Auteur Sujet: Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !  (Lu 960146 fois)

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #1890 le: 08 novembre 2017 à 10:54:08 »

Poèmes pour la paix ; Paul Eluard 1918.

     Monde ébloui, Monde étourdi.

    I

Toutes les femmes heureuses ont

Retrouvé leur mari - il revient du soleil

Tant il apporte de chaleur.

Il rit et dit bonjour tout doucement

Avant d'embrasser sa merveille.

     II

Splendide, la poitrine cambrée légèrement,

Sainte ma femme, tu es à moi bien mieux qu'au temps

Où avec lui, et lui, et lui, et lui, et lui,

Je tenais un fusil, un bidon - notre vie!

     III

Tous les camarades du monde,

O! mes amis!

Ne valent pas à ma table ronde

Ma femme et mes enfants assis,

O! mes amis!

     IV

Après le combat dans la foule,

Tu t'endormais dans la foule.

Maintenant, tu n'auras qu'un souffle près de toi,

Et ta femme partageant ta couche

T'inquiétera bien plus que les mille autres bouches.

     V

Mon enfant est capricieux -

Tous ces caprices sont faits.

J'ai un bel enfant coquet

Qui me fait rire et rire.

     VI

Travaille.

Travail de mes dix doigts et travail de ma tête,

 Travail de Dieu, travail de bête,

Ma vie et notre espoir de tous les jours,

La nourriture et notre amour.

Travaille.

     VII

Ma belle, il nous faut voir fleurir

La rose blanche de ton lait.

Ma belle, il faut vite être mère,

Fais un enfant à mon image...

     VIII

J'ai eu longtemps un visage inutile,

Mais maintenant

J'ai un visage pour être aimé,

J'ai un visage pour être heureux.

     IX

Il me faut une amoureuse,

Une vierge amoureuse,

Une vierge à la robe légère.

     X

Je rêve de toutes les belles

Qui se promènent dans la nuit,

Très calmes,

Avec la lune qui voyage.

     XI

Toute la fleur des fruits éclaire mon jardin,

Les arbres de beauté et les arbres fruitiers.

Et je travaille et je suis seul dans mon jardin.

Et le soleil brûle en feu sombre sur mes mains.


Posté par ami entends tu - Poètes résistants -
- Espérer, c'est avoir la force de sourire avec un cœur qui ne cesse de pleurer
- Qui pourrait me dire maintenant ce que je dois dire, écrire, croire, penser ou faire ? Personne ! je suis LIBRE !

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #1891 le: 08 novembre 2017 à 11:01:32 »
« Modifié: 08 novembre 2017 à 11:07:31 par Federico »
- Espérer, c'est avoir la force de sourire avec un cœur qui ne cesse de pleurer
- Qui pourrait me dire maintenant ce que je dois dire, écrire, croire, penser ou faire ? Personne ! je suis LIBRE !

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #1892 le: 09 novembre 2017 à 01:27:50 »

..........

..........

Ma belle, il nous faut voir fleurir

La rose blanche de ton lait.

Ma belle, il faut vite être mère,

Fais un enfant à mon image...

     VIII

J'ai eu longtemps un visage inutile,

Mais maintenant

J'ai un visage pour être aimé,

J'ai un visage pour être heureux.

     IX

Il me faut une amoureuse,

Une vierge amoureuse,

Une vierge à la robe légère.

     X

Je rêve de toutes les belles

Qui se promènent dans la nuit,

Très calmes,

Avec la lune qui voyage.

     XI

Toute la fleur des fruits éclaire mon jardin,

Les arbres de beauté et les arbres fruitiers.

Et je travaille et je suis seul dans mon jardin.

Et le soleil brûle en feu sombre sur mes mains.

Paul Eluard.
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #1893 le: 09 novembre 2017 à 01:32:09 »


"Je suis complètement rassuré d'être inconsolable ... je ne vois pas comment il pourrait en être autrement... mon fils aîné s'est suicidé à l'âge de 18 ans !

