Bonjour à vous,
Votre message de détresse m'a grandement interpellée. Je croyais être la seule personne au monde à vivre pareille détresse. Il y a tout juste cinq ans pour faire une histoire courte, j'ai perdu ma fille unique d'à peine 26 ans
d'un suicide. Elle s'est jetée d'une chute, et son pauvre corps n'a jamais été retrouvé !
Alors oui, je suis trop bien placée pour comprendre votre souffrance infinie.
J'ai survécu tant bien que mal, m'illusionnant pendant très longtemps sur un hypothétique retour....
Puis, peu à peu l'horreur infinie, le désespoir, la souffrance se sont emparés de moi. Ce n'est que de justesse que je ne suis pas allée la rejoindre.
Et la colère froide, dévorante, harassante a pris possession de mon âme.
Pourquoi à cette situation absolument invivable dois-je en plus de tout être privé de rendre les derniers hommages à ma fille
?
Un calvaire, vous-dis-je.
Les mots de consolation ne me viennent pas maintenant. Je suis désolée, par contre, je vous comprends et vous avez mon soutien indéfectible.
Nos enfants sont sûrement dans un endroit où il fait bon et où toutes les douceurs leurs sont procurées. J'ose l'espérer.
N'hésitez pas communiquer, cela procure un bien fou.
Avec vous, de tout cœur !
Marie