FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre la perte d'un parent => Discussion démarrée par: Rom44 le 22 décembre 2015 à 17:45:16
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Bonjour tout le monde.
Désolé de déranger comme ça, même si je sais que vous êtes très certainement nombreux à sentir la même chose. Je serai pas très long, j'ai juste envie de dire ce qui est arrivé, me sentir moins seul.
Voilà, mon père est décédé à 50 ans d'un fulgurant cancer des poumons. C'est allé si vite, ma mère, mes frères et moi on arrive toujours pas à y croire. Il était si jeune, on prévoyait tant.
Il y a tellement à faire, c'est très dur.
Voilà, désolé encore de raconter tout cela, je vous souhaite tous bon courage pour ce qui vous arrive. Ensemble on peux passer ces terribles histoires.
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Bonsoir Federico.
Merci énormément de ce message. Je passe moi-même sur les fils de discussions, je n'ose pas encore poster des messages, je l'avoue. La route va être longue, et la blessure est encore fraîche, mais j'ai bonne espoir de guérir. Et si je peux, aider ma mère a réussir à se soigner doucement de la perte de son époux.
Je vais aussi m'aventurer sur les autres parties du forum, et je l'espère, tenter de soutenir les gens à mon tour.
S'entraider, et aider les autres, c'est l'un des meilleur moyen de se soigner.
Federico, je pense que tu as eu bien du courage et de la force pour avoir passé la terrible épreuve de la mort de ta mère. Le cancer est terrible. On pensait tant qu'il allait survivre, mais ce maudit crabe en a décidé autrement.
Merci encore, et à bientôt.
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Bonjour Rom44,
Nous sommes de tout Coeur avec toi, nous savons ce que cela fait, ici, surtout en cette période censée être de fête...
Quel âge avez-vous tes frères et toi ? Réussissez-vous à en parler entre vous et avec ta maman ?
Je vous souhaite plein de courage pour les premiers mois qui sont les plus difficiles, la lutte acharnée contre la réalité qui finit malheureusement toujours par gagner...
En pensée avec toi/vous
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Bonjour Delphita.
Merci beaucoup de ce message. Ça me va droit au cœur.
Nous sommes dans l'âge à double tranchant : J'ai 20 ans, et mon frère 22 ans. Ma soeur va avoir 15 ans elle. L'âge est difficile, car nous savons que nous retournerons dans nos villes étudiantes à partir du 4 Janvier, les laissant seule... Nous avons déjà bouclé tout nos week-end pour rentrer dans notre campagne leur tenir compagnie durant ses deux jours, mais nous avons peur que ma mère plonge dans la solitude, voir ne sorte plus de chez elle.
On en parle, je suis peut-être celui qui a le plus de mal a en parler. Ma mère, mon frère et ma soeur arrivent à parler des bons souvenirs, voir des photos... Personnellement, juste voir une photo de mon père me remet dans la tête l'image de son visage agonisant... C'est trop dur pour moi. J'espère un jour pouvoir regarder une photo sans pleurer, mais j'y arrive pas.
La crémation est demain. (Trop de monde + période de fêtes...) J'espère tenir le coup, pour eux.
Merci encore, à bientôt.
Romain.
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Bonjour Romain,
Je comprends parfaitement ce que tu ressens pour l'avoir vécu à la mort de mon père, il y a presque 35 ans.
Il va te falloir vivre ton chagrin dans la solitude, reprendre le chemin des études et souffrir de savoir ta maman et ta sœur isolées.
Je viens de perdre mon mari et mes deux enfants sont prêt de moi aujourd'hui. Je dois te dire que leur présence est un grand réconfort pour moi. Mais je sais - d'expérience - que leur chagrin est grand et qu'ils font beaucoup d'efforts pour ne pas me le montrer. Nous avons besoins d'être ensemble, mais chacun a aussi besoin d'être seul pour pleurer en silence et en secret.
Parlez vous. Exprime ta peine, avec simplicité, sincérité et dans le respect de chacun.
