Auteur Sujet: Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !  (Lu 960145 fois)

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #2790 le: 24 octobre 2018 à 19:47:51 »

Re : "la vie et rien d'autre "pour B.
« Réponse #170 le: Aujourd'hui à 18:36:27 »

Oui lire les beaux textes, les poèmes qui mettent des mots sur nos maux mais qui sont aussi résolument tournés vers la vie...
Si seulement on pouvait garder les souvenirs de nos aimés sans la douleur qui les accompagne ....

Je pense fort à toi Nath,
Catherine

p.s : je ne sais pas si tu as vu, actuellement c'est la période pleine lune  ;)

                                                                                                                   *******************
p.s (suite) : ... et on se descend "la culotte" et on va faire pipi dehors dans la nature en regardant le magnifique ciel, la nuit étoilée... il paraît que ça fait beaucoup de bien ! après on se sens toujours mieux ! plus apaisé... enfin soulagé !

pipi, pipi... pipi, pipi... pouêt, pouêt... pouêt, pouêt !!!

suis bien immature ! mais bon... c'est comme ça !

Amicalement, solidairement.
Federico

p.s : clin d'ouille et sourire à Nath et Catherine  ;) :D... et à toutes celles et ceux qui vont faire pipi, pipi... pouêt, pouêt !  :-*

 
- Espérer, c'est avoir la force de sourire avec un cœur qui ne cesse de pleurer
- Qui pourrait me dire maintenant ce que je dois dire, écrire, croire, penser ou faire ? Personne ! je suis LIBRE !

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #2791 le: 25 octobre 2018 à 11:16:31 »
ah ben au moins ça te fait sourire, ça fait sourire ...  :D
Des sourires, on en  a aussi besoin ici .... "des larmes ... un sourire ... une vie arc-en-ciel. "
(Mircea disait "on doit parfois sourire pour ne pas pleurer...")
« Modifié: 25 octobre 2018 à 11:18:48 par Mircea »

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #2792 le: 25 octobre 2018 à 17:38:28 »
Douces et amicales pensées pour Claraben...
Bises toulousaines.
Federico

                       
http://www.elle.fr/Loisirs/Livres/News/Olivia-de-Lamberterie-Je-voulais-que-mon-frere-devienne-immortel-3714588

« J'ai perdu mon frère ». Dès la première ligne, Olivia de Lamberterie entre dans le vif du sujet. Si vous lisez les pages « Livres » de ELLE, qu'elle dirige, alors vous le savez : les circonvolutions ne sont pas son genre. Olivia est cash. Elle le reste en traversant le miroir, publiant un premier livre qui ne laisse pas indemne. « Avec toutes mes sympathies »* est le récit d'un scandale. Ou comment Alex, ce « frère éblouissant au coeur sombre », s'est suicidé en se jetant d'un pont à Montréal, il y a trois ans. Pour cet hypersensible au charme fou qu'elle adorait adorer, pour ce frère tiraillé depuis des années par la mélancolie, Olivia aurait « traversé l'enfer en stop ». En soeur inconsolable, elle lui offre un mausolée tendre et solaire. On y croise une famille unie, aimante, imprégnée « de bonnes manières et de fantaisie ». On est chez les bourgeois du 16e arrondissement, comme dans un film de Claude Sautet. Il y a le chic d'une mère impeccable en toutes circonstances et celui d'un père qui « tient ses vestes de costume sur l'épaule, avec un seul doigt, comme Lino Ventura ou Michel Piccoli dans les films du dimanche soir ». Sous la plume aérienne et piquante d'Olivia, le deuil est une épopée très triste et très drôle, un moment « où tout le monde vous parle comme dans un livre de développement personnel ». Et même si, chez les Lamberterie, « on ne parle pas de ce qui tache », Olivia questionne la malédiction des suicides en série dans sa famille. Son écriture est comme l'eau de mer, douce et salée, c'est une musique qu'elle invente, un pied dans l'enfance, l'autre dans la littérature, pour « réparer les vivants et réveiller les morts ». Le chagrin durera toujours, mais ce beau livre, courageux et digne, exauce peut-être l'un des voeux de son auteure : « Il faudrait fêter les morts dans la démesure. Se souvenir du temps où on était si beau et on ne le savait même pas. »

