Auteur Sujet: Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !  (Lu 960339 fois)

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3405 le: 28 avril 2019 à 10:39:09 »
OoooooH  Nora ! merci pour cette petite merveille de chanson ! J'ADORE !

Je ne sais pas pourquoi, mais je savais qu'elle te plairait  ;) ;D

Et le clip !
« Modifié: 28 avril 2019 à 10:42:07 par Nora »

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3406 le: 28 avril 2019 à 12:15:37 »
Ne croyez pas aux sourires d'un parent endeuillé
Ne croyez pas aux rires d'un parent tourmenté ;
C'est pour vous protéger qu'ils ont été fabriqués.

Alors que certains ont cru bon l'encourager
À redevenir gai et semblable à son passé ;
Il apprenait dans un profond silence
À dissimuler cette éternelle souffrance.

C'est pour vous permettre de ne plus pleurer sur son sort
Que chaque jour il y a mis tant d'efforts ;
Aujourd'hui ses larmes ne peuvent plus couler,
Dans son cœur il les a cachées.

Ses pleures sont pudeurs et c'est toute sa fierté,
En attendant qu'il meurt, sans personne déranger ;
Le principal étant qu'enfin à vos yeux,
Il soit redevenu tellement heureux.

Ne croyez jamais aux sourires d'un parent endeuillé,
Ne croyez jamais aux rires d'un parent tourmenté.

Marie-Line Rémy
Une maman endeuillée, une maman éventrée.


J'aime beaucoup ce texte... je m'y retrouve totalement... c'est tellement moi ! Papa de Raphaël
« Modifié: 28 avril 2019 à 22:27:17 par Federico »
- Espérer, c'est avoir la force de sourire avec un cœur qui ne cesse de pleurer
- Qui pourrait me dire maintenant ce que je dois dire, écrire, croire, penser ou faire ? Personne ! je suis LIBRE !

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3407 le: 28 avril 2019 à 22:47:34 »

Ma porte est toujours ouverte !
Je reçois tes mots de souffrance mais surtout ceux d'amour pour ton fils Raphaël
Viens, si tu le souhaites mon ami, prendre un thé ou un café accompagné de gaufres à la vergeoise.

Dans le silence de la nuit, éclairée par la douce lumière de la lune si belle ce soir, parmi la multitude d’étoiles, nous trouverons l’étoile de Raphaël et l’étoile de Mircea.
Elles nous rappellerons combien nos Amours sont beaux de cette sensibilité, cette honnêteté, ce courage, cette intelligence, cette fragilité et tout ce qui fait d’eux cet être unique tant aimé  avec ses rires, ses pleurs, ses taquineries, ses idéaux, ses rêves …..

Madame tristesse s’invitera sûrement, elle se diluera dans ton amour paternel, éternel pour Raphaël, dans mon amour infini d’amoureuse pour Mircea.

Nous les remercierons pour toute cette lumière, qu’ils ont mis dans nos vies.

Riches de ce moment de partage qui rendra nos Amours plus présents encore, nous reprendrons, chacun, notre chemin de Vie un peu plus apaisés.


GRAND COEUR ROUGE ... J'adore !
Merci Catherine

- Espérer, c'est avoir la force de sourire avec un cœur qui ne cesse de pleurer
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3408 le: 29 avril 2019 à 23:01:47 »

«  Ce qu'il y a de pire quand on détient les souvenirs, ce n'est pas la douleur. C'est la solitude dans laquelle on se trouve. Les souvenirs sont faits pour être partagés » Lois Lowry

OUI, je suis bien d'accord... Mais parfois ils sont tellement douloureux qu'ils sont impartageables !
Federico
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3409 le: 30 avril 2019 à 02:11:19 »

Chères AmiEs (!), chers Amis (?)

C'est authentiquement vrai que l'approche de l'anniverciel des "1 an" est incontestablement très difficile à traverser et indiscutablement une période très délicate à vivre !

