Auteur Sujet: Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !  (Lu 960612 fois)

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #765 le: 29 octobre 2016 à 18:26:40 »


Charles BAUDELAIRE   (1821-1867)


Recueillement

Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma douleur, donne-moi la main ; viens par ici,

Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;

Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.
- Espérer, c'est avoir la force de sourire avec un cœur qui ne cesse de pleurer
- Qui pourrait me dire maintenant ce que je dois dire, écrire, croire, penser ou faire ? Personne ! je suis LIBRE !

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #766 le: 29 octobre 2016 à 22:22:40 »

élia, Ela, *Ephèmère*, Nandou_guanaco...

Quelle douce et magnifique émotion pour moi de vous avoir lu, j'ai tellement envie de dire ... de vous avoir aperçu vous parler, vous croiser, échanger des gestes, des paroles, des sourires discrets... dans les jardins silencieux et solitaires de Mon Petit Monastère... jardins accueillants, reposants où l'on respire en ce moment la terre humide qui sèche au bienvenu soleil de l'après midi !

Vous êtes belles à ramasser les fleurs, les fruits... à vous promener, à lire un livre, à penser... parfois on devine une larme... des pleurs aussi... je ne dis rien... je sais, j'ai vu mais je ne dis rien... je suis à l'écoute... dans l'attente d'une parole douce, d'un geste tendre, d'un sourire attentionné... d'une main amicale qui se pose sur une épaule !

Chagrin, oui... douleur, oui... souffrance, oui... mais dans un environnement serein et paisible où aiment chanter les oiseaux, les écureuils ne courent pas... ils dansent !

Nous allons nous sentir mieux... et puis vos gâteaux sont tellement bons avec un bon chocolat chauds, thé ou café !

Il y a aussi du bon vin... du bon miel... de la bonne confiture, du beurre et du pain !

Cela me repose beaucoup de penser à vous et d'écrire modestement ce texte sans aucune prétention si ce n'est celle de vous faire plaisir !

Bien Amicalement.
Bien Solidairement.
Federico
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #767 le: 29 octobre 2016 à 23:40:49 »

Raphaël,

Le fait que Papa vienne habiter ici à C.T. dans ce nouveau village distant du tien où NOUS avons nos souvenirs et où TU es enterré au cimetière du village...
et bien cela ne m'éloigne pas de toi...
et,
me repose...
en évitant de croiser certaines "connaissances"...
Je suis bien plus tranquille ici à C.T. plutôt que là-bas à F.

Je pense aussi autrement à toi... plus sereinement et sans le poids des autres !
J'ai pris une bonne décision de changer d'air et de préférer venir ici !
Je me sens plus indépendant, plus autonome, plus libre !

Quand je retourne là-bas ... j'étouffe ! j'angoisse ! j'ai envie de vomir toute cette tristesse...
Je pense aussi que c'est surtout à cause de ta mère !
Cette séparation je ne l'ai évidemment pas encore digéré... elle me fait encore et encore très très très mal !
Il paraît que maintenant ça l'emmerde terriblement que je ne veuille plus la voir !
ça c'est mon choix !

C'est terminé... c'est fini ! je ne veux plus la voir !

Je vais bien me soigner, faire attention à ma personne, m'occuper, m'arranger, travailler, sortir, voyager, rencontrer, profiter, recevoir, cuisiner, me divertir, m'amuser... sourire, rire, chanter, danser... VIVRE !

Elle, c'est terminé... c'est fini ! je ne veux plus la voir !

https://www.youtube.com/watch?v=AcyaNzyksfE... Francis Cabrel... Encore et Encore...

Elle, c'est terminé... c'est fini ! je ne veux plus la voir !

Toi, ça continue... et ça ne sera jamais fini... mon Raphaël, mon fils, mon chéri, mon AMOUR !

Je t'aime Raphaël

Papa.
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #768 le: 30 octobre 2016 à 00:52:25 »
Bonsoir, ou bonjour ....
Juste un petit passage sur la pointe des pieds, pour dire que la tarte était réussie, et qu'elle fut appréciée.
Une soirée entre amis, sans chagrin. Pouvoir même évoquer quelques souvenirs sans le cœur déchiré, sans larmes à étouffer. Mais mon adoré si présent.
Un petit pas, mais  important.
Que votre nuit  soit douce, et votre sommeil  serein.
A bientôt
Ephémère.
*Ephémère*

       Tu es là d ans ma peau comme un coup de couteau.

