Auteur Sujet: Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !  (Lu 1190370 fois)

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #465 le: 08 août 2016 à 13:25:48 »



Je "crois toujours" bizarrement au fond de moi que je ne survivrais pas à "ÇA",


Malgré... "les gestes réconfortants, les forums écoutants, les endeuillés partageant, les lectures inspirantes, l'écriture qui sauve, la vie qui continue, les couleurs qui reviennent..."


Dans ce Forum, je n´aime que ...  le noir total, absolu ou le gris très foncé !... l´humour, l´absurde et la dérision !

L´impensable impartageable qui se partage pour se soulager par l´écriture !

Colère, rage, désespoir, haine... chagrin, douleur, souffrance... Suicide, accident, maladie !

L´écriture noire, sombre, triste... littérairement funeste !

Ce deuil m´a cassé en mille morceaux, explosé à la dynamite, déchiré... brûlé vif...

Ce deuil m´a démoli, détruit... obsédé, pillé, saccagé... ravagé...

Excusez-moi... je ne veux pas plomber l´ambiance !

Federico
- Espérer, c'est avoir la force de sourire avec un cœur qui ne cesse de pleurer
- Qui pourrait me dire maintenant ce que je dois dire, écrire, croire, penser ou faire ? Personne ! je suis LIBRE !

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #466 le: 08 août 2016 à 18:04:16 »
La nuit n'est jamais complète,

Il y a toujours, puisque je le dis,
Puisque je l’affirme,
Au bout du chagrin
Une fenêtre ouverte,
Une fenêtre éclairée,
Il y a toujours un rêve qui veille,
Désir à combler, Faim à satisfaire,
Un cœur généreux,
Une main tendue, une main ouverte,
Des yeux attentifs,
Une vie, la vie à se partager.

-Paul Eluard


Prends soin de toi Frederico.   Je sais que c'est difficile pour toi de le croire mais même dans le noir complet, il faut garder l'espoir d'un avenir moins sombre.

Je te souhaite que ton noir et ton gris très foncé s'éclaircissent un jour...
" Les étoiles ne sont peut-être pas des étoiles…mais plutôt des ouvertures dans le ciel…d’où l’amour de nos disparus se déverse et nous illumine, pour nous faire savoir qu’ils sont heureux. "

« Le rêve est l'aquarium de la nuit. » Victor Hugo

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #467 le: 08 août 2016 à 18:33:06 »
 Tu fais bien de tout mettre noir sur blanc comme ça te viens Frederico, spontanément, y compris lorsque c'est plus dur-peut-être surtout dans ces moments-là. Je sais que ça soulage souvent-pour ne pas dire toujours-plus ou moins de bien, on exploserait des fois, sinon! Ce que tu éprouve, il nous est arrivé-et il nous arrive-à tous de l'éprouver, tu sais que nous te comprenons. J'ai une pensée particulière pour toi aujourd'hui  :-*

*Le soleil brille toujours derrière les nuages*...même quand on ne le voit pas du tout. Il est là malgrés tout, il se cache mais tôt ou tard un rayon finit toujours par se faufiler et illuminer notre cœur.
*Où que tu sois, ne m'oublie pas. Ici, ta voix résonnera encore et toujours. C'est un nouveau monde qui s'ouvre à toi; mais c'est un monde où je ne suis pas...* (Dark Sanctuary)

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #468 le: 08 août 2016 à 21:41:10 »
Bonsoir Cinderella,

Le choix de tes chansons sont le reflet de ta grande sensibilité et d´une belle émotivité...

Tes textes sont magnifiques... toujours choisis minutieusement, méticuleusement... merci pour ses partages !

Merci Cinderella pour ton soutien, tes encouragements...

Je ne doute pas un seul instant que tu es une formidable maman... je suis spontané, sincère... avec respect !

Si je peux me permettre bisous :-* pour tes 3 loustics.

