiseurs, micro kiné, acupuncture.... que je suis allée voir ne m'ont été d'aucun secours. Cette force intérieure, je l'ai retrouvé grâce à ma famille et avec le temps la douleur vive s'atténue un peu. Je me surprends souvent à prononcer "Maman" tout au long de la journée. Elle me hante, on était si complices... Je n'ai pas de conseils à te donner mais tu sais, les enfants sont le bien le plus précieux de cette vie, elle continue grâce à eux. C'est le lien fort qui te permettra de surmonter les épreuves de la vie.
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Bonsoir,
L'impression qu'un siècle ou bien une seconde se sont écoulées depuis la mort de maman. Une seconde pour que les repères éclatent et un siecle de tristesse. Par petits moments, j'arrive à respirer et ensuite l'apnée reprends. J'ai envie de hurler, taper sur tout le monde. Mon travail m'ennuie et me sature. Ma famille est loin, pas trop de contacts téléphonique. Chacun prends sa vie comme il le peux. Le couple de ma soeur explose. Je crois que j'ai tellement peur qu'il arrive quelque chose à ma famille que ça m'énerve quand ils ne répondent pas. Je suis une grande anxieuse comme ma maman que j'aime. Après quelques semaines d'absence je vais avoir quelques jours chez moi pour j'espère souffler un peu. Je trouve le monde trop Bryant, trop rapide, je n'arrive plus à placer mes repères. Je n'ai pas d'enfants. Pas quelqun pour qui je dois être debout et ça me deboussole complètement. Je sais que je compte pour des personnes. Mais plus jamais je ne compterai pour une personne comme je comptais pour ma mère. Ça m'agaçais de son vivant qu'elle me demande de l'appeler pour lui dire que j'étais bien arrivé, d'être prudente. Et je donnerais n'importe quoi pour que ça arrive à nouveau. J'aurais envie de me faire arrêter cependant avec le risque de m'enfoncer encore plus. Je n'aime plus mon travail. Tout ça, je sais que ça passera un jour. Du moins j'espère. ..
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C'est tout récent pour toi ! Et pour moi également, cela fait quatre mois pour ma part, il m'en faut encore du temps pour assimiler la mort de ma maman. Ce que tu partages de ta vie privé, c'est intéressant et révélateur de la solitude des endeuillés et du tabou autour de la souffrance, de la mort et du deuil. Tout comme toi, je n'ai pas non plus d'enfants, pas de vie amoureuse, ce qui me donne également la sensation que je ne compte pas pour grand monde sur terre alors que cela est pourtant le cas, même s'ils se comptent sur le doigt d'une main.
As-tu réfléchie à voir s'il y avait des groupes de soutiens entre endeuiller ? Ce pourrait te permettre de ne pas tout garder pour toi, de pouvoir échanger.
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Chaque jour qui passe, révèle toute la place qu'elle avait dans ma vie, tout ce que cela impliquait. Comme un quotidien sûre certain inébranlable auquel je m'étais habitué. Trop habitué, et là le vide intersidéral. Les montagnes russes émotionnelles. Qui sont normales mais épuisantes. Je vais aller voir un psychologue auprès duquel je pourrais exprimer tout ce ressenti que l'entourage ne peut pas comprendre ou n'est pas disponible pour entendre. Je sais qu'au fond de moi, la puissance de vie gronde. Le décès c'est aussi remettre en perspective sa vie et la façon dont on veut la vivre. J'hésite à prendre la moindre décision importante en ce moment parce que je ne sais pas qu'elles sont les ressources j'ai en moi pour faire face.
Une pensée affectueuse et de soutien pour tout ceux qui traverse aussi ce tsunami.