Bon, ceci dit, moi en tant que "Cancre du deuil" j'ai déjà redoublé 6 fois ma première année d'université du deuil ! j'en suis dans ma septième !

Les cours du professeur C. Fauré  ? j'ai pourtant acheté tous ses bouquins , écouté toutes ses conférences, lu toutes ses publications mais hélas je n'y comprends toujours rien ! c'est du chinois pour moi traduit par l'alphabet arabe !
Pauvre malheureux Espagnol que je suis !

Prenons les différentes phases du deuil ! quésako ?
Un exemple, un seul suffira ! La terrible phase de destructuration ! tu parles ... moi ça m'a tellement destructuré que j'en suis carrément défiguré !
Au cul la Marie Jeanne ! pourtant bordel de merde, j'ai pris des cours particuliers et privés avec d'autres professeurs comme Martin Gray, Boris Cyrulnik, Christophe André, Jacques Salomé... etc...
Y'a rien à faire, suis un "Cancre du deuil" et je suis loin d'être sorti d'affaires et encore moins diplômé de la fameuse université de Cancrebridge !

Et NON, vous vous en doutiez certainement mais je n'ai pas non plus la solution miracle !
Chaque deuil est unique parce que notre personnalité est unique !
Je pense néanmoins que s'il y a quelques choses qui peuvent éventuellement me sauver ce sont : ma rage de vivre et ma Liberté !

Bonne nuit et bien à vous !
Federico

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Re : Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3410 le: 30 avril 2019 à 12:38:40 »

"C’est vrai qu’en tant que frères et sœurs endeuillés, on ne sait pas vers qui se tourner... nous sommes les oubliés du deuil.
La preuve en est sur ce forum, il n’y a aucun témoignages....

Si il y a un « ailleurs », Raphaël et mon frère sont ensemble au « paradis » ....
N’y vois aucune connotation religieuse, je suis profondément athée .....

Bonne soirée
"


                                                                                                               ********************

J'ai reçu ce message en MP et je tiens à le mettre dans "Mon petit monastère" ...

Non, vous n'êtes pas les oubliés du deuil !

Je pense beaucoup aux Frères et Soeurs endeuillé-e-s.

Solidairement.
Federico


Désolée de ne plus vous lire !

Une personne avait écrit " j' y viendrai chaque fois que j aurai besoin de parler de ma soeur"., elle passe encore .... elle n'écrit plus .... (parce que personne avec qui échanger?) 

Par moment, nous les conjoint-e-s, amoureux -ses, sommes « envahissant-e-s » parce que nombreux ….

Mais votre deuil, votre peine, votre douleur sont tout aussi importants, « légitimes » que les nôtres.

Vos partages nous aident aussi à mieux comprendre notre entourage, à être plus attentifs aux deuils de frère ou sœur  (la deuxième sœur de ma mère est  décédée récemment brutalement ; nous en avons parlé ; ma mère évoquait le chagrin de ses enfants (mes cousin-e-s) puis je lui ai dit « et pour toi ...» Je crois que si je ne vous avais pas lu, je n’aurais pas pensé à sa peine à elle …..)

Votre parole, vos témoignages nous aident et ils permettent aussi la visibilité, la reconnaissance de votre deuil.

Solidaire aussi avec vous, frères et sœurs en deuil.

Catherine

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3411 le: 30 avril 2019 à 14:11:47 »

PRENDRE SOIN DE SOI

Parce que le deuil bouleverse toute une vie, parce que plus rien ne sera jamais comme avant, devant le grand vide et le néant, il nous faut cheminer dans le deuil pour nous reconstruire. Il nous faut faire face à la solitude, à l'incompréhension, au jugement ...

Afin de vous aider, je vous invite à suivre les précieux conseils indiqués par Nadine BEAUTHEAC* dans son livre "Le deuil".