Souffrance inconsolable... deuil impossible... vie douloureuse, malheureuse, chaotique...

J'ai un regard noir... sur la vie/sur la mort !

J'espère, cependant,  vivre des moments "BIEN" dans cet infini mal être ... éternelle tristesse !

Ah ! ma chère mélancolie... je t'aime douce dans le silence et supportable dans la solitude du moment présent."

Federico
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #1894 le: 09 novembre 2017 à 13:13:30 »

    Tout cassés.

    Mélancolie, lie, LIE ...

    Bien amicalement et solidairement, Martine.

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #1895 le: 11 novembre 2017 à 16:36:38 »

Souvenir
...
...
Ah ! laissez-les couler, elles me sont bien chères,
 Ces larmes que soulève un coeur encore blessé !
 Ne les essuyez pas, laissez sur mes paupières
 Ce voile du passé !

...
...

Alfred de Musset
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #1896 le: 13 novembre 2017 à 02:51:49 »


J'essaye de séparer les moments agréables où je peux me sentir bien //////// des moments de souffrance et d'agonie extrême...

Il y a aussi des moments plus ou moins neutres où je ne suis ni vraiment mal ni vraiment bien !
Je traîne ma carcasse cahin-caha...
Je souris par réflexe... mais je suis naturellement triste !

L'équilibre est précaire... le fil est il trop tendu ? pas assez ?... et la dangerosité de la chute... ELLE... elle est bien visible, réelle... terriblement redoutée... puisque notre corps sera battu, puni... et que notre cœur déjà en mille morceaux... ne peut être réparé !

Cruelle sensation d'inutilité... quelle humiliation après tant d'efforts ... aucune reconnaissance... disparition momentanée du personnage d'un tableau contemporain pour que n'existe que la réalité naïvement contemplative... les cendres des premières cendres où la mort est déjà connue... intimement reconnue !

Dur, sombre, noir, triste, mélancoliquement perturbé par ... un suicide !
La brusque et indicible "nouvelle" qui vire à la brutalité la plus absolue...

Le feu... le feu... le feu... je brûle... je ne suis plus... je n'existe plus...

Le froid glacial de la peau... du corps... la mort, oui ! la mort est bien là !

Un clown qui rit... l'autre qui pleure... presque simultanément selon les reflets d'un même miroir !

Federico
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #1897 le: 13 novembre 2017 à 03:16:58 »


Mon Amour pour Raphaël n'a pas réussi à le sauver mais j'espère que ce même Amour qui n'est pas mort avec lui... réussira à me sauver.

Je n'en suis pas sûr mais ... je dois continuer à aimer ... MOI, LUI, son frère et les autres !


Papa de Raphaël
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #1898 le: 13 novembre 2017 à 03:21:35 »

L'absence

Quand je me sens mourir du poids de ma pensée,
Quand sur moi tout mon sort assemble sa rigueur,
D'un courage inutile affranchie et lassée,
Je me sauve avec toi dans le fond de mon cœur !
Tu grondes ma tristesse, et, triste de mes larmes,
De tes plus doux accents tu me redis les charmes :
J'espère ! ... car ta voix, plus forte que mon sort,
De mes chagrins profonds triomphe sans effort.
Je ne sais ; mais je crois qu'à tes regrets rendue,
Dans ces seuls entretiens tu m'as tout entendue.
Tu ne dis pas : « Ce soir ! » Tu ne dis pas : « Demain ! »
Non, mais tu dis : « Toujours ! » en pleurant sur ma main.

Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859)
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #1899 le: 14 novembre 2017 à 15:44:47 »

Christian Delagrange... Sans toi je suis seul... https://www.youtube.com/watch?v=nnw4tmAlXfA

Christian Delagrange... Ne t'en vas pas... https://www.youtube.com/watch?v=tk3jZKkPtOs

« Modifié: 14 novembre 2017 à 15:48:39 par Federico »
- Espérer, c'est avoir la force de sourire avec un cœur qui ne cesse de pleurer
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #1900 le: 15 novembre 2017 à 02:19:00 »

Salut "RIEN"

Excuse-moi, mais je sais même pas si t'es une nana ou un mec ?

