Auteur Sujet: Parent divorcé et désenfanté  (Lu 170323 fois)

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Hors ligne Catherine Th

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Re : Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #285 le: 16 février 2019 à 23:16:17 »
En digne compagne de son humain libertaire, Cheyenne semble revendiquer son espace de liberté ....
.
Raph qui voulait aller sauver les bonobos, ça m'étonne pas! Comme Javotte l'avait ça dans le sang!
Gilets "jeunes", grève mondiale de l'école pour le climat : on ne peut que penser à Javotte et Raphaël ....

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #286 le: 17 février 2019 à 07:36:08 »
Eh eh Salut! Oui bien dormi avec une Cheyenne qui n'a pas côassé sur son nénuphar et a fait plutôt canard! Coin-coin qu'elle a fait aussi la libertaire sur pattes! ;)! Et p'têt ben qu'elle a tracé un sanglier, un peu moins soft que Shaun...J'en saurai pas plus mais je crois qu'elle a bien flippé aussi! J'ai supplié les esprits de la protéger.
En tout cas, semaine prochaine, on va prendre RV à l'école ensembles avec notre petit cartable au terrain d'éducation humains/canins, gain de socialisation pour les 2 libertaires en goguette, allez, on rentre au bercail. :-\

Ce matin je suis tombé sur ça:

On dit que la guerre donne toujours raison aux vainqueurs. Mais il n’est pas trop tard pour faire mentir le dicton. Les Indiens d’Amérique ont certes perdu la guerre contre les colons, mais la sagesse de leur pensée perdure et il ne tient qu’à nous de la découvrir ou de la faire revivre, comme ici, avec ce texte puissant attribué à John Fire Lame Deer, un indien Lakota né au début du XXe siècle…

Homme médecin, John Fire Lame Deer (lame deer = cerf boiteux), est né vers 1900 et mort en 1976. Considéré comme le « gardien de la spiritualité et des traditions de son peuple », il a, au cours de sa vie, laissé un certain nombre d’écrits témoignant de la philosophie des Sioux. On lui doit notamment ce texte ironique et puissant détaillant ce que l’œuvre civilisatrice des blancs a apporté au mode de vie indien.

Des mots qui, aujourd’hui encore, nos invitent à réfléchir sur nos propres habitudes. Regardez :

    « Avant que nos frères blancs viennent nous civiliser, on n’avait aucune prison. Par conséquent, il n’y avait aucun délinquant.

    Nous n’avions pas de clés ni de serrures, donc il n’y avait pas de voleurs.

    Quand quelqu’un était trop pauvre pour s’offrir un cheval, une couverture ou une tente, il pouvait recevoir cela comme cadeau.

    Nous n’étions tellement pas civilisés que nous n’accordions pas une telle importance à la propriété privée.

    Nous voulions posséder des choses pour donner aux autres, s’entraider.

    Nous n’avions pas d’argent, pour cette raison, la valeur d’un Homme ne pouvait être déterminée selon sa richesse.

    Nous n’avions aucune loi (écrite), aucun avocat (ou procureur), aucun politicien, Par conséquent nous n’étions pas capable de tricher ou d’escroquer autrui.

    Nous suivions vraiment une mauvaise voie avant que les hommes blancs viennent, et je ne saurais vraiment pas expliquer comment nous nous y prenions pour nous en sortir sans ces choses fondamentales (c’est ce que nos frères blancs nous ont dit) qui sont absolument nécessaires pour une société civilisée. »



Le tricot de la résilience comme dit Boris Cyrulnik!
Maillez, maillons  entre morts aux vivants, nous sommes "tous maillons d'une chaîne symbolique dont nous sommes, toujours avec conflictualité, héritiers, serviteurs et bénéficiaires" Sigmund.

A nos aiguilles, tricota-tricoti à  mêler humour, sagesse et ironie au sein d’une même pensée, mêlons tricoti-tricotons!.


Bizs-ito

Pascal.

« Modifié: 17 février 2019 à 08:04:34 par résilience et silence »
C'est dans les situations les plus difficiles et les plus désespérées que les individus trouvent le courage de se battre pour leur conviction. Tecumseh.

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #287 le: 18 février 2019 à 07:35:20 »

Ma Planète

Il a planté une forêt à lui seul

Jadav Payeng est un paysan indien. Comme beaucoup de héros, il a agi seul pendant 30 ans avant d’être reconnu. Sa prouesse ? Avoir planté une forêt de 550 hectares à lui tout seul, et recréé la vie sur son île.

