Si la mort soustrait à jamais la présence physique de l'être aimé, elle ne réussira point à tuer
le souvenir d'une vie qui a transformé la sienne propre.
Autrement dit, sans le passage de l'être qui n'est plus, nous ne serions pas ce que chacun est appelé à devenir.
"on ne meurt pas chacun pour soi, mais les uns pour les autres ou même les uns à la place des autres, qui sait ? "
Georges Bernanos.
Merci pour cette citation Charly, c'est tellement vrai.
La personne que je suis devenue est très différente de celle que j'étais. J'ai appris, pendant la traversée du deuil à être à l'écoute de moi-même, et cette transformation, je l'ai observée au fil du temps, je l'ai accompagnée. J'apprends à aimer celle que je suis devenue, même si parfois, je ne me reconnais pas. il m'est difficile d'admettre qu'il il aura fallu la mort de l'homme que j'aimais pour que je grandisse à ce point, pour que je me débarrasse de certaines peurs, pour que je dépasse ce qui m'apparaissait insurmontable.
On meurt les uns pour les autres.... J'ai beaucoup appris en en accompagnant sa maladie, sa mort. J'ai beaucoup appris dans le deuil. De même que j'avais beaucoup appris de l'amour grace et avec lui. Et c'est la somme de ces expériences qui fait la femme que je suis aujourd'hui, qui me donne ma vitalité.
Il me manque, il me manque toujours. Mais ce que j'éprouve lorsque je pense a tout ce que nous avons vécu ensemble, du début à la fin, c'est une immense gratitude -la gratitude d'avoir rencontré cet Etre et d'avoir fait tout ce chemin avec lui- et le sentiment oh combien réconfortant d'être remplie d'amour.