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Je rejoins aussi ces montagnes russes émotionnelles,je suis d accord avec toi:MC le deuil c est le manque terrible et reinventer la vie.et comme tu dis impossible pour moi de prendre une decision importantes. .alors voilà 4 ans je végète en faisant semblant. ..dieu que c est epuisant. ...en ce moment plus envie de me faire du bien...juste envie de me laisser aller ,de laisser venir les larmes et le desespoir ..mais pas le droit je veux préserver mes enfants et mon entourage.Je vis mal cette situation,bizarrement avant j avais besoin de tout mon monde autour de moi ,maintenant un besoin de m isoler qu on me foute la paix. .avec toutes ces questions sur ce que je ressens ce que je veux faire..et les conseils ....tu devrais ........
Tendres pensées à tous
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Bonjour
Cela fait maintenant 8 ans que ma maman est partie. J'ai 14ans, avant lorsque je pensais à elle je pleurais à chaque fois, mais maintenant j'essaie de ne pas être triste mais il y a des fois où c'est vraiment trop dur. Et à ces moments-là j'explose vraiment et je n'arrive même plus à m'arrêter. Il y a tellement de choses que j'aimerai lui dire, tellement de choses que je voudrais partager avec elle, j'ai besoin de ses conseils et de sa présence, j'ai besoin d'elle. Ce qui me rend le plus triste c'est quand je me dis que plus jamais je ne la reverrais, plus jamais je ne lui parlerai, je ne vivrais plus aucun moment avec elle. Je n'arrive pas à décrire ce que je ressens car je me suis habituée à son absence mais en même temps je suis totalement perdue sans elle, et parfois j'ai même l'impression (c'est horrible) de ne l'avoir jamais connue tellement ça fait longtemps qu'elle n'est plus là... Elle me manque. C'est comme si il y avait un vide dans mon coeur et dans ma vie que rien ne peux combler, à part elle. Je suis venue sur ce forum pour voir ce que les personnes dans le même cas que moi ressentais, je pensais que ça pourrais "m'apaiser". Mais je crois que envoyer un message sera beaucoup plus efficace.
Merci beaucoup
Léonie
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ma petite léonie
ce que tu vis est extrêmement dur et injuste perdre sa maman à 6 ans c'est contre nature
j'espère que tu as des figures maternelles près de toi qui peuvent t'accompagner
en tout cas sur le forum tu as pleins de mamans de coeur qui t'entourent!
dis toi et c'est important qu'elle t'a conçue et qu'à travers toi elle vit, elle t'a transmis une partie d'elle même et c'est en étant heureuse qu'elle le serait car elle t'aime et veut le meilleur pour toi
vois tu un spécialiste qui peut épauler tes chagrins et t'accompagner?
je t'embrasse et si tu veux parler n'hésites pas
katrin
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D'après mes calculs tu avais 6 ans lorsque ta maman est partie.
C'est trop jeune, bien trop, terriblement trop jeune pour se séparer ainsi de sa propre maman.
Il y a beaucoup d'injustice dans ta situation, car un(e) enfant ne devrait jamais vivre cette horreur.
Mais la vie et parfois nulle.
Si je t'écris, c'est pour te dire (je suis un homme) ceci : qu'on ait 6 a, 14 a, 20 a ou bien 50 ans, perdre une maman c'est toujours perdre SA maman. C'est toujours aussi atroce à vivre.
Je crois que si tu es toujours là, présente sur ce forum pour lire, écrire, réagir, c'est que mine de rien, tu as encore de l'énergie et que celle-ci devrait, à terme, t'aider à mieux vivre.
Fais toutefois attention, si tu sens que tu te diriges vers une dépression, fais-toi rapidement aider par un thérapeute (psychiatre par exemple), avant que celle-ci ne s'installe véritablement et fasse des dégâts imprévisibles.
Je pense à toi, je n'oublie ni ta personne, ni ta douleur.
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Bonsoir,
Après un peu d'accalmie, j'ai un gros passage à vide. Un trou dans le coeur. Comme une envie de hurler. De dire aux autres que je me fou de leur problèmes et de leur soupir. Dans quelques jours, je vais revenir dans la maison familiale pour des vacances. Dans la maison où elle est morte, où elle ne sera plus là pour m'accueillir et m'attendre. J'ai peur et la solitude m'assaille. Je sais que ça passera toutefois la blessure est si vive, si brûlante.
