Auteur Sujet: A mon papa parti si vite d'un cancer et qui me manque tellement  (Lu 9978 fois)

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Hors ligne jadma

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Bonjour à tous,

Je ne suis pas habituée des forums, en général je ne suis pas quelqu'un qui "raconte ma vie", et donc encore moins mes souffrances.
En fait j'ai même le coeur qui cogne à l'idée d'écrire mon histoire....

J'ai parcouru quelques messages écrits par d'autres dans la peine comme moi, et j'ai eu un mal fou à les lire jusqu'au bout, parce les larmes débordent et que cette douleur me serre trop fort le coeur.

Quand on souffre, quand on se sent seul(e), qu'on n'a pas le soutien nécessaire de la part de ceux qui nous entourent, on a besoin d'êtres qui traversent eux aussi des épreuves similaires, parce que alors on se comprend.... et on se sent un peu moins seul(e).

Voici donc mon histoire.

J'avais un papa avec ce côté un peu aventurier, globe-trotteur, qui a beaucoup voyagé. En fait, il semblait avoir vécu plusieurs vies en une seule.

Il avait choisi de retourner vivre depuis plusieurs années sur une île qu'il adorait, la Réunion, mais aussi bien éloignée de la France... Il revenait quand même assez régulièrement me rendre visite, surtout depuis qu'il était devenu grand-père.
Notre relation n'était pas parfaite, loin de là, on avait même beaucoup de mal à communiquer, à se dire les choses, à s'écouter, mais on s'aimait.

C'était mon papa et il avait plein de petites choses qui m'agaçaient.... Ce sont ces mêmes choses qui aujourd'hui me manquent tant. Comme quoi !

Je savais que je l'aimais mais avant de le perdre je ne savais pas à quel point j'étais attachée à lui.
Et tout ce qu'il représentait à mes yeux.....

Au mois de mai 2015, il se plaignait de douleurs cervicales. Il a commencé à faire plusieurs examens.
On a entendu parler "d'arthrose cervicale".

Comme il était loin, je ne le voyais pas, mais à la fin du même mois j'ai appris qu'il avait perdu 10kg en très peu de temps et qu'il avait du mal à avaler les aliments.
Immédiatement une alarme s'est déclenchée dans ma tête : je savais que tout cela était très mauvais signe, mais on ne veut pas y croire. On ne veut jamais y croire.

Pendant qu'il passait tous ces examens et qu'on attendait avec appréhension les résultats, j'explosais assez fréquemment en sanglots. J'avais des crises de larmes terribles et incontrôlables. Pour avoir déjà vécu ça il y a quelques années peu avant le décès de mon grand-père, je savais que l'heure était grave.

Début juillet j'ai entendu au téléphone : métastases osseuses. Je me suis mise à hurler de douleur.
Et les recherches que j'ai faites sur internet par la suite ne m'ont pas rassurée...

A ce moment là, les médecins n'avaient pas encore trouvé le cancer primaire.

Mais il était déjà généralisé et inguérissable.....

Pour moi le monde s'écroulait, je n'arrivais pas à croire que mon père allait mourir.... bientôt.

Dans la semaine qui a suivi, j'ai pris l'avion, toute seule avec mon bébé de 2 ans et demi. J'ai pu passer un peu de temps là-bas, et surtout revoir mon père vivant.

A la mi-juillet on a détecté à mon papa un cancer à l'oesophage, avec une tumeur très rare.
Et des métastases aux os, foie, poumons...... il était déjà disséminé partout.

Je ne sais pas comment mon père vivait tout ça puisqu'il parlait très peu de sa maladie. On avait beaucoup de mal à aborder le sujet, et je n'ai jamais su s'il vivait une sorte de "déni" ou s'il cherchait à "nous protéger".

Après moi j'ai du repartir, et je ne l'ai pas vu décliner physiquement à une vitesse folle. Mais j'ai vu des photos et je l'entendais au téléphone.

Enfermé dans un hôpital, à ne plus pouvoir se lever, ni manger, en ayant tellement de difficulté à parler..... J'avais l'impression d'être prise dans un cauchemar. Mais je ne me réveillais pas.