"...Lors du deuil d'une personne chère, notamment dans les deux
premières années qui suivent le décès, on n'a plus d'énergie, on est physiquement épuisé, moralement désorienté, psychologiquement détruit. Souvent, on se sent incapable d'accomplir les tâches quotidiennes. Prendre soin de soi dans un tel contexte peut sembler absurde, et, pourtant, il est important de ménager ses forces pour ne pas sombrer dans cette période tumultueuse.

Voici quelques thèmes sur lesquels il est important que la personne en deuil puisse réfléchir et agir. Cela lui permettra d'avancer dans son itinéraire personnel et d'envisager la transformation de son être qui inaugurera sa nouvelle manière de vivre ...

- Donnez vous le droit de vous soustraire à la pression sociale : la société et donc votre entourage ne connait pas forcément la réalité du deuil, vous serez soumis à des conseils opposés ou à des phrases qui vous déstabilisent ou vous culpabilisent.

Le plus salutaire pour chacun de vous est de vous dire qu'il s'agit de votre propre souffrance et que personne n'est autorisé à vous dire comment la gérer. Recentrez vous sur vous même, vos désirs, vos choix, et décidez de ce qui vous aide, ne vous aide pas, sans écouter les avis d'autrui. Essayez, au contraire, d'exprimer ce dont vous avez besoin de définir, l'état dans lequel vous êtes afin de ne pas couper le lien social.

- Économisez votre énergie physique : ... chaque jour, limitez vous aux tâches indispensables ou à celles qui peuvent vous apporter du soulagement.

- Économisez votre énergie psychique : ... laissez les choses se faire avec du temps ; peu à peu, votre énergie psychique va trouver les chemins de traverse : évitez aussi des conflits que vous auriez à affronter en temps normal. Reportez à demain tout ce qui vous parait trop stressant.

- Recherchez des moments "ressources" : essayer de vous trouver régulièrement en compagnie de personnes avec lesquelles vous pouvez exprimer ce que vous ressentez ou auprès desquelles vous vous sentez bien ...

Il y a aussi certainement des activités qui vous apaisent, celles que vous aimiez "avant" ou de nouvelles que vous allez découvrir ...
Le temps du deuil est obligatoirement un temps de repli sur soi, la personne en deuil a besoin de se centrer sur elle même pour s'adapter à sa nouvelle réalité ...

- "Les jours plus difficile, je branche mon répondeur" : ... dans le vécu du deuil, il y a des jours où trop c'est trop : alors, ce n'est pas la peine d'en rajouter. Sachez volontairement vous retirer du monde, pour un moment limité dans le temps : ne pas répondre au téléphone, ne pas faire les courses et demander à quelqu'un d'autre dans la famille de vous en décharger. Apprenez à ne pas affronter tout en même temps.

- Remettez les problèmes à leur juste place : souvent, en temps de deuil, tout est douloureux, le moindre contact avec autrui heurte, une réaction ou l'absence de réaction ... blesse ... Pourtant, aucun des problèmes qui surgissent n'ont l'ampleur de votre perte, sachez dire "pouce" aux conflits au nom de cette perte ... Il vous faut aplanir ce qui apparait comme des montagnes en collines, c'est difficile mais c'est un moyen pour rester en contact avec ses émotions de deuil et ne pas leur en ajouter d'autres secondaires.

- Sachez profiter des bonheurs de la vie : dans un tel état de détresse, rien ne semble donner du bonheur. En même temps, nous sommes, hélas, bien placés pour savoir qu'il faut goûter les joies de l'instant : un moment dans les bras de son conjoint ou avec l'un de ses enfants, un rire au cinéma, un geste avec des amis peuvent apporter une seconde, une minute de bien être.

Il faut s'accrocher à ces instants pour les développer, ce n'est que par le vécu de ces "petits bonheurs" que vous arriverez à vous raccrocher pour surmonter votre détresse et la faire évoluer.

