Auteur Sujet: Parent divorcé et désenfanté  (Lu 170246 fois)

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #720 le: 21 juin 2020 à 08:35:30 »
Bonjour.
J'ai participé pour une première fois à un groupe de parents-deuil sur ma région. 9 personnes, dont 2 animatrices, toutes et tous touché(e)s de plein fouet par mort d'enfant un jour...Trauma commun quelle que soit la forme du décès.
Je salue la belle présence des animatrices, facilitatrices d'échange et ce fut le cas. Je salue aussi le courage de nous tout(te)s , parents, se confrontant au partage du si douloureux, à sa mise en mots dans un contexte de solidarité écoutante, empathique, à la bonne distance, jamais agressive. J'ai mis du temps avant de me décider à aller participer à ce groupe. Je ne regrette pas d'y être allé : c'est un espace de soutien utile à nos cheminements de parents en-deuillés. J'y "travaillerai" cette étape de deuil apaisé, je pense, mon propre chemin.

Bizs à vous.
 
Pascal.
« Modifié: 21 juin 2020 à 08:39:18 par résilience et silence »
C'est dans les situations les plus difficiles et les plus désespérées que les individus trouvent le courage de se battre pour leur conviction. Tecumseh.

Hors ligne Eva Luna

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #721 le: 21 juin 2020 à 14:08:26 »
Démarche pas facile...
mais qui fait du bien...
Partager, se dire, écouter...

C'est quelle asso?

 Hier,j'ai été la co animatrice  de la septième rencontre  de mon groupe de parents endeuillés;
très "contents" de se retrouver et de partager...

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #722 le: 21 juin 2020 à 14:42:41 »
Hello Eva.
Familles rurales.
Je n'étais que simple participant et ça me va très bien. Comme co-animatrice,  je ne doute pas que tu t'en sors très bien Eva! Oui, nous avons droit d'être "contents", même s'il faut mettre des guillemets à l'affaire! Peut être qu'à une prochaine rencontre, je présenterai ton bouquin...Je peux?

Bizs tt plein

Pascal.
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Hors ligne Eva Luna

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #723 le: 21 juin 2020 à 20:51:03 »
Et moi Apprivoiser l'Absence.
http://www.apprivoiserlabsence.com/

Pour le livre, oui, tu peux.

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #724 le: 22 juin 2020 à 07:59:56 »
Merci Eva.
Je pense qu'il est utile pour nos pair(e)s du deuil d'avoir en main des éléments concrets de notre cheminement : l' écrit en est un parmi d'autres. Le livre n'est qu'une marche, certes, et ne cesse de vivre à sa façon notre job de parent-deuil. Je ne trouve pas qu'il résolve notre questionnement permanent, mais il participe à apaiser du douloureux en nous. Avoir en mains plusieurs exemples de cette partie du travail du deuil me semble ouvrir un champ du possible plus fondateur, plus riche qu'un seul...Ce n'est pas le "produit" qu'il nous importe de transmettre, mais la capacité de le produire. Une ressource en nous qui peut être soutenue, comme la peinture, le chant, la danse où toute autre façon de traduire dans notre réalité humaine l'intraduisible de l'absence. Parler, écrire de la mort n'est pas la mort, j'en suis bien conscient, pas plus que de dire "un lion" n'est un lion. Mais que serions-nous sans notre capacité symbolique? Figé(e)s à jamais dans le chagrin du corps?
Exprimer le deuil, que ce soit par l'art des mots ou des gestes du danseur, du peintre ou du musicien, de toute force de créativité, en somme,redonne, à mon avis, un élan de vie en nous qui n'exclue nullement cette part défunte avec laquelle nous vivons : ma logique me conduit au vivant de l'après-mort d'une façon qui nous échappe, qui nous échappera à jamais...Le livre est un outil de jardinier de nos jardins intérieurs. Il en existe bien d'autres, mais celui-ci est aussi porteur de graine. Chaque livre est une graine qui pousse son temps, ses partages, ses appels à cheminer chacune et chacun à notre façon...Une sorte de bio-diversité de notre deuil, si j'ose ce terme.

Bizs.

Pascal.
« Modifié: 22 juin 2020 à 08:03:54 par résilience et silence »
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Re : Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #725 le: 22 juin 2020 à 13:46:47 »
".Le livre est un outil de jardinier de nos jardins intérieurs. Il en existe bien d'autres, mais celui-ci est aussi porteur de graine. Chaque livre est une graine qui pousse son temps, ses partages, ses appels à cheminer chacune et chacun à notre façon...Une sorte de bio-diversité de notre deuil."

