Peut-être avez-vous mis TOUT votre coeur dans les soins d'accompagnement de votre époux, l'épreuve peut être si lourde, que lorsque la personne part, c'est un poids qui se lève de vos épaules, c'est si lourd à porter, alors vous éprouvez comme du soulagement, parfois aussi on s'est construit ainsi, souvent pour éviter une grande souffrance psychique dans votre enfance, alors on se place en dehors de la situation, à côté d'elle, on la voit, on l'appréhende mais on ne peut plus souffrir, c'est une forme d'évitement de la souffrance, mais on peut avoir mis ce système en place dès sa plus tendre enfance, vous avez besoin de vous projeter, et bien n'ayez crainte, si c'est ce qui vous permet d'avancer, n'hésitez pas, faites-le ! tout est bon pour ce sortir de ce gouffre, ne vous juger pas si sévèrement, chacun réagit à la souffrance de la perte d'un être aimé à sa manière, si c'est la vôtre, et que vous la vivez pleinement, il n'y a pas à se poser d'autre question, ni à se comparer aux autres ! à moins de déposer les armes, il faut avancer, c'est dans le mouvement en avant qu'on peut peut-être plus facilement s'oublier ! très amicalement. Une maman orpheline qui continue d'avancer !

Sans cœur ? certainement pas, peut-être plutôt un cœur si gros qu'il pourrait bien "exploser" si inconsciemment vous ne vous protégiez pas.
J'ai vécu la même chose il y a 13 mois après une longue lutte (3 ans et demi) contre le cancer de mon mari. J'ai été totalement anesthésiée pendant de très longues semaines (sans aucun médicaments !), c'était comme si on m'avait amputée du bras droit, je savais que c'était grave, très grave, que ça allait changer toute ma vie, mais je ne ressentais aucune douleur ... ça m'a beaucoup déstabilisée ...
et puis petit à petit la douleur est arrivée, et avec elle toutes les pensées en "plus jamais", l'impression de glisser dans on gouffre sans pouvoir s'accrocher ...
c'est à ce moment que j'ai découvert ce forum (rubrique deuil de son conjoint et les vidéos) et qu'en lisant les témoignages je me suis rendu compte que je n'étais pas une extra terrestre ! Des gens disaient ce que je ressentais au plus profond de moi !
J'ai aussi vu une psychologue et ça m'aide beaucoup.
Tout ce que j'ai appris, c'est que chacun réagit comme il peut à cet espèce de tsunami intérieur qu'est la perte d'un proche qu'on aimait au delà de tout et qu'il faut juste s'écouter et aller à son rythme, accepter que certains jours ça aille bien et qu'à d'autres on soit anéanti et parler, parler encore, de Lui, de soi-même, de ses peines, de ses joies...
ici, sur les forums, il y a toujours quelqu'un pour recevoir ce que vous dîtes sans juger ou donner des leçons, d'un coup, on ne se sent plus seul parmi ces anonymes qui mettent des mots sur leur souffrance si semblable à la nôtre.
Le deuil est un chemin long et sinueux, et même si je ne crois pas qu'on arrive au bout un jour, il est vrai que petit à petit, il devient moins difficile.
Prenez soin de vous.
mes pensées vous accompagnent.
Biloba

Je comprend un peu ce que vous vivez.. Car j'ai 20 ans .. J'ai perdu ma mère il y a 9 mois .. Elle a eu un anévrisme au cerveau et elle a eu le temps de ce faire hospitaliser et opéré j'ai pleurer beaucoup quand je l'es vu a l'hopital après son opération .. Elle en n'a fait  une 2 ieme a l'hopital par après et elle est décéder .. Sa c'est vraiment fait du jours au lendemain..J'ai pleuré un peu au funéraille.. c'est tout ..Mon père se pose des question des fois il ma demandé pourquoi je ne pleurais pas .. Je lui est répondu que je ne savais pas .. Je suis aller voir une voyante il y a 4 mois et elle ma dit tout pleins de choses que juste moi et ma mere etait au courrant et elle ma dit il faut que tu la pleure sinon elle ne partiras pas  en paix..mais je n'y arrive pas ... on dirais que j'arrive pas a le croire..On dirais que ma tête refuse d'y penser.. je m'occupe tellement que .. Je pense pas a elle 2 minutes.. Je l'aimais tellement ma mere c'était ma meuilleure amie ... Le seule moment ou je pense a elle.. C'est quand je suis en auto .. Quand je fait Saint-Jean , Magog en voiture.. C'est mon premier Deuil.. c'était la premiere fois que j'allais a des funérailles .. j'ai pris 20 livres  sa fait parti du processus je crois .. On ne sait jamais comment gérer sa.. c'est différent pour tout le monde.. Je me dis souvent même si je pleure..sa ne la feras pas revenir .. Peut etre que c'est sa qui m'inspire.. Ques que sa va changer si on pleure .. Et nous sommes malheureux.. Il ne reviendront pas pour autant .. Il faut voir les choses du bon coté.. on va tous y passer quand notre tour va arrivé.. Pour l'instant profiter pleinement  de la vie  xxx

Petite Tania, ton message m'a beaucoup attristée. Je sens une petite fille perdue depuis que sa maman, sa meilleure amie, n'est plus là. C'est la première fois, dis-tu, que tu es confrontée au décès d'une personne aimée; c'est ton premier deuil. Et quel deuil...