Bon... moi, je sais pas trop écrire mais je sais LIRE !

Donc je te recommande le livre "RIEN" de Janne Teller...

Bonne lecture et A+

"RIEN", Tu me diras ce que tu penses de ce livre..................... peut être "RIEN" !

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Résumé

Le jour de la rentrée, Pierre Anthon, élève de 4e, annonce qu'il a compris que la vie n'a pas de sens, " parce que tout commence pour finir ", et il quitte l'école pour se percher dans un prunier. Les jours passent et ses copains de classe, perturbés, décident de lui prouver combien il a tort en constituant un " mont de signification". Chacun devra y déposer quelque chose qui en a, justement, de la signification. Tout y passe : les jolies sandales vertes, le drapeau danois, le cercueil du petit frère, la virginité de Sophie... Tous font un sacrifice demandé par les autres. Mais à ce jeu, la surenchère va bientôt gagner les esprits, jusqu'à l'irréparable...


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Voici un moment difficile en tant que lectrice c'est un livre horrible, affreux et en même temps important. Je pense que je ne le conseillerais jamais, il faut que le lecteur soit prêt pour lire un tel ouvrage.
Tout d'abord, la première de couverture, fond blanc et le titre « rien » qui est habillé par différents symboles, un serpent dans du formol, un cercueil, un vélo et une béquille. Cette couverture nous donne des indices pour ce roman.
L'histoire, c'est Pierre Anthon élève de quatrième qui décide de quitter l'école et annonce que la vie n'a pas de sens. Ces camarades de classe ne sont pas d'accord et vont donc lui montrer en créant le « mont signification ».
Je ne vais pas en dire plus, mais je peux vous assurer que c'est une lecture perturbante, gênante et en même temps ce livre nous invite à réfléchir sur la vie, le côté matérielle, l'amitié, l'amour, le temps qui passe.

Janne Teller est une auteure danoise traduite dans près de 20 pays.
C'est une auteure que je ne connaissais pas du tout et je souhaite découvrir d'autres ouvrages, car c'est un style qui est vraiment dur et cruel mais c'est un roman impossible lâché.

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"Rien" est un roman sublime !
L'intrigue, très prenante, se base sur un questionnement fondamental auquel nul ne peut répondre. le jeune âge des personnages nous plonge dans une réflexion simple qui, pourtant, les mène vers la perte de ce qui signifie quelque chose pour eux. Ces élèves, bien décidés à prouver à Pierre Anthon que la vie a sens, sont tellement obsédés par leur "mont de signification", qu'ils perdront en route leur innocence.
Je pense que ce roman qui traite du sens de la vie a intelligemment exposé le raisonnement des jeunes à ce propos.
Finalement, comment savoir qu'on a atteint la vérité ?



Jusqu'où peut mener le phénomène de groupe et ce juste pour prouver à une personne que le vie n'est pas "Rien" mais qu'elle a bien une signification ? C'est de cette manière que je résumerai ce petit livre de Janne Teller.
Tout commence le jour de la rentrée scolaire de cette classe de 4eA. L'un des élèves décide de se percher dans un arbre et de clamer au passage de ses camarades que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue puisque rien n'a de signification. Alors, les autres élèves décident d'agir et une idée surgit : et si on faisait un mont de signification en déposant des objets qui ont une réelle signification pour nous ? Et là, c'est l'escalade. D'une poupée d'enfant, les dons demandés par l'un des élèves à un autre ne cesse d'enfler. Mais jusqu'où peuvent-ils aller ? Je vous laisse le découvrir au travers de ce roman qui bien que violent ne m'a pas touchée autant qu'un livre tel que "Le faire ou mourir". Mon impression reste donc assez mitigée. Pour une raison que j'ignore je ne suis pas rentrée totalement dans ce roman. En fait, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et du coup leurs émotions ne m'ont pas atteinte. Cependant la lecture n'est pas désagréable.



