j'ai commencé à écrire aussi (plus de cent pages déjà), et je me rends compte que ça produit des changements en moi.
Même ceux qui ont perdu quelqu'un depuis longtemps, lui écrire une lettre pour lui envoyer notre amour est bénéfique pour les deux.
Bon, c'est vrai de toute façon une autre vie nous attendra, comme ça s'est produit déjà un nombre incalculable de fois, mais rien nous dit que dans le passé nous étions un être humain et le sera dans notre prochaine vie, disons que la vie que tu as, que j'ai, détermine le futur, ce qu'on sera dépend de nos actes dans cette vie. Les actes sont comme des graines que tu déposes afin de recueillir les fruits dans le futur, que toi tu t'es retrouvée avec ta mère réunie dans cette vient des souhaits, des actions dans ton passé qui t'y ont conduit (pareil pour moi et ma grand-mère et mes parents), nous avions forgé un comportement dans notre passé pour nous retrouver dans cette vie.
Tu vois écrire des lettres d'amour à ta mère, prier dieu, ce sont des choses qui te font du bien (pareil pour moi), le problème avec nous c'est qu'on a un petit doute, on pense que quand une personne meurt c'est le néant, notre éducation nous a formé à penser comme ça. Les prières, les paroles adressées à la personnes de notre coeur : il faut pouvoir parvenir à le faire comme si c'était vrai, il ne faut pas penser que c'est juste un lot de consolation du temps où elle vivait. Elle est toujours là, quelque part dans l'espace sous une autre forme (on ne garde un même visage qu'une seule vie). Il ne faut pas penser à ta mère au passé (c'est une chose que je fais aussi), les larmes coulent car on l'imagine dans le passé, mais il faut plutôt penser à elle aujourd'hui, les morts évoluent comme nous, un jour c'est nous qui seront morts et nos proches qui se poseront les questions qu'on se pose ici.
Thich Nat hanh nous apprend à le faire mais en réalisant dans notre esprit que ce n'est pas un lot de consolation : quand on aime quelqu'un il n'est jamais mort...quelque soit le sens qu'on donne à ce mot.