Auteur Sujet: j'ai le droit de pleurer, pourquoi ne comprennent-ils pas ?  (Lu 13234 fois)

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Hors ligne Noëlle

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Re : j'ai le droit de pleurer, pourquoi ne comprennent-ils pas ?
« Réponse #15 le: 28 novembre 2019 à 22:12:10 »
Bonsoir,
Je lis quelques fois les posts, mais je ne publie plus. Je me permets une précision parce que ça  fait partie de mes compétences professionnelles : à  ce jour la pension de réversion est versée uniquement aux conjoints et ex conjoints mariés, au prorata de la durée du mariage, pour chacun des conjoints. Donc s'il y a eu plusieurs conjoints avec mariage, la pension de réversion se répartit entre les conjoints, encore en vie, divorcés ou non. Les concubins ou les gens pacsés ne bénéficient pas de la pension de réversion.  S'il y a des preuves que le défunt et sa  dernière compagne souhaitaient se marier, il y a toujours la possibilité d'engager une action en justice pour demander la validation d'un mariage posthume, sachant que ce n'est pas gagné.
Une pensée pour vous tous ...... seul le temps qui passe apaise .....
Noëlle

Hors ligne qiguan

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Re : j'ai le droit de pleurer, pourquoi ne comprennent-ils pas ?
« Réponse #16 le: 28 novembre 2019 à 23:15:04 »
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Hors ligne Errinette

