Merci pour vos réponses.
"C’est difficile d’écrire lorsque l’on commence la traversée du deuil, mais c’est aussi salvateur. Vous avez vécu une expérience sans nom, et peut être que de la partager aiderait à donner un sens à ce que vous et votre fils avez vécu. Je me souviens des regards sur mon cousin, je me souviens de l’incompréhension et du rejet de ceux qui ne savent pas. Vous avez acquis un savoir, en le partageant vous aiderez ceux qui hélas se trouvent confrontés, complètement démunis, à cette maladie.
Je vous encourage de tout mon cœur à écrire ce livre. Pour vous, pour votre fils, pour nous tous."
Oui, Adèle ; "Nouveau" aussi m'encourage ...
Alors, j'attends ; pour l'instant, je n'arrive pas à jeter les affaires de mon enfant qui ne servent plus et qui deviennent encombrantes. Je le ferai pourtant, quand je m'en sentirai prête.
La douleur est là ; j'ai la chance d'avoir la foi et cela m'aide ; par exemple, je ne prends aucun médicament, même pas pour dormir. Mon fils est présent dans mes pensées, tout le temps. Je ne peux pas faire autrement. Alors, je le vois libéré de ses angoisses et cela me réconforte et me soulage. J'ai encore relu son journal ; heureusement que j'ignorais sa détresse ! Il décrit comment il sent son cerveau perdre progressivement ses facultés, ses neurones "désyncronisées"le rendent "fou" ... et que cette prise de conscience l'effraie , l'humilie et le torture. Il dit combien il se sent honteux , petit, déprimé et complètement désespéré face au "regard" des autres , surtout de ceux qu'il connaît et qu'il n'a alors qu'une obsession c'est de rester anonyme ; de ne pas être vu , de vivre dans le noir complet. Il n'ouvrait plus ses volets et souffrait horriblement de l'indifférence et de la non compréhension des autres à son égard.
Son désarroi était inimaginable ! Oui, vous avez raison, il est grand temps que les gens dits "normaux" sachent, comprennent à quel point cette maladie est éprouvante et destructrice à tous points de vue, pour ceux qui hélas vivent cet "enfer" !
C'est horrible de perdre son enfant, mais ce devait être encore plus dur et plus terrible de vivre comme a vécu mon fils ; alors ...
Encore merci ; je m'occupe beaucoup et sors ... c'est pour l'instant un remède efficace pour atténuer le chagrin.
Yuna