Bonjour à vous toutes et tous.
Cela fait longtemps que je n'ai pas écrit, juste des visites rapides pour maintenir le lien.
Besoin aussi d'explorer seul ce qui m'a conduit à évoquer un processus "d'accomplissement du deuil" vécu après un séminaire avec Martine Gercault qui publie très prochainement son bouquin "une psy parle aux esprits", que, bien sûr, je n'ai pas encore lu. Mais ma confiance en Martine est telle, une des meilleures praticiennes de ma connaissance, exploratrice comme nous, de nouvelles contrées du psychisme, de ses potentiels et des outils de guérison à notre disposition, soient-elles inscrites dans notre humble condition humaine.
Le shamanisme, je le conçois avec recul, comme un outil de guérison à notre portée, sans que je considère le deuil comme une pathologie, cela soit dit. Il m'a essentiellement aidé à éteindre ma colère. C'est notre responsabilité de parent endeuillé de vivre ce destin en accord avec notre devoir parental : nos enfants défunts réclament au même titre que nos enfants vivants tout notre amour, notre soutien, notre confiance et notre refus d'accepter un rôle de victimes passives, condamnées à errer dans un deuil fait d'unique souffrance, de douleur, de culpabilité et de manque.
Mais faut-il qu'un deuil accompli ouvre des portes autres que cette errance douloureuse. La respiration holotropique, outil à notre disposition, ouvre des portes de notre inconscient comme un pont vers d'autres espaces intérieurs, hors temps, hors espaces, dans lesquels je reste convaincu que nos défunts partagent l'accès dans ce qu'elles ou ils sont maintenant devenus. Hors processus de travail thérapeutique, le rêve nous permet certains contacts dans cet entre nous-mêmes et eux-mêmes qu'il ouvre. C'est cet espace/non-espace que le deuil accompli vient de permettre d'émerger à mon conscient. J'ai rêvé de ma fille, ce qui ne m'était encore jamais arrivé jusqu'à présent, une première fois voici 15 jours, elle était encore toute petite, puis un deuxième fois cette nuit, adulte. Ce deuxième contact fût celui d'un parent à son enfant,nous rassurant mutuellement que le chemin que nous empruntons est bien celui qui nous aide l'un comme l'autre. L'image d'une amputation cicatrisée de part et d'autre conclut ce scénario onirique. Je vous sais ouvert(e)s à cette analogie métaphorique, tout comme le fait que ce ne sont que des prothèses, prothèses dont-il est important de partager l'utilité.
Je me devais de le partager avec vous, certainement un devoir de lien social qui ne saurait exclure notre grande communauté d'appartenance, quelle que soit la façon dont le destin s'est imposé à notre chemin de vie.
Toute mon estime à vous de ma place de parent endeuillé. Bizs.
Pascal.