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J'aime à penser que pour s'occuper convenablement des gens autour de soi, il faut déjà être soi-même en position de pouvoir le faire et je comprends qu'il puisse advenir des instants lors du deuil ou l'on à envie d'être égocentriste si j'ose dire.
Il arrive que notre propre douleur soit si forte que l'on n'a plus la force et ni le cœur à s'occuper des gens qui nous entourent, mais rassure toi ! Ces moments là sont passager et tu reviendras à la ''normal' (façon de parler).
Tu as sans doute tout naturellement un coup de mou, car tu vas retrouver la maison familiale et cela ravive des souvenirs. Ce qui est naturel et prévisible. Tu y restera combien de temps ?
N'hésite pas un seul instant à revenir parmi nous, pour par-exemple, nous partager les émotions que t'aurons procuré ce retour à la maison familiale.
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Bonjour, mon séjour dans la maison familiale s'achève et ça a été à la fois facile et difficile. J'ai connu mon premier anniversaire sans ma maman et c'est dure. J'ai retrouvé ses affaires que nous n'avons pas encore trié. Et à part les photos et les souvenirs c'est aussi ce qui rappelle que son existence s'est stoppé d'un coup d'un seul. Laissant tout le reste sur place. Ma soeur fait une dépression, et l'avenir de cette maison, des relations familiales et toutes ces incertitudes. Ça fait trois mois et demi, c'est peu, le temps doit faire son oeuvre. Je veux rentrer chez moi, retrouver mon cocon. Je ne suis pas encore à l'aise dans cette maison. Et je ne sais pas ce que je veux en faire. Le deuil c'est l'absence de ma maman et tout le devenir en question.
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Bonsoir,
Je ne sais pas si c'est parce que ce sera bientôt l'anniversaire de maman, le nombre de mois, qu'est ce qu'elle me manque en ce moment. J'ai trouve une photo d'elle, où elle a se regard si tendre et tous les jours je la regarde en lui disant que je l'aime. Je suis pas déprimée, toutefois j'ai des gros coups de blues que j'ai parfois du mal à gérer surtout au travail. Ca me pèse et ca mange mon énergie. Je me sens seule face à cette tristesse que seul le temps pourra apaiser. Mon entourage professionnel ou amical ne peut pas forcément comprendre. J'ai aussi parfois du mal avec les autres. Comment faire pour gérer ce passage à vide ?
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pas de recette, mais prends soin de toi, fais de petites choses que tu aimais faire avec elle par ex, recrées une bulle, un espace temps où tu peux la pleurer, te remémorer des souvenirs heureux, qui peuvent peut être te ressourcer pour le reste de la journée
prends soin de toi
katrin
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Bonjour,
Je m'appelle Daniel: Marie Huguette, c'était le nom de ma maman. Comme toi MC, j'ai perdu ma maman cette année, au mois d'août. Elle avait 99 ans mais cela n'enlève rien à la peine que je ressens encore. J'ai beau avoir 62 ans, je me sens comme un gamin perdu sans elle. moi non plus, je n'ai pas de conjoint ou d'enfants, mais j'essaie de ne pas rester seul trop souvent car cela est difficile. Je ne pleure plus tous les jours, mais il y a des moments où l'absence de ma maman se fait sentir encore plus fort. Dans ces moments, je viens sur le forum lire quelques messages de gens qui sont aussi dans la peine, cela m'aide à comprendre ce qui se passe en moi et à accepter cette douleur et ce manque. Le deuil est une épreuve de l'existence qui nous transforme totalement. On ne voit plus le monde de la même manière et il faut s'habituer à vivre sans cet être qui nous a quitté. Je te souhaite beaucoup de courage et t'assure de ma compassion.