Amitiés.

Federico
« Modifié: 08 août 2016 à 22:36:39 par Federico »
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #469 le: 10 août 2016 à 21:33:54 »


https://www.youtube.com/watch?v=YyIUZpwjTq4

Paroles de la chanson : Caravane... chantée par Raphaël

Est-ce que j'en ai les larmes aux yeux
Que nos mains ne tiennent plus ensemble
Moi aussi je tremble un peu
Est-ce que je ne vais plus attendre

Est-ce qu'on va reprendre la route
Est-ce que nous sommes proches de la nuit
Est-ce que ce monde a le vertige
Est-ce qu'on sera un jour puni

Est-ce que je rampe comme un enfant
Est-ce que je n'ai plus de chemise
C'est le Bon Dieu qui nous fait
C'est le Bon Dieu qui nous brise

Est-ce que rien ne peut arriver
Puisqu'il faut qu'il y ait une justice
Je suis né dans cette caravane
Et nous partons allez viens
Allez viens


Tu lu tu, tu lu tu...

Et parce que ma peau est la seule que j'ai
Que bientôt mes os seront dans le vent
Je suis né dans cette caravane
Et nous partons allez viens
Allez viens

Tu lu tu, tu lu tu...
Allez viens
Tu lu tu, tu lu tu...
En savoir plus sur http://www.paroles.net/raphael/paroles-caravane#vbqeX2blkWAF4LII.99
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« Modifié: 11 août 2016 à 13:20:13 par Federico »
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #471 le: 12 août 2016 à 20:11:32 »

Art Mengo... Les parfums de sa vie (  je l´ai tant aimée ) .... ... https://www.youtube.com/watch?v=Gk0iLqYpT1Y

 ....faites vous plaisir !

Je pense bien à vous  ;)

Federico
« Modifié: 12 août 2016 à 20:22:32 par Federico »
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #472 le: 13 août 2016 à 12:48:51 »


Jean Louis Murat... AIMER... https://www.youtube.com/watch?v=as3kkOMSVSE

Jean Louis Murat... Sentiment nouveau... https://www.youtube.com/watch?v=1OXaE5rmYiw

Jean Louis Murat... Réversibilité... https://www.youtube.com/watch?v=yf27GYtQsic

Bien solidairement.
Federico
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #473 le: 13 août 2016 à 13:05:14 »

Le poète Stanislas Rodanski, gardien de la nuit


Quand Noël annonce la Saint Sylvestre, j’ai toujours en tête, à un moment ou à un autre, cette ligne de vie sur laquelle j’étais tombé, stupéfait, en lisant une notice biographique consacrée à l’écrivain et poète Stanislas Rodanski  :

    «  Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier 1954, il entre volontairement à l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu à Lyon. »

Il avait 27 ans. Il n’en sortira plus. Il y mourra une autre nuit, en 1981, vingt-sept ans plus tard.
Poète de nuit, de bout en bout

La nuit est sa patrie. La nuit hante les poésies du recueil «  Je suis parfois cet homme  », qui vient de paraître chez Gallimard  :

    «  Je suis le veilleur de mon sommeil je n’ai jamais dormi. La veilleuse de ma lampe est allumée et, compagnon de service, cette nuit parmi tant d’autres nuits, je garde le trésor des dormeurs.  »

Avant de poursuivre la lecture de ce livre, quelques mots sur la courte vie de Stanislas Rodanski avant son enfermement volontaire.

A 19 ans (1946), il écrit à André Breton. Participant bientôt aux réunions du groupe surréaliste, il y rencontrera le peintre Jacques Hérold qui lui présentera Julien Gracq. Membre de «  la fraction  » constituée par Victor Brauner, il fait partie de la charrette d’exclus du 8 novembre 1948. Il s’engage alors dans un régiment de parachutiste, déserte. Trouve refuge chez Alain Jouffroy (l’Ivan du roman «  Le Temps d’un livre  » de ce dernier, c’est Stanislas Rodanski).

