Bonsoir et merci pour vos messages.
Pour expliquer un peu la situation, ma grand-mère a eu 11 enfants. Dans cette fratrie, certains ont été aimés par leur mère et d'autres pas. Ma mère a fait partie de ceux laissés de côté.
Pour elle, ma mère, a dû considérer normal de ne pas avoir de lien avec son enfant. Elle n'a connu que ça et l'a reproduit à son tour (elle en a pourtant beaucoup souffert)
Je suis arrivée alors qu'elle n'avait que 19 ans, issue d'un accident. Et pour couronner le tout, l'homme, mon père, avec qui elle m'a eue et dont elle était très amoureuse, est parti dès qu'il a su qu'elle était enceinte. Je suis donc devenue celle qui, non seulement l'a privée d'une vie qu'elle n'a pas pu choisir et de l'homme qu'elle aimait. Autant dire que c'était mal parti pour moi !
Elle n'a jamais crée de lien avec moi. J'ai toujours été celle qui l'a empêchée de vivre sa vie, de vivre ses rêves.
Dès mes 16 ans, elle est partie vivre avec un homme qu'elle a rencontré en discothèque, me laissant seule avec un père adoptif malsain et extrêmement toxique pour moi (je ne rentrerai pas dans les détails, cela n'a pas d'intérêt, mais il m'a fait énormément de mal à l'époque)
A cause de tout cela, j'ai sombré dans l'alcool vers 26 ans, suivi 1 thérapie en service addictologie d'un hôpital, thérapie qui a duré 7 ans.
Depuis bientôt 2 ans, j'ai entamé une seconde thérapie. Je me suis rendue compte que je n'avais pas encore tout réglé et c'est là que j'ai pris conscience que tous mes maux étaient dus au rejet de ma mère pour moi.
Toutes ces années d'alcool m'ont permis, malgré tout, de survivre. La souffrance était telle, qu'il fallait l'anesthésier.
Plus forte depuis 2 ans, j'étais prête à me confronter à la réalité, même si cela a été très dur par moment, je m'y suis confrontée et heureusement ! Progressivement, je me suis détachée de ma mère, j'ai tout essayé pour qu'elle voit enfin qui je suis et qu'elle finisse par m'aimer, en vain...
Mon dernier combat, est le pardon. Je vais y travailler pour vivre enfin sereinement, après 50 ans de souffrance et de désert affectif.
C'est vrai que la vie n'est pas finie à 50 ans et j'espère de mon coeur de rencontrer enfin l'amour qui me manque tant.
Belle soirée à vous.