Salut Assa,
J'avais pas du tout prévu de prendre part à une discussion sur un forum. Moi, je voulais juste regarder, lire, essayer de trouver quelqu'un qui pourrait me donner des réponses aussi, sans me préoccuper qu'il sache que je le lis et encore moins que je réponde. Mais faut croire que c'est le destin, parce que tu es le tout premier message que je lis, premier liens d'internet, première rubrique. En ce qui me concerne, j'ai plus de mal a dealer avec les bons souvenirs de mon père qu'avec ce qu'il à mal fait avec moi. Mais vu que ton message m'a touché, et que j'ai quand même un bon paquet de merde que mon père a fait en tête, je vais tacher de répondre à tes questions. Plusieurs fois j'ai écris. Mais c'était jamais facile de me laisser aller a ces moments. Je me trouvais débile, fébrile, ça me plaisais pas de faire comme tout le monde et tout les bons conseils qu'on donne et de parler à la personne qui manque. Une fois, prise de poésie, j'ai pris mon stylo et d'un manière lyrique, j'ai essayé d'écrire un joli truc. Mais très vite, j'ai pas vraiment compris ce qui m'arrivais, j'ai commencer à écrire vite, plus fluide, sans faire attention a la forme de mes lettres, à la cohérence des mes maux. Et jai écris une lettre d'insultes. J'ai insulté mon père de m'avoir laissé, je les roué de coups avec ceux que j'avais reçu (mon père ne m'a jamais battue mais je parle de ceux que je sentais gronder en moi en me répétant qu'il était mort), et j'ai pleuré. Mais pas les pleurs qui commencent à être habituel aujourd'hui, des pleurs de rage, des grosse larmes qui brûle et après... je me suis sentie vidée. Quelque part je me suis alors rendus compte que j'en avais besoin. Qu'il n'y avais pas que de l'amour dans mon chagrin mais beaucoup de colère. Après, c'est avec ma psy. Souvent, je parle d'un truc et puis on en viens à évoquer un souvenir de mon père, qui faisait souvent n'importe quoi avec moi quand j'étais petite. Et là, c'est ma psy qui me fais réaliser que ce que j'ai vécu n'étais pas drôle, que le fait que j'en ris est bel et bien un masque. Dans ces moments là, je crois que je dédouble ça personne. Il y a le père qui me manque aujourd'hui et celui qui à fais de grosses erreurs. Parfois, souvent même, j'ai alors besoin de le partager avec mes proches. Et plus particulièrement à la famille alors. Mes sœurs ou ma belle mère. Mais ça c'est parce que j'ai confiance en elles. ça m’ ai arrivé de pas avoir le répondant que je souhaitais. Mais après coup, je peux aussi être fière de l'avoir fais. Quand on exprime une rancœur, on se met dans une position de danger particulière je trouve, et c'est loin d'être facile à assumer.
Mais la colère, je crois qu'il faut qu'elle sorte pour espérer l'avoir un jour derrière sois. Si tu là sens aujourd’hui si présente, je pense que c'est bon signe, ça veut dire que tu peux pas te tromper, il y a quelque chose qui demande à être exorcisé. Je crois qu'il ne faut pas ignorer ces signes. Faut que tu lâche le pieds et que, quel-qu’en sois la manière, tu laisse couler. Mais fais le dans un espace ou tu te sens sécure, le contexte qui te donnera les meilleures condition pour que ça se passe bien. Manière de parler, bien sur. Et puis, ça fais deux mois, si ya un truc dont tu peux être certaine, c'est que ça va évoluer. Vers quoi, personne ne peut le savoir, mais tu restera pas toute ta vie comme ça, ça va aller vers d'autre sentiments. Peut être aussi y revenir.
Je pourrai écrire encore longtemps mais je suis fatiguée et curieuse de lire encore. En tout cas sache que si j'ai été touché aussi, c'est parce que je me suis retrouvé dans tes mots, puis parce que les conditions de ton décès collent à celles qui ont entouré celui de mon père.
En tout cas, parles en, ça a l'air agréable de t'entendre.
Courage
Malou