Bonjour,
J'ai lu en diagonale car il y a bcp de messages ... je suis nouvelle et je viens de perdre mes 2 parents à 2 semaines d'intervalle, on était super fusionnels ces derniers temps ... voisins au sens propre ...
Alors, les phrases qui blessent, le voisinage ... oui, ça me parle !!!!!!!!!!!
Il vaut mieux en rire de celle-là ..
Un jour, on revient de l'hôpital (rendre visite à papa), en taxi, parce que maman ne peut quasiment plus marcher ... "l'oeil de Moscou", la voisin d'en face lui laisse à peine le temps de retirer son manteau et appelle ... oui, j'ai vu votre mari partir en ambulance l'autre soir (à croire qu'elle n'a que ça à faire, regarder par la fenêtre, la nuit ... insomniaque, peut-être, finalement, c'est peut-être être qu'il faudrait plaindre
) , voyer, même pas bonjour, mais "c'est pas le covid au moins
" ... peut-être que le virus aurait pu sauter de l'ambulance à sa fenêtre fermée du premier étage et passer à travers
Une autre, alors que papa était en HAD, je suppose que c'est qq1 qui habite dans une petite impasse un peu plus loin parce que sa tête me dit qqch, j'ai dû la voir passer, mais je ne la connais pas. Pdt la toilette par les audes soignantes, j'en profite pour nettoyer un peu dehors ... comme promis à papa ... et là, elle s'arrête et se met à parler. C'est la première fois qu'elle m'adresse la parole, depuis 1976, année où nous sommes arrivés ... curiosité
?? Non, c'est moi qui suis parano ! Bref, là elle me dit qu'elle croyait que c’était moi qui était malade parce qu'elle avait remarqué que les volets n'avaient pas bougé pdt plusieurs jours !!!!!!!!!!!!
Alors, sur le coup, moi aussi, ça m'a fait terriblement mal ... je passe sur les autres, plus classiques, mais ces deux-là, je les trouve tellement ridicules que à la limite, on pourrait en rire.
Alors, moi aussi, j'ai une psy, j'ai qq VRAI(E)S ami(e)s, je pense que les autres, je ne répondrai pas. Papa avait peur des pb de relations de voisinage, moi, je m'en fiche, de toute façon, maintenant, je n'ai plus rien ici, entre tout ce qui est interdit et tout ce que je ne peux plus faire ... donc je pars.
Ceci-dit, je ne sais pas non plus comment gérer l'émotion quand ça tombe.
Pour le moment, je n'ai eu que 3 personnes qui m'ont parlé, en-dehors de mes amis, tous les autres, je ne les vois plus comme par hasard.
Je n'ai pas non plus de réponses sur comment faire avec, on me dit qu'avec le temps, ça passera, que ça ne regarde personne, que je n'ai pas à en tenir compte ... ok, je suis d'accord, et puis, chacun réagit à sa façon, mais ça fait mal qd même.
Alors, j'ai peut-être une chance par rapport à vous ... je suis phobique sociale, normalement ça m'handicape, mais là, du coup, la perte de papa et maman fait que, à part le minimum vital, je ne sors plus, trop peur, je reste chez moi ... et par conséquent, je prends pas de risque sur les mauvaises réflexions.
Mais il faudra bien que je sorte un jour, ne serait-ce que pour ne pas perdre ce que j'avais réussi à regagner après ce que le confinement m'a fait perdre. Ma psychologue dit que ça n'est pas perdu.
Mais ces remarques ... je sais que je vais en prendre plein sur le fait que je suis restée à côté de chez eux, que j'aurais dû couper le cordon et blablabla. Mais ceux qui diront ça, je les laisserai de côté.
De toute façon, je pars.
Et puis, après tout ... ne serait-ce pas l'occasion de faire le tri parmi les relations ?
Pas la peine d'avoir des tonnes d'amis si c'est pour se prendre le genre de remarques que j'ai lues dans vos messages.
Les voisins ... c'est évident qu'on ne les choisit pas, mais rien n'oblige à être amis avec eux.
Le truc qui a marché avec "l'oeil de Moscou", c'est que je lui ai répondu que pour le moment, j'avais juste besoin de solitude, de calme et de tranquillité ... j'ai aussi dit que maintenant plus rien ne me retient ici, et que comme tout et tout le monde me pousse dehors, je vais partir. Depuis, j'ai la paix ... ça a dû faire le tour du quartier.
Alors, ne pas dire, oui, je pense que c'est mieux, ça ne regarde personne, mais à la fois, je pense qu'on a tous besoin de parler à un moment ou un autre. Mais rester polis en montrant qu'on n'a pas besoin de curiosité hypocrite ... par exemple, oui, ça aussi, ça m'a fait bondir au départ, puis, maintenant, j'arrive à presque trouver ça tellement pitoyable ... ce qui les tracasse, c'est de savoir ce que vont devenir les maison, vais-je rester ou pas, l'un de mes frères viendra-t-il dans celle de mes parents ... ça c'est important ... savoir si les maisons seront en vente ... alors, comme conseillé par ma psy je réponds que je ne sais pas, que rien n'est décidé et que ça n'est pas notre préoccupation !
Bref, je suis d'accord avec jaracas, tout ça, pour moi, c'est de l'agression, peut-être involontaire, mais agression qd même.