Auteur Sujet: Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !  (Lu 960847 fois)

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #600 le: 21 septembre 2016 à 12:19:42 »
Il est vrai que l'on se sent moins seul grâce a ce forum malgré cette solitude extrême d'une violence inexprimable.
Pensées a Raphaël

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #601 le: 21 septembre 2016 à 16:11:12 »

En septembre 2012, Raphaël rentrait en 1ère année d'une classe "Prépa" Ecole Normale Supérieure Cachan Economie-droit dans un Grand Lycée toulousain et en parallèle il suivait également les cours de Droit de la 1ere année de licence à l'Université Toulouse-Capitole...

Il venait d'avoir son Bac ES avec la mention Très bien et d'obtenir une bourse spéciale supplémentaire pour ses études !

Malheureusement, Il n'a pas mieux réussi que d'autres à s'en sortir...

Le chagrin, la tristesse, la mélancolie, la douleur physique, la souffrance morale n'a pas d'âge, ni de sexe, ni de race... c'est une vérité universelle !

Federico
- Espérer, c'est avoir la force de sourire avec un cœur qui ne cesse de pleurer
- Qui pourrait me dire maintenant ce que je dois dire, écrire, croire, penser ou faire ? Personne ! je suis LIBRE !

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #602 le: 21 septembre 2016 à 18:58:26 »

@ Romane !

Pensées à Raphaël... merci, c'est infiniment gentil ! merci pour lui !

...et pour moi y'a rien ? même pas une petite bise ! toujours fâchée ?
Comme disait ma mère dans ces cas là : 1er travail : se fâcher !
                                                                   2ème travail : se défâcher !
Si Romane est fâchée, qu'elle se défâche...
S'elle se fâche, elle aura la peine de se défâcher...

Moi... j'attends ... un bisou ! rien que ça ! salut and... "perhaps ... see you soon"

*************************************************************************************************************************************

@ mon amie Nandou,

Remarquable "billet du jour"... "billet gratuit avec valeur[/b]"... la transmission du savoir et de la vraie sagesse n'ont pas de prix !

Nandou, je suis tout à fait d'accord avec toi quand tu affirmes que le bonheur n'existe pas :
" - Car même optimiste moi je te dirai que le bonheur n' existe pas, c' est un truc qui a été inventé par les écrivains, les poètes, les cinéastes et j' en passe pour nous faire rêver en vendant leurs oeuvres, mais il ne faut pas confondre rêve et réalité. Nous sommes sur terre pour livrer un, que dis-je de multiples combats pour notre survie. D' un obstacle il faut en faire un tremplin pour mieux sauter. "

Et comment ne pas être encore d'accord avec ce qui suit :
"- Nous sommes à une époque où chacun se regarde le nombril, tout le monde est susceptible et prend la mouche dès qu' on ouvre la bouche, tolérance zéro, personne ne tolère que tu ne démarres pas illico presto quand le feu passe au vert, l' autre derrière il doit être en danger de mort imminente, il klaxonne comme si sa voiture allait se mettre en mode hélicoptère, bref, tout le monde vit sur les nerfs, ne pense qu' à sa gueule, ne vit que pour soi, on ne peut pas demander un euro de participation pour telle activité, ça va pas nonmého, va te faire voir ailleurs, pas question, tout ce qui coûte me dégoûte.


ça va pas la société ! nonmého... va te faire enculer, pauvre con !

Bonouikinde ! comment c'est pas bientôt le wiwi ? j'men fous ! j'ai envie d'écrire bonwouikinde and j'suis en forme today at morninge !

nonmého... nonmého !

Nandou... merci, merci, merci !

Amitiés.
Federico
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #603 le: 22 septembre 2016 à 00:22:42 »
Je ne suis pas fâchée et te lis toujours avec une grande émotion
 j'écris, j'efface... Les mots se bousculent dans ma tête sans que je parvienne a écrire ce que je voudrais exprimer. 
Ça fait tellement mal. Le monde me presse, m'observe, me suggère ( de façon bienveillante) a avancer pour toutes les raisons qu'ils pensent bonnes. Être présente pour ma fille est j'en conviens entendable  mais moi je suis encore a me demander si tout cela est bien réel. Cela m'agresse violemment.
Je dois encore répondre a côté, ça ne fait rien. Je suis arrêtée depuis le 30 novembre, en décalage total depuis. Je ne comprends plus ce langage.
Pensées Fédérico
Je t'embrasse





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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #604 le: 22 septembre 2016 à 10:30:02 »

COLERE THERMONUCLEAIRE ce matin....... j'ai une amygdalite aigüe...... c'est à dire que j'ai les couilles qui sont remontées au niveau de la gorge..... c'est une inflammation très fréquente chez moi... allez donc savoir pourquoi !

