Bonjour les endeuillés,
Cela fait maintenant 2 ans que j’ai mon perdu mon père brutalement d’une crise cardiaque à l’âge de 55 ans et encore aujourd’hui j’ai l’impression de ne pas m’en sortir sans lui.
Au début, j’ai beaucoup lutté, je me suis débattue, je voulais m’en sortir coute que coute pour rester dans la joie malgré la tristesse ressentie.
Bref, je n’ai pas vécu mes émotions à leur pleine mesure car je voulais conserver une image de moi « forte » et « toujours au top » comme l’était mon papa qui a toujours été un battant.
Le problème c’est que je me suis épuisée car je n’ai pas suffisamment exprimée mon deuil en dehors de nombreux moments de recueillements solitaire.
Et encore que sitôt fait, je cherchais en vain une porte de sortie, je me suis pressée pour ainsi dire à aller mieux car j’aime la vie profondément et que j‘ai un tempérament hyperactif.
Maintenant que je fais enfin face à ce que ressens, ça ne peut qu’aller mieux progressivement.
Je vis des épisodes plutôt sympas entre deux crises ou j’arrive à plaisanter et m’amuser mais quand je broie du noir c’est dur de m’en dépêtrer.
Mon père était tout pour moi, il faisait parti de ceux qui avaient une grande présence physique et qui prodiguait de bons conseils de vie.
On l’écoutait facilement, il attirait l’attention, il aimait parler, on avait des conversations riches tous les deux sur notre vision du monde.
Il m’a aussi secoué dans le passé pour mon plus grand bien.
Ça n’a pas toujours été rose entre nous mais je lui en suis reconnaissante de m’avoir poussé ainsi, il m’a aidé à me montrer la voie.
Chose que je n’ai pas retrouvé avec une autre personne, ce lien étant évidemment unique.
Il me rassurait également rien qu’avec son état d’esprit et sa facilité de communication.
J’ai un manque énorme à bien des niveaux.
Osez enfin en parler librement est plus que nécessaire à l’heure actuelle pour ma guérison émotionnelle.
Voila je me libère et je vous souhaite d’en faire autant.
Virginie