Je serais donc une belle  jardinière de deuil...penchée sur la biodiversité du deuil...

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #726 le: 26 juin 2020 à 08:54:37 »
Bonjour.
Je poste cette vidéo d'une conférence de Laurent Ott, qui, par une voie connexe, à mon avis, partage au moins 2 grandes problématiques que nous vivons dans le grand deuil en tant qu'adultes : le grand isolement et la parentification de nos enfants.
D'une part, l'immense solitude à laquelle nous confronte l'incapacité de notre environnement sociétal à formuler une empathie, empathie qui par contre circule dans les groupes de parents-deuil, par ex,  et d'autre part la notion de place, amenant nos enfants à inverser le rôle de parents, ne serait-ce que pour un temps.
Grand deuil met en relief cette lutte permanente de la survivance et des ressources du lien social asséché par cette prégnance de l'aridité d'une société sans affects, sans contacts, sans émotionnel.
Bel exemple que celui de  Stanislaw Tomkiewitcz, en tout cas, en terme de survie et de ressources.

https://youtu.be/9vhvcIgcRWE


Bien à vous.

Pascal.

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #727 le: 30 juin 2020 à 14:23:11 »
Bonjour!
Conférence de Laurent Ott faite à Genève...ça tombe bien, j'y suis allé ce WE pour faire un pas supplémentaire dans ce processus d'apaisement du deuil...Aller fêter les 30 ans  d'une fille de ma compagne. Pas évident, un passage à vide à surmonter pour accepter de se libérer de l'impossible : celui de fêter en vrai l'anniversaire de  nos enfants décédés. Cela m'a demandé de prendre des forces pour , bien évidemment. J'ai soigneusement éviter l'alcool, trop risqué, je trouve, pour nous, pour moi, en tout cas. Bien plus sage de rester bien ancré dans la réalité, trier le douloureux que ça réveille et après un temps de recul et d'isolement le plus discret possible, enfin pouvoir se lâcher, danser et partager  du bonheur à être.
Non, vraiment, rien n'est simple pour nous parents-deuil. Mais, en respectant autrui et soi-même, ça marche, avec la prudence de respecter cet espace-deuil en nous qui impacte notre vie affective et sociale.
Mais comment éviter les "flashes" du passé sans qu'ils soient invasifs du moment présent et "plombés" l'ambiance? Un "boulot" de parent endeuillé que de contenir ces flash-back sans pour autant les rejeter.
L'écrit est une marche, le "lâcher-prise" du deuil semble être la suivante. Pour cette raison que je partage ce cheminement. Mais indéniablement, cela demande un travail intérieur très intime et peu partageable en ce genre d'évènements, qui, sans s'afficher, doit se dérouler. Pas facile. Encore une fois, à leur façon, les arbres du jardin m'ont "aidé", alors que les humains ne pouvaient pas faire grand chose d'autre que de me laisser tranquille lors de ce passage à vide! Ils n'ont pas besoin de parler pour nous aider à rassembler nos forces.
La bienveillance  et l'attitude compréhensive de mon entourage a bien sûr aussi été un énorme point d'appui.

Bizs à vous.

Pascal.
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Hors ligne Anic

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #728 le: 30 juin 2020 à 14:54:00 »
Bonjour Pascal,
 La vie aux temps paisibles " d avant " n etait deja pas toujours facile, mais maintenant comme tu le dis, rien n est simple pour nous parents endeuilles. Quel boulot ...
Il s agit d identifier des appuis, de parvenir aussi a evacuer la deception d eventuelles aides qu on aurait esperes et qui ne sont pas au rendez vous, de continuer a chercher d autres appuis tant nous ne cessons aussi d evoluer, meme si l on croit faire du sur place souvent. L impression pour moi de passer mon temps a juste essayer de s en sortir. Mais je vois que tu eprouves aussi cette sorte d etat de vigilance qui permet une bienveillance. Merci de communiquer que ces precautions, envers soi meme et envers l entourage peuvent peu a peu nous permettre de vivre des moments AVEC les autres, et non pas juste a cote, ailleurs.
Bien a toi.
Anic

