Il fait beau et c'est un drame
« Nous écoutons les scientifiques du monde entier, comme la statuette des trois singes de la sagesse, et sommes simplement satisfaits d’aller déjeuner en terrasse… pas tout à fait insouciants mais avec cette vague idée que la lumière et la chaleur, fin février, c’est déjà ça de pris. Tout se passe comme si l’humanité et ses représentants ne réagissaient aux crises graves que lorsque celles-ci surviennent de façon spectaculaire. »
« Les étudiants américains, en pleine guerre du Vietnam, qui organisaient la 1ère journée de la terre, en 1970, avaient le bon slogan : ‘nous avons trouvé l’ennemi, c’est nous !’ disaient-ils. Aujourd’hui, la menace est pire mais progressive et les ennemis, c’est toujours nous ! On s’écharpe sur le Hidjab Décathlon, sur le nombre de députés nécessaires, sur le RIC, alors que l’essentiel de nos débats devrait tourner autour de la façon de changer de mode de production, de consommation. »
Hello!
C'est la brutalité policière actée sur les campus universitaires qui a réveillé la population et permis d'arrêter cette folie guerrière J'apprends à l'occasion de cette chronique "il fait beau et c'est un drame"que la première journée de la terre, en 1970, fut corrélative de la résistance à la guerre du Vietnam. Quelle leçon d'un chapitre 1 de cette urgence climatique qui nous pend au nez.
Alors, oui, je prends ma bagnole le moins possible, oui je fais gaffe à ma conso, oui je ne prends pas l'avion, oui je deviens de plus en plus végétarien, oui je dis bonjour au Punk à chien qui squatte devant la boulang, oui je souris même si je rage car "on n'attrape pas des mouches avec du vinaigre". Et oui, c'est bien Punk à chien qui nous montre le chemin : il fait la manche, s'occupe plus de son chien que de lui-même et émet moins de Co2 que nombre de "propres sur eux" qui froncent le nez en passant devant eux. Je les ai pris une fois en stop et discuté un brin de causette. C'est aussi un Papa en difficulté qui s'accroche et j'ai fait ce que j'ai pu pour le soutenir, par un simple moyen, le considérer avec tout le respect dû à sa dignité d'homme.
Et quelque part, il m'a fait penser à ces "bousillés" de la guerre du Vietnam en treillis militaire comme lui, à la rue des Amériques et s'auto-médiquant avec ce qu'ils trouvaient pour oublier l'horreur vécue.
Comme les Indiens le disaient, "Visage pâle ne sait ni regarder ni écouter" et cet ennemi en nous, nous devons le combattre sans pour autant être des taiseux et aveugles à nous-mêmes.
Oui, Fédo, je suis d'accord avec ce que tu a posté :
"-Certains enfants, par leur mort subite, invitent... leurs parents à oser un changement qu'ils n'avaient pu envisager jusqu'alors.
Certains enfants ont ce pouvoir de dire par leur présence furtive et fugitive et leur disparition brutale : "Ose ta vie, toi seul la vivra".
Message d'espoir..." Jacques Salomé.
Je serai dans la rue le 15 mars.
Bisous-ito.
Pascal.