Je ne reconnaissais plus mon papa, lui qui avait toujours été si dynamique, toujours par monts et par vaux, un bon vivant qui aimait la bonne chaire, être entouré, plaisanter....

Je trouvais cette fin de vie horrible, atroce, inhumaine, et je souffrais de le voir ainsi diminué, comme fracassé d'un seul coup par l'existence, et je souffrais aussi de mon impuissance "que faire de si loin"......

En juillet 2015 on diagnostiquait à mon papa un cancer de l'oesophage stade IV, le dernier en somme, cancer généralisé.
Je perdais pied comme si la terre se mettait à trembler.

Le 30 décembre 2015, il décédait.
Pour moi tout s'écroulait, un cataclysme venait de s'abattre dans ma vie.

Ce qui est terrible, c'est que face à cette souffrance intérieure intenable, on est tellement seul(e)!
Et on se demande si elle va s'apaiser un jour, si on va réussir à traverser l'épreuve, sans la fuir et sans l'enfouir.

Bien souvent les gens qui nous entourent, eux aussi touchés par la perte, ne mesurent pas l'ampleur des dégâts.
D'autres moins proches, ne trouvent pas les mots ou n'ont pas les bons.
Les gens semblent tellement gênés par notre peine, dérangés, mal à l'aise, combien ont pris leur distance en me balançant un "courage!", "ça passera avec le temps" ou "il y en qui ont des cancers encore plus fulgurants", combien de mots qui font tellement mal, tellement de mal à ce coeur en lambeaux, blessé.....
J'aurais aimé leur dire "mais taisez-vous!, soyez juste capables d'être là et laissez-moi pleurer"; juste être présent, ne rien dire, juste être là.

Ca fera bientôt 3 mois et demi que mon papa est parti.
Plus personne ne prend de mes nouvelles, ne m'appelle, ne m'écrit un petit mot réconfortant.
Ils ont tous l'air de faire "comme si" je n'étais pas en deuil, "comme si" mon deuil devait déjà être fini (ou en tous cas enfoui), "comme si" mon père n'avait jamais existé.

Mais mon père me manque terriblement, un peu plus chaque jour en fait, et l'idée de ne jamais le revoir physiquement est juste insupportable.

On a besoin de solitude par moments, mais à d'autres, on a tellement besoin d'une vraie chaleur humaine.

Merci de m'avoir lue.

A vous tous qui êtes dans la peine d'avoir perdu votre papa, je ne sais pas ce que vous ressentez exactement, mais je sais à quel point ça fait mal et la lutte quotidienne pour tenir debout, et continuer à fonctionner dans un monde où tout semble vain, futile, et où on se sent tellement étranger aux autres....

Chaleureusement,

Jadma.

Hors ligne kompong speu

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Re : A mon papa parti si vite d'un cancer et qui me manque tellement
« Réponse #1 le: 08 avril 2016 à 12:29:45 »
bonjour jadma
 j'ai perdu mon père il y a 4 ans d'un cancer du pancréas il a décline vite et a bcp souffert , le declin la transformation physique boulverse  notre relation a l'autre
 j'ai eu la chance qu'il n'habite pas loin
il faut du temps pour se remettre , as tu un conjoint des freres et soeurs ?
c'est vrai que partager ses souvenirs c'est important
 courage

karima974

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Re : A mon papa parti si vite d'un cancer et qui me manque tellement
« Réponse #2 le: 11 avril 2016 à 09:37:56 »
Bonjour à tous,

C'est la 1ère fois que j'écris sur un forum. J'ai perdu mon papa (que Dieu ait son âme) il y a 8 mois. sa disparition a réveillé chez moi des crises d'angoisses très soutenues. Je le pleure chaque jour depuis 8 mois. Pour moi, il était, mon guide, toujours à nous encourager dans nos projets. Il est parti d'un cancer en 1 mois et demi!!!!!! J'ai un choc. Je suis rentrée de La Réunion en urgence pour être à ses côtés et il est parti sous mes yeux.

Je n'arrive pas à stopper mes larmes et son souvenir me crève le cœur!

J'ai fais le voyage pour l'enterrer au Maroc et c'était très éprouvant.