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #769 le: 30 octobre 2016 à 16:48:16 »


Titre : Au bout du chemin

Poète : Charles Guérin (1873-1907)

Recueil : Le semeur de cendres (1901).


Au bout du chemin
 Le soleil se couche ;
 Donne-moi ta main,
 Donne-moi ta bouche.

 Comme un cœur sans foi
 Cette source est noire ;
 J'ai soif, donne-moi
 Tes larmes à boire.

 Ô chute du jour !
 Des angélus sonnent ;
 Donne-moi l'amour
 Dont tes seins frissonnent.

 La route descend,
 Blanc ruban de lieues,
 Le dernier versant
 Des collines bleues.

 Arrêtons-nous ; vois,
 Là-bas, ce feuillage
 Où fument des toits,
 Où rêve un village :

 C'est là que je veux
 Dormir sous les portes,
 Parmi tes cheveux
 Pleins de feuilles mortes.

Charles Guérin.
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #770 le: 30 octobre 2016 à 16:54:05 »


Titre : Compagne savoureuse et bonne

Poète : Paul Verlaine (1844-1896)

Recueil : Chansons pour elle (1891).


Compagne savoureuse et bonne
À qui j'ai confié le soin
Définitif de ma personne,
Toi mon dernier, mon seul témoin,
Viens çà, chère, que je te baise,
Que je t'embrasse long et fort,
Mon coeur près de ton coeur bat d'aise
Et d'amour pour jusqu'à la mort :
Aime moi,
Car, sans toi,
Rien ne puis,
Rien ne suis.

Je vais gueux comme un rat d'église
Et toi tu n'as que tes dix doigts ;
La table n'est pas souvent mise
Dans nos sous-sols et sous nos toits ;
Mais jamais notre lit ne chôme,
Toujours joyeux, toujours fêté
Et j'y suis le roi du royaume
De ta gaîté, de ta santé !
Aime moi,
Car, sans toi,
Rien ne puis,
Rien ne suis.

Après nos nuits d'amour robuste
Je sors de tes bras mieux trempé,
Ta riche caresse est la juste,
Sans rien de ma chair de trompé,
Ton amour répand la vaillance
Dans tout mon être, comme un vin,
Et, seule, tu sais la science
De me gonfler un coeur divin.
Aime moi,
Car, sans toi,
Rien ne puis,
Rien ne suis.

Qu'importe ton passé, ma belle,
Et qu'importe, parbleu ! le mien :
Je t'aime d'un amour fidèle
Et tu ne m'as fait que du bien.
Unissons dans nos deux misères
Le pardon qu'on nous refusait
Et je t'étreins et tu me serres
Et zut au monde qui jasait !
Aime moi,
Car, sans toi,
Rien ne puis,
Rien ne suis.

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #771 le: 30 octobre 2016 à 17:00:42 »


Titre : Le bonheur de l'obscurité.

Poète : Amédée Pommier (1804-1877)

Recueil : Poésies (1832).


Faux éclat des grandeurs pour lequel on soupire,
 Opulentes cités, ambitieux palais,
 Princes, et toi, Fortune, au perfide sourire,
 J'ai trouvé loin de vous l'innocence et la paix.

 Exilé de la cour, oublié de l'envie,
 Dans le sein du silence et de l'oisiveté,
 Sans désirs, sans douleurs, je vais couler ma vie,
 Et mon plus cher trésor sera ma pauvreté.

 Lieux qui m'avez vu naître, aimable solitude,
 Au moment du retour que vos charmes sont doux !
 Je pourrai donc enfin, libre d'inquiétude,
 Goûter des plaisirs purs et simples comme vous.

 Je reconnais les champs, le clocher, la colline,
 Tous les premiers objets qui frappèrent mes yeux,
 Et le chêne isolé dont la tête s'incline
 Sur le modeste toit qu'habitaient mes aïeux.