Rédigé par Annabelle, le 4 May 2016, à 11 h 02 min
Voici l’histoire digne d’un conte ou d’une vieille légende indienne. C’est celle de Jadav Payeng, un homme qui n’a jamais voulu renoncer. Depuis plus de 30 ans, il fait pousser des arbres sur un simple banc de sable. Devenu une véritable arche de Noé, le petit havre de paix de l’île de Majuli s’est transformé en refuge pour plusieurs animaux, dont des tigres du Bengale et des rhinocéros menacés d’extinction.
Payeng, l’homme de la forêt

L’histoire(1) commence il y a plus de 30 ans sur l’île de Majuli, qui s’étend sur un bras du fleuve Brahmapoutre, en Inde. Cette île fluviale, l’une des plus grandes au monde, est menacée de disparaître à cause de l’érosion et des crues : sa superficie a diminué de moitié en un siècle.

C’est sans compter sur la force de l’un de ses habitants : Jadav Payeng qui vit là-bas avec sa famille. Un jour de l’année 1979, il a eu le choc de sa vie lorsqu’il a découvert des centaines de milliers de corps de serpents inanimés gisant sur le sol : « Les serpents étaient morts de chaleur, il n’y avait pas d’arbres pour les protéger. Je me suis assis et j’ai pleuré sur leurs corps sans vie. C’était un carnage. J’ai alerté le ministère des Forêts et leur ai demandé s’ils pouvaient planter des arbres. Ils m’ont répondu que rien ne pousserait ici et m’ont dit d’essayer de planter des bambous. »

Payeng

Si la plupart d’entre nous auraient sans doute baissé les bras, Jadav Payeng lui, s’est plutôt retroussé les manches. Le jeune homme âgé alors de 16 ans à peine, s’est effectivement attelé à la tâche qui deviendra l’oeuvre de toute une vie.

Il commença à planter des bambous, un par un. Au bout de quelques années de travail en solitaire, le banc de sable est devenu une petite forêt de bambous. Jadav Payeng ne s’est pas arrêté là. « J’ai alors décidé de faire pousser de vrais arbres. J’en ai ramassé et je les ai plantés. J’ai aussi rapporté des fourmis rouges de mon village : les fourmis rouges changent les propriétés du sol. J’ai été piqué plusieurs fois ».
L’Arche de Payeng, un refuge pour la faune et la flore

C’est alors que Payeng a commencé à recréer un véritable écosystème : d’autres végétaux se sont mis à pousser, des oiseaux migrateurs sont arrivés ainsi que des espèces menacées comme le rhinocéros ou le tigre du Bengale, attirés par le gibier venu en masse.

Aujourd’hui, la forêt compte plus de 550 hectares, soit plus que le Central Park de New York ; tout cela grâce au travail d’un seul homme et à la force du temps.
Jadav Payeng Forest Man

La forêt de Jadav Payeng ©Siddharta Kumar – dpa

Cette oasis est restée inconnue des autorités pendant 30 ans. Le ministère des Forêts a eu vent de cet endroit en 2008 seulement, lorsqu’un troupeau d’une centaine d’éléphants y a trouvé refuge, après avoir détruit des villages, et même la cabane de Payeng, sur son passage.
Nous avons été surpris de trouver une forêt aussi dense sur ce banc de sable. Les gens du coin dont la maison avait été détruite par les pachydermes voulaient abattre ce bois, mais Payeng leur a dit qu’il faudrait le tuer d’abord. Il traite les arbres et les animaux comme si c’étaient ses enfants. Quand on a vu ça, on a décidé de contribuer au projet. Jadav Payeng est incroyable. Ça fait trente ans qu’il est là-dessus. Dans n’importe quel autre pays, il serait un héros !
Gunin Saika, conservateur assistant des forêts au Times of India

Aujourd’hui, celui que l’on appelle « Forest Man » (l’homme de la forêt) a récolté de nombreux prix grâce à son initiative. Il est à présent soutenu par une fondation, Plant for Planet and Peace, qui met en valeur son initiative.

Cette histoire incroyable montre que, même seul, à force de temps, on peut changer les choses et recréer la biodiversité autour de soi. Une initiative qui ne demande qu’à être multipliée !


