Bonjour,

Elle est décédée le 2.1.17 et j'ai changé, pas dans mon affect mais dans ma façon d'être et je me hais.

Elle est décédée à la suite de trois cancers, ma mère est tombée malade quand je suis tombée enceinte.  Triste coïncidence il y a trois ans maintenant... La maladie fut longue et éprouvante avec des rebonds....  La fin fut terrible...

Je l'ai accompagné jusqu'à la fin et tous les jours avant et le long de la maladie comme j'ai pu.

Son hospi en onco d'un mois jour pour jour où elle est décédée a été un cauchemar pour elle, indirectement pour moi d'impuissance, de devoir l'aider à des choses que je n'aurais jamais voulu faire ou voir.

L'équipe soignante et médicale était dépassée par ses douleurs (elle était à 300 de morphine, ketamine, hypnovel, acupan....) et malheureusement ses putains de plaies cancéreuses l'ont fait souffrir le martyr c'est le mot non exagéré. A tel point qu'il a été décidé de l'amputer à but antalgique le 26/12. Elle est decedee le 2/1. Je l'ai vu le 1/1 en ne sachant pas que ce serait la dernière fois que je pourrais lui dire que je l'aime, je suis partie plus vite que d'habitude car je ne supportais plus cet hôpital, cette chambre, cette attente, cette douleur ce dû de devoir être bien devant elle.

Si j'avais su bref on ne prédit pas l'avenir. Je me doutais que ça n'allait pas faire mais je n'aurais jamais imaginé qu'elle aurait déchanté dans la nuit.

Je suis arrivée au travail, mon beau père m'a appelé me disant qu'il lui restait quelques heures je suis partie de suite. Elle avait une infection centrale. Elle était à plus de 41.5 de fièvre, nous avons essayé de lui rendre sa fin la plus confortable possible en l'epongant, la rafraîchissant...  Et à 23:45 elle s'est éteinte et là cette image me revient de plus en plus en Revivicence douloureuse.

Depuis le décès, mon père a eu une lourde opération cardiaque dans un autre hôpital il avait une chance sur deux, ça s'est bien passé mais ça a été très dur pour moi, je revivais sans cesse tous les moments de l'onco, la vue de la morphine, le simple fait d'imaginer aller à l'hôpital me créer de la panique.... Bref

C'est pas fini ma tante a été admise en rea aussi depuis le deces car elle a faillit y passer et ses reins ne fonctionnent plus,  et elle est transférée aujourd'hui dans l'hôpital où est décédée ma mère pour rapprochement familial. Rien qu'à l'idée j'en suis malade......  A en Hurler, tout se sert je ne veux pas, j'ai qu'une envie c'est de m'effondrer mais je ne peux pas.

J'ai une petite famille et malheureusement ils ne comprennent pas ce que je ressens,  mon frère me voit chanceuse d'avoir pu accompagner ma mère et d'être allé auprès de mon père mais je me suis donné les moyens pour eux.  Il n'entend pas que ces moments sont gravés et douloureux je ne saurais l'expliquer. Quand j'y pense je pleure sans rien ressentir ça reste mécanique mais tout se sert en moi. J'ai toujours réussi à me contrôler et là c'est difficile de me maintenir en public... .

 J' ai moi même  des problèmes de santé  neuro et j'ai annulé tous mes rdv je suis infichue d'aller dans un hôpital pour moi, j'ai plus envie de me soigner j'en ai marre.

Je suis désolée du pare pain, le comique de situation est que je bosse dans un hôpital psy...