Auteur Sujet: Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !  (Lu 959888 fois)

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3270 le: 11 mars 2019 à 17:28:27 »
Ils s'aiment mais ne font plus l'amour

Certains couples continuent de s’aimer malgré l’absence de relations sexuelles. (???)
Ils disent ne pas en souffrir. (???)
Comment gardent-ils la flamme alors que le désir s’en est allé ? (???)

Par Caroline Desages Par Isabelle Taubes -
Ils s'aiment mais ne font plus l'amour

Sommaire
« Au début, j’ai eu peur qu’il aille voir ailleurs »
« Il y a tellement de tendresse entre nous… »

La dernière fois qu’ils ont fait l’amour ? Mathieu et Éva, la quarantaine épanouie, ne s’en souviennent pas. Mariés depuis treize ans, heureux parents de deux enfants, ils ont, de leur propre aveu, mis petit à petit de côté leur sexualité. Ce qui ne les empêche pas de rire ensemble, de se donner la main dans la rue ou de dormir l’un contre l’autre.

Sans pour autant le revendiquer ou s’inscrire dans la mouvance no sex en vogue depuis quelques années, Mathieu et Éva ont trouvé un équilibre conjugal qui leur appartient, refusant de faire de cette absence d’ébats un « problème ». Un choix assumé moins rare qu’il n’y paraît, le coeur ayant ses raisons que parfois le corps ignore… S’aimer sans faire l’amour, est-ce vraiment possible ?

Souvent, c’est après un accouchement, la perte d’un être cher ou d’un emploi, situations de deuil qui assoupissent la libido (la pulsion sexuelle) et, dans le cas du chômage, portent un rude coup à l’estime de soi, que le couple interrompt toute activité sexuelle. Les étreintes se raréfient, jusqu’au moment où elles disparaissent totalement du paysage conjugal. Car moins on fait l’amour, moins l’envie est là, puisque la pulsion sexuelle s’autoalimente, un peu à la façon d’une batterie. Notre partenaire excite notre désir non pas parce qu’il est beau, qu’il sent bon et qu’il est intelligent mais parce qu’il occupe une place particulière dans notre organisation psychique.

Selon la théorie freudienne, inconsciemment, une femme voit fréquemment en son partenaire l’homme qui va faire d’elle une mère ou le sauveur qui a tué symboliquement son père pour la libérer de son statut de petite fille. Un homme tend à voir en sa compagne celle qui va lui permettre de dépasser son propre père. C’est la raison pour laquelle la naissance d’un enfant qu’on sait être le dernier de la fratrie augure parfois une longue période sans sexe ou marque carrément la fin des ébats amoureux.

Dès lors, les conjoints doivent inventer une sexualité autre, d’où les problématiques de la maternité et de la paternité ont disparu. C’est aussi le cas à la ménopause. Il leur faut reconstruire des scénarios intérieurs, axés cette fois principalement sur la seule jouissance. Tâche psychique difficile si leur rapport au plaisir est teinté de culpabilité.

Ces couples ne vivent pas pour autant comme frères et soeurs, ni comme des colocataires. Souffrent-ils ? Très souvent, c’est l’idée de paraître anormaux dans une société où la jouissance est une norme, un devoir presque, qui peut les faire souffrir. Et l’absence de rapports sexuels n’est pas douloureuse en elle-même. C’est la frustration, l’impossibilité d’accéder à un plaisir espéré, souhaité, qui rend malade. Freud, inventeur d’une théorie liant sexualité et névrose, avait cessé toute vie sexuelle à la quarantaine.

Une réalité qui nous rappelle que, pour la psychanalyse, en la matière, justement, il n’y a aucune norme. « L’amour revêt de multiples formes, et il est manifestement possible de trouver d’autres façons de cimenter un couple, explique Gérard Tixier, psychiatre et sexothérapeute. Je dirais même que, lorsque l’on reste ensemble malgré l’abstinence, c’est probablement à cause de l’amour, parce que l’on décide d’investir dans sa famille, dans des intérêts communs, dans le confort d’une vie à deux. »

« Ce n’est pas ainsi que je nous voyais vieillir, confirme Éva, mais j’aime trop Mathieu et tout ce que nous avons construit ces dix dernières années pour décider de tout abandonner au motif que nous n’avons plus envie l’un de l’autre. »

