Le vent ne souffle pas la matinée entière. L'averse ne dure pas tout le long du jour. Les caprices du temps ne sont pas éternels. L'homme non plus.
Tao te King
SVTT!
J'aime me référer à des bouquins d'enfants. Solotareff, Ungerer, Ponti, Lenain, Corentin sont souvent parmi mes préférés. Ils marquent tous un passage de vie, un souvenir, une bribe, une envolée. et ce matin c'était "Hypolène la découvreuse". C'est souvent comme ça que je nommais Javotte, un peu en secret : Hypolène la découvreuse. Après avoir quitté le nid Hypolène découvre son arbre de bas en haut, affronte et lutte pour arriver à sa cime et découvrir un horizon d'autres arbres. Elle devient alors :
LA DECOUVREUSE !
C'est toujours ce qu'elle active dans ma conscience et à une puissance 10 puissance 10. Je suis si fier d'elle, avec mon amour de Papa, même si, même si....comme Fédo pour Raphael, je tente toujours de saisir encore et encore ce qui fût sa propre souffrance.
Alors je me suis dit : "qu'est-ce qui nous lie, ici?". A mes yeux, dans mon impression profonde, dans mon "imprégnonisme",une Galère avec un G majuscule. Et si je mets majuscule c'est pour honorer ce bateau qui est nôtre. La douleur endeuillée est chaîne liant nos destins et communautés dans un même lieu, un même espace, un même temps, un même sentiment : le "Amicalement, chaleureusement, solidairement, respectueusement" si cher à Fédo, le contenant de notre bateau, sa coque en quelque sorte. Un proche et différent qui nous porte à ramer sur le même banc, si proche du long siège sans dossier du Galérien(ne).
Wei Wu Wei. C'est le nom que je donnais à ce bateau. C'est la quête que j'expose souvent, la recherche, la poussée d'équilibre, ma propre ligne de flottaison avec mes soeurs et frères d'appartenance. Vous, mes ami(e)s si j'ose vous nommer ainsi. Oui je suis content d'apprendre qu'il y a un "hôtel de l'espoir", oui je lis Eva triste de cet engouement excluant le soin allopathique sans autres formalités, oui je partage le "mais où est Souci?", oui à la conscience solidaire et sociale, à la révolte de Catherine, oui à tout ce qui marque ce forum d'un nouveau pas, d'un nouvel élan, d'une nouvelle force qui nous aide à avancer.
Et je me suis demandé s'il y avait comme dans Hypolène la découvreuse d'autres bateaux qu'on pouvait voir au loin? Proches ou lointains? S'il est facile d'identifier ce qui nous enchaîne, qu'en est-il de la liberté? Et, non, je ne suis pas naïf, je cherche seulement à évaluer le poids de mes chaînes et jusqu'où mon regard porte!
Autant en emporte le vent
Noter le Tao Te King, c'est noter le vent et c'est noter une traduction.
Comme le site n'admet pas les doublons, je note le vent.
Et comme le vent passe toutes les notes,
mon humeur étant à cette heure aérienne : 10.
Bizs-itaos
Pascal.