Sans même nous connaître, nous avons, vous et moi un point commun… Cherchez bien… Oui, vous y êtes ! C’est le même point commun à tous les êtres vivants, celui qui unit tous les hommes, du plus fortuné au plus démuni : la mort. Toute vie sur cette terre prend fin ; la seule inconnu est : quand ? Et comment ?...
Bizarrement, alors que nous savons tous que nos jours sont comptés, nous ’éliminons soigneusement cette thématique de nos sujets de discussion !
Il y a quelques dizaines d’années, du temps de nos arrières grands-parents, la mort n’était pourtant pas aussi tabou : les anciens finissaient leurs jours chez leurs enfants, ils étaient accompagnés jusqu’à leur dernier souffle. Puis, quand celui-ci était venu, il y avait la veillée du mort, où tout le monde était présent, petits et grands. Le cortège accompagnait le défunt dans une longue procession jusqu’à sa dernière demeure. Et puis, comme tout le monde se connaissait dans le village, chacun savait qu’un deuil avait frappé la famille, des signes distinctifs était portés et permettaient d’identifier tout de suite celles et ceux qui traversaient ce deuil.
Aujourd’hui, après 50 ans de « progrès », nos « vieux » meurent, souvent seuls, à l’hôpital… dans une chambre étroite qui ne peut accueillir que 2 personnes : hors de question d’organiser une veillée bien sûr. Les enfants sont tenus en dehors de tout ça, n’assistent pas aux funérailles. On leur explique juste un concept bien théorique disant que papi ou mamie est parti. Nous ne cottoyons que peu nos voisins avec nos rythmes de fous, de sorte qu’il est bien compliqué de savoir s’ils traversent un deuil en ce moment, aucun signe ne les distingue. Et puis, comme nous sommes dans la société du « tout », « tout de suite », on attend de vous que vous fassiez face, que vous soyez courageux et que vous repreniez vite votre vie. A l’ère de l’information, de la communication, il est très rare de trouver une bonne âme pour s’inquiéter de votre manière de traverser votre deuil quelques semaines après le décès.
Je rêve que nous puissions échanger autour de ce passage qu’est la mort. En parler, la banaliser comme partie intégrante de la vie d’une personne est un moyen important de’ ne plus la redouter. A quoi bon avoir peur de quelque chose qui, de toute façon, va se produire ? Nous pourrons ainsi faire en sorte que nos enfants ne traînent plus se tabou, osent en parler librement, lâchent cette peur, et , soyons fous, développent une spiritualité qui les aide à vivre pleinement chaque jour de leur vie avant que ce ne soit le dernier.
Je vous souhaite beaucoup d'amour...