Comment peut-on continuer à vivre? Bien sûr, il y a les autres enfants, mais celui qui faisait le lien entre nous tous s'en est allé. Comment n'ai-je pas compris son mal être, pourquoi ce jour là n'ai-je pas trouvé les mots justes pour l'apaiser et éviter ce geste? Il m'a fait le plus beau des cadeaux avant de partir, il a partagé notre repas avec son peit frère, sa nièce, son fils adoré et moi-même. Qaund je pense à ces derniers instants passés avec nous, je n'arrive toujours pas à réaliser qu'il ne reviendra plus, même si certains matins, j'attends son arrivée vers 7h pour boire un petit café avec moi.
Comment n'ai-je rien vu venir ? Il est parti se dégourdir les jambes car il avait mal dormi, trop de questions, trop de problèmes dans sa tëte, et moi qui lui dit : il y a toujours des solutions aux problèmes.....tu parles d'un conseil!!!! deux jours plus tard, alors que nous l'avons cherché en vain, on vient m'annoncer à 7h30 qu'il s'est jeté sous un train.
Non, non ce n'est pas possible. La vie est violente parfois et ça fait mal, très mal.
Comment survivre à ce séisme, car c'est bien de cela qu'il s'agit. Il y a des jours où j'ai bien envie de le rejoindre, mais les autres ? ai-je le droit de leur infliger cela ?
C'est vraiment dur, et plus les jours passent. Et j'ai un sentiment contradictoire, la plaie est béante, le vide est là, et en même temps je me dis que je me rapproche de lui, de sa lumière, de mon ange, de mon enfant.
J'ai lu vos témoignages avec beaucoup d'attention et je suis certaine que quelqu'un me lira et m'aidera. merci à tous et à toutes.