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #729 le: 01 juillet 2020 à 08:58:53 »
Hello Anic.
Oui, c'est exactement ça. Nous permettre de vivre avec, avec soi et avec les autres. Lorsque je me suis mis à l'écart, il y a un double mouvement à identifier : d'une part l'épuisement. D'où l'expression que j'ai utilisée lorsque des personnes ne me voyant plus depuis un moment assez long partager l'ambiance sont venues me demander si cela allait. J'ai simplement répondu : "je reprends des forces". Notre énergie psychique est si mobilisée dans le deuil que nous devons nous le reconnaître : le processus de deuil est épuisant. il est légitime de se retirer pour simplement "reprendre des forces" et prendre ainsi du recul sans pour autant gêner autrui. Un compromis à la fois social et affectif tout en étant respectueux de notre différence. Une forme de dignité, de compréhension et de reconnaissance circule alors, ai-je trouvé.
D'autre part, la culpabilité reste un écueil qu'il nous échoit d'affronter, et personnellement, c'est dans le calme plutôt que dans l'euphorie que je m'y attèle le mieux. Et là, m'imprégner de la quiétude des arbres, de "sentir" leurs racines dans le sol, leur sève qui circule, le vivant du bruit des feuillages, les multiples bruits de la nature, tout cela matérialise un respect du vivant qui, pour cette fois, a fait écho. Il n'est pas simple d'être arbre, non plus : il faut lutter contre le vent, la pollution, l'exploitation, en étant immobilisé. A la fois bien ancré et élancé vers le ciel...Et il m'a semblé que de se projeter dans cet état si différent du nôtre a produit de l'apaisement, réinstallé du mouvement, puis facilité un retour dans la norme, et, au final,  aidé à me  libérer de l' entrave de la culpabilité. Mais il faut préciser qu'un des jeunes était né au Rwanda...Donc pas seul à avoir vécu du trauma majeur, loin de là! Cela aide aussi à avoir un peu d'abnégation sans s'oublier non plus.
Mais oui, quel boulot notre psyché doit effectuer. pas étonnant que nous soyons épuisés!

Bizs.

Pascal.
« Modifié: 01 juillet 2020 à 09:06:55 par résilience et silence »
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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #730 le: 04 juillet 2020 à 08:57:45 »
Bonjour!
Un mess particulier pour Yacine, qui nous livre par mail un peu de son propre trajet du deuil. J'en suis touché et te transmets, Yacine, mes meilleures pensées.

Pascal.
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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #731 le: 10 juillet 2020 à 08:49:41 »
Bonjour.
Comme pas grand monde ne nous reconnaît de droits particuliers ou ne sait accorder reconnaissance à notre vulnérabilité de parent-deuil, c'est en nous-mêmes qu'il nous faut trouver ces ressources ainsi que dans notre communauté de partage.
Au moins, nous sommes libres de trouver ce qui est bon pour nous : maintenir une vie psychique et une continuité de nos enfants défunts exige bien des efforts et une forme de perspicacité de soi-même à s'accorder.
"L'objectif" est de garder l'apaisement comme fil, quitte à "explorer" nos chemins intérieurs. Nuls autres que nous-mêmes sont  en place d'identifier une dangerosité si elle se présente. Un équilibre complexe que ce droit qui implique une gymnastique psychique permanente. Complexe, car il ne s'agit pas de laisser le carcan de la norme nous dicter notre façon d'être et d'apprivoiser l'absence tout en ne perdant pas pied dans la réalité. Par ex, "fantasmer" ma fille accomplissant ses projets de vie est si déstabilisant que j'ai fait demi-tour, sentant le danger de cette voie. Le heurt avec la réalité crue s'est immédiatement profilé à l'horizon. Avec ce processus de deuil apaisé, plus que la souffrance ou la douleur, le danger fait lien et protection de l'équilibre à maintenir, entre cette continuité de la présence et cruauté de l'absence réelle. Et comme il ne s'agit pas non plus d'une sorte de "sport" à surfer sur cette crête, je ne prétends pas non plus que cette stabilité soit à jamais pérenne...Jamais rien d'acquis autre que ce droit : ne se préoccuper que de nous-mêmes sans non plus heurter autrui ni espérer que ce travail intérieur cesse. Tout au plus il se solidifie avec le temps.

Bizs à vous.