Ne fais que ce que tu te sens capable de faire, pour le moment.
Garde toi des moments pour toi. Ce n'est pas de l'égoïsme. C'est une nécessité pour que vos relations restent harmonieuses.
Tu ne remplaceras pas ton papa auprès de ta maman. Tu restes, pour toujours, son petit garçon. Elle a perdu son mari et tu as perdu ton papa. Ce sont deux deuils tout à fait différents qui doivent se vivre ensemble, et dans un profond respect de chacun.
Je te souhaité beaucoup de courage pour demain.
Milou.
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Bonjour Milou.
Merci de ton message. Ma mère a perdu son époux, et je pense qu'elle a vraiment besoin de nous. On avoue qu'on ne sait pas trop quoi faire. Elle est seule, et surtout, mon père était tout pour elle. Elle n'avait jamais eu auparavant d'amoureux, et ses amis sont surtout des collègues, qui eux aussi reprennent en même temps que nous.
Pour le moment, tout le monde tient bien. On reste soudé. Mais j'ai vraiment peur qu'elle n'arrive pas à s'en remettre.
Encore merci.
Romain.
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Cher Romain,
La mort nous confronte à une solitude sans fond. Chacun pris dans sa propre douleur et dans sa relation toute personnelle au disparu.
On ne peut pas prendre la douleur des autres, chacun va la vivre à son rythme et à sa propre intensité.
Mon père est mort quand j'avais 21ans après 2ans de maladie et 6 mois d'agonie.
J'avais une relation très complice, j'adorais mon père et il me le rendait bien. Nous formions une famille très harmonieuse, mes parents un couple très aimant et très présent pour leurs enfants.
Dans ma mythologie personnelle, mon père, même malade, ne pouvait pas mourir. Et quand il est mort, mon monde s'est écroulé, plus rien n'avait de sens et j'avais une colère sans fond contre cette injustice qui avait fait mourir cet être exceptionnel, qui revenait de si loin.
Je pensais aussi que ma mère ne s'en remettrait jamais, qu'elle mourrait de cette mort-là.
Chacun a fait son chemin dans le deuil, moi la battante, j'ai fui à l'autre bout du monde, sur la me,r ma consolatrice, j'ai navigué pendant des années. La douleur, la souffrance de sa perte était toujours aussi vive parce que je ne l'avais pas accueillie ! C'est à la naissance de ma fille que j'ai pu me mettre en paix avec sa mort et me donner le droit de vivre pleinement, malgré son absence.
Ma mère a fait un tout autre chemin, elle a accueilli l'absence, affronté ses démons et maintenant elle vit avec un nouveau compagnon qui l'aime et qu'elle aime d'un autre amour. Et je vois dans cette vie qu'elle mène, aujourd'hui, un bel hommage à mon père défunt.
Donne-toi le temps, écoute-toi, donne-toi le droit de vivre ta propre douleur, ne culpabilise pas, la mort a besoin de temps pour être intégrée, ta mère a perdu son compagnon et la douleur est immense, toi tu as perdu ton père et tu dois faire ton chemin avec cette perte-là. La meilleure aide pour les autres est d'accepter et d'accueillir qui nous sommes pour pouvoir mieux accueillir et entourer nos proches.
Je t'embrasse tendrement.
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Bonjour Piera.
Je te comprends. Même si son cancer a été extrêmement rapide (diagnostiqué le 11 novembre...), je ne pensais pas que mon père puisse mourir. Cela me semblait juste impossible.
Ce qui me pose problème, c'est l'idée, la possibilité que ma mère ait besoin de moi, et que j'ai besoin d'être seul. J'ai l'impression d'être déchiré entre ses deux possibilités.
Je sais que je dois faire mon chemin, mon deuil, mais je veux pouvoir aider celui de ma mère. Elle est beaucoup plus effondrée que nous... Et comme nous, elle tente d'être forte pour qu'on ne craque pas. C'est un jeu malsain où tout le monde tente d'être fort, pour que personne ne croit qu'elle a besoin d'aide.
