de rien
j'ai adopté cette pratique quand j'accompagnais mon père
je me disais que je ne pourrai rien changer s'il mourrait (il est bien mort) alors ce qui était important était d'apporter de la lumière à nos derniers moments ensemble, pour qu'il parte apaisé s'il partait et pour que je garde de beaux souvenirs
et quelque part ça a été le cas, ce sont des images à la fois poignantes et douloureuses mais combien belles pour moi
trouver que tout moment est intense et doit être beau, gardé de manière lumineuse dans son coeur
j'ai deux exemples
je l'ai accompagné 3 mois avant son décès tous les jours de mon bureau à l'hopital et de l'hopital à la maison, 3 mois à me brancher tellement sur le sentiment que la vie devait être là condensée sur ces quelques ultimes temps que j'ai développé une sorte de 6e sens où je savais sans me tromper si ce serait un jour avec ou sans, avant l'hopital il était en rééducation dans un service négligent et maltraitant, quelques heures avant d'arriver le voir je sesn un grand danger je cours à l'hopital, les médecins s'étaient trompés dans l'application du médicament il était tombé dans le coma, je l'ai amené au urgences, j'ai su qu'à 1 h près cela se serait terminé
l'autre exemple qui peut paraitre pitoyable et qui l'a été pour mon entourage mais très beau et symbolique pour moi
15 jours avant sa mort, il mangeait encore mais peu, je lui ai donné son repas à la becquée, je suis devenue autre chose que sa fille à ce moment, mais il n'y avait pas de pitoyable là dedans, mais un acte puissant d'amour entre une fille et son père et nous avions à cet instant su que ce serait le dernier, je l'ai savouré comme un bonbon, et ça me porte en permanence
vous êtes toutes des personnes formidables de venir ici porter les louanges, les sentiments à vos disparus, pascal tu es fantastique de venir parler de ton amoureuse comme tu le fais, comme de jeunes éperdus, c'est tout ça ajouter de la vie aux jours, vous le faites pour vous même en venant célébrer ces amours
et vous le faites en soutenant les autres malgré votre peine
MERCI
katrin