- Avoir une bonne estime de soi : lors de la mort d'un être cher, nous nous sentons toujours coupables, il y a toujours ce que nous n'avons pas dit ou pas fait, mais il est juste aussi de recenser tout ce que nous avons dit et fait, de nous souvenir du rôle positif que nous avons joué dans la vie de cette personne, afin d'accepter l'idée que nous ne sommes pas tout puissants et que ce qui est arrivé nous échappe, est hors de notre contrôle ...

- Se nourrir psychologiquement et émotionnellement : ... dès que cela est possible, il est bon d'être avec des amis, d'aller à un concert, de lire sur le deuil ... Ce n'est plus tant une activité qui est effectuée comme un loisir, une détente, que quelque chose de réconfortant qui structure la nouvelle personnalité en mutation de la personne en deuil ...

- Enfin, lorsque vous sentez que vous ne pouvez plus faire face, ni physiquement, ni psychologiquement, consultez sans honte, afin de trouver l'aide ponctuelle qu'il vous faut et éviter de transformer votre souffrance normale en une souffrance qui vous entrainerait dans des errances dangereuses ...

* Nadine BEAUTHEAC est ethnosociologue et administratrice de l'association "Vivre son deuil Paris-Ile-de-France.

https://laviepourleternite.blogspot.fr/p/attitudes.html
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3412 le: 03 mai 2019 à 07:36:51 »

A propos de l'Alignement personnel... question d'équilibre!

Mon chemin : surligner certains accords joyeux de ma vie et ...
                                nuancer d'autres partitions plus douloureuses...

Mon frère dirait en plus qu'il faut être aligné... physiquement et mentalement
Il mettrait sa main sur la tête pour désigner la pensée
puis descendrait vers la bouche pour désigner la parole
puis le cœur pour désigner les sentiments
l'estomac pour une saine alimentation
et enfin les couilles pour la reproduction ou le divertissement !

... tout est question d'harmonie spirituelle et d'équilibre physique... soif d'apprendre et besoin d'oxygène !

... tout le reste c'est de la masturbation intello-maniaco-dépressive à foutre aux chiottes et à la corbeille de la mémoire vive de notre ordinateur !

Je dois vous avouer... je suis de plus en plus un humain stoïco-romantico-contemplatif de notre belle Dame Nature et je ne me lasse pas d'admirer la Femme et son corps !

https://www.youtube.com/watch?v=cbeENTpIJOc..... Yves jamait..... Je crois

Ni Dieu Ni Maître
Federico
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3413 le: 04 mai 2019 à 07:40:06 »

Ce qui dure

Le présent se fait vide et triste,
Ô mon amie, autour de nous ;
Combien peu de passé subsiste !
Et ceux qui restent changent tous.

Nous ne voyons plus sans envie
Les yeux de vingt ans resplendir,
Et combien sont déjà sans vie
Des yeux qui nous ont vus grandir !


Que de jeunesse emporte l’heure,
Qui n’en rapporte jamais rien !
Pourtant quelque chose demeure :
Je t’aime avec mon coeur ancien,

Mon vrai coeur, celui qui s’attache
Et souffre depuis qu’il est né,
Mon coeur d’enfant, le coeur sans tache
Que ma mère m’avait donné ;

Ce coeur où plus rien ne pénètre,
D’où plus rien désormais ne sort ;
Je t’aime avec ce que mon être
A de plus fort contre la mort ;


Et, s’il peut braver la mort même,
Si le meilleur de l’homme est tel
Que rien n’en périsse, je t’aime
Avec ce que j’ai d’immortel.


Sully Prudhomme
Les vaines tendresses

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3414 le: 04 mai 2019 à 23:35:17 »
Voici un message signé par votre serviteur : Federico

Quand c'est fini, c'est FINI !

Je ne sais pas si j'écris cette expression par désespoir de tout ce qui s'est passé ... ou plus paradoxalement par espoir pour tout ce qui arrive à présent !

Y' a-t-il une vie sur terre après la mort de son enfant suicidé ?