Merci de m'écouter.
Romain.
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Cher Romain,
Je peux te parler malheureusement de mon expérience de deuil de mon homme,
30ans après la mort de mon père, le 13 juin 2015. Nous avons une fille et l'aide la précieuse qu'elle m'apporte, c'est de voir qu'elle vit pleinement sa vie de jeune adolescente qu'elle est. Elle suit ses cours au lycée, fréquente ses amis, contrairement à moi qui n'ai pas pu continuer à exercer mon métier, pour le moment, trop besoin d'un arrêt et de solitude pour prendre la mesure de son absence.
Je sais qu'elle a mal de son absence mais je sais qu'elle n'est pas complètement déconstruite, comme moi, et ça, ça me tient pour elle et pour tout l'amour et la tendresse que son père lui portait et continue à lui porter au-delà de sa mort.
La voir épanouie est ma force actuellement!
Voilà, Romain, mon témoignage en tant que maman.
Tes questions me touchent beaucoup. Je t'embrasse tendrement.
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Bonsoir Rom 44
Nous sommes tous avec toi ,ne sois pas désolé ,au contraire ,on est tous ici pour se soutenir ,soulager notre peine,notre douleur qui sera longue a partir .
Je comprends ton désarroi vis à vis de ta maman ,moi ayant perdu mon fils de 32 ans ,sa soeur ne savait pas comment faire ,elle a été distante au début vis à vis de moi ,j'en ai beaucoup souffert ,me sentant encore plus seule ,heureusement la compagne de mon fils que je considère comme m'a fille a été très proche ,même si notre douleur n'était pas la même ,pas le même lien .
Ma fille ,un jour a craqué très tard le soir et m'a envoyé un sms ,elle regardait des photos de son frère ,elle avait juste besoin de me dire que malgré son silence elle pensait à son frère , si tu ne sais pas comment faire ,envoie des petits messages par sms ou mail ,ta maman sera très touchée ,et c'est plus facile ,par pudeur ou timidité on ne sait pas toujours comment faire ,chacun sa sensibilité.
Je te souhaite beaucoup de courage ,ainsi que tes proches .
Douces pensées .
Une maman de 55 ans .
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Chère Ludmilla, chère Piera
Je vous remercie encore de vos témoignages.
Vos témoignages me rassurent, je me sens moins égoïste, je comprends mieux le processus.
Grâce à des amis proches, je reste en lien avec la vie, donc, je tiens mieux le coup. De l'autre côté, je reste sérieux dans mes études. Mon père avait toujours été fier de mon avancé dans ma licence d'Histoire de l'Art, je compte honorer sa mémoire en partant dans les recherches, comme il avait toujours rêvé d'en faire. Je pense que ma mère sera heureuse si j'arrive à faire ça pour lui.
Encore une fois, j'ai peur que la blessure soit encore trop récente pour réfléchir convenablement, et j'ai vraiment peur de faire quelque chose qui augmente la souffrance de ma mère. De l'autre côté, cercle vicieux oblige, j'ai peur que mes hésitations et mes craintes, ne font que renforcer celle de ma mère.
Encore merci d'être avec moi. Je vous souhaite aussi tout mon bonheur dans vos deuils respectifs. Le chemin sera long. Mais si on le prend ensemble, ça devrait aller mieux, je pense.
Romain.
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Petit double poste, j'en suis extrêmement désolé, mais c'est juste pour dire que la cérémonie de crémation est passé.
Comme prévu, cela a été très dur. J'ai été incapable de regarder le cercueil, comme les photos que ma mère avait pourtant choisie avec amour. Elle a du mal à comprendre mon malaise devant ses photos. J'ai peur qu'elle croit que je tente de tirer le trait sur le passé.
