Auteur Sujet: SURVIVRE  (Lu 8128 fois)

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plume

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SURVIVRE
« le: 17 avril 2012 à 10:20:52 »
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Bonjour à tous, j'ai enfin trouver ce forum qui répond à ce que je cherchai.
J'ai perdu mon mari de façon trés brutal le 01 juillet 2011. J'ai mal je souffre il me manque tellement. J'ai vraiment comprit tous le sens de la phrase "PERDRE SA MOITIE" . On était tellement proche soudés on avait les mêmes valeurs les mêmes objectifs tout quoi cette richesse et cette chance de s'être rencontrés et nous en étions conscients de cette chance de cette richesse.
A son départ difficultés pour respirer, boire, manger, mon monde s'est écroulés plus de repères je suis perdue. Plus de forces pour préparer des repas le linge la maison plus de lecture plus de télé uniquement mes enfants mon travail et ma musique.
Et je sers les dents pour ne pas dire pour ne pas pleurer devant mes enfants donc mal à la machoire. Le boulot fait partie de ma thérapie mais sans limite aucune bosser des heures et des heures. Peu de sommeil 4 à 5 heures par nuit mais c'est pas suffisant alors ma maladie m'a rattrapé. C'est l'horreur et cette envie de le rejoindre de se reposer à ses côtés.
Comment se reconstruire? Comment ne pas baisser les bras? , 

cello59

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Re : SURVIVRE
« Réponse #1 le: 17 avril 2012 à 10:55:06 »
Bonjour" Plume",

Comme vous, je suis arrivé récemment sur ce forum, après que ma Chérie (dont j'ai alors pleinement pris conscience qu'elle était ma "moitié") soit partie pour un autre monde il y a un peu plus de 7 mois.
Cela m'a permis de rompre une solitude pesante et douloureuse car on sait désormais que l'on n'est pas seul, que l'on peut parler, être écouté, recevoir réconfort et apaisement.

Je vous souhaite donc très sincèrement qu'il en sera de même pour vous. Je vous souhaite également de trouver des forces pour surmonter cette épreuve douloureuse auprès de vos proches, et en particulier de vos enfants.

Bon courage, et très cordialement.  Daniel

Hors ligne Marina Saboya

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Re : SURVIVRE
« Réponse #2 le: 17 avril 2012 à 15:00:52 »
Bonjour Plume,

Tu n’es plus seule aujourd’hui, te voilà avec nous, sur ce forum, où nous tentons tous de trouver un peu d’espoir, des réponses à nos questions, de l’aide pour respirer, boire et manger, apaiser ces douleurs physiques du manque, de l’absence… pour survivre d’abord et revivre ensuite et vivre enfin.

Ce forum est un puits de larmes et aussi un puits d’Amour. Celui que nous avons vis-à-vis de notre « moitié », si intense, si fort que l’on croyait tous être unique – et bien non, nous sommes nombreux à savoir vraiment ce que AIMER veut dire -, et aussi l’amour de notre prochain dans la douleur et le chagrin.

Tu emplois les mêmes mots, les mêmes phrases que nous tous, Plume, « fusionnels », « soudés », « riches de s’être rencontrés et aimés », une « chance » incroyable et sans doute généreux avec les autres car conscients de cette chance.
Malheureusement, je retrouve aussi les même mots et les mêmes phrases comme « mon monde s’est écroulé », « plus de repères », « je suis perdue ».

La douleur et le désespoir sont à la hauteur de l’Amour qui nous unie.
Et tous, nous pouvons dire que, même en connaissant la fin de notre couple, nous choisirions quand même de le vivre cet Amour exceptionnel.

Plume, tu as déjà avancé sur le difficile chemin. Neuf mois, c’est un passage délicat. La vie autour semble avoir repris son cour, le monde tourne, tourne, les amis se disent, bon, maintenant, elle doit aller mieux… Mais non. Seuls ceux qui ont vécu cet enfer savent que chaque jour est une épreuve et qu’il en faut beaucoup, de jours, pour de nouveau apprivoiser la vie et lui redonner des couleurs.

Plume, si je peux te donner quelques conseils, simplement parce que j’ai un peu de recul – mon mari est parti en juillet 2010 -, il faut que tu prennes soin de toi, en tout premier.
Ecouter ton corps fatigué et lui apporter du repos, des pauses. Le quotidien est important, il t’oblige à penser quelques secondes à autre chose, mais il ne doit pas envahir ta vie.
Regarder tes enfants et parler avec eux, pleurer avec eux. Je ne connais pas leur âge mais je crois pouvoir dire qu’ils sont en mesure de comprendre ta peine, et de t’aider à la surmonter. Peut-être même ont-ils besoin de parler aussi avec toi.
Le boulot aussi, doit passer après le reste. C’est souvent une nécessité financière mais cela peut être fortement négatif si tu t’y épuises.
Tout cela pour te dire qu’il faut malheureusement affronter ton désespoir, face à face, pour le vaincre et ne pas t'épuiser à le cacher derrière une vie à 100 à l'heure. En parler, crier, pleurer, écrire, lire... et revoir que la vie est là.

