J'ai perdu mon père le 21 décembre et nous l'avons enterré le 23, la veille du réveillon de Noël. Même si mon père était très âgé, la séparation reste infiniment douloureuse. Nous étions tous les deux si proches, si complices. Il m'aimait d'un amour inconditionnel sans jugement et sans jamais rien attendre en retour.
Il avait une empathie avec autrui incroyable. Depuis son décès, je cherche auprès de mon mari et de mes proches du réconfort mais je vois bien que c'est uniquement en moi que je trouverai la force de continuer mon chemin. Nous sommes dans une société ou la mort dérange, elle est tabou. On ne nous laisse pas le temps de faire notre deuil. Tout va vite, trop vite.
Cela va faire bientôt deux mois que papa est parti...Quand je veux lui téléphoner, j'ai l'impression de me heurter à un mur, de perdre pied. L'absence est vraiment terrible, inhumaine. Je me demande où il est, s'il est bien, mais aucune réponse.
Le jour de ton décès, je suis arrivée 1 quart d'heure trop tard, c'était si frustrant, moi qui t'ai accompagné sans cesse au cours des deux derniers mois, te donnant à manger comme un bébé , faisant ta toilette lorsque l'aide soignante n'était pas là...
oh, mon cher papa, tu m'aimais tant, tu cherchais toujours à résoudre tous mes problèmes et tu aurais fait n'importe quoi pour m'aider. Je me sens maintenant si seule, si paumée.. le plus terrible est de réaliser que la disparition d'un être cher ne dure pas 2 ou 3 mois mais toujours.
Je t'aime papa