Bonsoir Johann02,
Il y a longtemps que nous n'avions pas discuter. Pendant les vacances (cure-vacances) que j'ai faite avec mon mari, il y a eu des hauts et des bas, des bas et des hauts...Difficile d'envoyer des cartes postales à mes filles et pas à maman, j'avais envie de lui en écrire une et puis cela aurait servi à quoi ? Elle me manque énormément, meme après quinze mois : toujours aussi difficile, je pense à elle sans arret : une maman nous en avons qu'une et la douleur de sa perte dépend des relations que l'on avait avec elle. Je la voyais trois/quatre fois par semaine : je m'occupais de son courrier, lui faisais ses courses, regardais si son appartement était en ordre, puisqu'elle avait des aides ménagères trois fois par jour toute la semaine, lorsque je cuisinais un plat, il y en avait toujours une part ou deux pour maman, et puis plus rien, d'un seul coup sur un coup de téléphone, je me suis retrouvée devant un corps mort, inerte, qui n'avait pas l'air de souffrir. Je ne sais pas où elle est partie, si elle me voit !!! mais elle n'est plus avec moi....J'ai pleuré sur elle, je l'ai secoué, je l'ai appelé, en vain....
J'ai l'impression d'etre devenue une automate, en plus de cette douleur de l'avoir perdue, mes petits ennuis de santé me fatiguent en plus, et la morphine que je prends, rende les choses plus difficiles encore (je la diminue tout doucement).
La douleur est à l'intérieur de moi, me grignotte un petit peu chaque jour. Le matin, à 7h30, en promenant les chiens, je sens quelque chose qui monte en moi tout doucement et paf... je me mets à pleurer. Quand je me retrouve toute seule, je l'appelle très fort, je voudrai pouvoir crier ma souffrance, le mal de la perte de ma petite mère, mais les gens me prendraient pour une folledingue. Je suis sur que bon nombre de personnes qui souffrent l'ont également pensé.....
L'anti-dépresseur de mon psychiatre ne me fait rien du tout, je le vois demain et je vais lui dire. Je vois une psychologue d'une association, je reste une heure avec elle à discuter (il va y avoir des groupes de paroles en janvier/février 2012) et cela me fait du bien. Tu devrais peut-etre esssayer. Je voudrai pouvoir penser à mamam mais sans pleurer comme une fontaine, c'est trop usant.
Bon, je vais aller me coucher, je suis fatiguée et je ne vois plus les touches du clavier.
Mille pensées pour tous ceux (et celles) qui sont dans la tristesse d'avoir perdu un etre cher.
Flemming