Mais dans un sens, cela m'a soulagé... Est-ce normal ? Je ne veux pas dire que je suis heureux d'avoir vécu ça... Mais j'ai l'impression, dans un sens, que quelque chose est passé. Comme si j'avais plus de facilité à prendre le deuil... Peut-être ce que temporaire ?
Quoiqu'il en soit, je vous remercie toujours pour le soutien. Je reste ici, pour continuer mon deuil, et si je peux, aider les autres.
Merci encore à tous.
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Cher Romain,
Les rituels participent du deuil. Ils font partie de l'accompagnement ultime au défunt.
Ils ont ceci de sain qu'ils nous obligent à nous confronter à la réalité « matérielle » de leur mort. Ils se font dans des lieux consacrés à la mort et c'est une façon de nous mettre aux prises avec cet inacceptable et impossible de la mort, de l'intégrer. Ils donnent à voir, mettent des images sur l'impensable, l'inaccessible.
C'est lors de la mise en terre du cercueil contenant le corps de mon père que j'ai pris conscience de la réalité vraie de sa mort alors que j'étais présente à son dernier souffle. Mais son corps, même mort, c'était encore un peu lui vivant !!! La vue de sa tombe, aussi, a été une autre pierre dans l'édifice de la réalisation de cette réalité-là.
Comme toi, j'étudiais loin du domicile parental et à chaque retour, j'espérais le retrouver, aussi je m'obligeais dans le train à me rappeler la mise en terre et la tombe pour me ramener à cette nouvelle réalité et me préparer à retrouver ma mère seule désormais.
Tendrement.
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Chère Piera.
C'est vrai, tu as raison. C'est dur à réalisé, mais cette cérémonie nous permet de franchir plus aisément le pas. Il faut que je fasse le même effort, si je veux pouvoir aider du mieux possible ma mère.
Merci beaucoup.
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Bonjour Romain,
Tout d'abord sache que je suis désolée pour ton papa, c'est une disparition très brutale. Tu dis que tout a été très vite pour ton papa. Quand ma maman a été hospitalisée en urgence pour son cancer, et elle est partie un mois plus tard, tout a été à une vitesse folle, c'est dur à réaliser quand tout va si vite !
Tu as bien fais de venir sur ce forum pour partager ta peine. Tu dis que tu veux aider ta mère, et tu as raison ta présence est sans doute un soutien énorme pour elle. N'oublie pas cependant d'exprimer ta propre peine, tu es toi aussi en deuil. Après le départ de ma mère j'ai soutenu mon père, ma priorité c'était ma famille, c'était d'être forte pour tout le monde (mon beau-frère est décédé brutalement 4 mois avant ma mère) mais c'était il y a 2 ans et c'est ensuite que j'ai réalisé la perte "pour moi" et c'était très dur... c'est pour cela qu'il ne faut pas négliger ton propre chagrin, ici et maintenant. Mais chaque personne et chaque situation est différente.
J'ai ressenti une sensation similaire à celle que tu évoque après les obsèques, j'ai ressenti un étrange soulagement car ce moment était tellement fou et douloureux que je me suis dis : "c'est fini, c'est passé, cela n'arrivera plus. Maman est partie et je ne vivrai cela qu'une seule fois dans ma vie, à présent cela est derrière moi".
Je ne sais pas si tu comprends ce que je veux dire ? On souffre tellement que quelque part on est arrivé au bout de quelque chose.
Plein de courage !
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Bonjour Pyrrha
Merci de ton message. C'est extrêmement gentil.
Tout cela est difficile à croire n'est-ce pas ? J'ai mis très longtemps avant d'accepter ce qui s'était passé. J'ai eu l'impression que ce n'était pas vraie, qu'au final, il allait revenir, et rigoler de ce qui aurait été une énième mauvaise blague de sa part, mais qu'on aimait tant. Sauf que cette fois, ça n'est pas le cas.