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Re : j'ai le droit de pleurer, pourquoi ne comprennent-ils pas ?
« Réponse #17 le: 29 novembre 2019 à 02:30:58 »
tout d'abord merci de votre soutien, je ne m'y attendais pas sincèrement.
celui que je nomme mon mari a essayé de m'épouser pendant 28 ans... sauf que les avocats n'ont jamais fait leur travail. le divorce a mis plus de 20 ans pour être prononcé, en passant par 3 cabinets d'avocats et plus d'avocats encore... pour une affaire où il n'y avait pas de bagarre, pas de biens, pas d'enfants puisqu'elles avaient mon âge...
du coup, ben non, je ne suis pas mariée... nous venions enfin de recevoir tous les papiers nécessaires pour le faire... quelques minutes avant son départ, nous parlions justement de ce mariage qui devait enfin arriver... nous en avions fait un, mais qui n'était qu'apparences car l'avocat n'avait à nouveau pas fait le travail... nous avons donc des photos et des souvenirs de notre mariage... sauf qu'il n'a pas pu avoir officiellement lieu... donc, pas de pension de réversion, moqueries et insultes de la part de l'ex, de la part de sa famille à lui aussi car "tu n'es pas mariée, tu n'es rien"... juste la mère de 2 de ses enfants, en clair, un ventre et c'est tout...  mieux, ma belle-sœur m'a carrément dit qu'elle est heureuse pour lui car c'est enfin la fin du calvaire pour lui... tous ces gens ne le connaissaient même pas...
moi, de mon côté, j'essaie de me reconstruire, sachant que chaque jour est un combat, que le simple fait de sortir du lit est une grande victoire...
je suis allée voir mon évêque pour lui parler. il a été plus que formidable. ça m'a fait beaucoup de bien. il a tout compris, en un mot. il m'a aussi immédiatement demandé quelles étaient mes qualifications pour voir comment il pourrait m'aider pour redémarrer dans ma nouvelle vie. je ne sais pas encore ce qui va découler de cela, mais ça peut être passionnant. on verra.
j'ai commencé un livre. 60 pages écrites pour l'instant. je ne sais par contre pas comment le faire éditer, à quelles maisons d'édition m'adresser. comme il avait fait Koh Lanta, ça peut en intéresser certaines, ça parlera forcément du deuil, de la spiritualité car je suis croyante et qu'évidemment ça change beaucoup de choses sur ce chemin,  ça parlera aussi de son combat et de sa victoire sur un cancer soit disant incurable, combat dont il était si fier car il n'a jamais souffert, jamais été diminué... on n'a pas pu changer ni le jour ni l'heure, mais du moins avons-nous reçu de changer le chemin.
aujourd'hui, je vais bien : je n'ai pleuré que 2 à 3 heures... mais vous devez connaître cela n'est-ce pas...
ce qui me fait peur, c'est le sentiment profond d'irréalité que je ressens et qui, soit me permet de vivre "normalement" par moments, comme s'il était allé faire les courses, soit me terrifie car j'ai l'impression que j'oublie tout, jusqu'à son existence, comme si tout ça n'avait été qu'un film... je suis terrifiée à l'idée d'oublier. ce livre est essentiel pour moi, pour ne pas oublier, pour témoigner pour nos petits-enfants à venir aussi, pour remettre les pièces du puzzle dans l'ordre. il y a certaines choses que je n'ai comprises qu'il y a 3 jours...
je voudrais trouver moyen de me retirer de ma vie pendant un temps, pour ne me consacrer qu'à ça en fait, car j'en ressens une forme d'urgence, urgence pour ma mémoire, urgence aussi pour ma guérison.
lorsque je vais - ni bien ni mieux, mais pas mal, c'est déjà ça - alors j'ai envie de faire plein de choses différentes, de changer de vie, de reconstruire tout différemment puisqu'il n'est plus là et qu'on partageait absolument tout, alors je dois tout réapprendre, tout reconstruire, ... donc, je veux tout tenter de ce qui semble impossible, et la publication en fait partie. je veux être celle qu'il m'a aidée à construire et qui du coup doit éclore et prendre son envol. je veux devenir l'être accompli de ce qu'il a vu en embryon.
j'ai demandé que nos deux cœurs restent unis par delà la mort, mieux encore qu'avant puisque maintenant il est parfait, qu'il n'a plus ses failles... et je l'ai obtenu : je reçois des messages de gens auxquels il a parlé de moi et que je ne connaissais pas ou presque ; je suis tombée sur tout un cahier de poèmes qu'il a écrit sur nous et dont j'ignorais l'existence et que je reçois comme une conversation qui se poursuit par delà la mort... il est mon âme et il continue de m'aimer. il écrivait si bien. c'est si beau ce que je lui inspirais... alors, parfois, pas trop souvent, pour que ça dure, je lis un petit bout... et je l'aime encore plus.
il était toute ma vie. il le restera, même si j'oublie, parce que ce sera écrit, parce que j'aurai fait imprimer toutes les photos, parce que mon cœur lui n'oubliera jamais. il me voulait libre et heureuse. il m'a toujours dit que s'il partait, je ne devais pas m'interdire d'être heureuse avec un autre si cela s'avérait possible... j'espère que ce sera lui qui me le présentera, qu'il me le fera savoir d'une manière ou d'une autre. jamais je ne pourrai aimer comme je l'ai aimé, c'est certain, parce que tout simplement on ne peut pas aimer deux personnes de la même façon, mais je veux rester ouverte à cette possibilité, même si, sincèrement, je n'arrive pas à l'envisager réellement. une discussion, une amitié peut-être,... pour l'instant, je serais incapable de plus, mais que sais-je de la vie qui m'attend ? que savais-je de tout cela ? il est parti alors qu'on pensait qu'il lui restait de nombreuses années encore et que nous venions de nous redire notre amour quelques minutes avant... on ne peut rien savoir, alors je ne veux rien planifier. c'est inutile. mais je veux rester ouverte à tout, parce que si c'est arrivé, contre toute compréhension humaine, c'est qu'il y a un envol à prendre... faut juste y être prête, ne pas se fermer, on verra ce que ce sera et où ça me mènera.
aujourd'hui a été une victoire : j'ai réussi à sortir de mon lit, j'ai même réussi à m'amuser quelques minutes, même avec la tristesse, alors même que je venais de m'effondrer devant quelqu'un qui racontait qu'il venait de réchapper d'une rupture d'anévrisme... mes larmes sont encore à mes yeux, elles ne les quitteront peut-être jamais, mais même avec les yeux brouillés de larmes, je veux être libre et heureuse, comme il m'a toujours voulue ; je veux que lui puisse me regarder et se dire que lui aussi est libre et peut être pleinement heureux en m'attendant.