ça vient, ça repart... ça rentre, ça resort...
ça s'en va et ça revient ...Claude François... https://www.youtube.com/watch?v=1t07Zj91hzA

Francky Vincent... Fruit de la passion... https://www.youtube.com/watch?v=bONeCoik1Ts
" vas-y Francky c'est bon... vas-y Francky c'est bon bon bon ! "

Francky Vincent... pas de titre  :D...https://www.youtube.com/watch?v=vjTQqTGa3dQ&index=2&list=RDE9xE7UfYeac

La Compagnie Créole... C'est bon pour le moral... https://www.youtube.com/watch?v=km6gUbW8s28

Bonne journée à tous mais surtout aux filles ! nonmého ! j'suis pas ... !

Bien solidairement.... A+ dans l'bus et pour les tocards c'est dans l'autocar !

Federico
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #605 le: 22 septembre 2016 à 14:34:19 »
Je dors de plus en plus mal ! je pense à toi... le cœur serré...!
Je rêve d'horizons sauvages, lointains... oui, je rêve ! je rêve...
Je rêve de plage, de désert et du Costa Rica... où je pourrais aller avec ma future petite fée !
Je rêve d'être le Prince charmant d'une Nouvelle "Cendrillon"... au prochain "bal des amoureux"...

Moi aussi... je dors de plus en plus mal ! la gorge serrée...les poings levés au ciel !
Mais je rêve aussi de rencontrer une belle personne... sage, tendre, douce !... oui, je rêve ! je rêve encore !
Je rêve de plage, de désert  et de mon Espagne chérie... où je pourrais aller avec mon amoureuse !
Je rêve d'être un... vieux vin que l'on pourrait décanter, déguster et boire avec modération... au prochain "bal des amoureux"...

Je dors... pour ne plus avoir mal... j'ai envie d'être l'amoureux d'une amoureuse rencontrée au prochain "bal des amoureux"... 

Federico
« Modifié: 22 septembre 2016 à 16:32:02 par Federico »
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #606 le: 22 septembre 2016 à 22:21:51 »
Marc Lavoine & Christina Marocco... j'ai tout oublié... https://www.youtube.com/watch?v=I6Fw_dZZ08k

Marc Lavoine ... Toi mon Amour... https://www.youtube.com/watch?v=WMf3aH0n2V8
« Modifié: 22 septembre 2016 à 22:31:00 par Federico »
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #607 le: 23 septembre 2016 à 11:39:57 »

Il y a des jours...
 où le poids de la souffrance est tel
 que l'on croise tristement les bras
 après son café !
 Nous ne sommes nulle part ailleurs,
 le regard perdu
 comme un sinistré hagard
 au milieu de ses ruines émotionnelles...
 La douleur est telle
 que nous n'osons même pas bouger...
 de peur de réveiller le diable !
 Nous ne pouvons ni réfléchir,
 ni agir,
 ni penser,
 ni parler,
 ni sourire...
 Déjà que nous dormons très mal...
 nous sommes comme anesthésiés...
 Nous attendons que ça passe un peu...
 et après des efforts considérables...
 nous devons sortir,
 partir,
 travailler...
 et faire face à toutes les vicissitudes de la vie quotidienne !

 Courage...
 volonté de s'en sortir...
 patience...
 persévérance...

 Bien solidairement. Je pense à vous...
 Federico
« Modifié: 23 septembre 2016 à 18:26:26 par Federico »
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #608 le: 23 septembre 2016 à 15:23:02 »
Oui Federico.....
il y a des jours comme çà,
il y a les jours où tout nous parait léger,
et puis il y a les autres  :(

comme tout le monde,
mais un peu plus pour nous....

Que l'énergie nous revienne alors, au moins pour ce ouikinde  !
-Bulle
Maman, tu es partie trop brutalement !
Maman, Requiescat In Pace.

