**J'ai pour te bâtir un tombeau, des mots du soleil et des rêves**... (in "Parlons de deuil" de Ginette Raimbault. Auteur: André Velter )
Bonjour Jeanne...Au risque de paraître itératif, je dirais que je vous lis à nouveau, toujours avec autant de "plaisir" et de "rassurance".
J'ai voulu commencer ma réponse par ces quelques vers extraits du prologue du livre de Ginette Raimbault, et écrits par André Velter.
Oui, que serait en effet la vie, et notamment celle de "ceux qui restent" sans ces élans d'amitié, ces partages, ces pensées, expériences et souffrances partagées???.... Je suis en fait de plus en plus ému lorsque vous évoquez les fleurs, passion de votre maman..parce que je vis exactement la même chose que vous....Elle adorait "ses" fleurs, les roses, le lilas....enfin, toutes les fleurs, autant que le les aime...Un des premiers bouton de rose fut pour "elle"....Nous avions projeté comme chaque année de semer "nos" tournesols, ma fleur "fétiche"...., mais les sachets restent là, abandonnés...Je suis incapable de "les mettre en terre"....Et, naturellement, cette phrase symbolique "parle, et me parle " d'elle même"....J'ai, comme dans le livre de Roland Barthes, "sanctuarisé" des, "ses" lieux...Sa chambre dans laquelle "règne" encore son "odeur", ses vêtements de le veille de son décès y sont placés rigoureusement, sur son lit, avec sa photo....D'autres choses ne peuvent ainsi être ( à mon sens) déplacées....et je ne me sens en rien "prisonnier d'un rituel", ni dans une "mauvaise place oedipienne"...de toute façon, peu m'en chaut....Ma mère avait une place bien trop importante à mes côtés, toujours là, indéfectiblement présente, rassurante, aimante....Je ne supporte plus cette expression "faire son deuil"....Il est impossible à "faire et à combler"....
Les lys sont aussi des fleurs splendides...et je penserai d'autant à vous en composant un bouquet....
Merci encore Jeanne de votre présence "régulière" "là ou j'écris"....Ce week-end, malheureusement "ravive" et rouvre une blessure non "cautérisée" de toute façon.....Le 14 mai était le jour de son anniversaire....celui-là même que nous avions imaginé, comme étant "un an de plus".....Et cette journée pour moi est terrible.J'ai préparé le bouquet que je vais aller "lui porter", celui que je lui aurais "normalement tendu"....
Je vous souhaite du courage, et également des jours doux et apaisés....
Très sincèrement. Bien à vous. Johann.