Par respect pour la personne humaine je réponds OUI ! MAIS cette vie devenue infiniment douloureuse est empreinte de nostalgie, tristesse et mélancolie !

Bien sûr que je souris, que je ris, que je suis de bonne compagnie par moment MAIS c'est parce que je me bats furieusement contre le suicide de mon fils et rageusement pour vivre "depuis" sa mort  !

Notre société ne cesse de nous vendre bien-être et développement personnel..... malheur à celui qui est malheureux !
Nous sommes écartés, éloignés, exclus, bannis... nous sommes mis en quarantaine car jugés dangereux et contagieux... avec obligation de nous soigner pour guérir notre chagrin... sinon nous serons condamnés à perpétuité à l'isolement par la société consommatrice exclusivement de bonheur !

Mais, au fait, comme demande et recherche la chanson de Christophe Maé : Il est où le bonheur ?

J'accepte ma douleur, je ne fuis pas ma souffrance... je ris, je pleurs ... je suis, je vis ma croix, mon destin !

C'est ainsi, c'est comme ça..... s'agit-il de résignation ? sagesse ?  faiblesse ? force ?

Respectueusement, humblement.

Tendrement, solidairement.
« Modifié: 05 mai 2019 à 02:37:25 par Federico »
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3415 le: 07 mai 2019 à 00:56:19 »

C'est marrant, cet après midi, je lisais des messages et j'ai écris un truc sur les paradoxes de notre vie d'endeuillé(e)s !

J'écoute une chanson de Da Silva ... https://www.youtube.com/watch?v=ZInbDJbtJFM ... De là haut

et ce que qu'elle m'inspire c'est qu'au lieu que ça soit moi qui leur adresse du Courage à mes morts (remarquez ils n'en ont plus vraiment besoin ) ... ce sont plutôt eux : mon grand-père, ma mère et mon fils qui m'en envoient  DU COURAGE !

Pour vivre avec cette grosse putain de vie... il en faut beaucoup de courage justement !

Pourtant ... " Je vais où l'on se perd pour mieux te trouver"... mais toujours sur Terre ... et non pas encore " là haut" !
ça viendra... en temps voulu... je ne suis pas pressé mais je suis prêt et je n'ai pas peur du voyage !

Il y a des vols en aller simple pas cher du tout avec des compagnies aériennes  low cost !
Ah ça oui, il ne faut prendre aucun extra ! sinon le prix grimpe vite ! Au cul la Marie Jeanne !

"Je suis vieille (vieux) et je vous encule"... Brigitte fontaine ! merci ... bonne soirée... douce nuit !

Fed-ito
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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3417 le: 08 mai 2019 à 00:20:27 »
Mon père, cet enseignant

Dans l’univers de ma vie, tant d’éléments réunis ont contribué à qui je suis.
Témoin de ma croissance, spectateur de mon bonheur, il y a ce mentor, ce professeur.
Il n’a pas été parfait, loin de là. Mais sans lui, je n’aurais pu être meilleur.

Il m’a donné ce qu’il avait reçu lui-même. Bien peu, mais tant à la fois.
Chaque conseil, chaque geste modèle, ont bâti en commun ces valeurs auxquelles je tiens.
Il a reçu mes échecs et mes craintes.
Il les a transformés en apprentissage et bravoure.

J’ai été béni en abondance par l’honneur de le connaître.
J’ai été favorisé à l’école de la vie parce que cet enseignant : c’est mon père.

 Nastassia Charest - Perdre son père -

                                                                                                                 *********************

La rivière et le fleuve

Tout près des montagnes, coulaient une rivière et un fleuve
Le fleuve nourrissait la rivière de la vie qu’il portait.
La rivière redonnait ensuite à la terre et aux habitants
Qui vivaient, heureux, de cette harmonie.