Tu as pris de l'avance au pays de la Vie.

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #609 le: 23 septembre 2016 à 19:02:43 »

Oui Jeanne... tu as raison !
Aujourd'hui et avec ta permission, je me suis permis de rester sagement dans ta petite bulle !
Bien au chaud et bien protégé du monde extérieur !
Merci Jeanne !  ;)

Oui...
que l'énergie et le sourire nous reviennent alors...
Je vais faire comme Stana... m'asseoir au milieu de "mon parc" celui de la mairie ... sur un banc public...
Oui un banc public pour regarder les cons passés !
ça va me distraire un peu !

Sinon demain... aller aux courses + faire le ménage + préparer la cuisine + la vaisselle + la lessive + le repassage !
Et dimanche... certainement... repos !

Oui, Jeanne... la vie est belle... mais pour les autres ! parce que pour moi... c'est bien triste !

Merci Jeanne Bulle !  :-*

Federico

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #610 le: 24 septembre 2016 à 11:49:12 »
  C'est ce que je vais faire aussi Frederico  ;Dje pense à un petit coin tranquille-a priori lol-pas loin de chez moi, j'espère que s'il y a des cons ils ne feront que passer, que je pourrai les observer "de l'exterieur"  ;) mon livre, mes cigarettes, une petite bouteille d'eau, la verdure, l'air du dehors...les petits plaisirs de la vie, selon mes critères  :) je penserai à toi  :-*
  A propos j'ai fais un nouveau petit test "psychologique", il paraîtrait que la chanson qui me définit le mieux est "le paradis blanc" de Michel Berger^^ça m'a fait sourire. Par moment on en a vraiment besoin: juste un sourire spontané, c'est un instant, ou un moment, de bien-être. Ca peux èclairer une journée, c'est pourquoi il faut toujours les apprècier à leur juste valeur. Peut-être que nous nous en rendons mieux compte que les personnes qui n'ont pas connu u deuil particulièrement douloureux (tans mieux pour elles), et qui banalisent tout.
 :-*
*Où que tu sois, ne m'oublie pas. Ici, ta voix résonnera encore et toujours. C'est un nouveau monde qui s'ouvre à toi; mais c'est un monde où je ne suis pas...* (Dark Sanctuary)

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #611 le: 25 septembre 2016 à 08:27:06 »


En ce moment, ma vie est loin de me convenir...
Je ne trouve pas de réelle satisfaction...
J'éprouve de la tristesse et de la résignation...
J'ai du mal à me motiver pour continuer ce chemin incroyablement inhospitalier où j'ai les pires difficultés à l'analyser, à l'accepter...
Ce chemin est un désert absolu sans trace aucune et d'une invisibilité affective infinie...!
Je n'arrive à me projeter nulle part... c'est le flou le plus total...

Quelle amertume désagréable... une acidité sans le fruité !
Une désespérance aiguë ... qui fait mal !
Une bataille perdue d'avance... sans fierté sans honneur !
Une désolation... un champ de ruine... une émotion dévastée... des sentiments disparus !
Une souffrance désirée pour garder ce lien d'amour... sinon que restera t il ?

Je ne suis qu'un "écrivain" ordurier qui utilise parfois des obscénités pour se vider de toute cette immonde laideur...
Je crache toute cette ignominie...
Quelle infamie !
Je vomis cette impensable souffrance... cette inimaginable douleur... ce chagrin injuste, dégueulasse !

Ma vie... des points de suspension où je n'arrive même pas à mettre un point sur un "i" ....

On ne me dit plus "je t'aime"... normal !

Je ne peux plus dire "je t'aime" ... mon cœur est brisé !

Penser puis Dire à nouveau "je t'aime"... les yeux fermés... une larme, oui, une larme d'un bonheur retrouvé...