Durant toute sa courte vie «  dehors  », il aura des démêlés avec la police. Plusieurs fois, on le conduit dans des hôpitaux psychiatriques. Brefs séjours. Avant un plus long  : en août 1949, il entre à Sainte-Anne, est transféré à Villejuif. En sortira en 1952. Deux ans plus tard, il décide d’entrer dans un HP de sa ville natale.
La traversée des « paysages dangereux »

C’est en 1974 que ses amis, avec son accord, font paraître au Soleil noir un livre regroupant des textes incandescents, «  La Victoire à l’ombre des ailes  ». Longue et magnifique préface de son ami Julien Gracq qui s’achève ainsi  :

    « […] Il y a là le procès-verbal d’une des aventures les plus chargées d’enjeu qui aient été poursuivies dans la lumière du surréalisme, une des très rares qui n’aient pas reculé devant la traversée de ses paysages dangereux, et qui en aient affronté les derniers risques. »

C’est éclairé par ces lignes et celles qui précèdent que l’on peut avantageusement lire «  Je suis parfois un homme  », titre qui reprend des mots d’un des poèmes – en prose ou pas, titrés ou pas – qui composent cet ouvrage de Stanislas Rodanski établi et présenté par François-René Simon à partir du fonds Rodanski de la bibliothèque littéraire Jacques Doucet.

On peut aussi faire précéder cette lecture, si ce n’est déjà fait, par celle des «  Ecrits  », parus chez Christian Bourgois, rassemblant différents textes et inédits (et reprenant le livre préfacé par Gracq). On peut aussi s’y jeter bille en tête, au hasard, à l’aveugle. En haut d’une page, cette fin de poème  :

  «  Et je pars
    Passager d’un navire illusoire
    Vers les ultimes mers de la nuit
    Le cap à l’infini  »

 Page suivante, ce début du «  Tribut de la nuit  »  :

    «  Je n’ai plus d’ombre
    Je l’aie vendue à la nuit qui prend toute chose  »

Dans sa présentation, François-René Simon dessine une constellation où Rodanski se trouve en bonne compagnie  : Hölderlin, Nerval (nom que mentionne Rodanski), Artaud. On peut y ajouter Rimbaud («  J’ai vu des pays carrelés de brumes, où des soldats perdaient le chemin de leurs pas, où des exilés hantaient des bagnes murés de ruines..  »).
Les amants ausis mettent le « cap à l’infini »
Stanislas Rodanski vers la fin de sa vie
Stanislas Rodanski vers la fin de sa vie - dr

Chaque poème part dans sa nuit, celle de ces «  paysages dangereux  » dont parle Gracq. Là où «  La vacuité du Néant appelle à l’infini  ». Là où «  Naître. Mais nouveau-né n’être pas. N’être rien. Mais mort-né naître rien  ».

L’énigme nous prend par la main – ou à la gorge – et nous entraîne dans ses méandres  :

    «  J’ai plongé mon regard dans la rivière, et puis j’ai jeté les yeux sur les vitres des façades. Elles étaient vertes, profondes et fixes.

    La plus lente rivière coulait en songe, l’eau se repliait sur elle-même, déliée de ses rêves. Paisible et bienveillante. »

Autant de textes non datés, jetés comme des salves perdues depuis l’autre côté, échos du val de non-retour, brassées foisonnant de chimères.

Dans cette vie faite «  de miel et d’absinthe  », il arrive à l’autre féminin de surgir, de faire route. Les « amants » aussi mettent le «  cap à l’infini  » et «  il neige à la troisième personne du verbe être  ».

L’homme sans ombre cherche l’ombre d’une femme, «  la fiancée des ténèbres  », «  l’inconnue de la Seine  », Bérénice. Mais, lui, qui est-il  ? Lancelo  ? Le «  veilleur de nuit de jour et de rêve  »  ?