Je viens de terminer Rien de Janne Teller.
Et je suis bouleversée, stupéfaite, éprouvée, oui ce sont les mots. Car cet ouvrage touche à une, voire à LA, question essentielle : celle du sens de la vie. Pourquoi vit-on ? Et il le fait d'une façon qui vous touche directement au coeur.
“Si c'est si facile de mourir, c'est parce que la mort n'a pas de sens, criait-il. Et si la mort n'a pas de sens, c'est parce que la vie n'a pas de sens.” Voilà ce que crie Pierre Anton du haut de son prunier à ses camarades de classe. Ceux-ci, troublés par ce qu'il met en doute tout l'intérêt de leur future existence, vont essayer de trouver la signification de celle-ci. Chacun va réfléchir à un objet qui donne du sens à sa vie. Et cela va déraper. Car il n'est pas si facile de trouver du sens dans chacune de ses actions.
En 150 pages, c'est un véritable récit de vie que nous propose Janne Teller. Dur, tragique, incompréhensible. Mais elle compense l'impitoyable du contenu du récit par une légèreté, un humour, et surtout un détachement qui pousse à la réflexion.
Un récit surréaliste, philosophique, avec des personnages un peu fous, qui propose également une réflexion sur l'adolescence et l'absurdité dont peut faire preuve parfois la société.


Traduit du danois par Laurence W.Ø. Larsen.
Une classe de 4ème. A la rentrée, tout le monde se retrouve, s'installe, mais Pierre Anthon, l'un des élèves, prend la parole en affirmant que rien n'a de sens, puis quitte l'école. Il se poste à partir de ce moment dans le prunier, chez lui, et de là invective ses camarades, qui habitent tous dans le quartier. Frustrés et effrayés qu'il ait raison, les autres jeunes cherchent ce qui fait sens, et posent l'idée d'entasser ce qui signifie quelque chose pour chacun en un tas, un "mont de signification". Ca commence avec des choses aussi courantes que des sandales, mais signifiantes pour eux. Mais, de fil en aiguille, de colère en représailles, les choses s'enveniment : animal vivant ou dans du formol, cheveux, drapeau national, idole religieuse, cercueil (avec son contenu), virginité, meurtre d'un chien, doigt.
L'escalade ne finit que parce que tous les élèves ont fait leur "offrande" au mont. Et on s'en sent soulagé, après avoir fait le décompte, parce que ça crée une véritable angoisse : comment peuvent-ils en arriver là? Certains tentent de freiner les choses, mais chacun estime avoir fait un grand sacrifice, et que tout le monde doit le subir également. Et toujours, comme un leitmotiv, avec l'idée que Pierre Anthon comprendra la signification et cessera de leur jeter des prunes en hurlant des commentaires dérangeants.
En refermant ce livre (et même pendant une bonne partie de la lecture), je me suis indignée face à la stupidité de ces ados qui veulent "devenir quelqu'un" et ne voient que ça. Mais ce que pointe vraiment Janne Teller, à mon sens, est en fait plutôt l'effet de masse : personne ne veut être exclu du groupe et donc en accepte les conditions, même si les conséquences sont terribles. Au final, cet ouvrage fait froid dans le dos, et on espère juste que l'auteur a (beaucoup) exagéré la société adolescente, même si l'instinct grégaire est effectivement présent, et que c'est l'âge parfait pour faire des bêtises sans penser aux conséquences.
Toujours est-il que les éditions des Grandes Personnes ont publié avec Rien un livre qui fait réfléchir. J'ai lu, il me semble, des critiques disant que ce n'est pas un livre que les lecteurs conseilleraient. Jusqu'au trois-quarts du roman, j'aurais hésité également (de peur que certains petits mal trouvent ça "trop cool" ou à la mode). Mais le revirement final m'amène à penser que des jeunes peuvent sortir grandis d'une telle lecture. Donc, en ce sens, personnellement, je le conseillerai (tout en précisant évidemment, à tout lecteur jeune ou vieux, que c'est un sujet assez dur), si je sens que quelqu'un pourrait être intéressé ou touché par ce texte.