Interview.
ELLE. Est-ce la première fois que vous avez eu le désir d'écrire ?
Olivia De Lamberterie. Oui, jusqu'ici j'étais tout à fait comblée à ma place de lectrice. En tant que critique littéraire recevant 50 livres par jour, je ne voyais pas la nécessité d'en ajouter un 51e à la pile. Mais ce livre était inévitable... Comme si mon frère m'en avait passé la commande.
ELLE. Lors de votre dernière rencontre, Alex est hospitalisé et vous dit : « Il faut vraiment que tu fasses ce livre, ma soeur »...
Olivia de Lamberterie. Oui, c'est un cadeau qu'il me fait. À ce moment-là, j'y pense comme une chose qui pourrait nous aider à mettre des mots sur notre difficulté à vivre. Et puis, quelques semaines après sa mort, par hasard sur Facebook, je tombe sur son message : « Écris ton livre. » Cette fois, c'était quasiment une commande divine, je ne pouvais pas y échapper !
ELLE. Est-ce une manière de le garder vivant ?
Olivia de Lamberterie. Je voulais que mon frère devienne immortel. Si j'avais été sculptrice, j'aurais fait une statue, mais je n'avais que les mots pour le faire. Ce que j'ai lu de plus beau dans ma vie, ce sont les tombeaux écrits par des écrivains sur des êtres disparus. Comme les poèmes de Victor Hugo à sa fille Léopoldine... Cette idée m'a guidée. Et puis un livre, c'est la seule chose qui fait que, dans cent ans, quand on sera tous en poussière, il y aura peut-être une petite trace d'Alex à la bibliothèque de Clermont-Ferrand.
ELLE. Vous vouliez aussi « éclaircir ce sang noir coulant dans nos veines » ?
Olivia de Lamberterie. Oui. Je savais sans savoir, tout en le sachant, qu'il y avait une fâcheuse tendance à se suicider du côté de la famille de mon père. Alex était obsédé par l'idée qu'il y avait quelque chose à comprendre dans cette répétition. Et puis j'ai trois fils, et même si aucune étude ne prouve que la mélancolie est héréditaire, je voulais que mes enfants connaissent cette histoire. C'est une manière de mettre un petit parapluie au-dessus de leur tête.
ELLE. Le suicide rend-il plus difficile le fait de pouvoir parler d'Alex ?
Olivia de Lamberterie. Oui. Ce tabou, c'est la double peine. Comme si la violence de la mort rendait plus difficile, voire impossible, l'évocation des souvenirs joyeux de la vie d'avant. Cela m'a semblé très injuste de ne pas pouvoir, avec un petit coup dans le nez, me rouler dans un canapé en disant « rappelle-toi comme il était drôle, comme il a eu toutes les couleurs de cheveux, comme sa fantaisie nous portait dans son sillage... » Voilà aussi pourquoi j'ai voulu raconter comment mon frère était flamboyant, artiste, décalé. Souvent je rêve qu'il entre dans la pièce où je me trouve : il porte les mocassins en requin doré qu'il avait à mon mariage. Il avait un léger décalage, une fantaisie, une force de vie dingue qui emportaient tout le monde. Mais j'ai bien vu comment le suicide coupe la chique, comment il nous enlève les mots et recouvre tout. J'ai voulu remettre des mots.
ELLE. Vous ne lui en avez jamais voulu ?
Olivia de Lamberterie. Jamais. Jamais de ma vie. J'ai aussi été miraculeusement épargnée par la culpabilité. Après une première tentative de suicide, un psychiatre nous avait dit : « Ne soyez pas coupables, la culpabilité est un sentiment sur lequel on ne bâtit rien. » Ces mots m'ont protégée de beaucoup de « bad trip » à la mort d'Alex, même s'ils ne m'ont pas protégée du chagrin.
ELLE. Vous décrivez une famille de « taiseux »... sauf entre vous deux ?
Olivia de Lamberterie. Ma famille est représentative d'une certaine bourgeoisie des années 1970 et 1980. Il était d'usage de ne pas se répandre, de ne pas se plaindre, avec l'idée que nous étions privilégiés. C'est un miracle dans une famille si pudique, mais entre nous deux les mots coulaient de source. Cette petite grâce a été démultipliée quand il est parti vivre au Canada avec femme et enfants. Quand on se retrouvait, on allait directement aux tripes, à l'essentiel. Nos discussions étaient profondes, vitales et libératrices. Mes relations avec mes deux soeurs sont différentes mais aussi belles et indispensables.
ELLE. Écrire vous a fait du bien ?
Olivia de Lamberterie. Je déteste cette idée ! Les livres ne sont pas faits pour que celui qui écrit aille mieux. Je n'aime ni les livres thérapeutiques ni les règlements de comptes, qui relèvent du domaine privé, pas de la littérature. En écrivant, j'avais l'impression d'être dans un shaker d'émotions et de marcher sur une ligne de crête entre la pudeur et la sincérité, qui a été ma seule boussole. J'ai aussi l'idée que la littérature est une prise de risque : un livre où l'on ne risque rien n'a aucun intérêt. Et comme je suis une grande lectrice, j'ai également été portée par ma confiance dans les lecteurs : je sais qu'ils comprennent tout.
ELLE. Pourquoi l'expression " il faut faire son deuil " vous révolte-t-elle ?
Olivia de Lamberterie. Je trouve cette phrase abjecte. Fait-on le deuil d'une partie de soi ? La phrase « ça va passer » n'est pas mieux. Rien ne passe. L'oeuvre immense de Philippe Forest depuis « L'Enfant éternel », sur la mort de sa fille, m'a beaucoup aidée. Mais je ne voulais pas que mes enfants aient une mère triste. Une poignée de semaines après la mort d'Alex, mon fils de 7 ans m'a demandé : « Est-ce qu'on va fêter Noël quand même ? » J'ai eu un élan de vitalité, une montée quasi hormonale, et je lui ai promis : « Mon fils, on va faire un Noël d'anthologie ! » Je voulais inventer une manière joyeuse d'être triste. Ce Noël a été un peu dingo mais nous avons réussi, tous déguisés, en souvenir de mon frère, qui était le roi des déguisements. J'étais fière de notre famille.
ELLE. Peut-on être inconsolable et gaie ?
Olivia de Lamberterie. Je suis inconsolable... mais guidée par la pensée magique. Je vois des signes partout et je me gorge de ces signes. J'y crois sans y croire, comme les enfants. Lors de l'écriture, un oiseau est venu devant la fenêtre de mon bureau, c'était Alex, bien sûr ! Quand la douleur est trop vive, je ferme les yeux et lui demande : « Fais-moi un signe, je t'en supplie. » Je ne suis pas devenue dingo, mais cela m'aide. Et quand ça marche, je pense : « Merci mon frère. »
ELLE. Vous avez un rapport particulier aux livres...
Olivia de Lamberterie. Je déteste la littérature de divertissement, et je n'aime pas le polar non plus. Je ne lis pas pour être divertie, mais pour voir avec d'autres yeux. Les livres ne changent pas le monde, mais ils changent les lecteurs. Toute ma vie j'ai été portée, déconcertée, jetée à terre, emballée, nourrie par les livres. À 20 ans, j'avais trouvé vraiment bizarre cette phrase d'un homme plus âgé : « Je n'aime plus le roman, je n'aime que ce qui est vrai. » Aujourd'hui, je suis presque d'accord.
ELLE. Vous posez souvent la question : « Comment font les gens ? », Vous savez mieux maintenant ?
Olivia de Lamberterie. Pas du tout, le mystère s'épaissit ! Je suis très maladroite avec la vie quotidienne et me demande toujours comment les autres y arrivent. Depuis la mort d'Alex, j'ai lâché sur pas mal de choses. Je privilégie les relations humaines, et tant pis si mon appartement ressemble à un pays en guerre. Lors d'un deuil, certains vivent parfois un état de grâce, où l'on sait mieux ce qui est le plus important. Moi, je suis devenue enragée. J'avais envie d'envoyer balader les tricheurs, les hypocrites, les ennuyeux. Depuis, j'ai un appétit de vérité décuplé, que je vis comme une urgence. C'est cela qui nous sauve, non ?