Hello!
Il y en a qui multiplie les pains, d'autres qui multiplient les pins! Et si les chenilles processionnaires se multipliaient dans les pins pour que nous les humains, nous apprenions à multiplier les arbres? En plus leur nature chargée de toxicité met en scène la solidarité, le maillage, une vraie danse du balai. Et alors, hier, alors que je me baladais avec trouilleuteuse à moutons, chevaux et cochons, devant mon arbre culte, un magnifique cordon chenillant de ci,de là se déroulait juste à côté. Fort mari et ex-mari comme mon ami, je croisais alors un couple propre sur lui et tout bien mis.
"Du fait de Toutoute, je ne puis écrasé les contrevenantes chenilles", apostrophais-je aimablement ces gens,  leur signalant le boulot à faire, que j'en avais un peu ras le bol d'en avoir écrasé plein plus loin, contrevenant à la loi anticasseurs puisque me protégeant le pif de mon foulard. Le Mr comprit mon aimable suggestion et je le vis (de loin)  s'accroupeter, regarder la procession et se barrer. Ah ah, le coquin voulait pas faire le turbin, et laissait l'affaire. Ce que je fis, revenant sur mes pas en le vilipendant intérieurement malgré mon humeur badine.
Je refusais de les rattraper et de leur parler de la solidarité organique ou mécanique décrite par Mr Georges Devereux, me disant que le pain c'est moi qui risquait de le ramasser, foulardé comme j'étais, ils auraient pu me prendre pour un brigand digne de Tomi Ungerer, sait-on jamais ce qui passe par la tête d'un bien-pensant. Pas facile de passer du statut d'observateur à celui d'acteur, chacun son rythme. "Ecrabouilleur de chenilles", ça fait moyen classe sur un CV, j'admets.
Remarquez que tout ça m'a donné de quoi planter un texte rigolo sur mes aventures sylvestres et le reste, bien modestes à côté de ce boulot de Jadav Payeng qui en plus confirme un autre truc : ce serait l'Inde et La Chine qui reboisent la planète à l'équivalent de la forêt amazonienne!!!!! Bah ça alors! 

Histoire de tricot de résilience et les vannes nases de Papa, disait Javotte :

Un pull over sans over c'est un tricot stérile. Gravé sur une table du dernier rang ;D


Zoubis à vous, solidairement comme Fedo!

Ito.
« Modifié: 18 février 2019 à 08:03:18 par résilience et silence »
C'est dans les situations les plus difficiles et les plus désespérées que les individus trouvent le courage de se battre pour leur conviction. Tecumseh.

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #288 le: 18 février 2019 à 12:47:20 »
Ayant souvent l'impression d'avoir la tête dans la stratosphère, ça me fait plaisir de vous poster ça :
https://youtu.be/j0VBm5nTI9o

Patate dans l'espace, c'est pas mal comme nom indien! ;)
C'est dans les situations les plus difficiles et les plus désespérées que les individus trouvent le courage de se battre pour leur conviction. Tecumseh.

Hors ligne Federico

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #289 le: 18 février 2019 à 12:59:32 »
Pour mon Ami Pascal !

https://www.dailymotion.com/video/xztu1w ... Chris Hadfield... Space oddity de David Bowie

 8) 8) 8) ...  ;)

Federico


« Modifié: 18 février 2019 à 14:26:28 par Federico »
- Espérer, c'est avoir la force de sourire avec un cœur qui ne cesse de pleurer
- Qui pourrait me dire maintenant ce que je dois dire, écrire, croire, penser ou faire ? Personne ! je suis LIBRE !

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #290 le: 18 février 2019 à 14:19:31 »
Hihihi! Trop cool mon ami! Merci! 8)
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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #291 le: 19 février 2019 à 16:37:20 »
Hello!