Ricochet 26 septembre 2012
Un roman très riche, profond, mais aussi extrêmement déstabilisant et presque désespérant. A partir de 15-16 ans.


Lecturejeune 01 décembre 2007
Lecture jeune, n°124 - « Rien n’a de sens, je le sais depuis longtemps. Il n’y a donc rien à faire, je viens de le découvrir. » Le premier jour de la rentrée, Pierre Anthon, élève de 4ème, fait cet aveu terrible à ses camarades et abandonne définitivement le collège pour aller s’installer dans un prunier. Il laisse derrière lui, toute une classe bouleversée, terrifiée. Les jours passent et ses copains de classe, perturbés, décident de lui prouver qu’il a tort et constituent un « Mont de Signification », chacun offrant la chose la plus chère à ses yeux : une paire de sandales, une mèche de cheveux, un hamster, etc. Les sacrifices se font plus douloureux et les dons plus pervers : un doigt, la tombe d’un petit frère, la virginité de Sophie, etc. Et ce, jusqu’à l’irréparable. Dérangeant, c’est sans doute le terme le plus juste pour évoquer ce roman. Le ton léger et parfois drôle s’oppose à la violence du propos et de certaines scènes. Les personnages, oscillent entre la naïveté de l’enfance et le pragmatisme de l’âge adulte, tentant, tant bien que mal, avec leurs mots et leurs moyens, de surmonter leurs doutes. Et si, justement, grandir, c’est aussi accepter et dépasser l’incertitude inhérente à la vie ?


Déroutant et bouleversant !
J'avais très envie de lire ce livre et je l'ai refermé en me demandant si j'avais eu raison. La réponse peut tout aussi bien être oui que non.
C'est l'histoire d'une classe de collégiens qui s'interroge sur le sens de la vie et qui, pour se prouver qu'il y a bien un sens, vont être obligés de sacrifier quelque chose qui leur ai cher.
Les sacrifices, d'abord matériel, vont prendre un accent de plus en plus symbolique, mais surtout, ils vont gagner en violence - physique et psychologique.
Je pense que l'aspect terrifiant de ce livre, outre les actes révoltants, est que la fin n'apporte pas de réponse aux questions fondamentales qui sont soulevées. C'est l'aspect à la fois intéressant et insupportable du livre. Quel sens a ma vie ?

Outre le sens de la vie, on aborde d'autres questions :
Qu'est-ce que l'art ?
Tout a-t-il un prix ?
Quelles limites mettre face à la pression du groupe ?


"Si vous vivez jusqu’à 80 ans, vous en aurez passé 30 ans dormir, vous serez allés à l’école et vous aurez fait vos devoirs pendant 9 bonnes années, et travaillé presque 14. Comme vous avez déjà passé 6 ans à être de petits enfants et à jouer, et qu’il vous faudra au moins 12 ans plus tard pour faire le ménage, manger et garder vos enfants, il vous reste tout au plus 9 ans à vivre. [...] Et vous avez envie de passer ces neuf ans à faire semblant d’avoir du succès dans une comédie qui ne veut rien dire, quand on peut profiter de ces neuf ans tout de suite ?"


"C’était la vie et rien d’autre. On commençait à comprendre ce que Pierre Anton avait voulu dire. Et on commençait à comprendre pourquoi les adultes étaient comme ils étaient. Et même si on s’était juré de ne jamais en arriver à leur ressembler, c’était précisément ce qui était en train de se passer. Et on n’avait même pas 15 ans !"


"Alors pourquoi est-ce que tout le monde prétend que ce qui n'est pas important est très important, tout en étant si occupé à faire croire que ce qui l'est vraiment ne l'est pas du tout ?"