« Au début, j’ai eu peur qu’il aille voir ailleurs »
Cet éloignement physique n’est pas arrivé du jour au lendemain, poursuit la jeune femme, expliquant que c’est après son dernier accouchement, particulièrement éprouvant, que le rythme des ébats a commencé à s’émousser. « Non seulement je n’arrivais plus à jouir, mais j’avais mal. Mathieu a fini par avoir peur de me faire souffrir. Il a donc cessé de me solliciter. Au début, j’ai eu peur qu’il ait envie d’aller voir ailleurs, mais j’ai fini par le croire lorsqu’il m’a assuré que ça ne pesait pas grand-chose au regard de l’amour que nous nous portions. »

« Ce n’est pas une philosophie de vie ou un parti pris, commente Mathieu. Si les circonstances avaient été différentes, si nous n’avions pas rencontré ces difficultés après la naissance de notre fille, peut-être que nous aurions aujourd’hui une relation plus sexuelle. Je n’ai pas fait une croix sur cet aspect-là de notre couple, mais aujourd’hui, c’est ainsi. Et curieusement, j’ai la sensation que nous avons développé une sensualité différente, qui s’exprime par exemple dans la façon dont nous apprécions un bon vin ensemble ou un repas dans notre restaurant préféré. Ce qui compte avant tout, c’est l’envie que nous éprouvons d’être ensemble, et cette envie-là est toujours aussi forte. »

Le sexe est affaire de pulsions ; or elles trouvent à se satisfaire de diverses manières. Les plaisirs de bouche - déguster un grand cru, partager un dîner fin - satisfont la pulsion orale. Visiter une exposition, visionner un film, voyager, découvrir de nouveaux paysages assouvissent les exigences de la pulsion scopique – la pulsion du regard. Il ne faudrait pas croire que ces activités ne constituent que de pâles et pauvres substituts à la sexualité génitale, qui serait la voix royale vers le plaisir. C’est la pulsion sexuelle qui, sublimée, c’est-à-dire déviée de son but premier, inspire les artistes, les rend créatifs et créateurs.

« Il faut bien distinguer sensualité et sexualité, précise Albert Barbaro, médecin sexologue. Je vois des couples qui ne font plus l’amour au sens académique du terme, mais qui continuent de s’embrasser, de se toucher, de se câliner. Autant de preuves d’amour. Par définition, je ne reçois dans mon cabinet que des couples qui souhaitent sortir de cette abstinence. Mais je suis souvent étonné du temps qu’ils ont pu passer sans en souffrir. »

L’envie et le partage sont deux éléments essentiels à la longévité d’un couple, selon Myriam Beaugendre, psychologue clinicienne. « Lorsque l’activité sexuelle s’amenuise, voire disparaît, ce qui entretient l’amour, c’est la capacité à se faire plaisir ensemble », analyse-t-elle. « Deux personnes qui continuent à s’aimer sans relations charnelles ont en général su identifier ce qui les nourrit personnellement et à deux. Il y a une circulation d’amour entre les partenaires, mais pas nécessairement sous une forme sexuelle. Réduire l’amour à la sexualité ne rendrait pas honneur aux formes infinies par lesquelles on peut manifester ses sentiments à l’autre. »

« Il y a tellement de tendresse entre nous… »
Jeanne et Éric, jeunes retraités marseillais, ont eux aussi vu leur désir s’émousser au fil des années. « Éric n’a jamais été un foudre de guerre, et je suis probablement d’une génération de femmes à qui l’on n’a pas appris à parler de ces choses-là. Au départ, j’ai souffert de la situation, j’ai pensé que je ne l’attirais plus, qu’il avait rencontré quelqu’un d’autre. Mais il m’a juré que non, qu’il n’aimait que moi ; seulement voilà, “ça” ne fonctionnait plus trop. Parfois, je me dis que nous aurions dû en parler à un médecin, voir s’il y avait une solution, mais aujourd’hui c’est un peu tard et c’est devenu un peu tabou. »

