Tu me manques terriblement, papa.
J'ai des souvenirs qui me reviennent, des souvenirs tout à fait anodins, mais qui prennent toute leur importance aujourd'hui.
C'est "toujours" comme ça : quand on les vit avec les personnes qu'on aime, on ne se rend pas compte de la chance que l'on a.
Là je viens de regarder des photos de l'époque passée, ça calme ma tristesse de les scanner, retoucher, mettre dans mon ordinateur. Mais dès que c'est fini ... l'immense tristesse revient.
A qui puis-je parler de toi en confiant que je suis triste de ne plus pouvoir te voir ? Ma fratrie est visiblement passée à autre chose. Parfois un ami -toujours le même- se souvient de toi et me parle de toi. Ce qui m'étonne. Mais je n'ose lui confier ma tristesse. Il me rappelle tel ou tel souvenir, je lui réponds "Ah oui, oui, c'est vrai ..."
Parler de toi à maman ? Elle n'est plus là, elle est partie avant toi.
Quelle tristesse, j'ai pleuré aujourd'hui. Je n'aurais jamais voulu que tu nous quitte.
Je ne t'oublie pas, tu sais, je ne t'oublierai jamais. Ca au moins, c'est sûr.
De la part de ton fils, dont tu étais si fier.