Chère Piso,
Tu es toujours en recherche, ta présence ici le prouve.
Certaines personnes pensent encore "les psys c'est pour les fous", or, je crois, pas mal de gens vivent dans les dénis, les conduites aveugles, parce qu'ils refusent d'entrer dans la profondeur ...
Alors c'est bien de ta part de faire face à ce qui te fait mal, on en est tous là ici comme tu peux le constater ...
Certaines personnes sont indispensables dans une vie, et ton père l'est pour toi.
Trop tôt disparu, à peine connu ... je ne peux me mettre à ta place bien sûr, mais tu trouveras peut-être, sur ce forum, des mots de réconfort, car il me semble que l'essentiel des liens humains s'exprime ici ...
Ici nous sommes en recherche, non pas de ce qui pourrait combler nos absents, mais de comment vivre avec ce vide, toujours mystérieux même si on les avait bien connus ...
Toutefois, la perte d'un parent alors qu'on est fort jeune, est, je crois, particulièrement difficile, le rôle d'un papa est de nous aider à nous affirmer ... l'exemple de la force, de l'indépendance ... je crois, tu sais, j'écris en tant que personne "lambda", je n'ai pas étudié "tout ça", mais j'ai souffert étant jeune car mon papa n'allait pas bien, il était plus comme un enfant pour notre mère que comme un "fort" papa ... mais j'ai eu la chance d'avoir ce"petit papa", et je l'ai aimé comme ça, c'est juste que j'ai dû chercher des modèles ailleurs pour évoluer ...
Il y a donc d'une part, pour toi, le deuil de ton papa et la recherche de l'image "du père" ... pour poursuivre ton chemin en confiance dans la vie ...
Bien solidairement, Martine.