Bon,  Fédo me remet au boulot! Je viens de relire "deuil et mélancolie" écrit en 1915 et édité en 1917 par notre ami Sigmund. Très objectivement , c'est évidemment la partie "deuil" plus que celle de la "pathologie mélancolique" qui a retenu mon intérêt. Idem le côté technique Freudien, hautement  respectable, n'est pas le fil que je cherche à tirer, il est même blessant par endroit, je trouve.  Je tente plutôt de raccorder ce que je ressens et ce que je peux en dire, sans être pour autant dans un cadre thérapeutique. Une traduction à ma façon, plutôt, je préfère le transcrire ainsi.
Le premier pas le plus délicat est de cerner de quoi je  parle, au fond. C'est simple. Je veux aborder le thème de la non-souffrance.  Fonction de mon propre ressenti, ce sujet est tout aussi délicat à aborder qu'à supporter, même en le prenant avec des pincettes ça reste de la vraie nitro. (Cfre le salaire de la peur! ;D).
"La souffrance ne s'en va jamais vraiment". C'est ainsi que ça se dit.
Ma compagne me rappelle que l'an dernier, j'avais déjà parlé d'une souffrance qui n'était plus présente 24h sur 24. Aujourd'hui, tressaillement à l'idée que la souffrance puisse ne plus être là. ça angoisse!  Comme perte du lien, trahison et culpabilité associées à une adaptation par l'assignation à la réalité du deuil qui, je cite Deuil et mélancolie, "est exécutée en détail, avec une grande dépense de temps et d'énergie d'investissement, et pendant cela l'existence de l'objet perdu est continuée psychiquement".
De ceci, je dirais que la non-souffrance ouvre un nouveau vide. Si je suis cohérent avec ce que je ressens, le désenfantement ouvre un trou qui tient communication et nous amène un compromis entre la mort et la vie. Déjà, cette étape demande à elle seule un long, douloureux et harassant travail de notre psyché.
A quel point l'apaisement que procure cet état devient-il suffisant pour qu'un nouveau vide puisse émerger dans ce que je tends à qualifier de non-espace? A quel moment la rambarde de notre escalier(de chagrin)  devient-elle  suffisamment solide pour autoriser une  nouvelle possibilité de penser ce vide sans s'y accrocher?
Est-il simplement possible d'envisager que le "faire-avec" ,qui parfois nous étrangle, autorise " un achèvement du travail de deuil et un moi redevenu libre et non-inhibé"?
Sans passer par une interrogation  de la charge qu'implique une non-souffrance, cela me semble impossible. Nous sommes à nouveau condamné(e)s à élaborer cette "non-souffrance" et la forme qu'elle peut prendre. Ce qui revient à dire que la souffrance reste mais n'est plus notre seul point d'étayage, voire d'ancrage. Très objectivement je n'en sais rien.

Pascal-ito. :-*

« Modifié: 19 février 2019 à 16:40:57 par résilience et silence »
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Hors ligne Eva Luna

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #292 le: 19 février 2019 à 20:15:54 »
"l'existence de l'objet perdu est continuée psychiquement".
Et ça c'est un job à plein temps pour les parents endeuillés, non?

Hors ligne Eva Luna

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #293 le: 19 février 2019 à 20:21:20 »
Le vide absolu généré par sa mort....est particulier, il n'a ni forme ni fond... et tout le "travail de deuil" du deuil à vivre ,me semble être de donner une forme et une finitude à ce néant qui nous hante, nous happe et nous aspire...
Je te lis toujours avec grand...plaisir...., euh non mais grand intérêt... ça donne à penser...

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #294 le: 20 février 2019 à 08:03:56 »
Bonjour à vous et particulièrement à Eva!

J'ai bien saisi et compris à quel point certains de mes avis peuvent bousculer ce que nous les endeuillé(e)s devons mettre en chantier, et le mot est bien faible pour décrire cette réalité. Et je n'ai aucune leçon à donner à quiconque, simplement faire état de ce que je ressens profondément en utilisant ma pensée plutôt que de la paralyser dans un carcan qui ne me convient pas : celui d'un ordre établi qui concourt à pousser prématurément certain(e)s de nos enfants dans la tombe.
Ce n'est certes pas pour rien que Freud a associé deuil et mélancolie. Là où j'émets une réserve ne serait-ce que sur sa formulation première, c'est le tracé du pathologique. En quoi un choix mélancolique pour supporter le désenfantement serait-il pathologique? De mon avis, il ne l'est absolument pas et au contraire ne fait que nous aider à supporter l'insupportable. Tout comme le déni, finalement, cela nous propose ainsi du temps. notre temps, à nous les endeuillé(e)s dont nous avons si cruellement besoin pour nous relever. Et je suis touché qu'il semble bien clair que je ne juge pas supérieure à une autre  l'économie psychique singulière, unique de chacun(e) de nous. Donc Eva, merci de me lire, pas toujours avec plaisir mais avec intérêt,

Et ceci :
Manifeste de la jeunesse pour le climat
12 février 2019 / AG francilienne réunie le 8 février à Jussieu



Manifeste de la jeunesse pour le climat

À la suite du mouvement enclenché en Suède, en Belgique, en Australie et en Suisse, des étudiants français annoncent que la première grève pour le climat aura lieu vendredi et se répétera toutes les semaines. Affichant la solidarité avec les Gilets jaunes, ils donnent des devoirs à faire au gouvernement.