« Avec toutes mes sympathies » (éd. Stock)


 

 

« Modifié: 25 octobre 2018 à 18:10:09 par Federico »
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #2793 le: 25 octobre 2018 à 20:20:10 »
Oui, merci pour ces citations qui sonnent comme une revanche.
Je vais m'en imprégner jusqu'à plus soif. J'en ai besoin.
If I look hard enough into the settin' sun
My love will laugh with me before the mornin' comes

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #2794 le: 25 octobre 2018 à 22:58:05 »
Federico
Merci pour ce partage et merci d’avoir une pensée pour moi.
Je te lis toujours mais je suis dans une telle détresse que je n’ai même plus de mots...
Je suis dans une quête absolue de mon frère.  Je ne peux pas vivre sans lui.
Le temps passe mais la plaie est béante, elle s’infecte, mon sang coule, mon cœur saigne....
Toujours ces mêmes phrases qui tournent dans ma tête : «  cette vie qu’il n’a pas eu »
Il manque à ma vie.
« Ne soyez pas coupables, la culpabilité est un sentiment sur lequel on ne bâtit rien »
Moi aussi je voudrais que mon frère soit immortel....
Mon amour pour lui est éternel...
Pensée pour toi, pour Raphaël, pour mon frère du ciel et pour tous  les endeuillés....
Bise toulousaine