Tôt ou tard la nuit reprend sa «  vigile  », le poème se retire dans sa chambre obscure et laisse sur la table un petit mot d’adieu  :

    «  Demain finit le monde
    Alcool est ailleurs
    C’est le bout de la nuit »


+++ hôpital psychiatrique
+++ poésie
+++ surréalisme
« Modifié: 13 août 2016 à 13:10:26 par Federico »
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #474 le: 13 août 2016 à 21:17:01 »


" On dit qu'un déménagement est le 3ème facteur de fragilisation après un deuil et un licenciement.

Un deuil et un déménagement en 1 an et demi et bien sûr craquage en règle et rendez vous chez le médecin. " Nora.


Je pense à toi... amicalement, affectueusement, solidairement, sincèrement.

Federico

                                                                                                             ********

Je souffre le deuil de mon fils par suicide...
Je viens de subir malgré moi et contre ma volonté une séparation avec la mère de mes 2 garçons après 24 ans de vie commune !
J´ai été obligé de vendre en tant que propriétaire ma grande maison, mon magnifique jardin pour déménager et aller dans un petit appartement en location... et changer d´environnement !

Dernièrement, j´affronte ...en même temps... plusieurs facteurs de grande fragilisation émotionnelle...

Eh! oui... il paraît que la vie continue... je m´autorise cependant une "pause"...

OUI... besoin de tendresse, d´affection, d´amour...

Une fleur a besoin d`être régulièrement arrosée, du soleil et de quelques mots, quelques paroles...

¡ un frisson ! un regard !
                      ¡ une émotion ! au coeur !
                                                 ¡ un espoir ! un sourire !

Federico
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #475 le: 13 août 2016 à 21:33:33 »
"Sème une graine, la terre te donnera une FLEUR"

Si tu aimes une fleur qui se trouve dans une étoile, c'est doux la nuit de regarder le ciel" Antoine de St Exupery

"Lorsqu'une fleur s'apprête à s'ouvrir c'est avec une telle volonté  que, malgré son apparente fragilité, aucune force extérieure ne pourra l'en détourner" Rainier Maria Rilke


"Dans un grain de sable voir un monde et dans chaque fleur des champs de paradis.  Faire tenir l'infini dans la paume de la main et l'éternité dans une heure" William Blake

Prends soin de toi
" Les étoiles ne sont peut-être pas des étoiles…mais plutôt des ouvertures dans le ciel…d’où l’amour de nos disparus se déverse et nous illumine, pour nous faire savoir qu’ils sont heureux. "

« Le rêve est l'aquarium de la nuit. » Victor Hugo

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #476 le: 18 août 2016 à 16:18:03 »


Raphaël, mon fils, mon chéri, mon Amour...

Rien que nous deux... Toi et moi... Tu... je... Nous... oui, nous existons encore !

Je suis rassuré... toujours cette terrible envie de vomir du noir et rien que du noir lorsque cette insupportable idée d'aller mieux me drague comme une putain qui a envie de se faire baiser...

Quelle ignominie est le simple désir de vouloir aller mieux ou moins pire... quel égoïsme... quel individualisme !

C'est dégueulasse !

C'est infiniment désolant d'entendre ou de lire : " moi, je veux aller bien... elle/il est mort... suicide, maladie, accident... mais moi, je veux aller bien !!! ".... c'est absolument incompréhensible pour moi !

Il y a un  " Avant "  et deux  " Après "... et ma vie d' " Avant " s'est écrasée... ma vie d' " Avant " est finie, terminée, envolée ...
Définitivement, irrémédiablement, irrésistiblement !

La vie continue... mensonge, absurdité et connerie !
Si on est seulement triste... même pas mal... ou alors un peu... alors là oui, la vie peut continuer...
La vie continue son p'tit bonhomme de chemin...
Mais s'il s'agit d'une mort essentielle... la vie a carrément explosé, brûlé... il n'existe plus rien... cendres, poussières !

