Bonsoir à toutes et à tous.

J'ai déjà posté au mois d'octobre alors que je venais tout juste de perdre ma maman, disparue à l'âge de 54 ans, subitement...

En fait je ne sais même pas si ce poste à un but bien précis, j'ai besoin d'évacuer, besoin d'essayer de comprendre, de mettre de l'ordre dans tout ça, de m'accrocher à quelque chose...

Je suis dans une phase assez particulière qui me perd totalement. Il faut dire que je n'ai vécu, avant ça,  que le décès de ma grand-mère. Je n'étais alors âgée que de 5 ans et la relation n'était évidemment pas la même, alors je comprends pas ce qui m'arrive.

J'ai un gros défaut, enfin je crois... j'ai un besoin de fou de pouvoir contrôler, et surtout de me contrôler, de pouvoir contrôler... chose qu'il m'est impossible de faire à travers le deuil de ma maman, et je crois qu'au fond c'est ça qui me déroute le plus.

Les premiers jours ont été très difficiles, au rythmes de flots de larmes, de fatigue, de découragement, de sentiments d'injustice... Tout ce qu'il y a de plus classique je suppose. Très vite je me suis réfugiée dans la paperasse et le sommeil, comme pour me déconnecter de la vie de tous les jours et m'empêcher d'affronter le quotidien, tous les petits gestes, les habitudes qui rappellent constamment qu'on a perdu quelqu'un de proche. Et ça fonctionnait assez bien quelque part je crois, mais aujourd'hui, je ne contrôle plus rien.

En principe, dans la journée ça peut aller... Je m'occupe, je n'y pense pas trop. Mais tous les soirs c'est quasi-systématique,  je déprime. Je ne penses plus qu'à ça, bien que n'étant pas seule. J'ai même l'impression que je cherche à me focaliser dessus, inconsciemment. Je ne pleure plus autant, c'est plutôt des larmes aux yeux et un immense sentiment de tristesse, de détresse.

Tout ça se répercute sur mon rythme de vie de façon assez considérable. Je ne trouve que rarement le sommeil avant 3 à 5h du matin, pour ainsi dire, je ne dors plus tôt que lorsque je suis totalement épuisée et que mon corps ne suit plus. On m'a prescrit des anxiolytiques mais je préfère les éviter. Alors j'ai cru trouver une autre solution : partir quelques jours. Au final, ça ne m'a pas tellement aidé, je me suis retrouvée chez la mère de mon concubin, ce qui m'a confronté à une relation que je n'ai plus, et je n'ai pu cesser de me focaliser sur ce téléphone qui ne sonnait pas pour savoir si on était bien arrivé, si tout allait bien...

Je vous avoues que je suis vraiment perdue. Je ne sais plus quoi faire pour aller un mieux, pour reprendre goût aux choses simples, retrouver un rythme normal. Parfois j'ai l'impression que ça va mieux, que j'avance, et puis le deuil me prend en traître et me remet par terre dès le lendemain...

J'accepte pas la disparition de ma mère, j'accepte pas d'être privée de mes deux parents à seulement 21 ans, et je sais plus où j'en suis. J'ai aucun goût pour reprendre ma vie là où elle en était... aucune motivation pour réussir dans mes études, aucune envie de passer les fêtes de fin d'année, aucun envie de rester dans mon appartement...

J'essaie de parler mais j'ai l'impression que je ne me sens pas totalement comprise, je crois clairement que j'ai besoin d'aide, ne serait-ce que des bons mots, mais je sais pas vers qui me tourner, je sais pas comment m'y prendre... alors si vous avez une main à me tendre, elle sera plus que la bien venue dans ce douloureux moment...

Tous les jours, je me répète que c'est impossible, que c'est un cauchemar, que je vais me réveiller, je ne peux me résoudre à ce que j'ai vu ce 22 juillet.
Comme toi, je n'y arrive pas, je ne peux pas croire que plus jamais je ne la verrai, qd je sors, et que je me retrouve dans les endroits où on allait ensemble, je me dis qu'elle va arriver.
C'est tellement diificile....
Je compatis sincèrement.

Mes mots ne sont pas très réconfortants, mais sache que tu n'es pas seule...