Hors ligne katrinap

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Re : j'ai le droit de pleurer, pourquoi ne comprennent-ils pas ?
« Réponse #18 le: 29 novembre 2019 à 09:41:51 »
Erinette
moi je n'ai pas perdu mon conjoint, mais mon père
ce que vous décrivez résonne  en particulier le sentiment d'irréalité c'est un principe de sidération de sentiment abstrait, qu'ils ne peuvent pas ne pas revenir je pense qu'on passe presque tous par ce sentiment
il continue souvent à m'habiter après 3 ans bientôt
et le sentiment d'avoir peur d'oublier aussi j'ai écrit un livre et ça m'a aidé aussi à me rappeler d’événements qui étaient enfouis et que je croyais perdus de ma mémoire
ce que vous faites va vous aider, je ne sais pas pour vous mais j'ai eu le sentiment de le faire vivre pendant ces 9 mois d'écriture (tout un symbôle!) et cela m'a porté
ça a du aussi m'aider à ressentir parfois qu'il est à présent en moi comme une seconde peau, ça m'aide parfois dans ma douleur de la perte
Nous sommes là pour vous lire,écouter, venez parler de lui et éloignez vous des personnes toxiques qui ne cherchent qu'à blesser pour transposer leur propre chagrin quel temps perdu et quelle mauvaise stratégie mais vous n'y pouvez rien
amitié
katrin

Hors ligne qiguan

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Re : j'ai le droit de pleurer, pourquoi ne comprennent-ils pas ?
« Réponse #19 le: 30 novembre 2019 à 14:57:41 »
Errinette
je t'encourage a aller dans la rubrique deuil du conjoint
lire ...
écrire ...
bien affectueusement
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Hors ligne FLORA2115

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Re : j'ai le droit de pleurer, pourquoi ne comprennent-ils pas ?
« Réponse #20 le: 01 décembre 2019 à 19:12:04 »
Bonsoir Erinette,

Comme je te comprends … j'ai perdu Patrick le 24 juin… Nous étions ensemble depuis 26 ans …
Je l'ai connu, j'avais 23 ans et maintenant 49 ans … il est parti dans la nuit (crise cardiaque) …. mon cœur est cassé, ma vie brisée …
Toute une vie , je l'aimerais pour toujours …

Prends soin de toi …
Moi, j'avance à tout petit pas … moi aussi je cherche du travail …

courage ! il en faut ..

Hors ligne mikadoswife

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Re : j'ai le droit de pleurer, pourquoi ne comprennent-ils pas ?
« Réponse #21 le: 01 décembre 2019 à 19:23:48 »
bonsoir
mon mari que je connais depuis mes 19 ans (j'en ai 48) et que j'ai épousé il y a 20 ans s'est suicidé le 12 septembre dernier.
comment surmonter cette douleur incommensurable ? je comprends parfaitement ce que vous ressentez dans votre chair, dans vos tripes… Je suis moi-même anéantie de cette perte que je n'aurais jamais imaginé.  courage à vous

Hors ligne Errinette

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Re : j'ai le droit de pleurer, pourquoi ne comprennent-ils pas ?
« Réponse #22 le: 05 décembre 2019 à 02:53:31 »
je vous livre ici la teneur de ce que j'ai écrit aujourd'hui. ça m'aide et donc, peut-être que ça peut aussi vous aider
38ème JOUR – remettre les pièces du puzzle en place