Ce texte émane des réflexions du groupe de travail dédié à la rédaction de l’ultimatum, créé à la suite de l’assemblée générale (AG) inter-fac rassemblée vendredi 8 février 2019 et comportant des étudiant.e.s et lycéen.ne.s de divers établissements de la région parisienne. Cette AG a été organisée par plusieurs associations étudiantes parisiennes écolos en vue de lancer le mouvement de grève pour l’environnement de la jeunesse reconduite chaque vendredi à partir du 15 février.

Nous, la jeunesse, sommes né.e.s dans un modèle de société mondialisé responsable de la catastrophe environnementale et sociale actuelle, et c’est notre futur qui se dérobe sous nos yeux.

Heureusement, quelque chose se passe aujourd’hui. Une colère verte gronde sur fond de désordres écologiques toujours plus visibles. La démission de Nicolas Hulot, les impressionnants chiffres de participation aux marches pour le climat, l’État français porté en justice pour « inaction climatique » par plus de deux millions de ses citoyen.ne.s, tandis que les gens affirment qu’« On est prêt » et qu’« Il est encore temps » : les événements récents confirment que le mouvement écologiste prend de l’ampleur.

La jeunesse se mobilise elle aussi : ces dernières semaines, les grèves scolaires pour le climat en Suède, en Australie, en Allemagne, en Suisse, aux Pays-Bas et en Belgique en témoignent. De plus, en France, le mouvement des Gilets jaunes revendique un système social plus juste, et a permis d’engager un nouveau rapport de force. Tous ces mouvements montrent l’urgence d’une transformation globale où questions sociale et écologique fusionnent pour devenir le projet du XXIe siècle : celui d’un mode de vie et d’un modèle de société viables à terme, incompatibles à tous les niveaux avec le capitalisme, qui ne sera jamais "vert".

La jeune suédoise Greta Thunberg appelle à la Grève mondiale de la jeunesse pour le climat le 15 mars prochain. Nous, la jeunesse, consciente de l’urgence climatique, allons commencer sans attendre la mobilisation à Paris suivant le principe du mouvement mondial Fridays for future (Les vendredis pour l’avenir), en reconduisant la grève tous les vendredis à partir du 15 février.
Nous entrerons en résistance, car face à l’inaction politique la seule solution est la désobéissance civile

A ceux qui s’appliquent à détruire ce monde et prétendent faire preuve de « pédagogie », nous entendons donner une leçon : chaque vendredi, nous présenterons une revendication impérative afin d’éviter le désastre écologique. Vous, dirigeants et dirigeantes aurez des devoirs à faire, et nous donnerons une semaine à l’État pour mettre en place notre proposition. Si ces devoirs ne sont pas rendus avant le vendredi suivant, vous serez sanctionnés : nous entrerons en résistance, car face à l’inaction politique la seule solution est la désobéissance civile. Soyez prêt.e.s pour l’examen du 15 mars. En parallèle, nous présenterons des alternatives citoyennes allant dans le sens de ces propositions et les mettrons en pratique.

Chaque vendredi, nous nous réunirons donc en assemblées locales le matin, avant de nous rejoindre pour une action commune l’après-midi. Soyons le plus nombreu.se.x possible afin de montrer aux dirigeant.e.s que nous n’acceptons plus ce système destructeur de l’environnement. Portons collectivement ce combat jusqu’à ce que cesse l’inaction politique face au dérèglement climatique.

Chaque samedi, nous vous invitons à rejoindre les Gilets jaunes dans leurs manifestations contre ce système qui ravage l’environnement. Vendredi vert, samedi jaune...

Nous sommes tou.te.s concerné.e.s par cette mobilisation : nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend !
Leçon no 1

Pour ce vendredi 15 février, nous proposons au gouvernement de réviser les bases avec une première leçon.

Le dérèglement climatique ainsi que les bouleversements sociaux et environnementaux auxquels nous nous confrontons nécessitent une considération systémique et ne peuvent se réduire au périmètre du ministère de la Transition écologique et solidaire. C’est pourquoi nous appelons le gouvernement français à prendre ses responsabilités et à déclarer l’état d’urgence écologique et sociale afin de débloquer un plan interministériel à la hauteur des risques encourus.

Cet état d’urgence devra faire un constat clair de la situation dans laquelle nous nous trouvons en reconnaissant l’ampleur des dérèglements enclenchées par nos activités tout en mentionnant le manque de moyens déployés jusqu’à maintenant. Il devra notamment consister en une communication intense sur le sujet via la diffusion de spots d’information publics et l’instauration de programmes scolaires à la hauteur des enjeux, ainsi qu’en l’inscription dans l’article 1 de la Constitution du fait que "La France est une République indivisible, laïque, démocratique, sociale, solidaire et écologique."