Je suis tellement triste car il avait cette tolérance sans faille et nous éduquait dans ce sens.
D'ailleurs, c'est grâce à lui si j'ai sauté le pas et suis venue m'installer à la Réunion.
Il était ouvert d'esprit, intelligent, visionnaire et protecteur . Et oui, avec tes faux airs de Morgan Freeman (à la marocaine, comme on disait), tu resteras toujours mon Amour.
 

Hors ligne Lena

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Re : A mon papa parti si vite d'un cancer et qui me manque tellement
« Réponse #3 le: 13 mai 2016 à 23:19:42 »
Bonjour Jadma et merci pour ton message si réconfortant.

En venant sur ce forum, j'ai été à la fois rassurée de voir des gens avec qui partager ma peine, mais aussi horrifié de voir la violence et la douleur de tant de personne après la mort d'un parent... Ton histoire est très émouvante, d'autant qu'elle me rappelle trait pour trait la mienne. A l'origine, tout a commencé lorsque mon père a eu des douleurs dans le dos après avoir fendu un tas de bûches à la hache en août. On a d'abord cru à une luxation de vertèbre mais comme ça ne partait pas et était toujours plus douloureux, nous avons fait au total 4 hôpitaux différents pour essayer de soigner le cancer de mon père. Le plus incroyable était que son corps avait résorbé la tumeur de lui-même... Mais il restait les métastases. Les médecins ont d'abord cru à un cancer du rein, puis du foie, puis des poumons...

Connais ton ennemi, à ce qu'on dit, mais celui-là était invisible. Mon père a chopé un sale cancer parmi les 10% qu'on ne sait toujours pas guérir malgré les progrès incroyables de la médecine. Je n'ai pas cru à sa mort jusqu'à son dernier souffle, notamment parce que mon petit frère en avait réchappé il y a 10 ans, alors pour moi il n'y avait pas de raison pour que ce ne soit pas le cas. Mais non.

Comme toi, mon monde s'était vraiment écroulé. Pendant quelques semaines, j'ai vécu dans une sorte de brouillard.  Je m'étais retenue de pleurer autant que possible, à cause de cette fierté que j'ai parfois, mal placée.  Cela fait un mois et demi, maintenant. Je me rend compte que rien ne rendra mon père. Et c'est immensément dur de vivre avec cette certitude. J'ai la chance d'avoir une amie qui a aussi perdu son papa, nous en parlons beaucoup, nous nous montrons des photos... Mais c'est vrai que mes autres amis ne savent pas non plus comment réagir. Ils cherchent parfois à éviter le sujet à tout prix, j'essaie de leur faire comprendre que ce n'est pas que je veux absolument en parler mais je veux qu'ils soient là pour moi, c'est tout. Je ne veux pas faire semblant que rien ne s'est passé. Eux, apparemment, ça les rassurerait. Moi je trouverais ça pire que tout. Je ne peux pas nier le fait que ma vie a changé.

Rien qu'aujourd'hui, dans une discussion avec deux amis, on parlait de la nature de l'objet le + précieux du monde pour nous, qu'il existe ou pas. J'ai dit que si c'était possible, ç'aurait été la pierre philosophale, pour faire revenir mon père. Et là, un des deux m'a fait "Ah, t'as une sorte de complexe d'Oedipe mais en fille." J'en restai sciée. Et pourtant c'était dit sans méchanceté, sur un ton léger. Je me suis demandée s'il se sentait vraiment mon ami ou bien s'il me considérait juste comme une pote banale. Pour lui, la mort d'un parent semblait distante. Il en parlait avec légèreté car elle n'existe pas.

Jadma, j'imagine que cela doit parfois t'arriver, ces petites remarques dites pour rigoler et sans arrière-pensée. Un simple détail peut nous heurter, c'est difficile de leur faire comprendre. Quoi qu'il arrive, je pense que jamais ils ne s'imagineront réellement ce que ça fait. Mais il faut oser leur demander véritablement "Sois là, s'il te plait, parle-moi, j'ai besoin de ton aide maintenant". Les vrais amis viendront, sans poser de question. Il faut leur dire que, soit tu veux passer une bonne soirée pour te changer les idées, soit tu as besoin de pleurer avec eux. Même si beaucoup ne connaissent pas, et heureusement, cette douleur, ce n'est pas à eux de te dire comment tu dois te comporter. 4 mois, ce n'est rien à l'échelle d'un deuil.  Et il y en a qui osent déjà te dire que ça devrait être fini! Ils ne voient qu'à travers leur propre vie. Pour eux, la mort n'est pas douloureuse puisqu'elle ne les a pas affecté... Si quelqu'un me disait ça de but en blanc, je ne sais pas comment je réagirai. Mal, en tout cas.