Depuis quelques jours, suite à la parole d’une femme, j’ai commencé un travail de compréhension de notre vie, de ces 28 années. Il y a des choses qui nous appartiennent, qui m’appartiennent, et d’autres, qui lui appartiennent. Son passé, ses souffrances, sa façon d’essayer de gérer ces blessures, de répondre à ce qu’il aurait voulu être par rapport à ce qu’il pouvait être, même si ça a interféré dans notre vie, parfois encore aujourd’hui, tout cela ne doit plus me blesser, car ça n’était pas dirigé contre moi, pas même par rapport à moi : il essayait de se débattre avec son passé ; ça lui appartient, ça ne m’appartient pas.
Ça n’a l’air de rien, mais ça change beaucoup de choses. En fait, si j’avais été capable de faire ce travail de différenciation entre sa vie, son chemin, et notre vie, notre chemin, beaucoup de souffrances auraient été épargnées. Alors, bien sûr, ça vient d’un choix qui lui était propre : tous les deux, nous avons grandi dans des familles qui ne nous ont pas aimés, voire même où il y a eu de la violence, surtout lui en fait, violence physique, violence psychologique pour lui. Puis, l’un comme l’autre, nous avons souffert du défaut d’amour réel dans nos couples précédents. Par contre, lui a choisi de refuser de souffrir à nouveau, et pour cela, il s’est construit des murailles immenses, des fossés profonds autour de lui. Il disait toujours : « Entre les autres et moi, il y a toujours un fossé, comme ça, s’ils veulent me faire du mal, je peux me plonger dans le fossé et ne rien subir. » Pour moi, il avait construit un pont-levis. Il me laissait l’approcher vraiment. Mais même ainsi, on pouvait sentir parfois les murailles qui restaient là, autour de nous, et m’asphyxiaient alors ; de mon côté, j’avais fait le choix exactement inverse : j’avais décidé que ceux qui m’avaient fait du mal n’auraient pas la possibilité de me changer, de me faire renoncer à mes rêves, à mes illusions choisies, à mes croyances, à rien de ce que j’étais fondamentalement. Dès lors, moi, je me suis toujours promenée dans la vie sans armures, sans protections. Jean-Claude n’a cessé pendant ces 28 ans de me dire de me protéger, de ne pas faire si facilement confiance, de ne pas me livrer si facilement, de mettre des barrières entre les autres et moi… je n’ai jamais su : je n’arriverais pas à vivre de cette façon. Il s’inquiétait toujours pour moi à cause de cela. Mais en cas de besoin, et bien, il était là, tout simplement, me tendant ses bras où je m’abritais et où plus rien ne pouvait m’atteindre.
Ces murailles qu’il avait construites, son passé si douloureux pour lui, ces blessures, tout cela et tant d’autres choses qui en découlent, tout cela me concernait lorsqu’il était là, car notre union faisait que ce qui le concernait me concernait ; sa vie était ma vie. Mais aujourd’hui, lui est auprès du Seigneur, il est en paix avec toutes ces choses, tous ces gens ; ces blessures n’existent plus pour lui, elles ne doivent donc plus m’atteindre, même si ces gens sont toujours là, avec leurs colères, leurs blessures, leurs croyances, … tout cela ne me concerne plus puisque ça ne le touche plus. Je revois son sourire épanoui le soir de son départ, je revois même son sourire à son départ qui était son sourire avant de partir lorsque nous étions ensemble. Je sais qu’il est heureux. Il m’a dit de ne pas m’inquiéter pour lui, et c’est ce que je dois faire pleinement : je ne dois pas garder ses souffrances de son passé puisqu’il n’a plus ces chaines aujourd’hui. Plus de luttes pour gérer son passé, plus de frictions entre son passé et son présent. Aujourd’hui, il est dans l’éternité. Mon cœur est avec lui, dans l’éternité déjà aussi. Alors, il n’est plus temps de souffrir pour du passé qui n’est plus ; l’heure est au pardon pour tout et tous. Je ne veux pas m’encombrer ce qui n’est pas mien et qui, en plus, veut me faire du mal. Jean-Claude avait voulu me préserver de ces gens ; je me range de son côté, sans plus essayer de corriger quoi que ce soit. J’ai tendu la main ; elle m’a été retournée sur le visage. Peu importe : je ne me laisserai pas toucher ni encombrer de sentiments négatifs. Je ne veux être que l’amour que j’ai ressenti pour l’homme de ma vie. Je veux le laisser me guider par celui qui a accepté de me suivre : aujourd’hui, c’est à moi de le suivre dans un monde uniquement fait d’amour. Tout le reste n’est pas mien.
Il me remerciait sans cesse de lui avoir montré le chemin vers Jésus et Marie ; il me remerciait de l’amour que je lui portais et dont il se sentait indigne ; il me remerciait aussi de lui avoir fait découvrir un monde d’amour auquel il n’osait croire ; il me remerciait de tant de choses et ça me mettait toujours mal à l’aise car ça me semblait tout simplement naturel et évident. Je suis heureuse aujourd’hui, sachant justement que l’heure était arrivée, qu’il ait pu découvrir tout cela avant de partir, et qu’il puisse ainsi se réjouir déjà par avance de ce qu’il allait vivre pour son éternité. Je suis profondément heureuse de tout ce bonheur que nous avons vécu, de tout cet amour que nous avons pu nous apporter et qui nous a construits, l’un comme l’autre. Combien de fois n’ai-je remercié le Seigneur de nous avoir permis de nous rencontrer, de nous aimer et de nous avoir confiés l’un à l’autre. Chacun de nous a pu grandir en amour, dans le don de soi, dans le partage, dans la confiance en l’autre et en Dieu. Nous avons été essentiels l’un pour l’autre et je ne dois aujourd’hui retenir que ce qu’il m’a appris de moi. Son amour m’a fait grandir et je veux continuer sur le chemin qu’il m’a montré, un chemin sur lequel je dois apprendre à me faire confiance, à être plus sûre de moi, à aller davantage vers les autres sans craindre d’être blessée. Ce sont des choses qui doivent me guider pour la suite de mon chemin, en attendant que nous nous retrouvions.
Lorsqu’il est parti, nous nous apprêtions à ouvrir un nouveau chapitre de notre vie de couple. Nous pensions que nous pourrions nous centrer un peu plus sur nous : faire des randonnées, avoir un terrain et vivre plus librement, avoir plus de temps encore pour nous aimer puisque nos enfants prenaient leur envol,… nous nous étions trompés sur le chemin qui nous attendait, pas sur le fait que nous allions ouvrir un nouveau chapitre de notre vie de couple : aujourd’hui, je dois réinventer avec lui un nouveau mode de communion, une autre façon de fonctionner ensemble. Je l’aimerai toute ma vie et, puisqu’il n’y a que l’amour qui survit dans l’éternité, alors, je sais que lui aussi m’aimera toujours. J’espère que je saurai rayonner de cet amour qui nous lie, quelle que soit la suite de ma vie ici-bas.