Et s’il existait un moyen de faire renaître la flamme, en voudrait-elle ? « Pas forcément, confie Jeanne. Notre entente est très douce, il y a tellement de tendresse entre nous que j’aurais peur de bousculer tout ça. » Un aveu qui n’étonne pas Gérard Tixier : « Lorsqu’un couple se satisfait réellement de l’abstinence, c’est généralement parce que, pour l’un ou l’autre, voire les deux, la sexualité renvoie à une souffrance, qu’il s’agisse d’un dysfonctionnement physiologique ou d’une blessure remontant à l’enfance. Réveiller le désir implique aussi de réveiller cette souffrance, quelle qu’elle soit. »

Il existe en effet dans la pulsion sexuelle une composante agressive, animale, qui peut effrayer. Certaines personnes qui ne se sentent pas suffisamment aimables ou manquent d’estime de soi sont incapables d’associer réellement sexe et sentiments, comme si la matérialité de la chair s’opposait à la pureté de l’amour. Aussi, elles choisiront de se réfugier dans un lien de tendresse tenant lieu de cocon rassurant. Aucune pathologie dans cette décision, dès lors qu’elle permet un épanouissement.

Si Mathieu et Éva ou Jeanne et Éric vivent sereinement cet amour devenu platonique, c’est avant tout parce que chacun semble l’avoir accepté et que personne n’éprouve de frustration. Car, dès que l’un des partenaires n’y trouve plus son compte, le bel équilibre qui semblait pouvoir durer des siècles vacille. « Il peut parfois s’écouler des mois, voire des années, sans qu’il y ait d’activité sexuelle, observe Albert Barbaro. Et puis, un jour, ce qui semblait convenir aux deux n’est plus satisfaisant. À ce moment-là, il faut agir pour sauver le couple, sous peine que celui ou celle qui ne supporte plus la situation ne décide d’aller voir ailleurs. »

Rester ensemble bien qu’on ne fasse plus l’amour suppose en fait une définition commune de ce qu’est le couple : deux êtres qui se soutiennent, deux moitiés enfin réunies, une société d’admiration mutuelle ? Nous rêvons tous – ou presque – d’une complicité totale liant harmonieusement érotisme et entente intellectuelle. Or, avec les années, les corps changent, les goûts sexuels aussi. Et les fantasmes des deux partenaires n’évolueront pas forcément au même rythme.

Aussi, une association constituée surtout sur la base de passions communes, d’engagements idéologiques ou philosophiques identiques a plus de chance de résister au temps qu’un couple créé en raison d’une attirance charnelle irrésistible. Moins excitant à première vue, mais est-ce si sûr ?

                                                                                                                   ********************

Très honnêtement, je préfère vivre mon couple d'une manière classique et traditionnelle...
Nous nous aimons et nous faisons l'Amour !

(Et je ne me suis jamais inscrit dans aucune mouvance "no sex" qu'elle soit en vogue ou pas depuis plusieurs années !)

S’aimer sans faire l’amour, est-ce vraiment possible ?

C'est vraiment pas pour moi ce genre de connerie ! hihihi ! vive le scoubidou-boum-boum ! huhuhu !

J'crois même le contraire... moi, j'fais l'Amour sans Aimer ! où est le problème ?

Bisouilles de Federicouilles !


« Modifié: 12 mars 2019 à 00:48:37 par Federico »
- Espérer, c'est avoir la force de sourire avec un cœur qui ne cesse de pleurer
- Qui pourrait me dire maintenant ce que je dois dire, écrire, croire, penser ou faire ? Personne ! je suis LIBRE !

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3271 le: 11 mars 2019 à 22:46:35 »

"Accepter, ce n'est pas se résigner, mais rien ne vous fera perdre plus d'énergie que de résister face à une situation que vous ne pouvez pas changer."
Dalaï Lama


Accepter... c'est reconnaître l'injustice et la cruauté de la vie... c'est ne pas fuir sa douleur ni sa souffrance...  c'est prendre soin de soi, écouter l'autre... c'est se respecter soi...  c'est respecter l'autre... c'est Vivre courageusement, humblement !
Papa de Raphaël
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3272 le: 11 mars 2019 à 23:29:10 »

https://www.youtube.com/watch?v=vcBn04IyELc 

Je ne sais pas Vous mais moi, je me retrouve totalement dans ma vie chaotique, douloureusement endeuillée par la mort de mon fils aîné... bouleversant de vérité et de souffrance ce Line Riders sur une musique de Beethoven ...

Douce nuit

Federico
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3273 le: 12 mars 2019 à 02:16:24 »

Nos absents nous accompagnent ...