" Bonne continuation et bisou..." (Raphaël)

Federico
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #612 le: 25 septembre 2016 à 20:06:55 »

Charles Aznavour... La Bohème... https://www.youtube.com/watch?v=Oj-3hk2L7MQ

Charles Aznavour... Mourir D'Aimer... https://www.youtube.com/watch?v=4LgWn7-H1-8
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #613 le: 25 septembre 2016 à 20:29:12 »

LA BOHEME

La bohème est une façon de vivre au jour le jour dans la pauvreté mais aussi dans l’insouciance. Elle correspond à un mouvement littéraire et artistique du XIXe siècle, en marge du mouvement romantique plus « aristocratique ». C’est à la fois un style de vie qui rejette la domination bourgeoise et sa rationalité dans le cadre de la société industrielle, et la recherche d’un idéal artistique. Si l’expression avait connu un certain déclin à partir des Trente Glorieuses et des années 1960, période de la normalisation technocratique de Paris, l’expression « bourgeois bohème », ou « bobo », lui donne un certain regain. Le concept s’appuie évidemment sur la métaphore des « peuples bohémiens » ou des tziganes, qui étaient associés, au XIXe siècle, au mouvement romantique.

Sommaire  [masquer]
1 Les origines françaises
2 La bohème allemande
3 La bohème au XXIe siècle
4 Illustration dans la culture classique et populaire
5 Notes et références 5.1 Bibliographie
5.2 Liens externes

Les origines françaises

L’apparition du mot bohème remonte en France à 1659 chez Tallemant des Réaux, dont l’accent grave diffère avec l’habitant de la Bohême. Il s’agissait de décrire un personnage vivant en marge de la société et cultivant une forme nouvelle de liberté de pensée, ainsi qu’un souci vestimentaire excentrique.

C’est Balzac en 1844, dans Un prince de la bohème, qui donne ses lettres de noblesse à la bohème du XIXe siècle : « Ce mot de Bohème vous dit tout. La Bohème n’a rien et vit de tout ce qu’elle a. L’espérance est sa religion, la foi en soi-même est son code, la charité passe pour être son budget. Tous ces jeunes gens sont plus grands que leur malheur, au-dessous de la fortune mais au-dessus du destin1,2. »


Le pauvre poète, Carl Spitzweg (1839)
En 1848, c’est le roman de Henry Murger, Scènes de la vie de bohème (1847-49), qui fit entrer le mot dans le langage courant. Irradiant depuis le quartier latin et plus particulièrement les mansardes de la rue des Canettes, la bohème, en ne faisant plus qu’un avec le monde des artistes, allait définitivement forger la légende de Rimbaud, Verlaine ou Modigliani.

Parfois idéalisée pour sa liberté, d’autres fois critiquée pour son excentricité, la vie de Bohème trouve ses sources dans un Paris sous l’influence d’un mouvement artistique en pleine expansion.

Au temps où l’expression culturelle et l’art connaissaient un apogée, les plus pauvres, les plus démunis se réfugiaient dans une vie où tout était poussé à l’extrême : la bohème. Une sorte de philosophie ou de façon de penser.

Ce mouvement existe pourtant depuis la fin du XVIIe siècle, mais c’est au début du XXe siècle qu’il se retrouve à son zénith.

Paris est alors réputé pour sa culture bohème, Montmartre qui était en quelque sorte le siège des enfants de la révolution bohème, et tous les lieux de prédilection dans lesquels une ambiance extravertie et décalée émane. Montmartre, le Moulin Rouge, le café d’Harcourt, la rue de la Tour d’Auvergne et la rue des Martyrs, le Quai des Fleurs sur l’île de la Cité, tous ces lieux inspirent à l’époque la débauche et la perdition pour les plus réticents, mais bel et bien le symbole de la naissance d’une nouvelle catégorie de personnes et la richesse artistique et émotionnelle pour tous les excentriques voulant croire à un monde plus simple, plus beau.

La bohème allemande

En Allemagne, Hermann Hesse deviendra le chantre des oiseaux de passage, les Wandervögel à la recherche d’un ailleurs entre l’Orient et l’Occident. Harry Haller, son « loup des steppes » pénétrant dans le théâtre magique et ouvrant une à une « les portes de l’être », peut être considéré comme le premier héros bohème moderne, et un archétype qui perdure jusqu’à aujourd’hui. Gusto Gräser, le « poète aux pieds nus » et personnage totémique des Naturmenschen, sera le modèle des héros de Hermann Hesse. Les expériences sur les drogues par Ernst Jünger et Aldous Huxley, dans Les Portes de la perception, se situent dans le chemin tracé par l’œuvre de Hesse. Le mouvement Dada de Zurich, tel qu’il a été décrit par Greil Marcus dans Lipstick traces, une histoire secrète du XXe siècle avec ses ramifications jusqu’à Johnny Rotten, est un héritage direct de la bohème originelle. On sent encore l’influence de Hesse sur les membres de la Beat generation, et Jack Kerouac en particulier. N’oublions pas William S. Burroughs et Philip K. Dick, qui se perdront dans l'interzone, cette bohème intermédiaire entre fiction et réalité renvoyant à la fancie d’Edgar Allan Poe.