Daniel
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Bonsoir MC, je fais le deuil de ma maman et de mon père. c'est si difficile d'être ainsi coupé de ce cordon ombilical d'amour. Je pense aller le moins mal possible pour eux. ils voudraient que nous ayons de belles vies. Pour eux il faut aller chercher la force qui est en nous, au plus profond . Leur écrire me fait beaucoup de bien. Se forcer à aller vers les autres est aussi thérapeutique. Bises énergisantes
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Bonsoir maman,
Ça fait un an aujourd'hui que tu es partie. Un an que je t'ai entendue me dire je t'aime pour la dernière fois avec ta voix fatiguée. Maintenant, tu es en paix, je le sais. Je veux te dire comme tous les jours combien je t'aime, jusqu'au fin fond de l'univers.
Tu me manques terriblement, surtout aujourd'hui.
Merci d'être ma maman à moi, pour toujours. Merci pour tout ce que m'a appris et donnés. Ton rire, ton humour, ta dignité, ta volonté, ta générosité, tes doutes. Tout ce qui fait que tu es toi.
Merci si les larmes coulent, merci infiniment maman de m'avoir donné la vie.
Lilou
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Bonsoir
Moi aussi j' ai perdu ma maman et je ressent aussi une grande douleur. J espère comme toi trouver un soulagement sur ce site.
Je pense qu il faut tout essayer pour sortir de ce désespoir qu est le nôtre.En parler a un psy ou faire de l hypnose pour se détendre.
Mais surtout ne pas ignorer notre grand malheur. Je crois pour ma part que l âme de ma mère est toujours présente c est un petit truc a moi je lui parle en espérant un signe. De plus je sais que je reposerai a ses côtés pour l éternité mais avant il faut penser a Survivre c est le plus dur.
Tout le monde connaîtra un jour là perte de un être chère c est dommage qu il n existe aucune structure pour trouver des personnes ayant les mots des méthodes pour avancer a part le temps qui passe et qui nous permettra je te le souhaite aussi de continuer notre chemin. Courage et patience....
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Je viens poser ces mots ici, car je crois que c'est le meilleur endroit pour les exprimer. J'ai décidé qu'il est temps que j'ouvre les vannes de ma tristesse. Toute cette tristesse accumulée depuis le décès de ma maman. J'ai senti l'envie de vivre se réveiller furieusement en moi. Compris que la vie dans ce corps est si courte, réaliser tout ce que je voulais faire, arrêter de me dire que j'avais le temps. J'ai pleuré aussi mais peut-être pas librement. Je ne me suis pas rendu compte de tous les deuils que je porte en moi liés au départ de maman. Le deuil total de l'enfance, le deuil de ce qui ne sera plus, le deuil de ce qui ne sera jamais. Je n'aurai pas d'enfants. La bipolarite de ma sœur qui s'est révélée après le deces de ma maman. Et en ouvrant les vannes, je ne m'attendais pas à cette déferlante. Et je ne veux pas fuir ces pleurs et cette douleur. J'ai fui mes émotions trop souvent et cela a été un poison. J'avoue que je me sens nue et désarmé. Je sais aussi que je veux vivre et exprimer tout ce que suis. Car mes parents n'ont pas pu le faire et qu'ils m'ont donné la vie pour être ici et maintenant. Je leur dois au moins ça.
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Bonsoir,
Un deuxième deuil va commencer. Celui de la maison de famille. Nous sommes 4 et il est normal que l'on sorte de l'indivision. Nous étions dans un consensus, et l'un de mes frères parce qu'il a d'autres projets veut quitter cet état. Je ne sais pas ce que ça donnera, j'ai tellement peur. Peur d'être déracinée pour toujours. Je suis une branche qui n'a donné aucun bourgeon et je me sens tellement seule en ce moment, l'année 2020 étant tellement particulière. Je me sens tellement nue sans parents, sans conjoint ou enfants . J'ai la sensation que je n'aurais pas assez de force, je suis fatiguée. Toutes les vannes, de tout ce que j'ai pu refouler depuis des années s'ouvrent ces derniers mois. Effet du confinement et du deuil qui poursuit son chemin. Je vais pourtant devoir me battre, mais là, je suis fatiguée, tellement lassée...