https://www.franceculture.fr/emissions/etre-et-savoir/la-sante-mentale-des-jeunes-lurgence-dagir?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3b2fR8uG1BkrmM_NcYptHSlj0Bd4_ZVmIpeZ8AuLEo-kLRqv7nObuTyws#Echobox=1539592971Attention, urgence absolue. La santé mentale des jeunes est une priorité oubliée. Priorité car la détection et la prévention permettrait d’éviter à des adolescents de voir leur pathologie empirer en grandissant - en France, d’après les statistiques, près de 12,5 % des enfants et adolescents sont en souffrance psychique. Priorité car la prévention du suicide des jeunes n’est pas suffisamment développée et insuffisamment financée – des milliers de morts pourraient être évitées. Priorité car, que l’on parle de pathologies lourdes ou peu graves… courantes, banales, il est très compliqué pour les parents de s’orienter dans le parcours des soins. Priorité, car les services de soins justement sont saturés et que nous manquons de structures et de professionnels spécialisés dans le domaine de la pédopsychiatrie en France et en Europe – ce sont les Défenseurs des enfants qui ont, cette semaine, lancé l’alerte sur ce sujet. Priorité enfin, à maintenir les jeunes concernés dans les situations d’apprentissage et faire de l’école un environnement plus inclusif.
Se pose dès lors une question qui est la grande question de la santé mentale : pourquoi ne veut-on pas voir cette souffrance ? Comment surmonter les peurs collectives sur ce sujet, peurs qui sont peut-être encore plus prégnantes quand on évoque les enfants et les jeunes.
Avec :
David Gourion, ancien chef de clinique dans le service de psychiatrie de l'hôpital Sainte-Anne, psychiatre libéral et psychiatre du campus d’HEC, auteur notamment de La fragilité psychique des jeunes adultes : 15-30 ans : prévenir, aider et accompagner (Odile Jacob, 2015).
Comment demander aux enfants de parler de leurs problèmes psychologiques quand nous-mêmes, adultes, n'y parvenons pas?, David Gourion
Brigitte Accart, Secrétaire générale du SNIES (Syndicat national des infirmiers et infirmières éducateurs de santé), infirmière scolaire dans un collège du Val d'Oise.
L'école peut être anxiogène, elle a du mal à s'adapter aux élèves différents, Brigitte Accart
Geneviève Avenard, Défenseure des enfants, Adjointe du Défenseur des droits, Présidente du Réseau européen des défenseurs des enfants (ENOC).
La santé mentale des jeunes n'est pas qu'un problème de santé publique, c'est aussi un problème de société, Geneviève Avenard
Retrouvez le rapport du réseau européen des Défenseurs des enfants sur la santé mentale des enfants et des adolescents en Europe (septembre 2018).
https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/atoms/files/rapport-enoc-fr-num-28.09.18.pdf