Pour ce qui est de mon cas... Je pense que c'est en grande partie pourquoi je suis là. Je tente de faire mon deuil en parralèle de ce que subit ma maman, pour ainsi être forte devant elle, mais pouvoir me consoler, et craquer ici, qu'on me soutienne (et que je tente de soutenir un peu les autres de la même façon.)
Je comprends parfaitement ce que tu veux dire. Depuis l'incinération, le plus gros du choc est passé. Maintenant, j'ai surtout l'impression d'une douleur longue mais moins intense. Et surtout, qui peux maintenant devenir plus faible, qui peux s'estomper.
En tout cas, tentons tous de sourire; C'est quand même plus beau avec le sourire.
Merci à tous.
Romain.
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Cela fait trois semaines que tu nous as quitté Papa.
Je suis en plein examen; Tu avais été toujours fier des études que tes deux fils, et que ta fille allait entreprendre. Je fais de mon mieux pour aller le plus haut possible, pour toi. Cela t'aurait rendu fier.
Tu te moquerais de moi, comme toujours, si tu m'entendais, à écrire comme ça, alors que tu ne peux pas lire. Mais s'il y a une infime chance que ce que je pense, j'écris, t'arrive... Je voudrais savoir que je reste heureux. Les gens m'aident à rester debout, et c'est le principal. On prend soin de Maman pour toi Papa.
Merci à tous, tous ceux qui sont là. Vous vivez des histoires similaires, parfois plus dur, parfois beaucoup plus longues que la mienne, mais vous êtes là pour m'écouter. J'espère que ce que je fais, est au moins un peu utile pour vous aussi.
Le chemin est long, trop long. Mais je dois pas abandonner avant d'en avoir vu le bout.
Avec toute mes amitiés.
Romain.
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Romain,
Ton papa était fier de toi. Il le restera toute ta vie.
Ce que tu écrits est rempli de bienveillance et d'attention aux autres. Merci pour cela.
Crois en toi et découvre le monde. Tu y trouveras ta place et tu donneras un sens à ta vie, malgré cette dure épreuve.
Le chagrin construit autant qu'il détruit. C'est une métamorphose de nous mêmes. Une longue et difficile étape de la vie. Rien ne sera plus jamais comme avant. Plus d'insouciance, mais l'espérance de mieux savoir apprécier la vie, si fragile et si précieuse.
Je te souhaite de réussir tes examens.
Milou
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Ca fait un mois.
Un mois. C'est si long et si court.
Un mois que tu es parti si brutalement.
2016 est si terne sans toi. Il fait froid, et j'ai toujours autant de mal à sourire vraiment. Mais les gens y croient, et sont heureux.
C'est ce que tu aurais voulu ?
Ton fils qui t'aime.
Romain.
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Bonjour Romain,
j'ai perdu ma maman d'un cancer il y a un peu plus de deux ans maintenant. Elle aura lutté contre cette maladie (saloperie) durant 5 ans.
Je me reconnais dans ton récit car nous ( ma sœur et mon frère) aussi nous avons dû nous occuper de mon papa qui ne savait pas vivre seul !
Il commence a apprendre a vivre seul, il vient souvent diner chez ses enfants, nous avons la chance d'habiter tous a coter dans le même village.
Je peux juste te dire qu'avec le temps la douleur est moins difficile. Je pense a ma maman chaque jour, et certaine nuit elle est avec moi dans mes rêves ...
Je te souhaite bcp de courage et prend soin de ta maman et de ton frère et de ta sœur.
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Bonsoir Romain, je me permets d'intervenir parce qu'inscrite depuis même pas une demie-heure, j'ai eu envie de répondre à ton histoire. Si tu cherches des conseils, je n'en ai pas encore malheureusement. Mais je me dis que nous pouvons peut être parler de nos histoires, je sais que depuis que c'est arrivé je me suis renfermée sur moi même et que je n'en parle à personne. J'ai 26 ans, et j'ai comme toi perdu mon papa il y a trois mois, d'un cancer bien plus long. Comme toi je l'ai veillé, et comme toi je suis inquiète pour ma mère qui n'a plus que moi. Je n'ai pas la chance d'avoir des frères et soeurs assez proches pour m'entourer, mon demi-frère vit sa vie à l'étranger. Quand tu parles des souvenirs de ton père, ça fait comme un écho indescriptible. En tout cas, si tu ressens l'envie de m'écrire pour échanger avec moi sur ce que l'on vit, je reste à dispo.