 Séjour du vrai bonheur, retraites pacifiques,
 Accueillez aujourd'hui le nouveau villageois :
 C'en est fait, je renonce aux lambris magnifiques
 Pour le gazon des prés et l'ombrage des bois.

 Qu'on vante les héros dont le fatal courage
 S'ouvre un chemin sanglant vers l'immortalité ;
 Refrains des vendangeurs, travaux du labourage,
 Combien je vous préfère à leur célébrité !

 Le vain bruit de la gloire et le faste des villes
 N'ont pas encore trouble le calme de ces lieux ;
 Les jours y sont sereins, les cœurs y sont tranquilles ;
 En fuyant les pervers, j'ai trouvé les heureux.

 Toi pour qui je respire, ô maîtresse adorée,
 Le bocage t'appelle et s'embellit pour toi ;
 Viens partager mes biens, ma chaumière ignorée ;
 Viens vivre loin d'un monde où l'amour est sans foi.

 Souvent, parmi les fleurs des riantes prairies,
 Nous irons contempler le déclin d'un beau jour ;
 Souvent, le cœur bercé de douces rêveries,
 Nous irons parcourir les forêts d'alentour.

 Ces berceaux odorants, ces dômes de feuillage,
 Ennemis du soleil et versant la fraîcheur,
 Les timides désirs que leur ombre encourage,
 Tout ici nous promet un facile bonheur.

 Nous pourrons savourer l'aspect de la nature,
 Dans les bras l'un de l'autre et d'amour consumés ;
 Ces lieux nous prêteront leurs rideaux de verdure,
 Et leurs sièges de mousse, et leurs lits parfumés.

 Promenant leur cristal en gracieux méandres,
 Les limpides ruisseaux couleront près de nous ;
 Je chanterai pour toi : mes vers, seront plus tendres,
 Dictés par tes regards, écrits sur tes genoux !

 Hélas ! Bientôt peut-être, abrégeant ma carrière,
 L'inexorable mort viendra nous séparer ;
 Les pavots du cercueil couvriront ma paupière ;
 Je sentirai ma vie et ma flamme expirer.

 A cette heure suprême, ô ma chère Zélie !
 Tu seras près de moi pour calmer mes douleurs ;
 Je presserai ta main de ma main affaiblie,
 Et mon dernier regard verra couler tes pleurs.

 Mes vœux seront remplis, si ton cœur me regrette,
 Si celle que les dieux firent pour tout charmer
 Vient rêver quelquefois sur la cendre muette
 D'un mortel inconnu qui vécut pour t'aimer !
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #772 le: 31 octobre 2016 à 02:14:19 »

Les temps sont difficiles pour nous endeuillés qui vivons très douloureusement la perte de nos amours !

Autrefois, la Toussaint... le jour des défunts... ce n'était pas une période ordinaire... non, ça NON !
Avec ma mère : impossible !... elle allumait toujours quelques bougies...
J'y pensais bien à mes morts...un peu... très respectueusement...en silence... tristement...
Mais, une heure plus tard... c'était fini ! je passais à autre chose !

Tandis que maintenant, la Toussaint... le jour des défunts...ce n'est toujours pas une période ordinaire... elle n'a rien d'extraordinaire non plus !...
Ma mère n'est plus là... ni mon grand père... ni mon fils... ni toutes ni tous "mes autres"... !
j'ai commencé à allumer des bougies il y a quelques jours... c'est encore plus allumé aujourd'hui... et cela jusqu'au moins vendredi prochain !
J'y pense toujours... beaucoup... très respectueusement... en silence... tout en mélancolie, une tristesse infinie...
Et ça dure, ça dure... des jours, des nuits ! ça ne fini jamais !

Demain lundi matin, tôt, j'irai au cimetière pour "voir" Raphaël... j'aurai aussi une pensée très spéciale bien sûr pour ma belle sœur ( la tante de R. et unique sœur de mon ex-compagne) dont les cendres sont à côté du cercueil de Raphaël... à l'intérieur du caveau... du monument funéraire ! je l'appréciais beaucoup !

