Lorsque la maladie s'est imposée dans notre vie durant tant d'années, et que notre adoré n'est plus, il nous faut réapprendre le quotidien.
La vie ; la vie qui n'est plus rythmée par les soins, la course permanente, pour revenir au plus vite auprès de notre amour souffrant.
Et puis, apprendre, bien malgré nous, à rester debout, sans bien comprendre pourquoi, sans l'avoir souhaité ; réapprendre à vivre sans lui (elle).
Alors, bien sûr, le lit est un refuge, et la tentation est grande parfois, de ne pas sortir de sa tanière. Comme un pauvre animal blessé.
Mais la vie est plus forte que nous, et elle vient nous chercher jusqu'au plus profond de notre retraite.
Elle a bien des armes : le sourire, ou le chagrin d'un enfant, la légereté d'un matin de printemps ; le temps, et les larmes qui usent la peine. ..
N'oublie pas, Manite, que tu n'es pas seule, et que nous sommes là, pour toi, pour entendre ton chagrin, et te raconter nos petits coins de ciel bleu.
A très bientôt.