Hors ligne sylvie65

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Re : j'ai le droit de pleurer, pourquoi ne comprennent-ils pas ?
« Réponse #23 le: 07 décembre 2019 à 10:38:43 »
bonjour ,je suis nouvelle et je vous comprend ....je vis une situation similaire....mon conjoint est décédé le 9aout dernier et je n arrive pas a combler le vide qu il a laissé....

Hors ligne Antonia Sophia

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Re : j'ai le droit de pleurer, pourquoi ne comprennent-ils pas ?
« Réponse #24 le: 07 décembre 2019 à 22:40:59 »
Bonjour Errinette

Tu peux éditer ton livre soit à compte d'auteur pour une lecture papier soit en  mode virtuel. pour une lecture internet Ce qui ne te coûte rien. Tu as plusieurs plateformes dont Amazon.
Dis toi que nos êtres disparus sont quelque part. Vis pour toi. Porte en toi cet amour vibrant comme une flamme ardente. Et fais de cet amour ta force.

Hors ligne pscar13

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Re : j'ai le droit de pleurer, pourquoi ne comprennent-ils pas ?
« Réponse #25 le: 08 décembre 2019 à 01:24:55 »
Bonsoir Sylvie65,

bonjour ,je suis nouvelle et je vous comprend ....je vis une situation similaire....mon conjoint est décédé le 9aout dernier et je n arrive pas a combler le vide qu il a laissé....

J'avais vu ton message l'autre soir mais tu l'as enlevé, je sais que c'est pas facile parfois de trouver les mots.
C'est un grand vide, tu le vis depuis quatre mois, je comprends moi aussi.
Crée ton propre sujet, trouve un titre pour pouvoir y revenir plus facilement
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/?action=post
Écris tout ce que tu veux partager, il n'y a pas toujours de réponse mais tu sera lue, et comprise.
Tendresse et douce soirée.
Le futur devient présent, et, dans l'instant qui suit, passé.
Mon rêve est devenu réalité, mon amoureuse, mon éternel présent.

