Bonsoir. J'ai perdu mon mari début août. Fin mars, on a diagnostiqué un cancer dont l'origine n'a pu être trouvée. Il a suivi des cures de chimio car la métastase était connue, mais il est parti. Il s'est beaucoup battu, et il a tout enduré pour rester avec nous, par amour pour nous. Aujourd'hui, ce qui m'est insupportable, c'est le remords. Car je n'ai pas su l'épauler, je n'ai jamais été me semble t il à la hauteur. J'étais tellement dans l'action, le traitement, lui remonter le moral que maintenant qu'il n'est plus là... je me dis qu'au lieu de me battre, j'aurai dû plus parler avec lui, j'aurai dû plus l'embrasser, le caresser, le rassurer. Il est parti sans que je comprenne, même si je sentais intimement que ce moment approchait, j'ai été sur une autre planète. J'en veux énormément à ma belle famille. Après l'enterrement, ils sont presque tous venus me remercier de m'être occupé de leur frère, mais durant toute la maladie, ils ont fait preuve d'un égoïsme et d'un manque d'humanité qui maintenant, 5 mois après, me perturbe. Je n'y ai jamais pensé avant, mais je n'ai jamais été épaulée. De ses 2 soeurs (en retraite) l'une passait presque régulièrement une heure, après ses activités (marche, cours internet etc...) et l'autre passait "de temps en temps" voir comment allait son petit frère. Maintenant, je me rends compte que je n'étais pas à la hauteur, mais que finalement, à part moi et les enfants, mon mari n'a pas eu beaucoup d'amour de la part de sa propre famille. Ses collègues de bureau finalement lui envoyaient des messages, passaient le voir, et faisaient autant que ses soeurs. Et maintenant, 5 mois après le décès de mon mari, je les ai prises en grippe.... Je crois que je les haie.