Tout près des montagnes, j’ai vu la misère et la sécheresse
Quand le fleuve s’est affaibli et que la rivière s’est tarie
Les habitants ont pleuré leurs terres
Et moi, petite rivière, j’ai pleuré ma mer.

Légère pluie pour adoucir le mal
Quelques nuages pour panser les sols fissurés
Des paroles de réconforts pour mon cœur meurtri
Des larmes et une main douce sur mes épaules abattues

L’hiver, le froid, la dure réalité
Figera dans le temps les eaux et les sentiments
Immobiles, mais fragiles, ils porteront des glaciers
Des souvenirs qui voguent sur mes jours

Et reviendra le printemps que j’accueillerai dans la paix
Où pousseront à nouveau l’herbe et les fleurs
Où la vie dans cette rivière coulera d’une mer toujours nouvelle
Où chaque fin apporte un renouveau
Chaque rivière porte aussi en elle quelques ruisseaux


Nastassia Charest - Quand un être aimé nous quitte -

                                                                                                                    *******************

Se parler

Discuter, parler vraiment à cœur ouvert
Ce n’est pas évident entre frères.
On a eu de silences éloquents
Où nous savions que le moment venu
On aurait donné notre vie pour l’autre.

Oh, on a eu des mots ensemble
Des mots forts, des mots drôles
Des rires parce qu’on se comprenait
Des silences parce qu’on souffrait

On s’est serré la main, sauté dans les bras
On s’est pincé, punché, poussé
Comme des frères
On s’est aimé.

Se parler, pas tant que ça.
S’aimer, autant que ça.


Nastassia Charest -  Perdre son frère -

                                                                                                                **********************

Notre randonnée

Cette montagne si haute, nous l’avons gravi ensemble
C’est avec lui que j’ai appris à vaincre les obstacles

C’est une randonnée bien peu ordinaire que celle que nous avons vécu
C’est notre Everest que nous avons conquis
C’est au sommet que nous avons appris

Que chaque jour est précieux
Que chaque parole peut être d’amour sans le dire
Que les gestes du quotidien rassurent et réconfortent
Que deux cœurs n’en font qu’un quand l’amour et l’amitié s’unissent

Je veux continuer à gravir la vie
Je vais marcher jusqu’au bout
Je ne serais pas seule malgré ton départ
Car ceux que nous avons aimés seront là
Ceux qui nous regardaient et nous encourageaient
Prendront maintenant part à ma randonnée
Ils me tiendront la main quand je faiblirai
Ils me réconforteront quand je soupirerai

Il manquera mon compagnon, mon ami
Mais d’amour, je serai toujours entourée.

Famille de sang, famille de coeur, merci.


Nastassia Charest - Perdre son mari -

                                                                                                               *************************

Un bisou sur le genou

Je suis le fils de ma mère
Comme tous les fils, comme toutes les mères

Je suis celui qui a reçu d’elle
De l’amour à en déborder
Des conseils à en écrire un livre
Des regards doux à en dormir la nuit, rassuré.

J’ai reçu comme bien des enfants
Le miraculeux bisou sur le genou
Cette image est si réconfortante.
Personne ne m’a jugé, ni moi, ni elle
De faire ce rituel médicalement discutable.
Un bisou sur le genou blessé
D’un petit gars tombé de son vélo
C’est à ça qu’on reconnaît
Que c’est une maman. Ma maman.

J’aurais besoin aujourd’hui
De son bisou sur mon cœur.
Mais j’ai accumulé
Sur tant d’années
Une réserve de cet amour
Où maintenant j’y puiserai
Tous les jours dans mes souvenirs
Un de ses bisous sur mes genoux.

Nastassia Charest - Perdre sa mère -

                                                                                                              **************************

Le cœur débordant

Il existe des âmes aux cœurs immenses
Que ni les circonstances, ni les aléas de la vie
Ne peuvent en tarir la source
Qui est l’Amour inépuisable.

