Bonjour Mélissa,
Comme te l'as dit Katrin, ne te prive surtout pas d'exprimer ton chagrin, ta douleur, ta détresse.
Il le faut, c'est salvateur. Parfois dévastateur, c'est vrai, parce que les emotions du premier jour sont encore très violentes.
Comme toi, j'ai mis 9 mois avant de parler de ce qui se passait dans ma tête. Pourtant, j'étais "préparée" à son départ, mais le somme nous vraiment ?
J'ai trouvé ici une page blanche pour ma Mamy et moi, pour commencer ma nouvelle histoire sans elle, mais tellement pleine de son souvenir.
J'ai découvert que malgré les apparences, nous étions nombreux sur nos radeaux dans cet océan déchaîné de douleur. Mais la pudeur, la honte parfois aussi envers nos êtres chers de ne pas "avoir la force" de faire face, les convenances sociales, nos histoires respectives, nous obligent à masquer nos émotions auprès des gens qui nous entoure, de près ou de loin. Ici tu es libre de dire ce qu'il se passe dans ta tête, ton coeur.
Il faut te laisser encore du temps, il faut réapprendre à marcher, un pas après l'autre, malgré la vitesse des autres qui nous entoure, et qui veulent nous entraîner avec eux. Ce n'est pas évident.
J'aime beaucoup la métaphore du Dr Faure avec le concert de Heavy Métal et la sonate de Mozart.
Parfois, je l'entends cette sonate, ma Mamy a travers moi. D'autre fois le concert est trop fort.
Ta maman est avec toi, en toi, même si tu n'en as pas encore conscience.
Prends soins de toi,
Je t'embrasse
Cécile