Bonjour Alsy,
Je ne peux que comprendre votre sentiment de révolte à l'égard d'une personne qui s'est comportée en "commerçante", ne considérant égoïstement que ses seuls intérêts financiers et refusant de prendre en compte toute considération humaine.
Mais, hélas, lorsque le malheur nous frappe, nous prenons alors plus encore conscience que nous vivons aujourd'hui dans une société de consommation, individualiste et égoïste, bannissant trop souvent la dimension pleinement humaine.
Et ce sont des représentants de cette société qui font les lois, dont sont le plus souvent absentes toutes considérations humaines : le tribunal, dans son jugement, n'a pu que s'appuyer sur ces lois inhumaines. N'ayez donc pas trop de rancœur contre cette "commerçante" et les juges : cela ne vous aidera pas à avancer, comme il vous faut pourtant le faire, sur le chemin qui est désormais le votre.
Pour essayer de vous apaiser, je vous cite ces quelques phrases que je viens de lire dans le livre de P. Van Eersel "Réapprivoiser la mort", dans lequel il faisait le constat d'un grave retard de notre pays dans le traitement de la douleur, l'accompagnement de ceux que la médecine ne sait plus guérir.
"… la société moderne aurait tout intérêt à ce que les soins palliatifs se développent…. Mais nous vivons dans un système immature, dont les élites ressemblent quelquefois à ces adolescents surdoués, capables d'inventer des ordinateurs surpuissants, ou des clones de zèbres-pingouins, mais qui ont perdu le chemin du sens et tournent absolument en rond dès qu'il est question de l'essentiel."
Courage : nous essayons ici, tant bien que mal, de nous aider mutuellement.
Très cordialement. Daniel