La bohème au XXIe siècle

En France, c’est le roman de Tonino Benacquista, Les Morsures de l’aube paru en 1992, qui allait devenir une œuvre culte en posant les bases d’une nouvelle forme de bohème à la française. Cette fois, les deux héros sont des enfants de la crise, entre Marche à l’ombre et le phénomène SDF qui submerge la France. Il s’agit d’une bohème affiliée au gatecrashing social de survie, qui surfe sur les soirées branchées. C’est cependant un mouvement littéraire de science-fiction, le cyberpunk, né aux États-Unis au début des années 1980, qui aura une influence particulière sur la bohème française du XXIe siècle et qui comblera les vides laissés en suspens par le roman de Benacquista.

Depuis les années 2000, un nouveau concept est apparu, reprenant, en le dénaturant, le thème de bohème, les bourgeois-bohème, abrégé dans la langue populaire en bobos. Il s’agissait de définir un style de vie ayant l’apparence de la bohème, mais menée par des personnes n’ayant aucune difficulté financière et se posant souvent comme de gauche[réf. nécessaire]. En 2006, le chanteur Renaud leur consacra une chanson, Les Bobos, qui les décrivait avec ironie.

Illustration dans la culture classique et populaire

Scènes de la vie de bohème, le roman de Henry Murger, publié en 1851, qui popularisa le mot et fut plus tard adapté en deux opéras et deux films.
Manette Salomon , roman des Frères Goncourt, publié en 1867, qui plonge le lecteur dans la vie artistique parisienne en mettant en scène la décrépitude de son héros à la suite de l'amour porté pour sa modèle : Manette Solomon. Il mettra notamment en avant la vie d'un des personnages, Anatole, sujet à la vie de bohème dès la fin de la Monarchie de Juillet.
Ma Bohème, poème d’Arthur Rimbaud, écrit en 1870.
La Bohème, opéra en quatre tableaux de Giacomo Puccini, créé en 1896.
La Bohème, opéra de Ruggero Leoncavallo, créé en 1897.
La Vie de bohème, film français réalisé par Marcel L'Herbier en 1945.
En 1966, la chanson La Bohème de Charles Aznavour.
La Vie de bohème, film de Aki Kaurismäki réalisé en 1992.

Notes et références

1.↑ Édition Furne, études de mœurs, scènes de la vie parisienne, 1845, vol. XII, p. 99.
2.↑ Un prince de bohème.

Bibliographie

Nathalie Heinich, L’Élite artiste. Excellence et singularité en régime démocratique, Paris, Gallimard, 2005
(en) Jerrold Seigel, Bohemian Paris. Culture, politics, and the boundaries of bourgeois life, 1830-1930, Baltimore and London, The Johns Hopkins University Press, 1999 (ISBN 978-0801860638)
Niklaus Manuel Güdel, « Henri Murger (1822-1861) : réminiscence et fin de la bohème romantique », in Robert Kopp (dir.), Achèvement et dépassement. Romantisme et Révolution(s) III, Paris, Gallimard, coll. « Cahiers de la NRF », 2010, p. 31-75.

Liens externes

Anthony Glinoer, « L’orgie bohème », sur http://contextes.revues.org,‎ septembre 2009
Cyprien Tasset, « Construction d’enquête et définition des groupes sociaux. Réflexions à partir de Bohemian Paris, de Jerrold Seigel », sur http://sociologies.revues.org,‎ 2010




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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #614 le: 26 septembre 2016 à 02:08:40 »

   Poème Athée


EVIDEMMENT :

 

Après la vie, c’est fichu
T’as beau y croire,
Pas de salut
Ce n’était qu’un abreuvoir,
Tu n’as suivi que le chemin
D’un sursis, t’avais besoin d’un copain
Pour te tenir la main
Pour te lever le matin.
Demain, c’est la mort
Et pas l’aurore
D’un lendemain.
Quand tu es mort, c’est la fin.