" Où s’en vont ceux qui nous manquent ? Nous accompagnons leurs corps jusqu’en terre et puis après ?… Nous fleurissons leur mémoire, nous leur parlons comme s’ils étaient encore là, quelque part, inaccessibles mais présents, bienveillants et sages. Que donnerait-on pour une réponse, un conseil de leur part, un mot pour dire… « Je veille sur vous » ? Et il nous suffit de les évoquer pour qu’ils nous sourient dans notre plus beau souvenir, de leur visage le plus lumineux. Nos absents nous accompagnent. On ne peut rien leur cacher puisqu’ils nous regardent avec nos propres yeux. C’est une étrange et intime conviction que l’on ne peut partager qu’avec ceux que l’on aime, dans la confiance de n’être pas raillé, mais, au contraire, conforté.
Ceux qui nous manquent remplissent le vide de leur absence par une présence silencieuse et tendre. Toujours disponibles, ils sont auprès de nous, derrière nos paupières closes, dans les moments de doute ou de peur, dans les joies profondes. Dans la douleur de les avoir perdus, il y avait cette impuissance à les retenir, à les aider, à les accompagner. Dans le chagrin de leur absence, on a le sentiment d’être guidés par eux, de leur conférer un rôle qu’ils n’ont ainsi jamais perdu. En fermant les yeux, ils nous laissent leur regard, à la façon d’une boussole. Peut-être ont-ils besoin eux aussi de nos pensées, de nos lumières, pour éclairer leur route ? Le chagrin n’est que le revers de l’amour. Mais c’est encore de l’amour. Qu’il serait « triste de n’être plus triste sans eux… ».
Au Panthéon de nos cœurs, nos absents ont toujours raison. Si l’on devait faire le portrait du bonheur, il aurait parfois le visage du chagrin, et la quiétude bienveillante de ceux qui nous ont quittés mais qui veillent sur nous tendrement. C’est une image apaisante pour s’endormir, pour s’orienter, ou se perdre dans leur sourire. Il y a un peu d’infini dans cet amour-là. Ceux qui nous manquent semblent si sereins, si proches, comme en apesanteur… Est-ce qu’ils trouvent en nous leur chemin vers ailleurs ? Alors les vivants deviendraient la maison de ceux qu’ils ont aimés. Et si un jour ils n’existent plus pour personne, auront-ils vraiment disparus ? Se sentir aimé de son vivant, c’est savoir qu’il existe quelque part un après, un moyen de poursuivre la route ensemble. L’absence n’est pas qu’un vide. C’est aussi de l’amour qui nous accompagne. Servir encore, être utile à quelqu’un… Un beau destin pour nos absents "


Yves Duteil
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3274 le: 12 mars 2019 à 02:29:31 »

Si je ne reviens pas physiquement ...
N'oublie pas que chaque fois que tu sentiras
la brise sur ton visage ...
Ce sera moi qui serai revenu t'embrasser ...

David Servan Schreiber
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3275 le: 12 mars 2019 à 02:43:06 »

JE T'ATTENDS
Extrait du recueil "Les mots dits"


Passent les heures, passent les jours,
Reste en mon cœur tout cet amour ;
Passe l'hiver, vient le printemps,
Seul, contre le temps,

Je t'attends.

Sèchent mes pleurs au vent d'été,
Pourtant mon cœur s'est arrêté ;
Parfois je ris, je fais semblant,
Seul, parmi les gens,

Je t'attends.

Fanent les fleurs, l'automne arrive,
Je sens mon cœur à la dérive ;
Le jour se lève, je suis vivant,
Seul, contre le vent,

Je t'attends.

Mon cœur se glace, janvier revient,
Rien ne t'efface, je me souviens...
Je t'aime encore, je t'aime tant,
Seul, contre le temps,

Je t'attends.

Éric Spano
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3276 le: 12 mars 2019 à 03:30:21 »

Il y a les lettres ...
Il y a les photos ...
Il y a surtout ...
Ce qui ne se voit pas ...
Ce qui ne se lit pas...
Ces traces infimes qui vivent dans la mémoire...
Le souvenir de ce qu’ils ont été ...
C’est sans doute ce qu’il y a de plus précieux ...
Ce qui reste en nous ...