Suite à cet état des lieux, une réaction immédiate devra être entreprise.
Nous appelons le gouvernement à débloquer des moyens exceptionnels et contraignants pour s’engager dans la voie d’une réduction annuelle de 4 % d’émissions de gaz à effet de serre afin s’aligner sur l’Accord de Paris et de lutter contre le dérèglement climatique et ses conséquences sur notre monde.

Si le gouvernement persiste dans son manque de volonté et maintient ses notes aussi proches de 0, un conseil de discipline sera organisé pour envisager une réorientation.

Face à la catastrophe, cet enseignement est celui de notre futur, l’échec n’est donc pas une option. Nous saurons vous le rappeler incessamment.

Nous donnons rendez-vous à tous les grévistes, ce vendredi 15 février à 14 heures, devant le ministère de la Transition écologique et solidaire pour le premier rendu des copies.


Sans autres commentaires! Révisons nos copies, mes ami(e)s du premier rang !Du dernier rang, ito. ;D


Bisouz à vouz!

Pascal
« Modifié: 20 février 2019 à 08:06:54 par résilience et silence »
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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #295 le: 20 février 2019 à 08:20:11 »
Danse, mon Ami(e), danse sous la pluie, danse avec les loups car c'est honorer notre animalité qui pleure. Little Wolf.
« Modifié: 20 février 2019 à 08:22:34 par résilience et silence »
C'est dans les situations les plus difficiles et les plus désespérées que les individus trouvent le courage de se battre pour leur conviction. Tecumseh.

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #296 le: 20 février 2019 à 11:55:25 »

Cher Pascal,

C'est sûr qu'on ne peut pas plaire à tout le monde... là n'est même pas le problème pour toi et moi car notre "égo" est dans notre froc comme dit mon grand Ami Léo Ferré à propos de la lucidité !

Aujourd'hui , l'irréparable et l'irrécupérable est que tout un chacun veut égoïstement être "tête de liste" et avoir tout le protagonisme pour leur sale gueule d'enculés et de faux culs !

Absence d'humanité...  manque de respect, de solidarité... collaboration intéressée, hypocrite et mensongère... jalousie exacerbée, exécrable violence et ordurière agressivité verbale... explosion sociale généralisée !

Nous sommes cuits, nous sommes chiés !
Débandade sociétale... sauve-qui-peut !

Mon Ami,  je te lis toujours avec grand plaisir... gourmandise, délectation... toujours avec respect, attention !

Tu peux compter sur moi, je suis avec toi !
Nous essayons tous les jours de danser sous la pluie... pour Javotte... pour Raphaël...

Federico

Ps : je n'aime pas le mot "intérêt" ! ça me rappelle trop ce putain de capitalisme !
- Espérer, c'est avoir la force de sourire avec un cœur qui ne cesse de pleurer
- Qui pourrait me dire maintenant ce que je dois dire, écrire, croire, penser ou faire ? Personne ! je suis LIBRE !

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #297 le: 20 février 2019 à 14:45:46 »
A danser sous la pluie : les communards!
https://youtu.be/RRMGPjkL2zE

En fermant les yeux avec ça après.
https://youtu.be/-N4jf6rtyuw
« Modifié: 20 février 2019 à 14:53:14 par résilience et silence »
C'est dans les situations les plus difficiles et les plus désespérées que les individus trouvent le courage de se battre pour leur conviction. Tecumseh.

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #298 le: 20 février 2019 à 15:33:39 »
https://youtu.be/_E1HbACfWNo

Julos Beaucarne, lettre ouverte.
C'est dans les situations les plus difficiles et les plus désespérées que les individus trouvent le courage de se battre pour leur conviction. Tecumseh.

Hors ligne Eva Luna

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Re : Parent divorcé et désenfanté
« Réponse #299 le: 21 février 2019 à 00:15:02 »
Plaisir et mélancolie vont bien mal ensemble, pour moi...seulement pour moi...
je n'en dis rien pour les autres...
Lire, "avant ".... me procurait du plaisir, "depuis"... le plaisir s'est éclipsé.
Pas mon intérêt pour la chose écrite qui donne à penser à travers le témoignage proposé avec respect...
Je te lis toujours avec grand intérêt  Pascal et j'ai eu envie de te le dire...
Je sais combien c'est important d'avoir des retours de temps en temps de ceux qui nous lisent...