Hors ligne pscar13

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Re : j'ai le droit de pleurer, pourquoi ne comprennent-ils pas ?
« Réponse #26 le: 08 décembre 2019 à 17:09:55 »
Bonjour Errinette,

Je suis désolé, j'ai répondu à Sylvie65 sur ton fil et je me rends compte que je ne t'avais pas répondu, je viens corriger cette incorrection.
Bien sûr que j'avais lu tes messages et le drame qui est le tien depuis ce 27 octobre, je ne cherche pas d'excuse mais je suis dans une phase compliquée, je n'avais pas trouvé de mots à poser sur ton fil.
Oui, les "autres" ne comprennent pas, ils ne savent pas, tu as le droit de pleurer et de crier, continue à écrire, nous te lisons et nous comprenons.
Prends bien soin de toi.
Une pensée émue pour ton Jean-Claude.
Le futur devient présent, et, dans l'instant qui suit, passé.
Mon rêve est devenu réalité, mon amoureuse, mon éternel présent.

Hors ligne Errinette

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Re : j'ai le droit de pleurer, pourquoi ne comprennent-ils pas ?
« Réponse #27 le: 09 décembre 2019 à 04:00:28 »
bonjour à toutes et à tous
je vous remercie pour vos réponses. ça me touche beaucoup.
concernant mon livre, j'espère de tout coeur arriver à le faire jusqu'au bout et qui soit intéressant, pas uniquement pour moi ou mes enfants et potentiels petits-enfants.
par chance, je suis accompagnée par plusieurs prêtres, chacun m'apportant autre chose en fonction de qui il est, même l'évêque est à mes côtés. je ne m'attendais pas à tout cela. de la même façon, il y a quelques personnes, rares certaines mais chacune mise bout à bout, ça fait une présence, des personnes donc qui me soutiennent : un voisin qui me sort les chiens de temps en temps et qui me propose de m'aider dans de menus travaux pour changer mon appartement - je ressens le besoin de changer les choses pour pouvoir me créer une nouvelle vie ; une connaissance à laquelle Jean-Claude m'avait présentée peu de temps avant son départ et qui me propose à l'occasion d'aller faire une balade ; une autre qui simplement me propose des petites sorties... en fait, j'accepte tout de n'importe qui : ce qui compte pour moi, c'est qu'on m'aide à sortir de chez moi. la grosse difficulté de chaque jour est d'arriver à me lever. si je n'y arrive pas, je sombre, c'est aussi simple que ça. si j'y arrive, alors il se peut que la journée se passe de façon positive.
assez étonnamment, depuis quelques jours, je vais mieux. je tombe tout de même, chaque jour, mais les choses sont cependant différentes : je peux à nouveau parler sereinement à Jean-Claude, je peux écouter de la musique, une en particulier qui me parle particulièrement car c'est très exactement ce que j'ai toujours pensé, et ce que j'ai vécu. je vous la conseille : "Aimer, c'est tout donner" de Natasha St Pier. en fait, c'est comme si j'avais passé un cap. la journée est assez semblable aux précédentes en apparence, mais je sens qu'en moi, il y a quelque chose de changé : une paix qui est venue s'installer en moi - mais ne crions pas victoire : je ne sais que trop bien maintenant qu'elles ne sont qu'éphémères. mais, je ne peux pas expliquer mieux : même lorsque je sombre, que je suis dans un véritable combat, que je retourne d'ailleurs parfois contre mes grands enfants que j'ai tendance à trouver trop bien dans leur vie - oui, c'est terrible, mais il y a des moments où je leur en veux de ne pas souffrir, ou du moins de ne pas me le faire savoir, parce que ça me donne l'impression que le départ de leur père ne les perturbe pas. je devrais sans doutes m'en réjouir, et puis, ils ont leur compagne/compagnon pour les épauler quand c'est compliqué pour eux. mais il y a des moments où ça me fait du mal, en fait, c'est surtout lorsque je me sens trop seule, que la présence physique de Jean-Claude me manque trop.
malgré donc ces chutes, ces combats éprouvants, l'ascenseur émotionnel toujours aussi marqué, malgré tout cela donc, je sens que quelque chose a changé en moi, de façon imperceptible mais évidente.
je me demande si l'électrochoc ne s'est pas fait lorsque j'ai pris conscience de rides profondes et nouvelles, et franchement pas gratifiantes il faut le dire ;), et qui n'avaient pas même une amorce - j'ai vérifié sur des photos qui datent d'à peine une semaine avant son départ - ainsi que de ma santé qui est clairement en train de chuter avec moi, à différents niveaux. je crois que c'est ce constat qui m'a fait un électrochoc. Jean-Claude ne voudrait pas que je sois malheureuse au point de me détruire, c'est une première chose ; ensuite, ce que m'a appris le départ de Jean-Claude, c'est que l'on ne connait ni le jour ni l'heure, et que ça n'est pas une question de santé, de bonheur, ou quoi que ce soit. il y a un chrono qui est en route et dont on ignore tout. on ne peut visiblement pas changer ce jour et cette heure, mais on peut changer la façon d'y arriver. et je n'ai pas l'intention de passer, potentiellement 30 ans et plus, dans un état de souffrance physique parce que je me serai laissée tomber trop fort trop longtemps.
tout ça a l'air bien réaliste et très loin des sentiments, mais finalement pas tant que ça. ce qui est sûr, c'est que depuis quelques jours, il semble y avoir un vrai virage amorcé en moi, et, malgré les chutes, j'accepte maintenant de me laisser porter par ma foi, ce que je ne me sentais que très ponctuellement prête à accepter jusque là.
voilà, bon, je ne garantis rien, mais j'espère que ce changement que je ressens sera profond et permanent, même si je serais très étonnée de ne plus plonger - une journée où je vais bien implique entre 3 et 5 heures de larmes... il serait étonnant que tout d'un coup ce soit fini. ce qui est certain, c'est que j'ai vécu il y a quelques jours un événement spirituel qui n'est pas forcément sans résonance dans ma vie.
j'essaie de ne pas trop parler de ma foi et de ce que je vis dans ce cadre, ne voulant pas choquer ou mettre mal à l'aise. excusez-moi si j'en parle encore trop, c'est que ça fait réellement partie intégrante de ma vie et que je me rends bien compte que ça fait une grosse différence, en tout cas pour moi.
je vous souhaite plein de bonnes choses à tous et toutes et vous remercie encore de votre soutien. c'est tellement important de ne pas se sentir seul justement quand on a toutes les raisons de l'être. merci donc à vous, du fond du cœur.