En tout cas, je sais que c'est dur, parfois si éprouvant qu'on hésite à continuer notre vie de tous les jours, mais dis-toi que, dans ces moments là, il n'y a que toi qui prime. Tu es dans une situation qui n'est pas normale. Tu as le droit de demander à ce qu'ils viennent te voir. C'est toi et non eux qui décide ce qui te fait te sentir mieux.

Je t'envoie des pensées de force, de courage et de compréhension. Ton père te regarde avec attention derrière toi. Tu le sentiras qui poseras sa main sur ton épaule, qui sourira de te voir sourire également, qui te regardera avec fierté, en disant "ma fille." Tu finiras pas sentir réellement sa présence, il te rendra visite dans tes rêves. Nos pères nous aiment et rien, pas même la mort, ne les fera changer d'avis.

Hors ligne jadma

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Re : A mon papa parti si vite d'un cancer et qui me manque tellement
« Réponse #4 le: 14 mai 2016 à 16:31:24 »
Bonjour Lena,

A mon tour de te remercier pour ton beau message.
Le dernier paragraphe est particulièrement puissant et j'ai été très touchée.

Ce qui est extraordinaire dans ces moments de grande douleur, c'est qu'elle nous apporte plus de compassion en nous rendant capables, malgré notre propre souffrance, de réconforter ceux qui souffrent aussi. Je trouve ça très intense.

Je parcourais les messages de ce forum et sur l'un d'eux un des membres disait qu'ici nous sommes tous des êtres en souffrance et que ça fait du bien de recevoir des ondes positives les uns des autres parce qu'au final nous sommes un seul groupe. Je trouve que c'est très vrai et que ça illustre bien l'interdépendance dont parle le bouddhisme (nous sommes tous liés et tout est lié).

C'est étonnant lorsqu'on est frappé par un deuil, comme la vie semble brutalement coupée en deux : il y a un avant, et un après. Et au milieu, dans l'instant, on ne sait plus vraiment où on en est. Ni même qui on est.

Il y a une vidéo sur le site qui parle du deuil comme d'un chemin, sur lequel on avance, et qu'au bout de ce chemin il y a quelque chose d'autre qui nous attend, une transformation. Ca m'a fait penser aux livres d'Elisabeth Kübler Ross, où le deuil est évoqué comme un processus de guérison, de transformation.

On a du mal le croire quand on est dans le vif de la douleur, dans le creux de la vague, du mal à croire qu'on va s'en sortir et encore plus qu'on va en sortir quelque chose de cette terrible épreuve. Pourtant je crois à cette opportunité. Même si les jours où les larmes me serrent le coeur, où les sanglots me brûlent la gorge et où ma tête tourne devant ce néant, ce chaos, je préférerais bien sûr que mon père soit encore là.

Malgré cette blessure toujours à vif, la colère, la tristesse, le désespoir ou le déni qui reviennent parfois, je ne me suis jamais posé autant de questions, de vraies questions, sur ma vie et sur ma propre mort. C'est comme une quête de quelque chose, sans vraiment savoir quoi, sans vraiment savoir où ça va mener.

Ce qui est dur c'est cette séparation physique, voir son visage, entendre sa voix, le serrer dans mes bras. C'est vraiment dur de palper ce vide autour de soi. De n'avoir plus que les photos à regarder, qui font du bien, mais qui rappellent aussi qu'il n'y aura pas d'autres moments, pas d'autres souvenirs ensemble. Ce vide là est difficile à apprivoiser.
Mais le lien, s'il devient invisible à nos yeux, n'est jamais coupé.
Comme me dit ma petite fille (3 ans 1/2) : "mais papi il est pas parti puisqu'il est toujours dans ton coeur".....

Avec mes plus belles pensées,

Bien chaleureusement à toi Lena. Et à vous tous.

