Je comprends ce que tu vis et j'en suis peinée.
J'ai perdu ma fille et mon mari à sept mois d'intervalle en 2011. Il me reste encore ma deuxième fille qui a commencé à travailler un an plus tard, mais qui rentre tous les week-ends pour l'instant.

Mon ainée s'était suicidée et avant le décès de mon mari, j'avais la sensation qu'elle était torturée même au-delà de la mort. Elle se manifestait souvent et même de plus en plus (je n'aurais jamais pensé que cela puisse m'arriver un jour). A la mort de mon mari, j'ai ressenti profondément qu'il a rejoint mon ainée et qu'ils sont maintenant ensemble. Je crois maintenant qu'elle avait juste essayé de me prévenir. Cela m'a "ramené" sur terre pour gérer le quotidien avec ma cadette. Moi, qui était dans le contrôle, j'ai appris que je ne pouvais pas contrôler ce qui m'importait vraiment. Avant, toute la vie financière de ma famille reposait sur moi. Maintenant, je n'ai plus qu'à m'occuper de moi-même. Je suis en train de me reconstruire cette nouvelle tranche de vie et de lui donner un sens. C'est un long processus qui demande beaucoup de réflexion.

J'ai dû "intégrer" que je vis seule désormais, que je suis maintenant veuve et que j'ai une fille dans l'au-delà et l'autre en vie. Je ne suis vraiment plus la même qu'avant. Une profonde tristesse est restée.

Je pense qu'il n'y a que l'amour et l'instant qui comptent. A nous de faire le bien autant que nous le pouvons.

Pleure, hurle, tape du point sans te faire mal. Il faut que ta douleur et ta violence sorte. Comme le dit le Dr. Fauré, essaie d'user ton deuil, à l'écrit ou en en parlant. A tu des amis qui te soutiennent ?
Reviens nous parler de tes émotions et de ton fils et de ton mari. Ici, il y aura toujours quelqu'un pour te répondre. Ouvre peut-être aussi un fil dans "être un parent en deuil" et "vivre le deuil de son conjoint". Souvent, les endeuillés ne lisent que ce qui les concernent directement.

Accroche-toi, un jour à la fois

Je t'embrasse

Méduse

merci pour vos réponses.
mon mari était malade depuis 2 ans.notre 2eme maison était l’hôpital.nous avons enduré toutes les complications liées à sa maladie que j étais loin d imaginé. on a toujours espoir que ça va aller mieux et que les miracles ça existe.mais on fil des mois,son état empiré.je l'ai accompagné jusqu'à la fin.a la mort accidentelle de mon fils, la maladie s est propagée en quelques semaines.mon mari était un colosse grand et costaud.je l'ai connu je n’avais que 14 ans et nous ne nous sommes jamais quittés.nous étions un couple fusionnel.se retrouver seule est une chose difficile à accepter.je ne vis plus chez moi mais chez mes parents qui m'entourent.j' ai des amis extraordinaires sur qui je peux compter.ça je l'ai compris avec le temps.j'ai du mal à aller vers les autres car j'ai la sensation que je vais les faire souffrir alors j'attends qu'ils me fassent signe.