Johanne Guérin
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3277 le: 12 mars 2019 à 13:05:27 »


J'ai découvert ce forum par hasard... ici pas de jugements... Non  ici pas de pitié non plus, juste une compréhension des unes, uns et des autres. Je peux déposer mon chagrin, ma colère, mon désespoir, mon désarroi et tout cela en totale confiance.

Merci d'exister

Nicole


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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3278 le: 12 mars 2019 à 17:03:39 »

JPV 29.22 Sans toi mon enfant

Certains matins...

Il y a des jours comme ça, des moments de tristesse infinie sans pouvoir poser des mots sur ce que je ressens, cette impression que ce monde n'est pas fait pour moi. Il y a tant de malheurs, d'injustice et d'épreuves que bien souvent c'est trop. J'ai en mémoire les photos de tant de sourires que vous avez aimés, je lis des histoires toutes plus tristes les unes que les autres. J'aimerais réécrire ce qui n'aurait pas dû être et je sais que cela ne m'appartient pas, qu'il en sera plus ou moins toujours ainsi. Cela ne signifie pas qu'il faut baisser les bras, bien au contraire mais on ne peut s'empêcher de penser à vous tous et à nos enfants, petits-enfants, frères et sœurs, à ceux qui ne sont plus là. Imaginer que cette vie sur terre n'aurait pas de fin me serait personnellement insupportable tout comme l'est pour moi la mort des autres. La mort, ce grand mystère, le mot qui se cache derrière ces trois lettres administratives écrites à la va - vite sur une ligne : dcd ou pudiquement par disparu, s'en est allé, s'est envolé, nous a quittés. La mort nous nargue dans toute sa cruauté et sa toute puissance. Mon enfant est mort. L'arbre planté dans le verger des harcelés en mémoire de ce gamin me révolte car il témoigne d'une réalité qui me détruit peu à peu. Je n'ai pas une carapace assez solide. Que l'on soit croyant ou non, ce qui compte c'est notre capacité à endurer, notre passé, nos armes, notre nature. Accepter l'épreuve peut-être encore que personne ne peut vraiment y être préparé, accepter au sens de na pas résister au processus de "cicatrisation" du deuil, faire avec et essayer de tenir et d'avancer. Ne pas s'y tromper, pour les personnes qui arrivent à se dire que cela a un sens qui leur échappe cela n'empêche en rien la souffrance inhumaine, les pourquoi repoussés. Mon enfant est mort. C'était il y a longtemps, je le retrouve à travers tous ces visages, vos témoignages. Il y a des matins où j'aimerais ne rien ressentir, j'ai mal au monde, j'ai mal pour moi. Fermer les yeux et avec une certaine naïveté donner la main à tous ces enfants et puisque je ne peux les faire revenir... Qu'ils m'emportent enfin vers toi.

Marie STME
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3279 le: 14 mars 2019 à 17:21:53 »
Chers Parents, chers AmiEs,

Permettez moi une petite précision... essentielle !
Il est vrai que je parle principalement de MA souffrance mais croyez le bien c'est par pudeur et par respect que je ne décris pas volontairement LA souffrance de Raphaël.
Mon fils s'est suicidé en pleine jeunesse... pas besoin de faire un dessin !
De même quand j'évoque ma mère qui est décédée à l'âge de 63 ans d'un cancer généralisé je ne détaille pas médicalement SA souffrance... je préfère plutôt parler de notre lien d'Amour !
Parler de la souffrance des autres... oui, délicatement, respectueusement !
Après, je me sens libre d'exprimer MES émotions et sentiments...
Témoignage humble d'un Papa désespéré, désemparé mais résilient !
Je garde espoir ! en quoi ? je ne sais pas !
Courage à vous
Chaleureusement

Federico.
« Modifié: 14 mars 2019 à 17:23:33 par Federico »
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3280 le: 16 mars 2019 à 18:35:10 »