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Chère Chalou, chère Maribelle.
Cela fait plaisir d'avoir du soutien comme cela, des réponses, et des témoignages d'expériences similaire.
Le cancer de Papa a été, comme je l'ai dis, extrêmement rapide. On tente de se rassurer en se disant qu'au moins, cette saloperie ne l'aura pas fait souffrir longtemps. Pour tout dire, on est presque sur que c'est un AVC qui l'a achevé. Je suis impressioné par votre courage. Vous avez réussi à tenir malgré le temps extrêmement long des maladies de vos parents. Vous avez une force extraordinaire, et que vous veniez aider est une chose extraordinaire. Je vous en remercie encore.
Savoir que d'autres personnes sont là, souffrent mais tiennent debout, m'encourage à toujours sourire. C'est ce qu'il faut, même dans les plus sombres moments.
Je reste toujours disponible. Même si c'est dur, parler de ses souvenirs, aussi douloureux soient-ils, aide à exorcicer ce mal.
Encore merci à tous.
Romain.
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Deux mois, Papa.
Au revoir. Je suppose qu'on se reverra un jour.
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bonjour à vous,
je viens de m'inscrire sur ce forum , car j'ai perdu ma maman adorée le 8 janvier 2016, à l'âge de 83 ans, après 8 mois de lutte contre un cancer de 'l'estomac détecté en juin . Dés la "nouvelle" j'ai pris un mi temps pour passer le + de temps près d'elle tout l'été, en automne; j'ai vécu avec elle les hauts puis les bas.... et elle a tenu le temps des fêtes de fin d'année (l'horreur dans ces conditions ces fêtes..) puis a tout laché le 8 janvier ; elle est partie dans son sommeil sans souffrance apparente, avant de trop souffrir justement ...
Avant que ce cancer de l'estomac ne lui cause trop de douleurs insupportables : cela m'a soulagée quelque part, car je voulais qu'elle souffre le moins possible ....
Par contre, là, deux mois présque après son départ, elle me manque de + en + : je me demande si je vais arriver à supporter son absence définitive, j'ai régulièrement des crises de larmes en regardant ses photos ...Elle était très gaie, très charismatique, était un modèle pour moi ...
Je me demande si ces "crises " vont durer longtemps ; si je doiis résister, tenir, avant de me décider à prendre des "calmants", antidepresseurs ...Chose que je n'ai jamais pris , et dont je me méfie ... Peut-être est ce le symptome classique du travail de deuil comme expliqué et il faut que je patiente, que je tienne...
En tous cas, la lecture de tous ces commentaires fait du bien, car on se sent moins seul dans notre douleur, dont on n'ose pas parler aux connaissances , qui , elles ont la chance d'avoir leurs deux parents...
Je suis une toulousaine de 45 ans, et effectivement, depuis la mort de maman, j'ai l'impression d'être redevenue une petite fille de 12 ans, comppletement perdue .. vivement la phase de reconstrcution dont on parle dans le deuil....
bon courage à nous tous et au plaisir d'échanger avec des personnes qui se reconnaitraient...
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Bonjours Romain. J'espère de tout mon cœur que bientôt, tu pourras te concentrer sur les beaux souvenirs que tu as partagé avec ton papa, plutôt que de trop penser à ce qu'à été sa fin de vie. Il n'a pas souffert longtemps, il a eu une vie complète, longue et bien remplie, essaie de voire les choses sous cet angle...la perte d'un parent est toujours traumatisante, c'est un lien primordial et très fort que rien ne peux rompre. Sache que je suis de tout cœur avec toi.