Hors ligne Federico

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #2795 le: 26 octobre 2018 à 19:52:20 »
Appelez moi BOND ! .... JAMES BOND ! ... mon code secret ? 007 ! (06.31.007.007) !
« Modifié: 26 octobre 2018 à 19:54:32 par Federico »
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #2796 le: 27 octobre 2018 à 01:28:57 »
Coucou Kiné,

Je suis devant la petite fenêtre de ma modeste cellule monastique et je te vois encore à cette heure tardive d'une nuit humide et froide dans les allées automnales de Mon Petit Monastère... ici, tu es chez toi... tu penses à ton Amour de fils... Thom manque cruellement à vos vies !

Je ne voulais pas m'anticiper mais je sais pour Thom... cet effroyable weekend de Toussaint et... ce maudit 1er novembre !
Mains tendues... mains serrées... sincèrement !

Catherine-Mircea pense très fort à toi et... moi aussi, je pense à toi et à ta petite famille... amicalement, solidairement.

Acceptes tu une boisson chaude... un thé, un lait avec du miel, un petit chocolat... une madeleine...

Un peu de chaleur... un geste, un mot, un sourire... un brin d'humanité en toute humilité !

Fraternellement.
Affectueusement.
Federico

« Modifié: 27 octobre 2018 à 07:45:48 par Federico »
- Espérer, c'est avoir la force de sourire avec un cœur qui ne cesse de pleurer
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #2797 le: 27 octobre 2018 à 08:48:24 »

Silence

Je plonge dans le silence

Sans risque de me noyer

Je m’enfonce

Je disparais

Et quand je reviendrai

A la surface des mots et des bruits

Je serais capable

A nouveau

De vivre.


Bernard Friot
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #2798 le: 27 octobre 2018 à 09:02:18 »

Les mots ont bien sûr une valeur, une force, une profondeur, une signification, une symbolique, une réalité, une vérité...

Je donne ce dont j'ai le plus besoin et en le donnant, je guéris et je redonne vie à la partie blessée à l'intérieur de moi-même

 Papa de Raphaël
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #2799 le: 29 octobre 2018 à 21:46:47 »
Citation de: résilience et silence
Bonjour Federico!
De retour après avoir pris mon sac à dos et pris un peu le large on the road....ça fait du bien, surtout quand ça a "bugé" un peu et je crois que ça a été le cas. :P.
D'une part manip maladroite pour ce texte magnifique et si juste que j'ai pleuré en le lisant. Il a fait "mouche" çui-là.
D'autre part, un p'tit coup de parano suite à une autre manip maladroite, un pseudo défloré un peu naïvement auprès de personnes du coin dont je ne saisis pas bien l'intention profonde..mystère et boule de gomme égal politique de la terre brulée appliquée un peu à l'arrache. Donc mille pardons et mille mercis pour ton message tout sympa. ça remonte le moral.
bizs Amigo.
Pascal.


Bonsoir Pascal,

Ben vlà bordel de merde ! t'es revenu !!! ... enfin quoi ! un peu de chaleur humaine !

Mille milliards de mille sabords et bien moi je ne veux pas de tes "mille pardons" et de tes "mille mercis" ! je veux que tu restes ici encore un peu !

Suis un papa comme toi : nous sommes terriblement blessés, écorchés vifs, divorcés mais toi Pascal tu es amoureux de ta fille adorée et moi je suis amoureux de mon fils adoré ... et tout ça pour ça... ça rassemble et ce n'est pas rien !

Putain, la vache ... quand tu causes, tu intellectualises tellement que... j'y comprends que dalle !
Pourtant, chuis trilingue " français, english, espanolito " et j'ai fait quelques études (des longues, j'ai souvent redoublé !) ... mais avec toi... ça alors ! j'ai besoin d'une vraie encyclopédie pour savoir "moins que plus" où tu veux en venir !

Parle moi... normalement... pour que je puisses piger ton message un minimum !
"D'autre part, un p'tit coup de parano suite à une autre manip maladroite, un pseudo défloré un peu naïvement auprès de personnes du coin dont je ne saisis pas bien l'intention profonde..mystère et boule de gomme égal politique de la terre brulée appliquée un peu à l'arrache.
Pascal."

Fais comme moi...  n'hésite donc pas à parler de " scoubidou boum boum " et de pipi pipi -pouêt pouêt !!!
A la rigueur tu peux en MP me raconter des blagues salaces c-a-d des histoires de cul au langage très crues !!!