Hors ligne Errinette

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Re : j'ai le droit de pleurer, pourquoi ne comprennent-ils pas ?
« Réponse #28 le: 16 décembre 2019 à 19:17:36 »
je viens de lire la souffrance d'une autre d'entre nous... nous avons perdu nos maris à peu près en même temps... ça m fait de la peine. ça remue tout ce qu'il se passe en ce moment. noël... l'anniversaire de notre fils le 28... j'ai peur en fait... peur d'être heureuse, peur de leur gâcher la fête,... peur de cette souffrance et peur de ne plus la ressentir...
aujourd'hui, je voulais écrire, avancer mon livre... mais je n'y arrive pas. je me sens vide.
cette dame n'arrive pas à pleurer, moi, j'oscille entre la fontaine qui n'arrive plus à s'arrêter et une sorte de léthargie mentale qui me donne l'impression que ma vie a commencé la seconde précédente et que je n'ai rien vécu, rien perdu non plus donc...
et là, du coup, la fontaine ne tarde pas...
cet ascenseur émotionnel m'épuise, et pourtant, je n'arrive pas à m'endormir avant 6-7 heures du matin...  je me couche épuisée et me lève - quand je me lève - épuisée déjà...
je sens que des choses évoluent dans ma tête, ... mais pourtant, la souffrance est toujours là, qui guette la moindre défaillance, la moindre phrase, le moindre regard, le moindre souvenir qui peut aussi bien me faire du bien que me faire plonger, sans qu'on sache d'avance vers où va pencher la balance...
ma fille est revenue vivre presque tous les jours à la maison avec son copain ; elle craint de me laisser plus d'une soirée seule. c'est gentil et souvent ça me fait du bien... et ça m'insupporte en même temps : j'ai l'impression de ne pas pouvoir "non vivre" tellement elle essaie de me tenir à bout de bras...

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Re : j'ai le droit de pleurer, pourquoi ne comprennent-ils pas ?
« Réponse #29 le: 14 février 2020 à 09:53:28 »
life is full of ups and downs, if there is down today than thier will be up in your life soon.
just try to handle the situation and enjoy the journey of life.
 australia visa