Jeudi... j'irai me recueillir toute la journée... ailleurs ... pour "mes autres" et pour encore LUI ... au monastère Sainte Marie du désert en Haute Garonne (Bellegarde - Sainte Marie près de Lévignac) où disons... j'ai mes habitudes et où je retrouve une certaine sérénité intérieure... je ressens m'envahir une tranquillité très apaisante... une douceur... une tendresse... loin de toute cette violence, de toute cette agressivité !

J'achèterai à la boutique du monastère des bougies ... que j'allumerai ensuite dans l'abbaye Sainte Marie du désert...

Pour moi... pour vous !

Bien solidairement.
Federico
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #773 le: 31 octobre 2016 à 02:25:51 »


OUI, moi aussi... je vois... sur la stèle... son prénom, son nom... 1994-2013 ! 

Non... non... pas 19 ans mais 18 ans !

OUI, Raphaël est mort à 18 ans ! il y a même sa photo sur un médaillon en porcelaine ... il sourit !

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #774 le: 31 octobre 2016 à 02:36:50 »

Ah Oui, j' oubliais... je lui amènerai demain matin... des fleurs ! de jolies pensées... toutes colorées... à petites fleurs... c'est plus délicat, ça tient mieux et plus longtemps... les pensées à petites fleurs !

Les pensées à petites fleurs... c'est plus délicat, ça tient mieux et plus longtemps !

.... .... ....  :'(
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #775 le: 01 novembre 2016 à 22:29:42 »


Désolé... je suis fermé... cause vacances aux Seychelles !

Pour les complaintes ... allez voir Monsieur Le Curé ! et pour les réclamations... l'inspecteur des impôts !

Bonne Nuit Les Petits !

Federico

PS : Journée de Toussaint : éprouvante et pourtant je ne suis pas sorti de chez moi !
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #776 le: 01 novembre 2016 à 23:02:56 »

"L'art, c'est le plus court chemin de l'homme à l'homme"  Malraux

L'art, c'est le plus court chemin à chier de la merde quand un homme souffre,  qu'il a peur,  qu'il a faim,  qu'il a soif...
(je suis ce  bouffon de Federico !)...

Avis contradictoire qui enrichit le débat ... Réflexion...Tolérance... Respect !
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #777 le: 01 novembre 2016 à 23:24:35 »

" Le livre de ma mère " d' Albert Cohen... est mon livre de chevet !

" - Ode à sa mère, ode à sa mère morte, ode à toutes les mères qui nous ont aimés et que nous n’avons pas assez aimées en retour, Le Livre de ma mère est un roman autobiographique d’Albert Cohen, publié en 1954. Au fil des pages, Albert Cohen écrit un nouveau testament, écrit les révélations, les enseignements propres à constituer les fondements d’une véritable religion maternelle.

Albert Cohen écrit au fil de la pensée, sans se soucier de rendre un récit linéaire ou documentaire, alternant entre souvenirs d’enfance, de jeune adulte puis d’homme mûr qui laisse son passé tour à tour hanter et bercer mélancoliquement son quotidien.

Il livre, entre humour, sarcasme et compassion, son angoisse de la mort qui a couché sa mère et qui le couchera bientôt, son regret d’avoir négligé celle qui l’a tant aimé, qui n’est plus et ne sera jamais plus et enjoint à tous les fils de la terre de reconnaître le trésor mortel que représente une mère pour son enfant, tout en leur implorant d’aimer mieux et plus qu’il ne l’a fait.

Il rend hommage à cette étrangère déracinée, cette fille d’Israël, ce « génie de l’amour » que fut sa mère et qui le comprenait, l’aimait mille fois plus que ces jeunes femmes futiles et ces fréquentations mondaines et occidentales qu’il lui préférait alors. Le livre apparaît en ce sens aussi comme une excuse, celle d’un petit garçon coupable d’une bêtise qu’il ne peut plus vraiment espérer réparer sauf par l’artifice de l’écriture. "

Le livre de ma mère d'Albert Cohen (1954)

« Pleurer sa mère, c’est pleurer son enfance. L’homme veut son enfance, veut la ravoir, et s’il aime sa mère davantage à mesure qu’il avance en âge, c’est parce que sa mère, c’est son enfance.»



