Bonsoir Séraphine,
Je viens de lire ton bouleversant témoignage qui me rappelle un peu ce que j'ai vécu hier....Les larmes en composant "son bouquet", en mettant ce "tampon" imbibé de son eau de toilette au "fond" du bouquet....J'avais aussi l'intention de mettre des lunettes noires pour aller au cimetière..Et puis, je me suis raisonné, me disant que pleurer n'était pas une "maladie honteuse", et que j'allais (au moins) assumer mes yeux rougis.J'étais aussi accablé par le "poids" symbolique ce ce que j'allais "offrir à maman"..Accablé de peine et de douleur..Fort heureusement pour moi, j'étais seul au moment où je m'y suis rendu.
Je saisis encore plus ta souffrance, si, en plus on n'accepte pas ton DROIT à souffrir justement, et celui à être triste et désemparée "face au deuil"...Il ne faut pas que cette situation se transforme au travail en "harcèlement"...Nous sommes déjà assez "déconstruits" et "en manque", pour que d'aucun en "surajoute" de façon insidieuse et malveillante...La perte d'un être cher SE RESPECTE...On ne peut "minimiser" une "telle chose", un tel gouffre, de telles situations de désespoir...
Je vis dans la hantise désormais de ces fêtes quelles qu'elles soient...Parce qu'elles rouvrent des plaies et ravivent tant de souvenirs, des pensées du temps heureux ou cet Autre manquant était à nos côtés.....
Il ne faut pas te laisser "humilier" Séraphine....Tu as droit au respect, je me répète, mais c'est tellement important.
Je te souhaite beaucoup de courage et "essaie" avec "le peu que j'ai encore en moi", de t'envoyer un peu de soutien....
Sincèrement. Bien à toi. Johann.