Bonjour Didier,
Nous avons un peu les mêmes réactions dans nos souffrances, moi aussi je me raccroche à ma tante, seule branche de mon père, mes racines. Moi aussi je suis plutot au fond du trou. Je pars demain voir ma maman qui est à l'hopital pour le coeur et qui n'a plus toute sa tête, pas facile à vivre car je sais qu'elle ne tardera pas à rejoindre Papa. Tu vois, je me confie, désolée, l'année dernière mes parents et leur chien sont venus passés des vacances chez moi sur Paris, tout allait bien, j'étais bien loin de penser qu'un an plus tard, il ne resterait plus que maman dans un tel état, car papa est parti le 13 avril et le chien s'est laissé mourir de chagrin.
Je suis là pour toi et je te soutiendrai car tu es jeune et il te faut vivre et profiter de la vie tout en ayant cette immense blessure.
Donnes toi à fond pour ton travail, tes amis, j'ai compris en fait qu'il faut occuper l'esprit, sinon tout remonte à la surface et j'en sais quelquechose car je n'arrive pas à travailler, mes filles sont parties en vacances l'une avec son père (je suis dovorcée) l'autre avec son copain, antillais comme toi. J'ai un conjoint avec qui je tente de refaire ma vie mais à 50 ans ce n'est pas facile et il est antillais aussi, alors on a du mal à se comprendre.
Pourtant tu as l'air tellement sensible, alors que mon conjoint semble insensible! Parfois cela met de la tension entre nous.
Je suis de tout coeur dans cette dure période que tu traverses, je t'embrasse.
Catherine