Pascal.
« Modifié: 10 juillet 2020 à 08:51:47 par résilience et silence »
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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #732 le: 16 juillet 2020 à 16:35:17 »
J'ai fait le choix ,qui n'en est pas un...
de me replonger volontairement dans les affres de ces quelques jours où ma vie a basculé...
de re vivre moment après moment  l'enchainement des faits et des émotions...
à la fois en le racontant par le menu à ma psy,
mais aussi en l'écrivant chronologiquement pour publier un témoignage de parent-deuil...
et là; franchement, la tentation de refermer le coffre est puissante...
Aller volontairement se colleter  avec la pire souffrance...c'est rude...éprouvant,
si je pouvais éviter...
mais je crois qu'il est temps d'affronter le quelque chose traumatique qui continue à empoisonner ma vie depuis l'accident et la mort d'Emmanuelle.
J'ai tout fait pour accompagner le-mon-ce deuil...
Il est temps de déterrer le trauma et de le dépasser...
si c'est possible...
et de retrouver souvenirs et élan vital...
si c'est possible...
Je ne repars pas pour une seconde décennie  noire...

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #733 le: 17 juillet 2020 à 09:03:07 »
J'ai eu un "désaccord" avec le médecin que j'ai consulté, Eva, il y a quelques mois, alors que je me retrouvais propulsé dans des états maniaques (perte de sommeil, tabagisme, bouffées de larmes..), dès les débuts de l'écriture de mon livre. Il a utilisé le terme de "stress post  trauma", je lui ai répondu que pour moi cela était plutôt un "retour du refoulé". Peu importe la qualification de cet état : il m'était utile pour revivre ces moments dramatiques et, comme me dit un ami, c'était volontaire. Avec le recul, le terme "volontaire" n'est guère plus adapté. Cet état fut résultat d'une convergence, en fait, dont une bonne partie n'était  pas plus consciente que volontaire, Ce qui est difficile, c'est l'absence de repères autres que cette qualification médicale qui nous oriente vers du pathologique alors que c'est une capacité d'apaisement qui se manifeste, et se traduit par une possibilité d'affronter le grand douloureux, d'accepter l'état qu'il implique et le fil de solidification que cela nous propose, à ce prix le "volte". Le "face", à mon avis, s'enracine petit à petit dans ce "volte", terme pas si lointain de "volontaire", finalement. Pas loin d'une année après ce début d'écriture de  bouquin, je comprends qu'il est impossible d'éviter cette alchimie, et je deviens de plus en plus convaincu que c'est un chemin d'apaisement qu'ouvre en nous cette alchimie, car nous sommes alors suffisamment solides pour le vivre, sans pour autant en être conscients. Cela n'exclue absolument pas de porter grande  attention au bouleversement de ce passage qui dure sans révéler sa finalité....Je crois qu'il est utile de partager cette complexité, cela peut aider, j'espère. Quitte à un retour aux traitements de soutien dans un protocole médical, dont, d'ailleurs, je n'ai quasiment plus besoin, maintenant. Quelle sera la prochaine étape? Aucune idée.

Bizs à toi, Eva, tiens bon.

Pascal.
« Modifié: 17 juillet 2020 à 09:14:08 par résilience et silence »
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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #734 le: 19 juillet 2020 à 07:39:07 »
Bonjour.
Je suis d'accord avec Philippe et Adnarag. Nous n'avons guère d'autres choix que d'aimer dans le présent et le silence peut être une forme de respect. ça colle vraiment à ce que je ressens de ces vacances : la "tribu" est réunie, la présence/absence de ma fille auprès de ses êtres chers est constante, Pourtant, c'est dans notre plaisir d'être ensemble qu'elle vibre en nous sans être chargée ni usurpée de sa place. Elle est là, rigolant avec nous et se régalant de nos moments partagés, sans avoir besoin d'être évoquée en se focalisant sur sa mort prématurée : nous savons toutes et tous ce que nous avons traversé, nous savons aussi que nous contenir de cet affreux manque d'elle est la meilleure façon de maintenir l'amour que nous lui adressons, que nous nous témoignons. Un profond respect qui circule entre nous et ne fait qu'amplifier notre conscience de vivre le présent comme un présent : un cadeau de la vie que nous honorons de notre savoir. Entre un passé douloureux, traumatique, et un futur incertain, seul le fil du présent importe pour solidifier l'équilibre du temps qui se déroule en aidant ainsi à effectuer le pas suivant avec confiance.

Plein de bonnes pensées à vous.

Pascal.
« Modifié: 19 juillet 2020 à 07:56:01 par résilience et silence »
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