Tu as d'abord réagi de façon violente: le chagrin s'est exprimé brutalement et c'est normal. Ensuite, j'ai l'impression que tu t'es enfermée (peut-être inconsciemment) en toi-même pour te protéger et essayer de moins souffrir... Je t'en prie, Tania, laisse aller les émotions, les ressentis, même si ça fait très mal; ne retiens pas tes larmes... As-tu quelqu'un avec qui tu puisses parler de ta maman, rappeler des souvenirs d'avant votre séparation, quelqu'un qui trouve normal de t'écouter, de te prendre dans les bras?...

Je crois comprendre que tu as pris 10 kg depuis ce drame. La question n'est pas de savoir si c'est normal ou pas, mais cela veut dire que ton corps réagit à sa manière car, lui aussi, comme ton coeur, il souffre et proteste comme il peut.
Tu dis que si tu pleurais, cela ne ferait pas revenir ta maman. C'est vrai. Mais soulager ton coeur de toutes les tensions te soulagerait car toute peine enfermée à double tour rejaillit tôt ou tard en faisant très mal...

Tu as rencontré une voyante: c'est ton droit le plus absolu et je n'ai pas d'opinion à ce sujet, bien sûr. Je me permets cependant une remarque. Cette personne te met sur le dos une lourde responsabilité: si tu ne pleures pas, ta maman, dit-elle, ne sera jamais en paix. Pas étonnant que, maintenant, tu sois complètement perturbée. Une croyance en un au-delà, je respecte. Mais ce genre de chantage est lamentable.
 
Tu as fait la démarche d'écrire ici. Il y a bien une raison, n'est-ce pas. Alors n'hésite pas à revenir écrire autant que tu le souhaiteras. Personnellement, je te lirais toujours avec empathie.
La mamie que je suis  fait un gros câlin à la petite fille.
Marie

je ne pense pas que vous etes sans coeurs..., je me suis mis assez tard dans les soins du phsy de mon mari qui se suicider...sniff..
il m'a expliquer que au depart de mon deuil j'était comme sous une forme de anestesi... je resentis surtout un soulagement...!!! et je m'en vouler pour ces sentiments (mes excuses pour ce mauvais francais, je suis allemende et je vis depuis 22 ans en france)
cette "anestesi" s'efface avec le temps et laisse place au réel sentiments... oui...c'est dur a réaliser..enfin pour moi....j'en pleure toujours de mon mari, même si les derniers années c'était plus qu'une épreuve de rester a ses coté pour le bien de mes filles.....on s'écarte de nos sentiments pour pouvoir faire face au présent...je suis toujours aussi perdue, même aprés 1 an et 10mois de son départ et on vivé déja 8 mois en séparation en avant...
quoi vous dire que ...il faut du temps..., mais entre temps ne renoncer pas a votre vie... ni de femme ni autre, tous qu'on vie... nous avance... et qui sais.. il y a peut-être quel que part une âme"soeur".... lepassé est le passer...je sais j'essaie de me convaicre....(il y a des jours ou ca marche).... mais on a le droit (en restant condamer ici sur terre) d'étre heureuse.... si il y a un mois ou un an... peu importe.... tous qui nous peut faire du bien ne sera pas contre l'avis de nos hommes ou femmes...ils ou elles sont bien au répos et souhaitent que de notre bonheur....j'ai eu des messages.....je sais c'est fou...!!!!! mais je suis rassurer.... même si je suis toujours pertuber, car.... tous ça fait bizzard...surtpout notre rélation était trés compliquer...mon mari souffrait de la paranoia obsseionelle avec un perversisme narsisique..(je ne suis pas sur de l'ortographe)...
accrochezez vous...!!! vous n'êtes pas seul... on est tous la... c'est vrai cest du virtuelle, mais.... rien nous empeche de nous rencontrer un jours... je sais ce sera un RDV qui fait du mal... mais pour un bien... et plus qu'on sera plus qu'on  se sait du bien aussi, car on sais tous et toutes de quoi on en parle....... bisous a tout le monde et courage... on en a besoins...
bise Sylvia

Nac, ton message m'a beaucoup touchée, car je me pose la même question que toi.
J'ai perdu maman en février, elle avait 80 ans et elle a mis une longue année à mourir.Pendant 1 an à chaque fois que je rentrai de l’hôpital, ou de chez elle , ou de la maison de repos , j'étais dévastée, je sanglotais, je ne supportais pas sa douleur.Les derniers jours ont été terribles, mais j'allais travailler, je pouvais même rire avec mes collègues, j'avais besoin de leur jeunesse, de leur insouciance.Puis maman est morte, j'ai accueilli cette nouvelle avec soulagement pour elle,et à ses obsèques j'ai même pu lire un texte que depuis mon adolescence je n'avais jamais pu lire sans pleurer.
Puis 3 mois plus tard le père de mon fils est mort brutalement, et là le chagrin de mon fils a été insupportable pour moi, mais j'ai continué, continué à faire mine, au travail, à la maison, continué à sourire.
2 mois après ce fut le tour de mon père de mourir en l'espace de 2 semaines de manière imprévue; et une fois encore, j'ai supporté, je ne sais même pas si je fais semblant,j'ai des projets, mais j'ai peu pleuré, peut-être parce que si je commence je ne pourrai pas m'arreter.Tu sais continuer à vivre, c'est normal, c'est humain, mais avoir l’impression de de pas suffisamment ressentir, c'est comme un danger qui nous guette, est ce qu'on est très vivantes et résistantes ou bien le chagrin va t-il nous tomber dessus plus violemment encore.En ce qui me concerne, bien sur je veux continuer,mais je voudrais aussi que ma douleur s'exprime, parce que je sais à quel point j'aimais mes chers disparus,et que j'aimerais les pleurer.
Ne te sens pas coupable, je crois que pour toi comme pour moi ce moment viendra et j’espère que nous auront la force de l'affronter