Salut! Et avec un peu d'humour, je vous salut, Eva, Anic!
dieu en minuscule sans plus!
Oui, je partage votre avis. J'ai un peu médité ce texte hindouiste, il me semble, , mais soit c'est pas de mon niveau, soit il produit sur son final comme Anic le dit un aspect glacé qui me heurte.
Lacan n'est pas non plus ma tasse de thé, côté élite, surtout. Mais il faut reconnaître que je fus surpris voici 2 ans d'un quasi copié/collé du seul texte de lui que je suis arrivé à finir, celui de la lettre au roi, tiré d'une nouvelle d'Alan Edgard Poe.
ça m'avait bluffé, littéralement.
Sans jargonner, une lettre avait circulé dans le collège où exerçait ma compagne pour finir affichée sous son nez, tombée "malencontreusement" du cartable d'un collègue dans le couloir...Magnifique! Le symptôme qui s'affiche en empruntant un passage de l'inconscient collectif et individuel m'avait à l'époque orienté pour désosser l'image d'une intrigue digne de cour du roi dont les profs se résumaient à agir en véritables courtisans! Bon, il faut reconnaître un point très positif à l'école de pensée Lacanienne d'être enfin rendue compréhensible par certain(e)s de ses adeptes. j'ai assisté à un séminaire à Diderot qui m'avait bien plu, et pour au moins 1 des participants en tribune, solide, responsable, éclairé, humainement "humble". Le titre de ce séminaire était "la vengeance au féminin"!!!
Bien sûr, cet intervenant avait été "pris à partie", "attention, voilà l'inquisition" avais-je dit en aparté à ma compagne qui y assistait aussi, (les querelles de clocher, ça me
, et je décroche!). Cet intervenant prenait position très critique sur "l'étiquetage" des patients comme formule répandue et solution miracle des diagnostics...Je suis bien d'accord avec lui! J'ai un moment décroché sur le contenu mais absolument pas sur le contenant.
En gros, je me force à ne pas jeter bébé avec l'eau du bain, et constate qu'une école de pensée, qu'elle qu'elle soit me semble saine quand la critique reste possible. Dans la pensée systémique qui est ma tasse de thé, je me suis littéralement arraché les cheveux en "corrigeant" des mémoires de personnes croyant que 6 mois de formation sur le sujet les intronisait praticien(nes) en titre. A frémir.
Eva, je partage avec toi ce "que ta volonté soit faite" sans autres états qu'un assentiment à genoux, justement.
J'ai dans mon sang qques traces d'origine Ashkénaze parties en fumée, du Breton explosé en 39/45 et du Poitevin abîmé en 14/18. De l'intergénérationnel qui me faisait dire avec "humour" quand j'exerçais encore :
"Vous savez, quand on naît, autour du berceau, il y a des cadeaux, mais certains sont radio-actifs". Fée Carabosse s'est glissée dans la file. Et c'est nous qui héritons du paquet.
J'en ai autant voulu à dieu qu'à la psychanalyse de n'avoir pu désamorcé suffisamment la charge active qui m'a été transmise, en bonne partie inconsciemment, malgré mon parcours analytique. Il y a dans ma conscience de responsabilité paternelle une colère immense couplée à une impuissance d'avoir su juguler ce qui,
en partie, je surligne ce "en partie", a mené ma fille à son destin fatal.
Je suis aussi pleinement d'accord avec Isabelle Carmoin sur les signes de franchissement des étapes du deuil : hier j'ai fait des crêpes avec la musique à donf, ce que je n'avais pas fait depuis 4 ans. j'adorais cuisiner sur du rock plein pots, et ça n'était plus arrivé depuis la mort de ma fille.
L'ensemble de ma famille n'a ni su, ni pu m'assister dans ce cheminement de deuil. Pas un appel, pas un signe, rien.
ça fait partie des combustibles de ma colère si violente qu'il m'a fallu passer par une demande d'aide. C'est aux compétences chamaniques que je me suis adressé. Je ne peux que reconnaître que le contact avec cet entre-deux, dans un cadre thérapeutique,( ça fait redite, mais tant pis), qui m'a aidé à éteindre cet incendie. Il en reste qques braises et je n'ai pas la moindre envie de souffler dessus : au contraire même.
Tout ce qui m'intéresse, c'est comment, nous "les Intouchables" nous pouvons apporter un peu de calme au vent furieux qui souffle dans les affres du deuil pour d'autres.
J'ai définitivement rendu mon tablier de clinicien. ça ne m'empêche pas de partager au mieux possible ce "potentiel de guérison" qui accompagne un apaisement aussi relatif soit-il.
Je suis vraiment "content" que l'on puisse discuter par ce forum de sujets aussi brulants, sans non plus se prendre pour les pompiers de service! Mais fier de tenir debout, avec vous et en partie grâce à vous!
Perso, je garde de ce texte hindouiste la question ouverte : deuil accompli, deuil apaisé, deuil fini? Sans réponses qui clôturent cette réflexion partageable de notre vivant, et le questionnement qu'elle soulève, je crains.
Bizs de tout coeur.
Pascal.
PS : agent Orange a trucidé le virus de ma boîte mail, sans bousiller tout comme au Vietnam! Merci les plongeuses indéniablement Asiatiques, de plus!