Cette femme a aimé plus que nous tous
Elle a aimé tant que cet amour a débordé sur le monde
Sans égoïsme, elle l’a donné sans se rationner
Pour l’avoir vue, toujours entourée d’une nuée de gens
Elle était la fleur, la rivière, l’inspiration de plusieurs.

Quand on lui demandait d’où lui venait ce bonheur
Elle présentait celui qui remplissait son cœur.
Elle leur présentait l’Amour éternel.
Sa source de joie, sauveur de son âme.

Il n’y avait pas de place dans son cœur pour un autre que l’Amour
Elle lui avait abdiqué le trône sachant que l’Amour dirigerait parfaitement sa vie
Et elle laissait son cœur déborder espérant que d’autres reçoivent cet Amour.
C’est aussi ce qu’elle désirerait aujourd’hui.

Que les larmes versées puissent fendre les cœurs de pierre
Que les cœurs de pierre deviennent de chair et que l’Amour visite sa demeure
L’Amour désire habiter tous les cœurs
Pour en déborder et inonder le monde.

Que l’œuvre qu’elle a commencé puisse être perpétuée
Car l’Amour est éternel

Nastassia Charest - Perdre une femme d’exception -

                                                                                                                 *********************

Dans un jardin

Il y avait dans un jardin
Une fleur du printemps
Fragile et délicate
Aux couleurs si tendres

C’était elle, la belle, l’unique
Mon aimée.

Je l’ai vu s’ouvrir au soleil et à la vie
Répandre avec grâce sa bonté autour d’elle
Sa vue réjouissait mon cœur

À l’été de sa vie, nous avons ensemble construit
Un bouquet d’enfants et de soucis
Les ondées d’épreuves, nous ont fait grandir
Les bourdonnements de nos occupations
N’ont fait que resserrer notre union

Fleur d’amour quand vint l’automne
Ton souffle parfumé nous a délivré
Quelques sages paroles d’amour
Avant de faner et de décorer nos souvenirs
De ton merveilleux sourire.

Nastassia Charest - Perdre son épouse -
« Modifié: 08 mai 2019 à 01:07:40 par Federico »
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- Qui pourrait me dire maintenant ce que je dois dire, écrire, croire, penser ou faire ? Personne ! je suis LIBRE !

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3418 le: 08 mai 2019 à 00:57:18 »

Survivre au deuil

La vallée des ombres

Dans la vallée des ombres
Les montagnes qui l’entourent sont si hautes
Que le soleil peine à éclairer ses habitants.

Dans la vallée du découragement
Les difficultés sont si grandes
Que la joie ne touche que rarement les cœurs

Et pourtant même dans le noir et dans la tristesse
Il y a cette rivière qui coule à l’infini
Cette rivière, cette constance immuable
Elle me rappelle qu’ailleurs et même ici
Coule encore la vie


Un jour, je marcherai et je traverserai la vallée.
Les ombres seront moins grandes
La joie brillera par moment
Et cette rivière coulera
Encore et pour toujours.


Nastassia Charest
- Espérer, c'est avoir la force de sourire avec un cœur qui ne cesse de pleurer
- Qui pourrait me dire maintenant ce que je dois dire, écrire, croire, penser ou faire ? Personne ! je suis LIBRE !

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Re : Mon Petit Monastère... mon paradis blanc !
« Réponse #3419 le: 08 mai 2019 à 11:56:01 »
MERCI pour ce partage

J'aimerais partager ici dans ce merveilleux petit monastère de la musique qui apaise :
il s'agit d'un opéra crée en 2014 au festival d'Aix en provence :

TRAUERNACHT  (nuit de deuil)

sur des cantates de J-S Bach mis en scène par K.Mitchell et dirigé par R.Pichon

J'ai assisté à cet opéra en 2014 et je n'avais rien compris, désormais les images et le texte et la mise en scène ont réellement un sens
 Que sa vision et son écoute puissent apaiser de nombreux 'endeuillés

Des extraits sont visibles sur youtube

Nath