"Chaque fois que je levais un bras, je prenais conscience qu'il devrait bientôt retomber et retourner au néant. Chaque fois que je souriais et riais, je songeais au nombre de fois où j'allais pleurer avec cette même bouche, ces mêmes yeux, jusqu'à ce qu'ils se ferment un jour, et que d'autres riraient et pleureraient aussi avant d'être couchés sous terre."

Bravo et félicitations... vous avez tout lu !
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #1901 le: 15 novembre 2017 à 02:41:39 »

28 janvier 2018... ça fera 5 ans ! depuis son suicide...

"Depuis"... je ne sais pas très bien comment je tiens...
Certainement ...
grâce à mon passé... ma famille,  ma capacité de résilience développée très tôt dans mon enfance...
pour ma mère (décédée !), mon grand père paternel (décédé !)...
pour mon frère (infiniment présent et très proche de moi !)... je manquerai à sa vie !
pour mon père toujours vivant (86 ans!) et pour qui je compte beaucoup... je suis son fils aîné, sa fierté, sa confiance !
pour mon fils A., 21 ans ! je suis son papa et qui si jeune doit faire face à tellement de douleur et de souffrance familiale...

"Mais là", pour les "5 ans" de la mort de Raphaël... je serais encore une fois sans SA mère !
Première fois sans Elle  et  deuxième fois sans Elle !

SON omniprésente absence me fait mal... Mais  Sa présence me déchirerai encore davantage !

Nous ne nous verrons pas... nous ne nous téléphonerons pas... je veux que ça soit comme ça !

Ni pour Noël 2017... Ni pour le Nouvel An 2018... NI pour l'anniversaire du décès de notre fils aîné !

RIEN... RIEN... RIEN

Nous ne nous verrons pas... nous ne nous téléphonerons pas... je veux que ça soit comme ça !

Je pleurerai ... seul ... dans Mon Petit Monastère ... en pensées avec Raphaël ... et ... pour eux... je vais rester !

La souffrance est ... je n'ai pas de mots... je trouve ça injuste, révoltant, "dégueulasse" que je sois obligé de "vivre" ça...

C'est comme ça... la vie continue... c'est pas mon choix... c'est ainsi que les hommes vivent...


Le papa de Raphaël
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #1902 le: 16 novembre 2017 à 16:39:03 »

Dans mon obscurité totalement noire ... nuit douloureusement blanche... je saigne rouge... abondamment !

 Ma cicatrice... ré-ouverte... j'ai tellement mal ! c'est insupportable... calme, calme... respire... ça va passer !

 ... Silence & Solitude... Amertume... chagrin, douleur, souffrance... absence... TU manques à ma vie !

 Je vais essayer ... de dormir un peu...

 Je suis ... non... je ne suis plus !

 Je n'existe pas ! les mots non plus d'ailleurs !

 Raphaël... mon fils... mon chéri... mon Amour... je t'aime... ... ... papa.
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #1903 le: 18 novembre 2017 à 09:47:02 »

Liesel
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Réponse #118 le: Aujourd'hui à 09:08:07 »

J'ai eu un seul enfant et il s'est suicidé

********

Je choisis la vie, en ton nom Alexandre, mon fils,  pour honorer ta mort


***************************************************************************************
***************************************************************************************

J'ai deux enfants et mon aîné s'est suicidé

Je choisis la vie, en ton nom Raphaël, mon fils, pour honorer ta mort.

Solidairement... beaucoup d'émotion, d'affection...
Federico
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #1904 le: 18 novembre 2017 à 10:38:44 »
Les mots du deuil...

" - Des milliers de mots qui se croisent,
Des milliers de mots qui consolent,
Des milliers de mots qui pleurent,
Des milliers de mots qui chantent,
Des milliers de mots qui séduisent,
Des milliers de mots qui meurent en silence, des milliers de mots qui parlent avec mon cœur,
Des milliers de mots qui ne trouvent pas de mots..."

                                                                            Des mots endeuillés...


" On oublie jamais quelqu'un que l'on a aimé , on fait juste semblant de ne plus y penser ."
« Modifié: 18 novembre 2017 à 10:42:38 par Federico »
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