« Modifié: 01 novembre 2016 à 23:29:11 par Federico »
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #778 le: 02 novembre 2016 à 14:25:51 »

https://www.youtube.com/watch?v=aN5s9N_pTUs

Paroles et traduction de «Cleopatra»... The Lumineers


I was Cleopatra, I was young and an actress
When you knelt by my mattress, and asked for my hand
But I was sad you asked it, as I laid in a black dress
With my father in a casket, I had no plans

J'étais Cléopâtre, j'étais une jeune actrice
Puis un jour tu t'es mis à genoux sur mon matelas et tu m'as demandé en mariage
Mais quand tu as posé la question j'étais triste, parce que je portais une robe noire
Mon père venait d'être enterré, je n'avais aucune plan d'avenir


And I left the footprints, the mud stained on the carpet
And it hardened like my heart did when you left town
But I must admit it, that I would marry you in an instant
Damn your wife, I'd be your mistress just to have you around
Et j'ai laissé des empreintes de pas, la boue a tâché le tapis
Et ça a durci, comme mon cœur, quand tu as quitté la ville
Mais je dois bien l'admettre, que si je le pouvais, je t'épouserais sur le champ
Tant pis si je ne deviens pas ta femme, je pourrais être ta maîtresse juste pour t'avoir à mes côtés


But I was late for this, late for that, late for the love of my life
And when I die alone, when I die alone, when I die I'll be on time

Mais je suis arrivée trop tard pour connaitre ça, trop tard pour connaitre cette chose, trop tard pour connaitre l'amour de ma vie
Et quand je mourrai seule, quand je mourrai seule, quand je mourrai, je serai à l'heure


While the church discouraged, any lust that burned within me
Yes my flesh, it was my currency, but I held true
So I drive a taxi, and the traffic distracts me
From the strangers in my backseat, they remind me of you
Alors que l'église s'est découragée, tout désir qui brûlait en moi
Oui le plaisir de la chair, c'était ma devise, mais j'ai tenu parole
Alors, j'ai pris un taxi, et me suis laissé distraire par la circulation
Vu que les étrangers, assis à l'arrière, me faisaient penser à toi


Mais je suis arrivée trop tard pour connaitre ça, trop tard pour connaitre cette chose, trop tard pour connaitre l'amour de ma vie[b]But I was late for this, late for that, late for the love of my life
And when I die alone, when I die alone, when I die I'll be on time

[/b]Et quand je mourrai seule, quand je mourrai seule, quand je mourrai, je serai à l'heure


And the only gifts from my Lord were a birth and a divorce
But I've read this script and the costume fits, so I'll play my part
Et les seuls cadeaux que j'ai reçus du Seigneur sont: une naissance et un divorce
Mais j'ai lu le script et le costume me colle à la peau, alors je jouerai mon rôle


I was Cleopatra, I was taller than the rafters
But that's all in the past now, gone with the wind
Now a nurse in white shoes leads me back to my guestroom
It's a bed and a bathroom
And a place for the end
J'étais Cléopâtre, j'étais plus grande que les chevrons
Mais maintenant tout ça appartient au passé, emporté par le vent
Maintenant, une infirmière qui portent des chaussures blanches me raccompagne dans ma chambre
Elle se compose d'un lit et d'une salle de bains
Et d'un lieu pour mourir


I won't be late for this, late for that, late for the love of my life
And when I die alone, when I die alone, when I die I'll be on time
Mais je ne serai pas en retard pour connaitre ça, en retard pour connaitre cette chose, en retard pour connaitre l'amour de ma vie
Et quand je mourrai seule, quand je mourrai seule, quand je mourrai, je serai à l'heure
 








 








 

 





 












 









 
 










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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #779 le: 02 novembre 2016 à 19:51:43 »
C'est vraiment magnifique Frederico, il n'y a pas d'autre mot. Les paroles sont particulièrement belles et poignantes  :( :)
Merci beaucoup pour le partage!!  :-*
*Où que tu sois, ne m'oublie pas. Ici, ta voix résonnera encore et toujours. C'est un nouveau monde qui s'ouvre à toi; mais c'est un monde où je ne suis pas...* (Dark Sanctuary)