Sur le module d’accompagnement « Vivre le deuil de son conjoint », il y a beaucoup d’échanges entre nous. Les fils de discussions sont enrichissants et l’amitié, la solidarité et la générosité sont si intenses que beaucoup d’entre nous y ont trouvé de l’apaisement. Et beaucoup apportent aussi leur expérience et de l’espoir.

Espoir, Plume c’est le plus joli mot après Amour.
Viens aussi souvent que tu en éprouves le besoin, jour et nuit, il y aura de l’Espoir à te donner parce que tu sais, le chemin est long, périlleux, douloureux mais peu à peu, on apprend à éviter les écueils, à franchir les étapes.

Donnes-nous de tes nouvelles, Plume.

Marina
PiMa

Mieux vaut souffrir d'avoir aimé que de souffrir de n'avoir jamais aimé.

plume

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Re : SURVIVRE
« Réponse #3 le: 17 avril 2012 à 15:11:38 »
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Non ma maladie c'est une sclérose en plaques, c'est pour cela que l'on avait beaucoup parlè avec mon mari du décés de l'un ou de l'autre.
Et comme toutes les maladies il ne faudrait pas de stress ni de fatigue pour limiter l'évolution de celles ci. Et mon mari était tellement attentioné, il soccupait de moi et de nos enfants et nos trois petits bouts vivent tellement mal son absence.........
Que faire? quoi leur dire?, ou trouver la force d'avancer dans cette vie aussi injuste

Hors ligne Marina Saboya

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Re : SURVIVRE
« Réponse #4 le: 17 avril 2012 à 15:30:52 »
Pauvre petite Plume !

Comme je comprends ton désespoir.
Il te faut encore plus de courage que nous tous.
Mais il faut aussi et encore plus même, que tu prennes soin de toi.
Cette maladie ne doit pas reprendre le dessus, et donc il faut avant tout prendre le temps de te soigner.

T’est-il possible de prendre un arrêt de travail ?
Oui, je sais, tu vas dire que te retrouver chez toi en face de ta solitude sera pire.
Sans doute, les premiers temps, mais peu à peu, tu reprendras le contrôle.
Il faut impérativement que tu sois prise en charge par la médecine.

Que faire ? Quoi dire à tes enfants ?
Là aussi, tu peux trouver certaines réponses sur le forum dans le module « Accompagner un enfant en deuil », ou en lisant les propos de celles et ceux qui vivent la même situation, dans « Vivre le deuil de son conjoint ».

Et pour toi, où trouver la force d’avancer ? Dans le regard de tes trois petits bouts, dans leur avenir, dans ce qu’ils attendent de toi, dans tout ce qu’ils peuvent t’apporter.

Oui, la vie est injuste, nous le lisons, nous le disons mille fois, les uns et les autres.
Mais nous n’avons pas d’autres choix que d’avancer et toi comme nous tous, tu y arriveras.

Je t’embrasse, petite Plume.

Marina

PiMa

Mieux vaut souffrir d'avoir aimé que de souffrir de n'avoir jamais aimé.

milolo

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Re : SURVIVRE
« Réponse #5 le: 17 avril 2012 à 19:35:19 »
Bon courage à toi.
Après 4 mois et demi , je suis épuisée mais je ne veut pas m'arrêter car je ne peut pas rester des jours sans activités le moral descend trop bas et ça fait trop mal. J'ai fini par me décider à prendre quelqu'un pour les tâche ménagères qui sont devenues pour moi un calvaire.
Cette aide va me permettre de profiter au mieux de mes enfants.
 Pour les aides ménagères dont parlait Yohan il existe des prises en charge par la CAF mettez vous en relation avec l'association qui gère cela dans votre commune et il vous donnerons les possibilités.

