Merci pour ta réponse.
Parler d'eux, c'est tout ce que je demande en fait, mais à qui ? A des gens qui les ont connus, bien sûr que c'est ce que je recherche, afin de les faire un peu revivre dans des souvenirs communs.
Sauf que il y a peu de temps j'ai revu mon frère et ma soeur, ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps, et il n'y a que mon frère qui a assez brièvement évoqué quelques anecdotes sur maman, anecdotes que je ne pouvais connaître car à l'époque je n'étais pas né. Ces souvenirs évoqués n'ont duré que quelques minutes, durant un repas, sur quatre jours passés en présence de mon frère.
Quand la page est tournée...
Cela dit, depuis mes deux jours de très grande détresse (voir message plus haut), je ne vis plus ces choses comme depuis tant d'années.
Bien sûr il m'est impossible de tirer un trait sur tout ça, mais je touche du doigt, très concrètement, le caractère vain de tout cela. Je suis dans le "A quoi bon...".
J'essaie du coup de faire ce que je peux, malgré une santé qui me pénalise, pour finir ma vie en profitant de celle-ci comme je peux, en fonction de mes goûts et de mes aspirations. J'essaie de profiter de ma retraite (depuis 3 a). J'essaie d'organiser de nouveaux voyages (pas encore réalisés, mais ça devrait se faire).
Je suis de plus en plus las des choses sans importance de la vie (d'ailleurs qu'est qui a de l'importance ?), par exemple durant de très nombreuses années je me complaisais à faire des montages vidéos au rasoir, consistant à enregistrer des films ou des séries, des reportages de la télé, puis de les éditer pour enlever les pubs, à une image près ! C'était très prenant pour moi.
Aujourd'hui, je n'en ai plus le coeur. Je m'en fous de tout ça. Je le fais encore, mais à reculons.
Pareil pour tous mes anciens petits hobbys, qui perdent progressivement leur valeur à mes yeux.
Pourquoi continuer à s'investir dans du futile ?
Mais cet état d'esprit me fait me dire aussi : tous ces regrets, ces pensées de l'ancien temps, ces petits rituels pour papa et maman, quelle utilité ?? Donc à quelque chose malheur est bon, je prends de la distance avec tout cela aussi, mes très grandes douleurs se transforment ainsi en petits pincements au coeur...