Jadma

Hors ligne kompong speu

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Re : A mon papa parti si vite d'un cancer et qui me manque tellement
« Réponse #5 le: 16 mai 2016 à 20:57:35 »
une tres belle chanson pour tous les papas du monde
https://www.youtube.com/watch?v=oY-o1NZHgUA

Pyrrha

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Re : A mon papa parti si vite d'un cancer et qui me manque tellement
« Réponse #6 le: 17 mai 2016 à 17:11:36 »
Jadma, (et Lena aussi)

Je suis désolée pour ton papa, cela a été très rapide, et  je me reconnais dans tout ce que tu décris, ma maman est partie il y a 2 ans et demi en l'espace d'un mois alors tu imagines comment on étais "préparés" et hélas beaucoup de gens vivent cela du jour au lendemain !

Ton entourage a fait des maladresses je pourrai en raconter pas mal moi aussi, j'ai été très seule ! On se retrouve brutalement "sur une autre planète" ! Il y a sur le forum le topic "les petites phrases dont on se passerait bien" qu'il m'arrive de relire juste pour me rassurer et cela me fait souvent rire (jaune), au moins cela constitue une sorte de "Best of" des choses à ne pas dire aux personnes en détresse ;) 

Je m'égare, mais je te comprends et t'envoie plein de courage, même si nous sommes peu entourés, nous avons en nous la force d'avancer.  Si te sens prête tu peux aussi lire des ouvrages sur le deuil, il y a des références sur le forum.
Je t'embrasse, tu n'es pas seule à vivre tout cela !

Pyrrha

Hors ligne jadma

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Re : A mon papa parti si vite d'un cancer et qui me manque tellement
« Réponse #7 le: 18 mai 2016 à 14:48:49 »
Bonjour Pyrrha,

Merci pour tes mots réconfortants. C'est émouvant de recevoir des mots du coeur de quelqu'un "qu'on ne connaît pas", alors même que les plus proches sont parfois si distants ! 

Ca a du être très dur pour toi de perdre ta maman en un mois !

Je n'avais pas encore eu la curiosité de parcourir les autres rubriques du forum,  tellement centrée sur moi-même et sur ce que je vis que je ne vois pas ce qu'il y a autour....
Merci pour l'info, je vais me documenter (même si j'ai déjà lu pas mal de choses sur le deuil).

Je me demande aussi comment on se sent au fil des mois, des années qui passent.
Je sais que c'est très personnel comme évolution, mais est-ce qu'un jour cette douleur atroce arrête de nous déchirer en deux au point d'avoir l'impression qu'on n'y survivra jamais ?

Bien chaleureusement,

Jadma

Pyrrha

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Re : A mon papa parti si vite d'un cancer et qui me manque tellement
« Réponse #8 le: 18 mai 2016 à 19:06:00 »
Bonjour Jadma,

Lors de ma première lecture, je n'avais pas vu la phrase de ta fille à propos de son papy, c'est vraiment trop mignon :-*

Citer
Je me demande aussi comment on se sent au fil des mois, des années qui passent.
Je sais que c'est très personnel comme évolution, mais est-ce qu'un jour cette douleur atroce arrête de nous déchirer en deux au point d'avoir l'impression qu'on n'y survivra jamais ?

Pour répondre à ta question, si je peux parler de mon expérience (relativement courte car 2 ans et demi en terme de deuil c'est peu), la première année a été très dure (j'ai eu 3 autres décès cette année-là ce qui n'a pas aidé) les progrès ont été lents et c'est tellement sensible qu'on ne le réalise pas, mais chaque jour, quoi qu'il arrive on avance dans le deuil, c'est certain.  Et oui, même si j'ai toujours mal, la douleur est moins intense qu'avant.
Mais tu vois je suis toujours sur le forum ;) ! Ma mère me manque beaucoup mais j'ai appris à vivre sans elle car je n'avais pas le choix.

Je connais des personnes qui ont perdu un parent il y a 10, 15 ans... je vois bien qu'on n'est pas dans le même état ;) et que ces personnes vont bien donc j'en déduis que les choses vont en s'améliorant !

Bonne soirée

Pyrrha
« Modifié: 18 mai 2016 à 19:08:45 par Pyrrha »