Il reste donc les deux " Après "...
Un des deux " Après " peut être le choix de rester en vie et de poursuivre en fonction du passé...
L' Autre " Après " est la volonté de poursuivre en fonction du présent et avec un espoir en l'avenir...

Une vie en parallèle... qui peut être belle...
Mais il reste toujours... la vie d' " Avant " ineffaçable et qui a pourtant disparue !

Je souris à ma vie en parallèle mais je garde dignement ma sombritude, ma noiritude... ma vomitude !

Je t'aime.
Papa
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #477 le: 18 août 2016 à 16:35:04 »
"C'est infiniment désolant d'entendre ou de lire : " moi, je veux aller bien... elle/il est mort... suicide, maladie, accident... mais moi, je veux aller bien !!! " ...

Peut-être est-ce une forme de culpabilité de ne pas accepter ces moments d'apaisement qui nous sont donnés ; c'est dommage, parce que, en tout cas me concernant, et d'autres certainement aussi, la douleur est telle que la mort ne serait pas pire, mais que cette envie d'aller bien, d'aller mieux,  n'est-t-elle pas tout simplement le désir de s'éloigner de cette souffrance ?

bien à vous,

Noëlle

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #478 le: 18 août 2016 à 17:49:08 »
  Il y a un "avant" et un "après" pour nous tous, pour toute personne qui a perdu un être très cher  :'(rien ne sera plus jamais comme avant, tout ce que nous pouvons faire c'est continuer de vivre jour après jour, le mieux possible, de puiser dans les merveilleux souvenirs qu'ils nous ont laissé, et dans les petites joies du présent un peu-ou beaucoup selon notre état d'esprit-d'apaisement. Ce manque sera toujours omniprésent je pense, mais continuer les gestes du quotidien, profiter des petits plaisirs simples le mieux possible est le meilleur moyen d'honorer leur mémoire adorer, comme ils l'auraient voulu, comme nous l'aurions voulu pour eux. Je sais à quel point ça peux être dur par moment, c'est pourquoi il ne faut jamais tourner le dos aux embellies possibles lorsqu'elles se présentent à nous. Nous ne les trahissons pas en acceuillant ces agréables petits moments, au contraire. Ca ne signifie pas que nous "oublions", tu le sais aussi bien que moi, ils sont toujours dans notre cœur, à tout moment, bon ou mauvais.
 :-*
*Où que tu sois, ne m'oublie pas. Ici, ta voix résonnera encore et toujours. C'est un nouveau monde qui s'ouvre à toi; mais c'est un monde où je ne suis pas...* (Dark Sanctuary)

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #479 le: 18 août 2016 à 17:50:40 »


Bonsoir Noëlle,

Je n'éprouve aucun sentiment de culpabilité... heureusement !

Je me serais déjà suicidé... c'est sûr !

Et j'accepte bien volontiers les moments agréables où nous avons été cherchés au plus profond de notre chagrin, notre douleur et notre souffrance.... la bonne humeur, l'humour, la joie, la tendresse, l'affection, l'amour, les sourires, les rires...
Mais ce que je ne supporte pas c'est justement cette envie misérable tout à fait personnelle... de vouloir absolument aller bien, aller mieux... et d'avoir ce désir de partir, de fuir, de s'éloigner de notre souffrance !

Cette souffrance est ce qui symbolise notre attachement et notre amour !
Pour le meilleur ... et pour le pire ! monsieur et madame !
Nous devons subir, pleurer, hurler, crier, souffrir... c'est la véritable preuve de notre amour !

Je t'aime... oui, tu es mort(e)... oui, je souffre mais... oui j'accepte aussi les moments agréables... etc... etc...

Noëlle, je te souhaite une bonne soirée et je te remercie pour cet échange sincère !

Federico
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