Auteur Sujet: Il y a bientôt sept mois, le départ de ma mère.  (Lu 2663 fois)

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Hors ligne jacpetti

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Il y a bientôt sept mois, le départ de ma mère.
« le: 14 juin 2018 à 16:49:26 »
Bonjour à tous,

Ma mère est décédée d'une double pneumonie découlant d'un cancer du poumon à l'hôpital le 24 novembre 2017.  Elle avait 88 ans.  Ma soeur et moi-même avons veillés sur elle pendant son séjour à l'hôpital. Ses derniers instants de vie, son derniers souffle m'a beaucoup marqué.  Je m'ennuie beaucoup de ma mère. Sa présence chaleureuse me manque énormément.
Presque sept mois de passé donc, et ma souffrance, bien qu'intermittente, est encore bien présente. Après des phases plus positives, qui peuvent durer plusieurs jours, voire une semaine (dans le meilleur des cas), le retour de la douleur est constant et semble inévitable. Dans ces moments pénibles, la peine ressentie semble aussi terrible qu'au début de mon deuil. La différence, c'est qu'il y a un peu plus de lumière dans ce long tunnel de solitude et de peine.
J'étais très proche de ma mère,  je vivais avec elle et  m'occupais d'elle, comme je me suis occupé de mon père plusieurs années auparavant. En me consacrant à mes parents, j'ai bien sûr négligé plusieurs aspects de ma propre vie : je n'ai pas de conjointe, ni d'enfants ; pas vraiment de carrière et pas beaucoup d'amis non plus. Je sais parfaitement ce qu'est la grande solitude du deuil.  Heureusement, je suis assez proche de mes soeurs et de mon frère.  En fait, le deuil nous a rapproché. Pour briser ma solitude et me remonter le moral, j'ai fait partie pendant cinq mois d'un groupe d'endeuillés, ce qui m'a bien aidé. Par contre,  le tout se termine la semaine prochaine.  Il me faudra trouver autre chose pour m'aider à avancer.
Par chance, il y a des moment de répit dans la douleur. Ce sont les périodes plus lumineuses qui surviennent de temps en temps qui m'aident à continuer d'avancer, et me portent à croire que des jours meilleurs m'attendent. Je reste optimiste malgré tout.

Merci de me lire.

Hors ligne katrinap

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Re : Il y a bientôt sept mois, le départ de ma mère.
« Réponse #1 le: 15 juin 2018 à 00:41:26 »
on vous lit et on vous soutient
ce n'est certes pas comme un groupe physique d'endeuillés mais on est là
courage
katrin

Hors ligne vortex

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Re : Il y a bientôt sept mois, le départ de ma mère.
« Réponse #2 le: 17 juin 2018 à 00:31:10 »
Je me reconnais beaucoup en toi, je compatis à ce que tu viens d'écrire et la manière que tu as de décrire la douleur, c'est ce que je ressens aussi, des moments de répits et puis la peine, la douleur revient, certes, en trois mois de temps j'ai fait des progrès, du cheminement dans mon deuil mais mes progrès sont jusqu'ici timide et surtout fragile !

Je compatis donc à votre douleur.

Je pense qu'il en faut beaucoup du mental pour survivre à la douleur d'un proche disparu, nous sommes tout un chacun très courageux :) et fort mentalement! plus fort que nous le pensons.

Hors ligne jacpetti

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Re : Il y a bientôt sept mois, le départ de ma mère.
« Réponse #3 le: 17 juin 2018 à 16:05:13 »
Merci pour vos réponses, pour votre soutien.
Je ne doute pas que votre écoute et votre appui soit aussi précieux qu'un groupe physique d'endeuillés puisque derrière les phrases écrites, ce sont de vraies personnes qui témoignent. C'est même parfois difficile de parler de choses person-nelles devant un cercle d'endeuillés. Il semble plus aisé de se livrer par l'écriture. Oui, c'est vrai que les progrès sont timides et fragiles. Je pense que l'élément qui entrave le plus le déroulement du deuil est la culpabilité et son cortège de regrets, de remords et de ressentiments. Ressentiments envers soi-même, envers la situation et même - ce qui crée encore davantage de remords - envers le défunt. Or, les remords ne devraient pas avoir de place dans le deuil! Nous ne somme que des humains avec leurs qualités et défauts. Je suis certain que ma mère et moi-même avons fait le mieux que nous pouvions avec les petits moyens d'humain que nous possédions. Ce cortège de sentiments pénibles reviens encore m'embêter de temps à autre. Oui, tu as raison Vortex, nous sommes plus forts que nous le pensons, c'est même parfois surprenant.