Il est peut être intéressant et productif de s'atteler à la crise comme potentiel de ramification d'autres champs du possible...
Intuitivement, je m'oriente vers une hypothèse plus que d' autres.
Comme écrit dans "la part de l'autre", autant que je me rappelle cette oeuvre, la racine du devenir hitlérien se fonde sur l'échec d'une carrière artistique, sur "cette minute qui a changé le cours du monde", comme nous donne à lire Eric-Emmanuel Schmitt.
De même, autant que je me rappelle un autre écrit
, la compétence des familles, de Guy Ausloos, Temps, chaos, processus,, l'éclairage était porté sur le phénomène de sélection, cristallisation, amplification, pathologisation d'un passage tout à fait aléatoire à la base.
J'ai retrouvé le passage, je cite en raccourci (p 165):
..Des parents affolés des premiers balbutiements de leur bébé, ses premiers b-a-b-a, ...en arrive à la question : est-ce qu'il deviendrait bègue comme son oncle?...
Je me dis que si la vie est une succession de crises, les embranchements des champs du possible ne se succèdent pas comme des perles enfilées sur un fil. Je les perçois plus sous forme d'arborescence, une croissance identique aux branches, plutôt, considérant que les crises qui potentialisent un devenir radicalement autre sont loin d'être nombreuses dans notre existence.
Par ailleurs, comme l'inconscient est "hors temps", il me semble pouvoir affirmer que nous avons en nous des potentiels précieux pour nous, parents endeuillés qui nous permettent d'accéder en état de conscience modifiée à des embranchements traumatiques, dans un cadre thérapeutique, je le rappelle, dans ce que je qualifierai "d'un entre-deux branches".
Quant aux univers parallèles, ils ne se nomment pas comme ça pour rien, finalement. 2 parallèles ne se rejoignent pas ni ne se confondent, sinon, elles ne sont plus des parallèles. Et si elles s'éloignent trop, elles se perdent de vue! Il faut un processus d'attraction/répulsion que les thérapeutes de couples connaissent bien comme valeur complexe de l'union de 2 êtres.
Alors je crains que le miroir aux alouettes d'univers parallèles dans lesquels on se baladerait aussi facilement que de prendre l'avion pour les Bermudes ne soit qu'un château en Espagne, produit de nos phantasmes, aussi légitimes soient-ils. c'est bien plus compliqué que cela, à mon avis et j'ai le cerveau qui patine un peu dans la choucroute!
C'était juste histoire de Me remettre les pendules à l'heure et de le partager ici, en toute confiance.
Heureux de vous lire, en tout cas.
Pascal.