Personnellement, je suis sur ce forum parce-que j'ai perdu accidentellement mon compagnon il y a 10 mois-aujourd'hui à 10H30 exactement-mais je n'en comprends pas moins ce que tu ressens. Tous les deuils se ressemblent, et puis j'ai moi-même perdu ma mère, il y a 10 ans, des suites d'un cancer. Elle avait 74 ans; elle avait l'air en bonne santé, ne savait pas qu'elle avait cette terrible maladie, jusqu'au jour où elle a été prise de forts saignements du nez. Après examens, on a découvert qu'elle avait dèvelloppé un cancer du colon qui s'ètait généralisé et ètait pratiquement en phase terminale. On aurait pus tenter une chimio-ça n'aurait probablement servis qu'à prolonger son agonie, donc c'est peut-être mieux comme ça-mais elle ètait trop maigre et on n'a pas pus lui faire reprendre de poids.
Elle n'a pas beaucoup souffert grace aux médicaments puis à la morphine. Elle ètait chez elle presque tout le temps, elle mangeait bien, elle regardait la télé, lisait, faisait du crochet, des mots croisés...ce n'est que durant les dernières semaines, quand ça s'est rapidement dégradé, qu'elle a souffert quelques jours, avant qu'on réajuste son traitement et qu'on l'emmène à l'hôpital où elle a finit sa vie. Elle n'a pas souffert les derniers temps, c'est ma consolation, même si c'ètait très dur de la voire comme ça. J'arrive, la plupart du temps, à ne penser qu'aux bons souvenirs.
Je pense que tu y arriverras toi aussi, même si ce n'est pas facile dans l'immédiat.
Prends soin de toi :-*
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oui, si douloureux, si injuste, il m'a pris ma fille chérie, elle n'avait que 31 ans et aura connu des mois de souffrance, d'espèrance de souffrance avant de perdre sa dernière bataille.
Forte, courageuse, lumineuse, pourquoi ?
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bonjour,
tous ces témoignages sont très émouvants ...j'aimerais bien correspondre avec d'autres personnes ayant un peu vécu le même "scénario" que moi ....
j'ai perdu ma maman adorée le 8 janvier 2016, à l'âge de 83 ans, après 8 mois de lutte contre un cancer de 'l'estomac détecté en juin . Dés la "nouvelle" j'ai pris un mi temps pour passer le + de temps près d'elle tout l'été, en automne; j'ai vécu avec elle les hauts puis les bas.... et elle a tenu le temps des fêtes de fin d'année (l'horreur dans ces conditions ces fêtes..) puis a tout laché le 8 janvier ; elle est partie dans son sommeil sans souffrance apparente, avant de trop souffrir justement ...
Avant que ce cancer de l'estomac ne lui cause trop de douleurs insupportables : cela m'a soulagée quelque part, car je voulais qu'elle souffre le moins possible ....
Par contre, là, deux mois présque après son départ, elle me manque de + en + : je me demande si je vais arriver à supporter son absence définitive, j'ai régulièrement des crises de larmes en regardant ses photos ...Elle était très gaie, très charismatique, était un modèle pour moi ...
Je me demande si ces "crises " vont durer longtemps ...
En tous cas, la lecture de tous ces commentaires fait du bien, car on se sent moins seul dans notre douleur, dont on n'ose pas parler aux connaissances , qui , elles ont la chance d'avoir leurs deux parents...
Je suis une toulousaine de 45 ans, et effectivement, depuis la mort de maman, j'ai l'impression d'être redevenue une petite fille de 12 ans, comppletement perdue .. vivement la phase de reconstrcution dont on parle dans le deuil....
bon courage à nous tous et au plaisir d'échanger avec des personnes qui se reconnaitraient...
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bonjour tinie
je ne suis pas dans le meme scenario que toi mais tu vas comme tous je crois, faire face un jour après l'autre doucement
il est difficile de cheminer sur ce moment de vie qui est le deuil mais il faut du temps
courage