Bon, j'arrête de déconner... ton message m'a fait plaisir !  ;)

Pascal, tu as mon soutien.

Amicalement, solidairement.
Federico
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #2800 le: 29 octobre 2018 à 22:20:06 »

Ce soir, j'ai une pensée très amicale pour notre " Belle Ch'ti " Catherine qui est en vacances chez elle dans son "62" !

Qu'elle profite un maximum de sa région natale avec sa famille et ses ami(e)s !

Catherine, je m'en veux de t'avoir "gentiment" taquiné sur le Grand Nord ! Pardon !

Affectueusement.
Federico.





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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #2801 le: 30 octobre 2018 à 20:08:36 »


NOMMER LE SUICIDE

Il se pose aussi la question de savoir si on parle ou non du suicide au cours des obsèques. Pour certains, c'est évident : la question ne se pose même pas, mais pour d'autres, ce n'est pas aussi simple.
Au dire des personnes ayant choisi de nommer explicitement le suicide, c'est une démarche positive car les obsèques doivent être l'occasion d'honorer toutes les dimensions de la personne qui s'en est allée. Le suicide de quelqu'un ne résume pas son histoire de vie.

Puis, il faut savoir qu'il n'est jamais trop tard pour s'accorder le réconfort d'un rituel, même si le décès remonte à plusieurs années ! Une partie du deuil est hors du temps et il est possible de faire aujourd'hui ce qu'on n'a pas pu - ou pas voulu - faire autrefois.
En matière de rituels et de commémorations, tout est possible. Laissez parler votre imagination : réunissez vos amis pour planter un arbre du souvenir, organiser un concert dans l'église de votre village ... L'important est que cela est du sens pour vous.

Vous pouvez procéder à des rituels chaque fois que vous en ressentez le besoin, cela permet de marquer une étape de votre chemin intérieur. Cela peut aussi aider à clore quelque chose qui reste en suspens en vous ? C'est aussi l'occasion de revisiter le passé et de mesurer le chemin parcouru ...

(d'après le livre de Christophe FAURE "Après le suicide d'un proche - Vivre le deuil et se reconstruire")

https://laviepourleternite.blogspot.fr/p/le-suicide.html
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #2802 le: 31 octobre 2018 à 00:28:17 »
Ta pensée pour moi : c'est gentil comme tout !  :)

le "pardon" : c'est pour rire ?! parce que les extraits c'est aussi pour se moquer gentiment des "sudistes" et de leurs préjugés par rapport au nord ....  ;)

 :-*
Catherine
                                 _._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._

Nommer le suicide est, pour moi, reconnaître la détresse, l'immense souffrance de Mircea ...
mais "Le suicide de quelqu'un ne résume pas son histoire de vie."

Hors ligne Federico

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #2803 le: 31 octobre 2018 à 07:20:12 »


Il y a des mots qui pleurent  et des larmes qui parlent.

Abraham Cowley

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #2804 le: 31 octobre 2018 à 07:53:06 »

En sortant de l’école
Jacques PRÉVERT

En sortant de l’école
nous avons rencontré
un grand chemin de fer
qui nous a emmenés
tout autour de la terre
dans un wagon doré

Tout autour de la terre
nous avons rencontré
la mer qui se promenait
avec tous ses coquillages
ses îles parfumées
et puis ses beaux naufrages
et ses saumons fumés

Au-dessus de la mer
nous avons rencontré
la lune et les étoiles
sur un bateau à voiles
partant pour le Japon
et les trois mousquetaires
des cinq doigts de la main
tournant ma manivelle
d’un petit sous-marin
plongeant au fond des mers
pour chercher des oursins

Revenant sur la terre
nous avons rencontré
sur la voie de chemin de fer
une maison qui fuyait
fuyait tout autour de la Terre
fuyait tout autour de la mer
fuyait devant l’hiver
qui voulait l’attraper

Mais nous sur notre chemin de fer
on s’est mis à rouler
rouler derrière l’hiver
et on l’a écrasé
et la maison s’est arrêtée
et le printemps nous a salués

C’était lui le garde-barrière
et il nous a bien remerciés
et toutes les fleurs de toute la terre
soudain se sont mises à pousser
pousser à tort et à travers
sur la voie du chemin de fer
qui ne voulait plus avancer
de peur de les abîmer

Alors on est revenu à pied
à pied tout autour de la terre
à pied tout autour de la mer
tout autour du soleil
de la lune et des étoiles
A pied à cheval en voiture
et en bateau à voiles.

“En sortant de l’école”, tiré du recueil “Histoires et d’autres histoires”
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