J'ai beaucoup de mal à vivre avec les souvenirs de Raphaël...
Bizarrement, ils sont rares
et j'ai l'impression qu'ils ont presque tous disparus avec lui !
Sa mort les a emportés loin, très loin de ma mémoire
pour m'éviter peut être,
m'empêcher certainement,
de penser
non pas à LUI (mon fils)
mais à EUX (les souvenirs) !
Seuls quelques flashs, quelques courtes séquences de sa vie
me reviennent inlassablement
comme notre dernière accolade dans son studio d'étudiant !
Ce sont le plus souvent des images arrêtées,
en noir et blanc sur fond inexistant !
Aujourd'hui, IL est mort... absent... omniprésent... point barre !
IL avait 18 ans !
IL a 18 ans !
IL aura 18 ans !
A jamais, pour toujours !
Bien évidemment, je pense toujours à LUI
à son visage, sa silhouette, son corps
mais rarement
je le revois en train de faire ou de dire des choses !
Aujourd'hui, je ne l'imagine pas, je ne veux rien deviner...
comme si
IL était devenu solitaire, silencieux depuis sa mort !
D'ailleurs
IL ne me parle pas ou alors en quelques très rares exceptions
et moi
c'est rarissime quand je m'adresse directement à LUI !
contrairement à ma mère, ma petite Maman, avec laquelle
l'échange est formidablement régulier, serein, paisible !
J'arrive à lui sourire délicatement, tendrement.
Son absence à LUI est douloureuse, pesante,
IL est là (seul) et je suis avec LUI (seul)
des regards solitaires
Un silence incompréhensible, injuste, cruel !
Il se tient là, désolé pour moi
mais comme sûr de lui... apaisé voire serein !
Cela me réconforte en quelque sorte de le "voir" comme ça...
LUI il ne souffre pas
d'accord c'est moi qui souffre
mais plus lui... c'est déjà "ça"
R.I.P ... requiescat in pace !
C'est à moi de vivre avec "ça" ! c'est ainsi !
Je n'ai rien pu dire
je n'ai rien pu faire
je n'ai rien vu
je n'ai pas pu l'aider...
il n'a pas voulu
Il est parti !
Il est mort !
Mon fils s'est suicidé !

Je vous embrasse 
Federico
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3281 le: 17 mars 2019 à 10:53:34 »


Toi & Moi... " C'était un rendez-vous" de chair et de sang !
Une belle rencontre ... espérée, attendue, vécue... qui a duré un peu plus de 18 ans !

Raphaël, mon fils, mon chéri, mon Amour
Tu as traversé l'enfance et l'adolescence de ta vie à trop grande vitesse
Beauté de ta jeunesse entachée par ton désespoir
Ton sang a coulé
Mon corps a brûlé
Tristesse infinie de ma finitude éternelle !


OUI, Toi & Moi, " C 'était un rendez-vous" ... un rendez-vous d' AMOUR...

Je t'embrasse
je t'aime
Papa

(PS : https://fr.wikipedia.org/wiki/C%27%C3%A9tait_un_rendez-vous)
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3282 le: 17 mars 2019 à 12:34:40 »

https://www.youtube.com/watch?v=xh7wls1TxfA..... Benjamin Biolay... Ton Héritage

J'aime cette triste chanson, très mélancolique..... je pense à mon autre fils, mon autre chéri, mon autre Amour !

Il a pris l'avion hier matin pour s'envoler vers Cork en Irlande... pour rendre visite à 2 amis et... fêter la Saint Patrick aujourd'hui 17 mars 2019 ! un semaine de vacances avec ses potes et avec les Irlandais(es) ! la bière risque de couler à flots ! tant mieux... qu'il(s) en profitent raisonnablement... soyez un peu sage les Enfants !

https://www.guide-irlande.com/categories-culture/saint-patrick/



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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3283 le: 17 mars 2019 à 12:50:29 »

La Fontaine : « Selon que vous serez puissant ou misérable... »

Je ne suis ni puissant ni misérable... je me considère comme un homme pauvre matériellement mais riche en émotions, en sentiments, en Amitié et en Amour !
Les bourges et les riches ... je les emmerde !

Doigt d'honneur à toute cette médiocrité ambiante...

Vive la pureté, le désintéressement, la grandeur d'âme !

Papa de Raphaël
- Espérer, c'est avoir la force de sourire avec un cœur qui ne cesse de pleurer
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3284 le: 18 mars 2019 à 09:30:42 »
florent mon mari cite souvent ce proberbe chinois, "qui n'a pas d'enfants mais a de l'argent, n'est pas riche, qui n'a pas d'argent mais a des enfants n'est pas pauvre"
toi mon ami tu es riche de ton raphael
gros bisous
katrin