plume

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Re : SURVIVRE
« Réponse #6 le: 17 avril 2012 à 21:32:27 »
 :'(
le probléme est de trouver la force et l énergie pour combattre et se battre. o des assistances sociales j'en ai deux qui sont venus me voir et elles n'ont pas beaucoup de solutions, car elles trouvent personne pour m'aider. Aprés le réseau SEP m'avait proposer une solution faire évaluer mon handicap pour me faire ASSISTER l'horreur ce terme je ne veu pas l'entendre.
Je ne pourrai pas supporter qu'on m'assiste.
 Avec mon mari on avait commencer un projet bâtiment le terassement était fait quand il est parti. nous avions décider qu'il soit de plein pied pour parer à l'éventualité du fauteuil roulant. Car il savait a quel point c'est important pour moi d'être autonome.
Aujourd'hui j'ai donc un jour de repos par mois c'est le jour de ma perfusion à l'hopital ou je peu dormir. En plus de tout le reste il faut gerer les artisans et notre projet ce bâtiment qui nous aurait tellement aider pour nos conditions de travail. et du coup je n'arrive même plus à assumer les tâches de la vie courantes je sais plus faire à manger rien mon cerveau est tellement plein de choses à gérer.
J'arrive à rêver d'avoir juste à faire laver du linge faire un repas m'occuper de mes enfants MAIS ....... et ce désespoir A tous les deux nous étions tellement plus fort.

milolo

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Re : SURVIVRE
« Réponse #7 le: 17 avril 2012 à 23:37:20 »
Ce n'est pas se faire assister que de se faire aider, pour moi il y a une différence qui n'est pas négligeable surtout en période de deuil. Je suis du genre à ne rien vouloir demander et à me débrouiller par moi même mais là je suis épuisée et donc j'ai accepté l'aide que l'on m'a proposé. Je ne pense pas que tu sois du genre à être assisté dit toi que ce n'est qu'un coup de main qui t'aideras à passer une épreuve difficile. Accepte les mains tendues, ça ne te feras pas de mal et tu rendra du bien être à ton entourage.
Courage

plume

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Re : SURVIVRE
« Réponse #8 le: 19 avril 2012 à 10:01:33 »
Oui je sais tout cela mais je me laisse aider déja beaucoup mais de demander pour moi c'est plus compliqué. Et je me dit que chacun a ses soucis et ses enmerdes. Aprés je vois bien que tous ceux qui s'approchent de moi je leur fait du mal. Donc j'ai tendance à me créer ma bulle.

plume

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Re : SURVIVRE
« Réponse #9 le: 22 avril 2012 à 21:48:10 »
merci à tous
je me di que j'ai beaucoup de chances par rapport à certain d'entre nous.
J'ai ma famille mes parents mes frêres qui donnent tout ce qu'ils peuvent pour m'aider.et j'ai beaucoup d'amis.
Il y a d'ailleurs un de mes salariés qui m'avait reprochés d'avoir imposer ma famille sur l'exploitation et la t'as q'une envie c'est de lui hurler que s'ils ne sont pas là maintenant ils ne le seront jamais.
Puis cette personne la a demander une rupture conventionelle Mais c'est pas grave il n'est plus là
Genre matcho plus de 10 ans de plus que moi c'était mon mari qui le commandait pas moi et avec un humour o ras des paquerettes genre bien gras et bien déplacés devant mes enfants. Mais il est plus chez moi OUF

Benedicte

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Re : SURVIVRE
« Réponse #10 le: 23 avril 2012 à 09:21:55 »
YESSSSS!

Petit à petit tu prendras toute ta place, gére bien ton temps pour TOI, ta famille et ton entreprise.

Toi la tête et eux les pieds. Mais tu as l'air d'avoir du carractère.

Mais surtout prends bien soin de toi, tes enfants en ont besoins.

A + Béné

plume

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Re : SURVIVRE
« Réponse #11 le: 23 avril 2012 à 11:43:34 »
Du caractére j'en ai surement pour ne pas avoir baisser les bras mais je n'ai pas celui de ma mére.
 Elle a eu la capacité de se défendre au milieu de ce monde d'hommes moi je ne suis pas aussi costaud qu'elle. Toute ma vie j'ai dit qu'elle avait trop de caractére q'elle était trop dure et aujourd 'hui je regrette de ne pas avoir hérité de ce côté la.
Alors tant pis quand je négocie je me fais accompagner de mon pére ou un de mes frêres ou mes amis et la c'est tout de suite plus facile quand on a un homme à ses côtés. 
Tout le monde dit toujours que je suis trop gentille, pas de défense avant c'était mon mari qui posait les limites sur tel ou tel soi disant ami à qui j'étais capable de donner la chemise que je n'avais pas et il me disait tout le temps que l'on ne vivait pas dans un monde de bisounours. Mais aujourd 'hui je n'ai plus cette protection. Et il me manque et j'ai peur vraiment peur comme hier soir que les chiens aboyaient à 10h30, il y avait quelqu'un qui rodait autour de la maison samedi soir c'était une voiture et j'ai vraiment peur de tout ces hommes.... je me ferme à clef dans ma chambre quand je vais dormir mais je ne suis pas pour autant rassurè.

Ce que j'ai c'est la rage c'est elle qui me fait tenir la rage d'aller au bout de ce projet.