FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Discussions Générales => Discussion démarrée par: Claude1952 le 21 janvier 2016 à 11:44:56
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J'ai lu cette phrase, mais je ne sais qui l'a écrite. Elle m'a paru d'une extraordinaire justesse alors je vous en fais profiter.
«.... Quand quelqu’un à qui nous tenons beaucoup meurt, on se sent tout à coup comme un homme qui sort de chez lui sans la clé et ne peut plus rentrer parce que la porte fermée ne s’ouvre que du dedans... "
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Merci Claude,
Pour ma part j'apprécie beaucoup celle là :
« C'est normal d'être orphelin à cinquante-sept ans. Normal, mais inadmissible. » - Serge Gainsbourg
Chaleureusement,
Yacine
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"Quand meurt, de façon inattendue, une personne aimée, on ne la perd pas tout en bloc ; on la perd par petits morceaux, et ça peut durer très longtemps. Ses lettres qui n'arrivent plus, son parfum qui s'efface sur les oreillers et sur les vêtements. Progressivement, on additionne les pièces manquantes."
Citation dans: Une prière pour Owen de John Irving
Ça me parle bien , cette phrase...le puzzle du deuil, les pièces manquantes...
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@ Claude
Je crois que tu as résumé la notion du deuil ... Je crois sincèrement que l'ouverture se fera, de façon indépendante de nous , comme le souligne Eva .... Perdre par petits morceaux .... Et puis un jour ...
Sincèrement il m'arrive de penser et de m'interroger sur ce sens de perdre un être cher ... La personne est là et puis paf elle n'y est plus .... Disparu du radar .... Et cela dure depuis le début de l'histoire de Homme
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Fleurdecoton, en fait pour ma part, quand on m'a annoncé la mort de Marilyn ( ma compagne depuis vingt ans ), j'ai su que c'était vrai, je n'ai pas connu ce " déni " dont ils parlent dans les livres pour expliquer les différentes étapes du deuil.
Je me suis dit : " Je vais avoir un immense chagrin et une sensation infinie de manque pendant des années et des années ... ", ça je le savais et d'ailleurs j'y suis encore, dix ans plus tard.
Mais je savais que Marilyn n'aurait pas approuvé que je la rejoigne avant mon heure, donc je me suis condamné à vivre et c'est ce que je fais, sans trop me poser de question sur le sens de sa disparition.
Elle est morte et voilà tout.
Je suis triste et voilà tout.
La Terre continue de tourner et moi je n'ai plus qu'un pied posé dessus.