Tes convictions sont millénaires,
Mon intuition est terre-à-terre.
Assis sur ton perchoir
Tu en as oublié la cage
C’est moi qui ai le crachoir
Vous n’êtes que des otages.

La foi n’est pas toujours une question
De choix. Vu l’embarras parfois
d’avouer que l’on ne l’a pas vraiment
Le choix. Croyant victime des traditions
Inculquées de génération en génération.
On échoit sur la plage des ses tourments
Et si des fois, vous entendez des voix
Ce sont celles de la soumission.

Le père, le fils et le pauvre d’esprit
Pris dans l’engrenage, alors ils prient

Ne vous en faites pas, au final
Dans votre raisonnement bancal
Le purgatoire aura raison de ma morale.
Pas de quoi enfourcher vos sandales
Et d’en faire un scandale,
Ce n’est qu’un mécréant qui vous parle.

Ma maison a un toit
Le tien est dans les étoiles
Qui payera l’ardoise
L’humanité en générale.
L’Expiation fera de toi
Un martyr vivant derrière le voile
Des paroisses qui pavoisent
En attendant ton dernier râle.

Tu n’as pas un radis
Juste l’espoir d’un paradis.
Tu rêves d’ascensions
Et végètes sans ambition
En acceptant ta condition.
Fantassin au bataillon d’une religion
Assassins en sursis d’une procuration.
Que d’Innocents tombés pour une illusion !

Dans la peur du jugement divin
C’est la peur qui est ton seul larcin

De quelle époque les croyances sont fiables ?
C’est notre dieu à nous qui est le bon !
Ou c’est le même qui tente le diable
En changeant de costume, de coutume et de nom ?

Avant que Jésus passe à table
À qui fallait-il vendre son âme ?
À se demander si ce n’est pas une fable
Pour nous fidéliser à leur came !

Une métaphore de l’ivresse en vain
Dans une amphore vide de vin.

Nos péchés ne sont que des fautes
qu’il faut de notre vivant assumer
sans en référer aux hautes
Instances qui pouvaient nous pardonner.

L’excès nuit en tout
Dans votre cerveau vit un fou
Qui vous dit œil pour œil, dent pour dent,
Les méchants, ce sont les suppôts de Satan,
Et tous les pédés ou tous les gens
Qui votent pour l’avortement.

Debout les gars, il n’y a pas de nirvana,
Le père Noël bosse pour Coca-Cola.
C’est à qui vendra le mieux son blabla
C’est grâce et cætera, parce que et cætera.

Dans le ciel se trouve le seuil
De ma crédulité.
Dans votre sac à dos, vous portez le deuil
De notre liberté d’exister.

Ce n’est pas de l’esbroufe, ni de l’audace
Votre vérité n’a pas de reflet dans la glace.

De ce chêne, vous en êtes les glands
Une chaîne faite de croyants
Marchant à contre-courant
De l’éthique.
Reniant les vents
De la logique
En préférant
Un dieu unique
Aux pouvoirs magiques.

Évidemment !

C’est rassurant de pouvoir se rassurer
Tire les ficelles et c’est le pouvoir assuré.
L’or à votre cou vaut plus que sa croix
Il n’y a pas de dieu, c’est le pognon le roi.

Tu as peur de mourir
Pas de quoi en sourire
T’as défaite est de croire
en une potion illusoire
qui te donne la force
imperméable d’une écorce
en fer forgé
que l’on ne peut forcer
parce que le doute
ne fais pas partie de la joute.

Havre de paix
Facile et désuet.
Un costume que l’on se taille
Parce qu’on n’est pas de taille
A mourir sans les honneurs
D’une tombe sans les fleurs
De la reconnaissance
du fil de notre errance.

Besoin d’une suite
La vie passe trop vite
On rêve d’autres aurores
On rêve d’autres ports.
On rêve d’un bienfaiteur
Alors qu’il est l’heure
de se détacher de cet imposteur
qui dit qu’il est midi à quatorze heures.

Dieu créa l’homme
Et qui créa Dieu ?
Si ce n’est l’homme
Qui a besoin d’un Dieu ?

 
JF Jacobs


- Espérer, c'est avoir la force de sourire avec un cœur qui ne cesse de pleurer
- Qui pourrait me dire maintenant ce que je dois dire, écrire, croire, penser ou faire ? Personne ! je suis LIBRE !